Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
104. Lionne an Servien Paris 1645 Mai 20
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Paris 1645 Mai 20
Ausfertigung: AE , CP All. 51 fol. 344–345’ = Druckvorlage.
Angebliche Äußerungen Serviens zur Frage der Einzelvollmacht. Anweisungen von Oxenstier-
na und Salvius an Cérisantes zum Einsatz für d’Avaux. Wohlwollende Äußerungen Chigis über
Servien. Darstellung der Niederlage Turennes vor den bayerischen Gesandten: angebliche
Anweisung des Hofes zur Schonung der bayerischen Armee wegen des Anbringens Vervaux’
und Abzug Enghiens nach Flandern; unverändertes Wohlwollen Frankreichs für Bayern bei
Festhalten des Kurfürsten an seinem Angebot; in Wahrheit Befehle an Turenne zur Bedrängung
Bayerns. Bitte Mazarins um Gewährung des Altesse-Titels für Longueville und um Einsatz
dafür bei den übrigen Gesandten.
D’Avaux verbreitet hier, Sie würden in Münster verkünden, Ihnen werde bald
eine alleinige Verhandlungsvollmacht ausgestellt, egal ob d’Avaux bleiben wolle
oder abreise. Sein Entschluß zur Abreise wird hier von allen getadelt. Cérisantes
hat mir mitgeteilt, er habe von Oxenstierna und Salvius den Auftrag, die
Abreise d’Avaux’ möglichst zu verhindern und zu seinen Gunsten bei Hof
vorstellig zu werden. Ich bin davon sehr überrascht, da Sie mir immer
geschrieben haben, Oxenstierna trete für Sie ein.
|:Monsieur le nonce a receu responce de monsieur Chigy:| sur vostre suject
|:où il:| le charge de m’asseurer qu’il vous servira de tout son pouvoir, mais
il prie que je vous marque de |:prendre entière confiance en luy
Lionne hatte im Auftrag Mazarins im April 1645 die Vertreter der Kurie und Venedigs in
Paris gebeten, sich von Contarini bzw. Chigi über das Verhalten d’Avaux’ und Serviens
berichten zu lassen; dem Nuntius hatte er dabei deutlich gemacht, daß ihm nur an positiven
Äußerungen Chigis über Servien gelegen sei (vgl. Lionne an Servien, Paris 1645 April 22,
Ausfertigung: AE , CP All. 51 fol. 204–205’).
pouvés l’y engager davantage par |:le remerciement que vous luy ferez de
cette bonne disposition:|. Cependant je vous diray bien que vous ne vous
estiés pas trompé |:de le croire plus favorable à monsieur d’Avaux qu’à
vous:|. J’esclairciray un peu cette matière quand |:je sçauray l’aultre
party:|.
Outre la lettre commune que Son Eminence vous escript , elle m’a
commandé de vous escrire à part confidemment qu’il est remis à vostre
prudence si vous le jugés à propos de parler aux termes qu’il s’ensuit |:aux
ambassadeurs de Bavières:|. Qu’encore que |:on n’eust donné aulcune
responce précise aux propositions du confesseur de leur maistre et qu’on
n’eust voulu s’engager à rien de positif renvoyant le tout à Munster:| on
n’avoit pas laissé de faire cognoistre à |:monsieur le mareschal de Turenne
en quel estat estoit cette négotiation:| et qu’il seroit bon que |:il gauchist
pour en attendre le succès sans presser trop par les armes ledict duc de
Bavières:| comme en effect il se rencontre que |:ledict sieur mareschal
n’alloit que pour treuver moyen de subsister dans la Franconie:| ce qu’il
faudra essayer de |:leur faire valloir et que:| l’on avoit résolu de |:envoyer
monsieur d’Anguien en Flandres avec son armée et que la résolution de le
faire passer en Allemagne n’a esté prise que depuis cette nouvelle, qui
passera avec des forces sy considérables que ledict duc de Bavières ne doibt
pas laisser de songer pour son bien aux mesmes propositions qu’il avoit
faictes et que si cela est:| l’accident arrivé n’apportera aucune altération à
|:la disposition que l’on a icy de le favoriser:|. Il est remis comme je vous ay
dict cy-dessus à vostre prudence de parler ou de ne parler pas en ces termes
selon que vous l’estimerés plus expédient. Et pour la vérité de la chose, il
est certain que |:monsieur d’Anguien passoit en Flandres, mais c’estoit:|
pour d’autres raisons, et il est faulx que |:l’on eust ordonné au mareschal de
Turenne de biaiser:|, au contraire |:on luy avoit recommandé de presser
monsieur le duc de Bavières par les armes aultant qu’il le pourroit faire avec
sa propre seureté:|.
Son Eminence vous recommande et prie positivement de |:traicter d’Altesse
monsieur de Longueville:|, et cela estant je serois d’advis que vous
tesmoignassiez |:le faire gayement et de bon coeur:|. Cela n’apporte aucun
préjudice à |:vostre esgalité:|, au contraire, |:beaucoup de gloire d’estre
esgal à une personne qui est honorée de ce tiltre-là:|. Vous avés beau
moyen de |:gagner ses bonnes grâces en vous employant efficacement
auprès des médiateurs et de tous les autres ministres de l’assemblée pour le
faire venir à bout de cette prétention:|. Et depuis ma lettre escripte Son
Eminence m’ordonne de vous recommander que |:monsieur de Longueville
cognoisse à son arivée que vous y avez faict tout vostre possible:|.