Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
161. d’Avaux und Servien an Mazarin Münster 1645 Juli 8
Münster 1645 Juli 8
Ausfertigung: AE , CP All. 44 fol. 167–171 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 47 fol.
248–250; AE , CP All. 52 fol. 74–76’. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 96–97; Gärtner V S. 501–506;
jeweils datiert auf 18. Juli.
Empfangsbestätigung. Verhandlungen der Reichsstände über den Verhandlungsmodus: unent-
schiedene Haltung der kaiserlichen Gesandten zu der Forderung der Reichsstände nach
Beteiligung an der Beratung der Proposition II, Beilage; Vorteile für Frankreich sowohl aus der
Beteiligung der Reichsstände als auch aus der Verwehrung des ius suffragii durch den Kaiser.
Kurfürst von Trier: offensichtliches Nachgeben gegenüber dem Kaiser und somit Bruch des
Vertrages mit Frankreich wegen Philippsburg; Lob für die Anweisung an die Gouverneure zur
Zurückweisung des kaiserlichen Begleiters; Abstimmung mit den Schweden in dieser Sache.
Erwartung einer beruhigenden Antwort der schwedischen Gesandten wegen der Verhandlun-
gen Torstensons mit Pucheim; geringe Gefahr eines schwedisch-kaiserlichen Separatabkommens
wegen der engen Verknüpfung der schwedischen und reichsständischen Interessen. Bereitschaft
des Kaisers zum Nachgeben in Religionsfragen zur Gewinnung der protestantischen Reichs-
stände .
Auf nr. 149 mit den Nachrichten von den Kriegsschauplätzen. Cependant le
traicté de la paix est tousjours icy en mesme estat et nous voyons les
Impériaux, avant que nous pouvoir respondre sur les matières que nous leur
avons proposées, ont très grande peine de résouldre avec les estatz de
l’Empire la forme qu’ils doibvent tenir entre eux dans leurs délibérations.
Tous les députez s’obstinent à y vouloir avoir la part qui leur appartient.
Les commissaires de l’Empereur n’ozent pas ouvertement s’opposer à leur
prétention pour ne les offencer pas, ny y consentir aussy de peur d’en
recevoir du préjudice pendant le cours de la négotiation. Nous avons
envoyé cy-devant l’ouverture, faicte par monsieur Volmar sur ce subjet , et
nous avons joinct à cette lettre la responce que les aultres y ont faicte, qui
apprendra à Vostre Eminence que le différend est bien agité de part et
d’aultre, mais non pas encor décidé. Cette diversité d’oppinions et la peine
qu’il y aura de les concilier, causeront peult-estre quelque longueur dans les
affaires, |:mais l’advantage qui nous en peut revenir, ne nous sçauroit
permettre de nous en plaindre:|. Nous espérons pourtant de veoir bientost
quelle fin prendront ces contestations, |:où nostre intérest est démeslé, sans
que nous y paroissions:|. Sy les estatz obtiennent ce qu’ilz demandent nous
croyons que |:parmy eux il y en a bon nombre qui ont disposition à
favoriser les deux couronnes. Si l’Empereur les désoblige en les privant
d’une prérogative qui leur est deue:|, il y a apparence qu’on ne |:tirera pas
un moindre fruict de leur mescontentement et que si on leur vouloit
injustement lever le droict de faire la paix:| on les pourroit |:réduire à servir
de celuy de faire la guerre qu’on ne leur peut oster:|. Cela nous faict croire
que les commissaires Impériaux |:quelque appréhension qu’ilz ayent de les
admettre dans:| les délibérations en la forme qu’ilz prétendent, n’auront
jamais |:l’asseurance de les en exclurre entièrement et qu’il faudra de
nécessité y trouver un tempérament qui contente tous les députez:|.
Quant à monsieur l’eslecteur de Trèves il semble que sa constance a esté
vaincue par la longueur de sa détention et qu’elle a faict nauffrage dans le
port, car il y a longtemps qu’on luy eust rendu sa liberté, s’il eust voulu faire
les déclarations qu’on a maintenant exigées de luy. Encor que les ennemis
ayent eu intention de |:nous nuire en l’obligeant de le faire, nous estimons
qu’on en peut tirer un bon effect puisqu’ayant accepté un traicté qui luy
oste Philipsbourg et le donne à l’Empereur, il nous fournit un juste suject
de le retenir sans que nous soyons plus obligez aux conditions du traicté
qui a esté faict autrefois avec luy pour cette place:| Nous espérons mesmes
que nos raisons ne seront pas rejettées par les estatz de l’Empire, tant ilz
condemnent et ont en horreur tout ce qui favorise tant soit peu l’exécution
du traicté de Prague. Cependant les ordres que Vostre Eminence a faict
envoyer aux gouverneurs des places qui sont sictuées dans ses Estatz sont
accompagnez d’une très grande prudence, car il ne seroit pas raisonnable
que celuy qu’on luy a donné à Vienne pour conducteur de ses actions, y fust
receu avec les mesmes honneurs et la mesme liberté que luy. Nous
treuverons mesmes le baron de Rek bien hardy, venant comme il faict de la
part des ennemis s’il y entre sans avoir esté asseuré auparavant qu’on l’aura
agréable et qu’on luy permettra d’en ressortir. Après le retour de monsieur
de Saint Romain qui est à Oznabrug, nous pourrons informer avec plus de
certitude Vostre Eminence des sentimens de messieurs les Suédois sur cette
affaire. Nous sçavons bien desjà qu’ilz condemnent le procédé dudict sieur
eslecteur et en sont sçandalisez, mais non pas encor les voyes que nous
devons tenir pour nous en plaindre et pour y remédier, ce que nous
examinerons à loysir tant avec eux qu’avec les aultres députez pour en
rendre compte à Vostre Eminence au premier jour. Cependant il nous
semble que quand |:ledict électeur auroit intention en effect de nous
satisfaire, il ne sera pas mauvais de faire durer nostre mescontentement
au moins en apparence pour parvenir à nos fins en l’affaire de Philips-
bourg :|.
Nous avons encor chargé ledict sieur de Saint Romain de parler aux Suédois
de la |:négotiation du comte de Bouchani , mais:| nous en attendons la
mesme responce qu’ils nous ont desjà faicte |:que monsieur Tostenson est
bien absolu dans les entreprises de guerre, mais qu’il n’a nul pouvoir de
traicter la paix et que:| toutes les propositions qui luy seront faictes pour
cela |:ne sçauroient avoir aucune suite, n’ayant pas mesme auprès de luy un
seul homme qui entende les affaires:|. En effect, Monseigneur, sy les
Suédois |:n’avoient que les intérestz de leur couronne à démesler dans cette
guerre, on pourroit appréhender quelque traicté particulier, mais estans si
unis comme ilz sont aux estatz de l’Empire sans lesquelz leur propre seureté
ny leur honneur ne leur permet pas de rien faire:|, il n’est pas croyable que
|:ilz puissent introduire aucune négotiation solide hors de cette assem-
blée :|.
Quant au discours des |:Espagnolz faict au ministre ecclésiastique qui:| a
correspondance en France, nous n’en sommes pas estonnez voyant que
|:l’Empereur faict offrir beaucoup de choses aux princes protestans d’ Alle-
magne pour les attirer à luy que:| nous faisons |:scrupule de demander en
leur faveur pour les tenir unis avec nous:|. Il fauldroit bien faire croire au
monde que c’est nous qui |:les y forçons et:| rejetter sur nous le blasme
qu’on luy en donne. Mais nous espérons de la probité de messieurs les
médiateurs qu’ilz rendront tesmoignage de nostre modération |:sur les
poinctz qui concernent la religion et qu’ilz nous y ont trouvez plus fermes
contre noz propres alliez que noz ennemis communs:|.