Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
243. Longueville an Mazarin Münster 1645 Oktober 21
Münster 1645 Oktober 21
Ausfertigung: AE , CP All. 45 fol. 62–64’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 53 fol.
111–115’.
Befriedigung wegen des Fehlschlags spanischer Intrigen. Kein Eingehen auf Vorschläge der
Mediatoren zu Katalonien und zu Heiratsprojekten. Bemühungen der Spanier um Separatab-
kommen , Ausstreuung von Gerüchten über innere Unruhen in Frankreich; Warnung der
Reichsstände vor den Spaltungsversuchen der Spanier. Weitergabe französischer Klagen über
die Haltung des Kaisers in Religionsfragen durch die Mediatoren, eventueller Zwang zum
Nachgeben bei einigen protestantischen Forderungen. Steigerung des Ansehens bei den prote-
stantischen Reichsständen wegen des Einsatzes für die Zulassung Hessen-Kassels. Treue Haltung
des Prinzen von Oranien. Visite der kaiserlichen Gesandten: Präsentation der Satisfaktionsfor-
derungen Frankreichs und seiner Verbündeten, Versuche zur Erkundung der bayerischen Ziele
durch die kaiserlichen Gesandten, Gewährung des Altesse-Titels durch Volmar.
J’ay appris avec grand estonnement ce qu’il vous a pieu me mander |:du
pape:| et j’ay grande joye de ce que tout a tourné à sa confusion et que les
Espagnols ayent pu connoistre qu’ilz ne peuvent plus rien espérer par ces
abominables moyens. Je croy qu’il n’y en a point de plus propre pour
|:retenir Sa Sainteté:| à l’advenir de semblables choses que de monstrer ne
le vouloir point souffrir. J’attends avec impatience la relation de tout ce qui
s’y est passé et |:vos ordres de la sorte que nous en devons parler au
nonce:|. Komplimente.
Vous verrez Monsieur par nostre despesche commune ce que |:nous ont
dict les médiateurs:|. Nous ne manquerons pas d’apporter un très grand
soing |:d’esloigner toutes les propositions qui nous peuvent estre faictes
pour la Cataloigne et pour les mariages puisqu’elles sont fort dangereuses
pour ouvrir un traicté et que si il en:| doit estre |:parlé, ce ne:| peut estre
qu’au temps |:de le pouvoir conclurre:|.
Bewunderung für Mazarins Umsicht bei der Verstärkung der Truppen.
Je vous supplye au nom de Dieu Monsieur de songer à la conservation de
vostre personne qui est si utile et si nécessaire à cest Estat puisqu’il se void
que |:les Impériaux et les Espagnols ne pensent qu’à tous pernicieux:|
moyens pour se tirer du mauvais estat où ilz sont, n’ayant point remarqué
jusques icy |:en eux aucune intention de travailler tout de bon à la paix:|.
Ilz vont cherchant de faire |:des traictez particuliers avec noz alliez de
semer de la deffiance et de la désunion et:| monstrent évidemment que la
France est la seule |:avec qui ilz ne se veulent accommoder que quand:| ilz
se verront au bout de leurs artifices et de leurs espérances. Ilz avoient desjà
fait courre le bruit icy |:parmy les Suédois et les Hessiens qu’il y avoit
grande division en France:|, que c’estoit le principal sujet pourquoy on
avoit |:faict revenir si promptement monsieur le duc d’Anghien:| pour se
servir |:de luy en cette occasion:| et faisoient passer |:la prison de Fontaines
Chalendray :| pour chose d’importance. J’ay destrompé chacun des impres-
sions qu’ilz leur en vouloient donner voyant aussi qu’ilz essayoient par la
|:proposition d’advantages particuliers de travailler à nous brouiller:|. J’ay
fait connoistre aux |:estatz de l’Empire et à nos alliez que nos ennemis
chercheroient d’abord:| tous les moyens pour |:diviser les estats entre eux
et ensuite les couronnes:|, puis de faire |:naistre quelque mésintelligence
entre les couronnes et leurs alliez.:| Mais que dès qu’ilz auroient veu que
|:cela ne réussiroit point:| ilz viendroient nous |:offrir à tous tout ce que
nous voudrions:|, et qu’ainsi nous n’avions qu’à leur faire |:perdre l’ espé-
rance de pouvoir nous désunir pour estre asseuré d’avoir:| honorablement
et seurement plus qu’on ne pourroit jamais |:espérer par toutes autres:|
voyes dans lesquelles il estoit assez facile de connoistre qu’il n’y sçauroit
avoir |:de seureté:|.
Ce que nous dismes |:aux médiateurs que l’article:| qu’ilz avoient désiré
qu’on |:ne mist pas dans la proposition de la France, n’avoit servy qu’à le
faire accorder à l’Empereur, fut:|tout aussitost |:redict aux protestans:|
comme si nous en avions |:faict plaincte, y:| adjoutant que nous |:offrions
en faisant la paix de nous unir pour les exterminer:|. Cela n’a fait aucun
|:mauvais effect contre nous:| tout au contraire |:ceux à qui les Impériaux
l’avoient dict nous le firent à:| l’heure mesme |:sçavoir:|, mais cela nous fait
voir que parlant |:aux médiateurs:| il faut mesme |:s’abstenir de dire ce qui
peut recevoir diverse interprétation:|. Nous aurons l’oeil à tout ce qui |:se
passera de deçà:| qui n’a servi jusques icy qu’à |:affermir nostre union:| et
qui sera une légitime excuse vers |:les catholiques si:| cela nous engage à
|:soustenir en certaines choses les intérestz des protestans:| plus que nous
n’aurions pas fait sans cela.
Je suis obligé Monsieur, de vous dire que ce que nous avons |:appuyé
l’admission de madame la Lantgrave nous a fort servy vers les protes-
tans :|que nous esprouvons plus ou moins |:favorables et prendre confiance
en nous selon que madame la Lantgrave et ses gens sont:| plus ou moins
|:satisfaictz de la France:|. C’est pourquoy je vous supplye très humblement
de vouloir considérer |:tout ce qui viendra de sa part:|, pouvant nous
asseurer que c’est le moyen le plus puissant pour |:porter les estatz
protestans à favoriser nostre satisfaction:|.
J’ay eu grande joye d’apprendre par monsieur d’Estrade |:la response que
monsieur le prince d’Orange a faicte à ceux qui luy ont parlé de la part du
marquis de Castel Rodrigue:|. C’est un effect Monsieur dont vous estes la
principale cause.
Les Impériaux se sont enfin résolus de me voir. Nous vous ferons sçavoir
par nostre première despesche le particulier de ce qui s’est passé dans
nostre conférence en laquelle quoyqu’en termes généraux nous avons
touché les principaux points de la négociation |:et leur avons d’abord parlé
fort hardiment de nostre satisfaction et de celle de nos alliez. Ilz ont voulu
nous faire parler sur les intérestz de Bavières pour sonder nos sentimens.
Mais ilz ne:| pourront tirer advantage |:de ce que nous leur en avons dict.
Il:| paroist que |:cette affaire les met:| tousjours |:en peine et en jalousie:|.
Cependant je vous diray Monsieur que ceux par qui ilz m’envoyèrent hyer
demander audiance me traitèrent d’Altesse et monsieur Wolmar qui a porté
la parolle m’en a traité aussi. Ilz ont apporté ceste formalité que le comte de
Nassau me parlant françois ne m’a point donné de titre |:et ilz donnent
espérance que cela suivra, dont il n’importe pas puisque:| celuy qui parle
pour tous au nom de l’Empereur |:et qui a pareille qualité que l’autre:| m’en
traite en sa présence. Je n’ay pas voulu |:m’arrester à cela, voyant que:| la
venue de Trautmensdorff ouvroit le chemin de |:traicter et que cecy:| y
pourroit donner |:plus de facilité. Les Impériaux:| sans le dire |:ont bien
faict voir qu’ilz l’auroient faict dès:| le commencement |:sans les médiateurs
auxquelz il:| nous a paru qu’ilz n’en ont point donné de connoissance. La
bonté et l’affection que vous m’avez fait l’honneur de tesmoigner pour ce
qui me touche font que les choses se disposent de plus en plus à m’y faire
recevoir l’entière satisfaction qu’il vous a pieu de m’y vouloir prouver. Je ne
voy pas que |:les médiateurs puissent s’excuser de faire de mesme que les
Impériaux:|, mais quand ilz voudroient |:y apporter encore quelques
difficultez:|, je ne doute pas Monsieur que ce que vous aurez agréable |:d’en
dire après cecy au nonce et à l’ambassadeur de Venize qui sont à Paris:|, ne
soit capable de les faire cesser …