Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
233. Longueville an Mazarin Münster 1645 Oktober 7
Münster 1645 Oktober 7
Verzögerung der Post. Verhandlungen mit Bayern: Zurückhaltung des Kurfürsten in der Frage
eines Abkommens, eventuelle Drohung mit dem Abbruch der Verhandlungen gegenüber seinen
Gesandten, weiterbestehende Bereitschaft auf seiten Frankreichs zu einem Abkommen; Abstim-
mung mit den schwedischen Gesandten; feste Überzeugung Longuevilles von der fortdauernden
bayerischen Disposition zu einem Abkommen. Erwartung der Instruktion für die Verhandlun-
gen mit Spanien, Aussicht auf ihren Abschluß kurze Zeit nach Ankunft der Gesandten der
Generalstaaten, Krankheit Peñarandas. Steigerung der spanischen wie der bayerischen Bereit-
schaft zum Abschluß durch die militärischen Erfolge in Flandern. Vorschlag der Einnahme
Kurtriers durch die Armee Turennes.
La lettre qu’il vous a pieu me mander n’avoir pas receue, vous aura esté
rendue comme je croy bientost après, n’ayant pu estre retardée que parce
qu’elle estoit dans le paquet du sieur de La Croisette qui n’estoit pas à
Paris .
Vous verrez Monsieur par nostre despesche commune |:l’estat de l’affaire
du duc de Bavière:| et ce que nous croyons qui |:le porte à laisser passer
tant de temps sans envoyer pouvoir ou instruction nécessaire pour conclur-
re son traicté avec nous. Si ses ambassadeurs n’ont rien dict à |:messieurs
mes collègues durant mon voyage d’Osnabrug |:nous les presserons, faisant
cognoistre que nous sommes obligez de prendre de costé ou d’autre nos
mesures certaines et leur faisant appréhender que toutes ces longueurs et
ces incertitudes peuvent causer un entier esloignement de vouloir plus
entendre à aucune proposition de leur part. Si ilz viennent à reparler, nous:|
connoistrons bien si |:l’intention de leur maistre est de conclurre ou
d’amuser et nous nous conduirons selon cela, ne perdant pas l’occasion
d’achever promptement le traicté:| pour les raisons qu’il vous plaist me
mander. Mais comme elles sont |:assez cognues du duc de Bavière, cela me
faict craindre qu’il veuille attendre pour le pouvoir faire:| plus avantageuse-
ment |:d’avoir obligé l’armée du Roy de repasser le Rhin:|. Le mémoire que
nous avons receu nous esclaircissant de vos intentions nous n’oublierons
rien pour |:amener les choses au poinct que vous les désirez:| et pour n’y
pas perdre un moment. |:A mon voyage d’Osnabruk:| j’essayeray de |:voir
quel consentement on peut espérer des Suédois sur cette affaire pour avoir
plus de moyen de l’achever avec leur agréement, ne pouvant:| me persuader
que |:monsieur de Bavière puisse se résoudre à rompre ce traicté:| puisqu’il
luy donne l’advantage |:d’avoir la France favorable et engagée à luy
maintenir l’électorat et que sans elle il ne se le peut:| jamais |: con-
server :|.
J’ay esté fort aise de voir par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de
m’escrire que vous nous envoyerez au prochain ordinaire un mémoire
touchant |:les mariages, la Cataloigne et le Portugal , les médiateurs faisans
cognoistre que les ambassadeurs d’Espagne s’ouvriront aussitost que Mes-
sieurs les Estatz auront icy leurs députez et que la paix d’Espagne sera faicte
ou rompue en peu de temps:|. Il nous sera fort avantageux |:qu’ilz nous
trouvent instruictz |:de ce que nous aurons à faire:| et mesme si nous
|:debvrons conclurre la paix avec eux avant celle de l’Empire:|.
Je ne sçay pas si ce seroit une chose qui se deust absoluement |:refuser
pourveu qu’elle se fist avec des conditions avantageuses, mettant à couvert
les plus importans intérestz de la France et nous rendant en plus de
puissance:| de pousser hautement et avec moins de péril les autres.
|:Penneranda est fort mal et:| à ce qu’on dit en danger de |:la vie. Cela
interromproit le traicté avec l’Espagne, luy seul ayant le pouvoir:|.
La continuation des progrès de Flandres me donne une joye si extraordinai-
re que je ne puis m’empescher de vous la tesmoigner. La jonction des
armées de France et des Estats est l’effect sans doute du dessein que vous
aviez projetté duquel on doit attendre des avantages si considérables que je
|:ne fais point de difficulté que les Espagnolz n’employent tous leurs soings
pour moyenner un prompt accommodement avec nous et que mesme cela
ne serve fort à advancer celuy de Bavière:|, que si par |:le traicté que nous
ferons avec luy, l’armée d’Allemagne estoit libre ou si ne le faisant pas on
estoit nécessité de repasser le Rhin:| je n’estimerois rien si avantageux que
de |:l’employer à prendre Tréves:| cependant que la Flandres |:n’y peut
envoyer de secours et qu’elle:| aura pour le sien |:tiré du Luxembourg tout
ce qu’elle aura pu:|. Il n’y a point d’establissement plus solide que celuy-là
qui donne beaucoup de |:quartiers et les oste à l’armée de Flandres:|.
Nous apporterons tant de soing à exécuter exactement les ordres qu’il vous
plairra nous envoyer que j’espère que vous en serez satisfaict. Je le seray
extrêmement quand je seray honoré de vos commandemens …