Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
241. Ludwig XIV. an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1645 Oktober 21
Fontainebleau 1645 Oktober 21
Kopien: AE , CP All. 48 fol. 498–500’ = Druckvorlage; AE , CP All. 53 fol. 105–107. Konzept
Lionnes: AE , CP All. 45 fol. 59–61, datiert auf 20. Oktober. Reinkonzept: AssNat 272 fol.
493–497’. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 181–183; Gärtner VI S. 511–519.
Verhandlungen mit Bayern: Verständnis für die kurfürstliche Politik des gleichzeitigen
Verhandelns und Kriegführens, weiterbestehende französische Bereitschaft zu einem Abkom-
men , vermutliche Absicht auf Rechtfertigung der Abwendung vom Kaiser mit dem erwarteten
Ausbleiben des erbetenen Sukkurses; Anzeichen für die enge zeitliche Begrenzung der kaiserli-
chen Hilfe wegen der Nähe Torstensons und wegen der Schwierigkeiten für den Unterhalt der
vereinten Truppen. Billigung der Klagen gegenüber den schwedischen Gesandten wegen der
mangelnden Kooperationsbereitschaft der schwedischen Militärführung, Möglichkeit des Abzu-
ges der kaiserlichen Truppen wegen der Untätigkeit Torstensons, Gerüchte von schwedisch-
kaiserlichen Verhandlungen als Grund für diese Untätigkeit. Lob für den Einsatz zugunsten
der exclusi und für die hinhaltende Antwort an die Mediatoren zur Forderung nach
Präzisierung der Satisfaktionsansprüche; Einsatz der Reichsstände bei der Eröffnung der
Satisfaktionsforderungen. Bedenken gegen Contarini als Vermittler in Osnabrück. Sendungen
an den Kurfürsten von Trier. Aushebungen. Unverständnis gegenüber dem Verhalten der
Regentin von Savoyen, Verbot aller Kontakte der Gesandten mit Bellezia. Trennung der
hessen-kasselischen Truppen von der französischen Armee, militärische Lage.
Sa Majesté a trouvé la despêche desdits sieurs plénipotentiaires du 8 e du
courant très judicieusement raisonnée en ce qui regarde monsieur le duc de
Bavières. Et à la vérité on ne s’estonne nullement icy de tout ce que fait ce
prince pour avoir avantage sur les armes du roy ou pour les obliger à
repasser le Rhin dans le temps qu’il fait négotier à Munster un accommode-
ment avec cette couronne. Il n’agiroit pas en prudent politique s’il se
conduisoit autrement dans l’incertitude où l’on est encores de ce qui
réussira de cette affaire et pour obtenir aussy de meilleures conditions se
trouvant en un estat plus considérable. Et comme la raison du traitté qui est
sur le tapis ne nous auroit pas obligé de l’espargner, ce ne seroit pas aussy
avec justice que nous prétendrions qu’il s’abstînt de faire ce qu’il pourra
contre nous, jusques à ce qu’il y ait un accord conclu, et quoyque cella nous
puisse donner lieu de faire des reproches à ses ministres sur la sincérité de
leur maistre qui avancent ou retardent la négotiation selon la différente face
que prennent les affaires et selon qu’il craint ou qu’il espère, et user des
termes qui sont marquez sur ce point dans la despêche desdits sieurs
plénipotentiaires nous ne devons pas relascher d’y travailler à bon escient
puisqu’il est constant qu’il en peut arriver un très grand avantage à la
France si on en vient à bout en la forme qu’il a esté mandé auxdits sieurs
plénipotentiaires. Ce qui semble encores nous y convier, c’est que l’on a icy
quelques avis qui donnent occasion de penser que quand ce prince a
demandé du secours à l’Empereur ç’a esté dans un temps qu’il jugeoit
impossible que l’on pût luy en donner, et qu’ainsy il croioit pouvoir se
justifier mieux envers luy de la résolution qu’il prendroit de s’accommoder
avec nous par le refus que l’on auroit fait de luy donner de l’assistance dans
l’absolue nécessité qu’il en avoit. Mais l’Empereur à ce compte a regardé la
rupture de cette affaire comme plus importante aux siennes que tous les
succez de monsieur Torstenson et a mieux aimé demeurer exposé dans ses
pais héréditaires aux progrez des armes suédoises que de manquer à faire
tous les efforts possibles pour destourner un coup dont il appréhende de
recevoir avec le temps plus de préjudices. Il y a pourtant apparence que
l’envoy de ce renfort n’a esté que comme une course de quelques jours affin
d’essayer de contraindre les armes du Roy à repasser le Rhin donnant aussy
sujet de croire audit duc par une marque d’affection si effective que l’on
préfère la conservation de ses Estatz à celle de ceux qui sont propres à la
maison d’Austriche parce qu’il seroit difficile que l’Empereur pust se priver
longtemps de ses trouppes et qu’il demeurast affoibly lorsque monsieur
Torstenson doit estre notablement fortiffié par la jonction du corps de
Konigsmarch et par l’armée qui estoit emploiée en la guerre de Dannemark.
Outre cette raison de convenance il y en a une de nécessité encore plus
pressante qui est l’impossibilité de faire subsister tant de trouppes dans des
pays entièrement désolez et ruinez par un si fréquent passage d’armées et
particulièrement au-deçà du Neckar. Et en effet on a quelques avis
d’Allemagne que les Impériaux ont fait remonter le Danube à plusieurs
barques vuides jusques prez de Donavert ce qui semble ne pouvoir servir
qu’à reconduire en toute diligence le bagage, les malades et la partie du
renfort qu’ilz ont envoiez au duc de Bavières qui ne sera pas en estat de
faire promptement la marche par terre.
C’est toutesfois avec beaucoup de justice et de prudence que lesdits sieurs
plénipotentiaires avoient résolu de parler de bonne sorte à ceux de Suède et
de leur faire des reproches du peu de correspondance que nous trouvons en
la façon d’agir de leurs chefz de guerre. Comme le renfort que l’Empereur a
envoié au duc de Bavières a esté de plus de six mille chevaux à ce que l’on
mande avec la personne de Galasse (d’autres mesmes disent celle de
l’archiduc Léopold), aussy avons-nous grand sujet de nous plaindre de
monsieur Torstenson qu’il ait laissé le moien aux ennemis de faire ce coup
dans un temps où pouvant se servir de monsieur Konigsmarch et se
fortiffier encores de l’armée qui estoit emploiée en la guerre de Danne-
march il avoit beau jeu de donner tant d’affaires à l’Empereur, qu’il eust
deu plustost penser à toutte autre chose qu’à prendre une résolution si
hardie comme est celle de se priver de la fleur de toutes ses forces et les
faire embarquer à une si longue marche. Quand Konigsmarch peut et doit
nous assister il se retire, quand Torstenson est secouru par ses trouppes et
par l’armée qui vient de Dannemarck tout ne laisse pas de retomber sur
nous qui faisons continuellement avec affection et sincérité sans espargner
ny soin ny peine ny despense les derniers effortz pour assister les Suédois,
engageant du moins l’armée de Bavières contre nous et cela avec tant
d’effusion de sang, y envoiant des armées toutes entières de renfort avec
une personne si prétieuse à cet Estat comme est celle de monsieur le duc
d’Anguien sans trouver qu’une foible et très intéressée correspondance. A
la vérité il ne se peut nier que les Suédois n’aient grand tort, et il ne sera pas
malaisé de le leur faire cognestre, mais cella nous doit servir pour nous
obliger tousjours plus à penser comme il faut à noz intérestz voiant que
nous sommes les seuls qui agissons avec toute franchise et cordialité et que
sans interruption nous avons jusques à cette heure considéré les affaires de
noz alliez pour le moins autant que les nostres pendant qu’ilz ne regardent
que les leurs.
Quelqu’un a voulu faire croire que les Suédois sont en quelque traitté avec
l’Empereur, qu’ils ont comme asseurance de conclurre fort avantageuse-
ment pour eux, on fortifie cette créance par le jugement que l’on fait qu’à
moins de cella l’Empereur n’auroit jamais songé à envoier presque toute sa
cavallerie au duc de Bavière et demeurer exposé aux armes suédoises, mais
l’on ne fait icy aucun fondement sur cet advis ne pouvant tomber dans
l’esprit de Leurs Majestés que la Suède soit capable non seulement de
mettre à effet mais d’escouter aucune proposition d’une si noire infidélité.
On ne peut assez louer la résolution que lesdits sieurs plénipotentiaires ont
prise de continuer à agir avec vigueur conjointement avec ceux de Suède en
faveur des princes que les Impériaux voudroient tenir exclus des délibéra-
tions et particulièrement de madame la Langrave. Sa Majesté a trouvé très
prudente la response que lesdits sieurs plénipotentiaires ont faitte aux
médiateurs quand ilz les ont voulu presser de déclarer noz prétentions pour
l’Allemagne sous prétexte de gaigner temps dans la négotiation. Sa Majesté
a aussy fort approuvé et loué la pensée qu’avoient lesdits sieurs plénipoten-
tiaires d’engager s’il estoit possible les estatz de l’Empire à demander à nous
et aux Suédois quelle est la satisfaction que nous prétendons, mais comme
le résolution dépendoit en partie de la conférence que monsieur le duc de
Longueville devoit avoir à Osnabrug avec les ministres de noz alliez on
attendra encores d’apprendre ce qui en sera réussy.
Si on considère bien la nature de l’ambassadeur Contarini, la jalousie qu’il
semble avoir de noz progrez, l’opinion qu’il s’est mis en teste que nous ne
voulons pas la paix parce que nous ne consentions pas pour la faire aux
conditions qu’il croid raisonnables, c’est un point très délicat de le laisser
entremettre des intérestz et de l’Empereur et des Suédois parce qu’estant
habile et adroit il pourra bientost acquérir du crédit prez de ceux-cy
mesmes à noz despens et nous jetter en quelque mauvais pas. On se
contente d’en toucher un mot ausdits sieurs plénipotentiaires pour le leur
mettre en considération affin qu’ilz y prennent les précautions nécessai-
res .
On avoit desjà donné ordre au sieur de Vautorte d’aller voir monsieur
l’électeur de Trèves ainsy que lesdits sieurs plénipotentiaires l’avoient jugé
à propos, mais avec cella on trouve fort bonne la résolution qu’ils ont prise
d’y despêcher une personne expresse de leur part pour en tirer les avantages
qu’ilz marquent dans leur despêche
Wie Brienne den Gesandten mitteilte, hatte Vautorte den Auftrag, sich mit Antouille über das
Anbringen bei dem Trierer Kurfürsten abzustimmen (Brienne an Longueville, d’Avaux und
Servien, Fontainebleau 1645 Oktober 21, Kopie: AE , CP All. 56 fol. 153–154’, 157–157’;
Druck: Nég. secr. II,2 S. 179–181, Gärtner VI S. 504–511).
ninghausens .
Personne ne peut comprendre la conduitte que tient madame de Savoye et
certes si des considérations plus fortes ne prévalloient dans l’esprit de Sa
Majesté elle auroit desjà pris quelque résolution digne du proceddé de
madame qui abuse beaucoup des grâces et de la protection qu’elle et
monsieur son fils ont receu et continuent de recevoir chaque jour de cette
couronne. Le sieur d’Aiguebonne escrit qu’elle se repent de la résistance
qu’elle a apportée aux volontez de Sa Majesté touchant le Belletia mais
jusques icy elle n’y remédie pas, et si elle poursuit comme elle a commencé
Sa Majesté sera contrainte de luy faire cognestre que l’on ne peut ny veut
plus en souffrir. Cependant lesdits sieurs plénipotentiaires ne permettront
en aucune façon audit Belletia de les voir ny avoir commerce avec aucun de
leurs familles.
Les trouppes de madame la Langrave se sont à la fin séparées de nostre
armée, ce qui obligera aussy en mesme temps quelque corps des ennemis
d’aller vers la Westphalie pour les contrequarrer, de manière que l’ affoiblis-
sement qui nous en sera arrivé sera comme insensible parce que vraysem-
blablement les ennemis se seront diminuez à la mesme proportion. Cepen-
dant messieurs les mareschaux de Grammont et de Turenne se fortiffient et
se retranchent dans leurs postes aiant le Rhin au derrière à deux heures de
Philisbourg tirant du marquisat de Bade et des isles sur le Rhin beaucoup
d’assistance, de fourrage et autres choses et jusques icy ilz ne croyoient pas
de pouvoir estre forcez à le repasser.
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