Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
195. Longueville an Mazarin Münster 1645 August 26

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Longueville an Mazarin


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Münster 1645 August 26

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Ausfertigung: AE , CP All 44 fol. 291–294 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 52 fol.
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335–338’.

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Prinz von Oranien: militärische Operationen in Flandern gemäß der Absprache, Bedeutung des
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Erhalts seiner Stellung wegen seiner Zuneigung zu Frankreich. Konferenzen mit den bayeri-
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schen Gesandten. Günstige Verhandlungssituation für Frankreich, leichter Umgang mit den
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Schweden während deren militärischen Engagements gegen Dänemark und vor Brünn.

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1
Konferenz mit Chigi: schlechtes Verhältnis zum Papst, mögliche Abberufung, Komplimente des
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Nuntius für Mazarin; Schilderung der elenden Situation Flanderns, Friedensneigung Bergai-
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gnes ; Longuevilles Befürwortung der weiteren Kriegsführung, Darstellung der französischen
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Satisfaktionsforderung im Reich als Vorteil für die katholische Religion; Chigis Empfehlung
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eines Abschlusses zwischen Frankreich und Bayern gegenüber Maximilian; Drängen des
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bayerischen Kurfürsten beim Kaiser auf Beschleunigung der Friedensverhandlungen, Friedens-
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bereitschaft Spaniens.

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Auf nr. 124. Dank für Mazarins Einsatz wegen des Altesse-Titels für Longuevil-
9
le
bei dem Prinzen von Oranien. J’ay grande joye de voir que le respect qu’il
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a pour vous et la créance à tout ce qui luy vient de vostre part le fasse agir
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avec tant de punctualité en ce qui est concerté avec luy pour les progrès de
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la Flandre. Ce sera un effect qui luy sera fort utile si par le dessein que vous
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avez projetté il a moyen de faire réussir les siens chacun dans la Hollande
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prenant sujet de |:le blasmer de ne rien faire, nonobstant:| les forces
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extraordinaires dont son armée est fortifiée. Puisqu’il est si attaché à la
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France et à vous Monsieur, il est très important de luy conserver |:l’estime
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et la réputation parmy ces peuples qui sans luy ne feroient jamais rien pour
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nous ny de considérable ny à temps:|.

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Ceste lettre icy n’est que pour vous donner advis que |:les ambassadeurs de
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Bavières nous ont parlé et faict diverses propositions:| qu’en mesme temps
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|:ledict duc a donné ordre de vous faire:|. Ce sont des effects de la victoire
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qu’a remportée monsieur le duc d’Anguien. Les troupes que vous luy
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envoyerez ayderont bien à |:rendre nos conditions meilleures:|. Comme il y
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a diverses conférences qui ont esté faittes avec eux par messieurs d’Avaux et
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de Servien, nous vous en rendrons compte par une despesche que nous
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envoyerons par homme exprès

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La Chesnaye mit nr. 197, 198, 199.
et vous informerons de tout ce qui s’est
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passé depuis nos dernières lettres. Nous vous dirons aussi nos sentiments
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sur l’affaire de |:Frankendal et de la guerre contre le Turc

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In nr. 198.
:|.

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Komplimente. J’advoue que j’ay grand regret que les difficultez |:des estatz
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de l’Empire nous empeschent d’entrer en matière:| ne se pouvant rencon-
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trer |:une conjoncture si favorable pour nous:| par les heureux progrès que
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vous avez fait avoir à la France qui donne juste crainte aux ennemys de
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perdre encor davantage. La paix de Dannemarck donne la mesme crainte
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des Suédois, |:mais n’ayant produit encor aucun effect et le siège de Brin
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n’estant pas prest du finir

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Am 23. August hatte Torstenson die erfolglose Belagerung von Brünn aufgegeben, doch konnte
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die Nachricht davon noch nicht in Münster sein ( Barthold II S. 528).
qui a notablement diminué leur armée:|, nous
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aurons par là beaucoup plus de |:facilité avec eux:| au lieu que lors |:qu’ilz
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auront pris cette place et joinct toutes leurs forces ilz:| pourront avec
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quelque fondement songer à d’autres plus grands desseings et par:|
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conséquent avoir de plus |:hautes prétentions pour eux et pour leur

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1
religion:|. Tout cela me fait croire ce moment |:le plus advantageux que
2
nous puissions avoir pour traicter et que le perdant ou les prospéritez nous
3
forceront à |:continuer la guerre |:ou arrivant quelque balance dans les
4
succez:| diminuera de beaucoup |:nos conditions. Nous pressons tout que
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nous pouvons mais c’est avec peu d’effect.

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Le nonce m’estant venu:| voir le 20 e de ce mois m’a parlé en premier lieu des
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affaires de |:Rome:| où il m’a tesmoigné souhaiter fort que nous fussions
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|:puissans:| comme s’il en espéroit tirer quelque advantage, que n’ayant
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aucune connoissance avec |:ce nouveau pape:| et jugeant par tous les advis
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qu’on luy donnoit qu’il n’estoit pas pour |:y espérer beaucoup:| que cela
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l’obligeoit de croire qu’il ne |:demeureroit pas icy jusques à la conclusion
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des traictez et que le cardinal Pamphilio y viendroit:|. Il ne m’a point parlé
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ainsi qu’il avoit fait à |:monsieur Servien:| de l’estat où il estoit avec |:le
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cardinal Panzirole:| mais seulement m’a tesmoigné Monsieur, beaucoup de
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respect, d’affection et d’attachement pour vous, et ensuitte nous sommes
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tombez sur le |:traicté de la paix:|, sur quoy il ne m’a |:sondé en rien, mais
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s’est fort ouvert de:| l’extrémité où estoit la Flandre, |:que l’archevesque de
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Cambray disoit que ce seroit estre quist à bon marché que d’en donner la
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moityé pour sauver le reste et que ledict archevesque:| faisoit paroistre
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beaucoup d’intention pour la paix, mais qu’il craignoit |:que Saavedra qui
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veult tout brouiller:| ne prenne créance avec |:Penneranda:|, qu’il s’ apper-
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çoit néantmoins que |:ledict Penneranda:| commence à le connoistre. |:Je
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luy ay dict qu’il pouvoit:| considérer l’advantage que nous avions dans la
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guere, veu la grande prospérité de nos affaires, que nous n’avions plus à
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craindre pour les Suédois que la perte d’une bataille les pust abbattre estant
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maintenant solidement establis dans Allemagne, et que la paix de Danne-
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marck estant faitte elle leur donne une nouvelle armée libre et en estat de
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prendre les quartiers presque en tel lieu de l’Empire qu’elle voudra. Que je
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luy pouvois dire avec franchise que je serois dans les sentiments de
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continuer la guerre sans le préjudice que la religion en recevroit lequel
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portoit la Reyne et vous Monsieur à vouloir la paix, à quoy j’adjoutay que la
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satisfaction que nous désirions dans |:l’Empire estoit autant utile pour la
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religion que pour nostre seureté:|. Je crus luy en devoir parler de la sorte
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affin de rendre |:nos demandes plus favorables:| lorsque nous aurons à les
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faire. Il me fist connoistre de vouloir travailler |:pour la paix et ne me parla
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point de la trèfve:| et me dit qu’il avoit mandé au |:duc de Bavière:| qu’il
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estoit important de |:conclurre quelque chose avec nous dans le reste de
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cette année:| de peur que s’il |:tardoit davantage et que nos préparatifs:|
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fussent faicts pour la campagne prochaine, nous ne voulussions |:en tirer le
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fruit:|. Nous tiendrons ce mesme |:langage:| le jugeant fort utile à les faire
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|:haster:| davantage de |:venir à une conclusion. Il m’asseura:| aussi que le
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|:duc de Bavières pressoit fort l’Empereur d’avancer la paix:| et pour |:les
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Espagnolz:| que voyant qu’ilz ne se pouvoyent garentir de |:quitter
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beaucoup ilz ne s’ouvriroient point qu’ilz ne vissent les choses prestes de

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1
pouvoir conclurre:|. Que le duc de Terranueva est à Viene, |:qu’on ne
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sçavoit pas encore ses sentimens:| et que ce qu’il m’en pouvoit dire estoit
3
qu’il |:le cognoissoit pour un homme d’assez difficile et fascheuse
4
humeur:| …

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