Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
251. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 November 4

16
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Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne


18
Münster 1645 November 4

19
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 187–201’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 November 14

38
Nach dem Dorsalvermerk der Beilage 1 (fol. 205’).
.
20
Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 45 fol. 115–120. Kopien: AE , CP All. 49 fol. 15–18’; AE ,
21
CP All. 53 fol. 183–192. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 164–167, datiert auf 4. Oktober; ebenda S.
22
194–197; Gärtner VI S. 353–364, datiert auf 4. Oktober; ebenda S. 635–646.

23
Ergebnisse der Mission Antouilles zu dem Kurfürsten von Trier: Widerruf des Vertrages mit
24
dem Kaiser; Entlassung des kaiserlichen Begleiters; keine Bereitschaft zur Aufnahme französi-
25
scher Truppen; Anweisung an seine Gesandten in Münster zur ersten Visite für die Franzosen
26
vor den Spaniern und zum Einsatz für die Zulassung der exclusi, Befürwortung der
27
französischen Satisfaktion; Ergebenheit gegenüber Frankreich als Maßstab für die Auswahl
28
seines Nachfolgers, Beilage. Verhandlungen d’Avaux’ mit den bayerischen Gesandten: Behinde-
29
rung der Anreise des Sondergesandten durch Turenne, weiterbestehende Absichten des Kurfür-
30
sten zu einem Waffenstillstand mit Frankreich, Forderung der Festlegung Frankreichs in der
31
Frage des Erhalts der Kurwürde als Gegenleistung zur bayerischen Unterstützung der
32
Satisfaktionsforderung, Zustimmung zu einer achten Kur für den Pfälzer, Drängen zur Abgabe
33
der französischen Replik auf die kaiserliche Responsion zur Proposition II; offensichtliche Ver-
34
handlungsbereitschaft des Kurfürsten zu neuen Bedingungen; Entsendung Trauttmansdorffs mit
35
allen Vollmachten auf bayerisches Drängen hin; Aufforderung an Frankreich zur Eröffnung der
36
Satisfaktionsforderungen gegenüber den Kaiserlichen; Bereitschaft der Reichsstände zu einem
37
Abkommen ohne Spanien. Gerüchte von schwedisch-kaiserlichen Separatverhandlungen, keine

[p. 813] [scan. 861]


1
Verdachtsgründe wegen des Abzuges kaiserlicher Truppen aus Böhmen. Parteiliche Haltung
2
Contarinis zugunsten der Gegner. Aushebungen. Einstellung aller Kontakte mit Bellezia.
3
Militärische Lage in Deutschland. Neue Vollmacht Peñarandas.

4
Nous commencerons cette dépesche par où nous avons fini la précédente

42
nr. 247.

5
qui est la relation du voiage du sieur d’Anctouille, le principal suject pour
6
lequel il avoit esté envoié, estoit |:pour cognoistre l’intention de l’eslecteur
7
de Trèves sur l’escrit qu’il à donné en sortant de prison, savoir si le baron
8
de Rech estoit tousjours auprès de luy de la part de l’Empereur, s’il avoit
9
besoing des trouppes du Roy dans son pais et s’il avoit moiens de les y loger
10
et maintenir et quelz sont ses sentimentz dans la négotiation de la paix tant
11
sur les affaires généralles que pour les intérestz de la France:|.

12
Il a parlé sy ouvertement touchant le premier point qu’il y a lieu de croire
13
que |:ce qu’il a faict a esté par force et pour facilliter sa liberté:|. Nous vous
14
envoions copie |:de l’escrit appostillé par luy:| où vous verrez qu’il a |:faict
15
des protestations au contraire et tesmoigné de n’avoir pas changé d’ affec-
16
tion envers la France:|. Nous n’examinons pas sy elles sont |:suffisantes
17
pour destruire l’acte:|,

41
17–18 il – France] fehlt in der Ausfertigung, enthalten im Duplikat.
il suffit que |:il tesmoigne de n’avoir point changé
18
d’affection envers la France. Quand au baron de Rech:| il s’est retiré,
19
|:l’eslecteur:| luy aiant tesmoigné dès Francfort qu’il ne croyoit pas estre en
20
liberté tant qu’il seroit auprès de lui.

21
Sur le 3 e poinct l’on a reconnu qu’il souhaiteroit bien que les trouppes du
22
Roy fussent proches de luy pour le garantir du duc Charles. Mais que
23
plustost que de les loger il aime mieux courre fortune, aiant levé quelque
24
milice dans son pais qu’il croit suffisante pour luy donner moyen d’attendre
25
le secours du Roy qu’il demande dans le besoing seulement. Le sieur
26
d’Anctouille luy remonstra qu’en ceste sorte il n’y auroit pas moien de
27
l’assister à temps, et que desjà une autre prince pour avoir voulu espargner
28
son pais il s’en estoit mal trouvé. Il advoua que cela estoit véritable, mais
29
que son pais estant desjà ruiné et luy ne pouvant |:subsister que par
30
l’entretènement qu’il en reçoit, il luy seroit plus rudde d’estre mangé par les
31
amis que par les ennemis:|.

32
Sur le dernier poinct il a donné |:toute la satisfaction que l’on pouvoit
33
désirer:| aiant envoié ordre à ses députés de |:nous voir auparavant ceux
34
d’Espagne:| et |:de se porter à l’admission de madame la Langrave et autres
35
princes qu’on a voulu exclure hors l’administrateur de Magdebourg:|,
36
s’estant mesmes ouvert avec ledict sieur d’Anctouille touchant la |: satisfac-
37
tion de la France:| jusques à luy dire qu’il est à désirer pour |:les intérestz
38
de la religion catholique que le Roy conserve par le traicté de paix quelques
39
Estatz dans l’Allemagne qui donnent entrée à ses depputez dans les
40
diettes:|. Ledict |:sieur eslecteur donne charge à ses |:depputez de vivre en

[p. 814] [scan. 862]


1
bonne correspondance avec nous et nous a fait advertir de ceux d’entre eux
2
ausquelz il a le plus de confiance

37
In einem Schreiben aus Koblenz vom 1. Oktober 1645 an Longueville (Ausfertigung: AE , CP
38
Trèves 2 fol. 343) hatte Sötern seinen Gesandten für das Stift Speyer, Dr. Hermann Adolf
39
Scherer, als seinen besonderen Vertrauten bezeichnet (zu Scherer vgl. Walther S. 45f. und
40
Baur II S. 149).
, qui ensuitte nous ont veu plus
3
particulièrement:|. Il a parlé aussy d’un |:huictiesme eslecteur pour l’ acco-
4
modement de l’affaire palatine:|. Et a tesmoigné d’estre bien satisfaict du
5
compliment que nous luy avons faict faire et de ce que nous désirions
6
|:d’avoir ses advis sur les affaires présentes:|. Il souhaite sy fort que l’on ne
7
doute point |:de sa constante affection envers la France qu’il veut mettre en
8
mourant sa famille et sa dernière disposition soubz la particulière protec-
9
tion de Leurs Majestez:| et a jetté les yeux sur |:un successeur qu’il dict ne
10
choisir que parce:| qu’il le voit dans les |:mesmes inclinations que luy pour
11
la France

41
Die Auswahl eines Koadjutors mit dem Recht zur Nachfolge war dem 78 Jahre alten
42
Kurfürsten von dem Trierer Domkapitel noch während seiner Anreise aus Wien nahegelegt
43
worden ( Baur II S. 332).
:|.

12
Tous ces |:bons sentimens dont nous avons desjà commencé à nous
13
prévaloir:| nous font croire qu’il sera honneste et utile à Leur Majestez de
14
traicter favorablement ce prince. Nous vous envoions un mémoire que nous
15
a donné |:le député auquel il se fie:| afin qu’il vous plaise d’y mesnager son
16
contentement |:autant que les affaires le pourront permettre:|. Que sy les
17
trouppes du Roy estoient obligées d’entrer dans son pais pour y prendre
18
des quartiers d’hyver, ce fût au moins avec des ordres bien exprez à ceux
19
qui les commandent de conserver entièrement les terres de son patrimoine
20
et de luy |:faire paier par préférence sur les contributions ce que son pais
21
luy fournit pour son entretènement:|.

22
Nous sommes bien aises de l’ordre |:que monsieur de Vautorte:| a receu
23
d’aller |:trouver ledit sieur électeur:| ne doutans point qu’il ne l’affermisse
24
dans ces bonnes dispositions. Le sieur d’Anctouille a très bien servi en ceste
25
occasion et a mesnagé de sorte |:l’esprit de cet eslecteur:| qu’il a pris
26
confiance en luy et |:s’est ouvert de tout ce que nous avons désiré
27
d’aprendre:|.

28
Nous avons receu la dépesche du 21 e du mois passé, il ne se peut rien
29
ajouster au jugement qu’on faict |:sur la conduicte et les intérestz du duc de
30
Bavières, ses ambassadeurs:| comme vous l’avez bien préveu |:n’ont pas
31
manqué de nous voir et dans une visitte:| qu’ils ont faicte à moy, d’Avaux,
32
m’ont dict, que par lettres du 18 e octobre dont ils m’ont faict voir la datte et
33
quelques articles ilz ont ordre de nous dire que |:leur maistre a envoyé
34
demander à monsieur le mareschal de Turenne un passeport pour le sieur
35
Crost

44
Gemeint ist Dr. Johann Ernst (vgl. S. 745 Anm. 1).
c’est celluy qu’il envoye à Muster pour assister de sa part au conseil
36
des princes de l’Empire et pour apporter secrettement une instruction et un

[p. 815] [scan. 863]


1
plain pouvoir à ses ambassadeurs sur le traitté dont il a esté parlé entre la
2
France et luy:|. Que |:monsieur de Turenne ne faisoit point de response:|
3
quoyqu’il y eut trois sepmaines entières que le |:général Glen luy avoit
4
despêché un trompette:|. Que |:Son Altesse:| pour gaigner temps s’estoit
5
enfin résolue de faire partir le |:député sans passeport:| et luy avoit donné
6
ordre d’aller trouver |:Glen et d’attendre auprès de luy que monsieur de
7
Turenne aye envoié un sauf-conduict:|. Que leur maistre |:persiste en la
8
proposition qu’il a faicte d’une suspention d’armes particulière avec la
9
France et au désir d’avancer le traicté général de la paix:|. Qu’il |:persiste
10
aussy à se vouloir emploier:| comme il a desjà faict |:pour la satisfaction qui
11
est deue à la France, mais qu’en ce faisant:| il désire une response et
12
résolution cathégorique |:si la France veut maintenir l’eslectorat en sa
13
famille:| parce que sy l’on y faisoit difficulté il tiendroit une autre
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conduicte, estant résolu |:de se porter aux extrémitez plustost que de perdre
15
cette dignité dans le rang qu’il la possedde:|. Que pour terminer entière-
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ment ceste affaire et asseurer le repos public il |:consentira à la création
17
d’un nouvel eslecteur en faveur de la maison Palatine et se promet que
18
l’Empereur en tombera d’accord:|. Qu’à |:l’arrivée du sieur Crost:| ilz
19
auront charge de presser que nous nous déclarions |:touchant l’eslectorat:|
20
et que nous donnions nostre réplique à la response que les Impériaux ont
21
faicte à nostre proposition, laquelle réplique contienne tout de coup ce que
22
nous prétendons en trois poinctz qui ne sont touchez qu’en termes
23
généraux dans ladicte proposition. L’un est la restitution des princes, l’autre
24
la seureté du traicté et le troisiesme la satisfaction de la couronne.

25
Après avoir respondu que je ferois rapport de ce que dessus à monsieur le
26
duc de Longueville et à monsieur de Servien je leur fis connoistre que
27
|:l’interruption d’un traicté:| qu’ilz poursuivoient il y a |:six sepmaines:|
28
avec beaucoup d’ardeur et d’application doit avoir eu, ce semble, de plus
29
grands motifs que |:ledict passeport:| qui estant particulièrement |:de
30
nostre jurisdiction auroit esté bientost expédié icy à la moindre instance:|
31
qu’ilz nous en auroient faicte. Ilz se défendirent assez mal répétantz
32
seulement les diligences qu’on a faictes |:pour le partement de ce depput-
33
té :|. C’est de faict comme j’essaiay d’alonger la conférence, repassant
34
tantost |:sur une des conditions de la suspension des armes:| tantost sur
35
l’autre, je m’apperceus par leurs discours quoyque fort réservez qu’il est
36
vraysemblable que |:le duc de Bavière continue dans le dessein de traicter
37
avec la France, mais à d’autres conditions que celles qui ont esté propo-
38
sées :|. Je n’ay pu juger s’il consentiroit à |:donner quelque place de seureté:|
39
j’ay remarqué seulement qu’il |:ne donnera pas Ermestain:| et qu’il faict
40
effort de |:conserver tous les quartiers entre le Rhin et le Danube:|. Et je
41
doute s’il n’y aura point encore d’autres difficultez, je n’en puis parler avec
42
plus de certitude puisque ces messieurs ne voulurent pas s’expliquer. Mais
43
sur ce que je dis qu’après |:l’arrivée du sieur Crast l’affaire seroit bientost
44
conclue:| puisque nous estions desjà |:demeurez d’accord des principaux

[p. 816] [scan. 864]


1
articles, le baron de Hazelang répliqua:| qu’ilz en avoient |:bien conféré avec
2
nous:| mais qu’ilz avoient eu ordre |:de ne contester pas beaucoup:| et d’escrire
3
seulement ce que |:nous leur aurions respondu, la froideur avec laquelle je
4
receuz ceste excuse:| les fit jetter sur un autre propos touchant la paix générale.
5
Et en ce poinct il faut advouer qu’ilz sont très bien disposez et que leur maistre y
6
travaille à bon escient. Ilz me dirent que c’est à son instante poursuite que
7
l’Empereur s’est résolu d’envoier icy son premier ministre avec un pouvoir sy
8
absolu qu’il ne tiendra qu’à nous de faire promptement une bonne paix et
9
avantageuse à la France. Le dernier mot m’aiant donné lieu de parler |:de la
10
satisfaction des couronnes:| je leur remonstray avec un peu de plainte qu’ils ne
11
disoient jamais rien |:de celle de la Suède et qu’en parlant de la nostre ilz
12
disoient la satisfaction deue à la France:|. Que s’ilz veulent la paix comme ilz
13
tesmoignent il faloit agir en bons Alemans et |:dire en détail ce que leur maistre
14
veut faire pour y parvenir:|. Ilz repartirent que cela luy est impossible, d’autant
15
que |:les deux couronnes mesme n’ont pas spéciffié ce qu’elles prétendent:|.
16
‘Mais vous sçavez’, dis-je, |:‘nostre prétention, nous vous l’avons déclarée
17
confidemment:|.

18
Et néantmoins vous venez encor de m’en parler en termes douteux et qui
19
peuvent recevoir diverses explications. Ne dictes donc plus s’il vous plaist
20
que |:monsieur de Bavière nous fera avoir la satisfaction qui est deue à la
21
France, mais celle que nous avons proposée comme estant fort juste’:|. Ilz
22
eschapèrent quelque temps par divers moiens et firent tout ce qu’on a
23
accustumé quand on marchande. Mais enfin |:le sieur Crebst trancha le
24
mot:| et dit qu’il estoit besoing que |:nous nous en fissions entendre aux
25
Impériaux affin que monsieur de Bavières eust moyen d’agir ouvertement:|.
26
J’essaiay de sonder si leur |:maistre n’avoit point quelque lumière des
27
intentions d’Espagne:| et il me parut que non, ou au moins cela n’est pas
28
venu jusques à eux. Je leur représentay comme les Espagnolz ne travaillent
29
qu’à désunir noz alliez, et qu’encor que leurs effortz soient inutilz, ilz se
30
flattent tous les jours de quelque nouvelle espérance, qui arreste la
31
négotiation de Munster. Ilz tesmoignèrent tous deux fort nettement que
32
|:Son Altesse désire la paix de tous costez s’il est possible, mais en tout cas
33
dans l’Empire, que si elle se peut faire en mesme temps avec Espagne:| il
34
estime que |:ce sera le meilleur, si non que les:| princes |:allemandz sont
35
résoluz de traicter sans les Espagnolz:|. ‘Reste de sçavoir’ dis-je, ‘sy |:la
36
France y est résolue aussy pour l’intérest que chacun peut cognoistre’:|. Ils
37
répliquèrent qu’en ce cas l’on traictera bien en sorte que |:les Espagnolz ne
38
tireront aucun secours de l’Empereur ni de l’Empire et que monsieur de
39
Bavière se promet de nous asseurer suffisamment de ce costé-là:|.

40
Ce discours faict voir que |:la retraicte de l’armée du Roy leur a redonné
41
l’asseurance de contester avec nous sur le traicté et de vouloir d’autres
42
conditions:|. Et selon touttes les apparences |:monsieur de Bavière a
43
maintenant peu d’inclination pour le traicté particulier, mais tousjours
44
beaucoup pour le général:|.

[p. 817] [scan. 865]


1
Nous avons eu icy les mesmes advis que vous de quelque |:négotiation ou
2
secrette intelligence entre les Impériaux et les Suédois:| et l’on nous a voulu
3
faire croire que |:depuis la trefve que ceux-ci ont faicte avec l’eslecteur de
4
Saxe il leur sert d’entremetteur:|. Quoyque nous n’y aions pas ajousté foy,
5
nous n’avons pas laissé de nous en informer par divers moiens et d’en faire
6
dire quelque chose par monsieur de La Barde

39
Zu seiner Person S. 366 Anm. 3; er war am 13. Oktober in Münster angekommen (Saint
40
Romain an [Chavigny], Münster 1645 Oktober 14, Ausfertigung: AE , CP All. 48 fol. 472)
41
und traf zur Aufnahme seiner Residententätigkeit am Abend des 31. Oktobers in Osnabrück
42
ein (de La Barde an Mazarin, Osnabrück 1645 November 4, Ausfertigung: AE , CP All. 45
43
fol. 107–110).
aux plénipotentiaires de la
7
Suède plutost |:pour leur faire voir l’artifice des Impériaux que pour aucune
8
deffience que nous ayons d’eulx:|.

9
A la vérité aians considéré que le comte de Transmantdorff est en chemin
10
pour se rendre icy, que le filz du principal ministre de Suède est emploié
11
dans la négotiation de la paix et qu’il n’y a personne auprès de monsieur
12
Torstenson assez instruict des affaires, nous croions que la résolution que
13
l’archiduc a prise de secourir en personne le duc de Bavières avec ses
14
principales forces procède plutost de la connoissance qu’il a eu de la
15
foiblesse où le siège de Brin a réduict monsieur Torstenson et qu’il ne
16
pouvoit pas estre si tost renforcé des trouppes qui viennent de Dannemarch
17
|:que d’aucun concert avec luy:|.

18
C’est très à propos qu’il nous est ordonné de |:observer la conduicte du
19
sieur Contarini:| parce que nous le reconnoissons tous les jours |:plus
20
favorable à noz parties:| et depuis peu nous avons receu des advis |:de noz
21
alliez sur la manière dont il a traicté avec eux qui augmentent les justes
22
soupçons que nous avons de luy:|, aussy le considérons-nous |:comme
23
suspect sans luy faire pourtant cognoistre:|. Et quand il nous a emploié
24
|:pour offrir son entremise aux Suédois:| nous l’avons |:faict de sorte que
25
sans qu’il se puisse plaindre de nous ni mal interpréter nostre discours, elle
26
a esté acceptée sans qu’elle puisse avoir effect:|, aians bien remarqué en
27
diverses rencontres |:qu’il ne seroit pas fasché de mettre quelque division
28
entre les Suédois et nous:|.

29
Wir achten auf die Durchführung der Aushebungen Bönninghausens.

30
Nous vous avons desjà mandé ce que nous avons faict entendre au sieur
31
Belletia et depuis ce temps-là nous vous pouvons asseurer qu’il n’a aucun
32
commerce avec nous ny avec aucun de noz gens.

33
Nous ne vous dirons point l’estat où est |:l’armée d’Allemagne:| sachans
34
bien que vous en estes mieux informez que nous. Sy monsieur le mareschal
35
de Turenne eût pu continuer le |:dessein qu’il avoit faict de demeurer deçà
36
le Rhin nous en eussions tiré icy quelque avantage mesme sur l’arrivée du
37
comte de Transmandorrf:|. On croit que les nouveaux renfortz qu’il a receu
38
de France luy en eussent donné le moien n’eût esté |:que les vieilles

[p. 818] [scan. 866]


1
trouppes qu’on appelle vimariennes ne l’ont pas voulu suivre dont les
2
ennemis font icy grand bruict:| comme si c’estoit une révolte de tout ce
3
corps-là

32
Turenne stieß auf den Widerstand der deutschen Einheiten, als er dem französisch besetzten
33
und von den vereinigten ksl. und bayerischen Truppen bedrohten Wimpfen zu Hilfe eilen
34
wollte, wo er bei seinem Rückzug die schwere Artillerie hatte zurücklassen müssen ( Gonzen-
35
bach
II S. 462).
.

4
Wir haben La Thuillerie Geld vorgeschossen für seine Aushebungen in Däne-
5
mark .

6
Comme nous finissons ceste lettre messieurs les médiateurs nous ont
7
envoié en original le nouveau pouvoir du comte de Peñaranda que nous
8
avons trouvé à la minute qui avoit esté concertée.


9
Beilagen


10
1 AE , CP All 56 fol. 202–204’: Erklärung des Kurfürsten von Trier über seinen Ausgleich mit
11
dem Kaiser, Wien 1645 April 12, Kopie

36
Eine französische Übersetzung ist in AE , CP All. 56 fol. 206–208 erhalten; Druck der
37
lateinischen und französischen Fassung in Nég. secr. I S. 343f.; zum Inhalt der Erklärung vgl.
38
S. 302 Anm. 4.
.

12
2 AE , CP Trèves 2 fol. 380: Memorandum Scherers über die Anliegen des Kurfürsten von
13
Trier:

14
Der Kurfürst bittet um eine königliche Anweisung an Turenne zum Rückzug aus den
15
kurtrierischen Landen; der Kurfürst hat eigene Truppen, um sich gegen Angriffe zu wehren;
16
desgleichen möchte er eine Anweisung an die französischen Kommandanten zu friedlichem
17
Verhalten gegen das Erzstift. Außerdem erbittet der Kurfürst die königliche Unterstützung
18
bei der Vertretung seiner finanziellen Ansprüche gegen die Stadt Straßburg sowie bei der
19
Aufrechterhaltung des Fideikommisses und seiner Hospitalgründung.

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