Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
85. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 April 22
Paris 1645 April 22
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 171–177’ = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AssNat
274 fol. 470–471. Kopien: AE , CP All. 51 fol. 201–203’; AssNat 274 fol. 472–472’,
474–475’.
Empfangsbestätigung. Vorbereitung der Proposition II: Verzicht auf die Schriftlichkeit; Bereit-
schaft Oxenstiernas zum Abschluß der Verhandlungen; sein Eintreten für die Forderungen der
portugiesischen Vertreter. Tadel für die Zurückhaltung in den Verhandlungen mit den
Spaniern. Anschlag auf den portugiesischen Vertreter in Rom; Vollmacht der Gesandten zu
Behandlung der portugiesischen Forderungen in Abstimmung mit den Erfordernissen der
übrigen Verhandlungen. Madame de Chevreuse. Militärische Lage. Ermahnung zu friedfertiger
Zusammenarbeit. Verhandlungen des Kaisers mit Rákóczy.
Cette lettre estant la response à la vostre du 8 e du courant qui me fust
rendue le 19 e ensuivant, je puis la commencer par vous assurer qu’elle sera
très racourcie. Vous nous en promettez une ample, nous l’attendons avec
autant d’impatience que vous pouvez faire le retour de monsieur de Saint
Romain par lequel vous aurez eu diverses résolutions, sur les affaires mesme
que vous avez à nous proposer ce qui arrive souvent, quand les ministres
d’un maistre ont cognoissance de ses intentions et quelques lumières de ce
qui se peut et doibt faire. Si toutesfois vous ne vous trouviez pas assez
esclaircis de ce que debvra contenir la proposition réelle que vous avez
promis de donner et qui doibt servir de base au traitté général dans le terme
que vous avez pris vous l’aurez absolue et monsieur le duc de Longueville
se trouvera en part, à la donner et à la deffendre. Soubz ce terme je ne
consentz pas que ce soit par escrit, vous en sçavez les inconvéniens et les
ordres que vous avez eus. Il a esté avantageux au service de Sa Majesté |:que
monsieur Oxenstiern se soit déclaré avec vous de ce dont il désire que sa
proposition et la vostre soit remplie. La candeur avec laquelle il marche et
l’intérest qu’il a de conclurre la paix ayde à persuader que c’est de bon pied
et que vous aurez satisfaction de son procédé. Il vous plaira nous avertir si
vous trouverez une sincérité pareille en son collègue. Cella aydera:|
beaucoup à faire le jugement qu’il conviendra sur les choses qu’ilz mettront
en avant et jugeant du fondz de leurs pensées ce qu’on détermine est avec
plus de fondement. |:Ledit sieur Oxenstiern vouloit selon que j’ay recueilly
de vostre lettre que vous fissiez une vive instance en faveur des Portugais et
ce que vous luy avez remonstré luy a fait comprendre que voz raisons
estoient mieux appuyées que les siennes et y a acquiessé:|.
Sur cela trouvez bon que je vous die, je parle pourtant avec ordre qu’on a
peine de concevoir |:ce qui vous fait marcher si retenu après que les
Espagnolz vous ont fait donner communication des pouvoirs qu’ilz ont
pour traitter, qu’ilz n’avoient fait difficulté de représenter que pour se
descharger des engagementz auxquelz ilz estoient entrez de traitter avec la
France, ses alliez et adhérens et qu’ilz n’auroient tant retardé s’ilz n’avoient
appréhendé d’estre nécessitez de faire quelque chose de plus qu’ilz n’ avoi-
ent intention de faire, nostre retenue leur donne ce qu’ilz ont perdu et ce
que vostre prudence vous avoit fait gagner. C’est ainsy que l’on parle et
qu’il est juste de presser qu’il soit donné un sauf-conduit aux ministres du
roy de Portugal pour pouvoir comparoistre:| et y faire faire telles demandes
et ouvertures qu’ilz jugeront nécessaires pour paciffier la chrestienté dont
leur Estat fait une portion, à quoy mesme l’on se porte plus facilement
après ce qui s’est passé à Rome.
Wie in nr. 79 schon kurz berichtet, ist das Attentat auf den portugiesischen
Vertreter in Rom am hellen Tag auf offener Straße erfolgt. Angesichts der
großen Abhängigkeit des Papstes von Spanien ist mit einer Ahndung des
Vergehens wohl nicht zu rechnen.
Mais toutes ces considérations et ce qu’on vous peut avoir escrit |:ne
portent pas un commandement si absolu de presser ce qui est demandé par
les Portugais qu’il ne vous reste le pouvoir d’y remonstrer ce que vous jugez
pour le mieux et qu’ilz n’ayent cette restriction et ce correctif de ne les
point considérer si par cette demande le traitté de la paix généralle peut
estre interrompu:| lequel estant la fin première de vostre employ, il est
remis à voz prudences de rejetter tout ce qui y peult servir d’obstacle.
Nach der Festnahme einiger ihrer Vertrauten ist Madame de Chevreuse aus
Paris geflohen; ihr Aufenthaltsort ist noch unbekannt. – Es hat den Anschein, als
könnte Rosas bald eingenommen werden. Auch die Lage auf dem Kriegsschau-
platz in Deutschland verspricht weitere Erfolge. Turenne und die Landgräfin
von Hessen-Kassel wollen ihre Truppenstärke beträchtlich erhöhen. – Seien Sie
darauf bedacht, einträchtig zusammenzuarbeiten, damit die Sache des Königs
durch Ihr Verhalten keinen Schaden leidet.
|:Les dernières lettres de monsieur de Croissy qui sont dattées du 28 e février
me font espérer que l’Empereur et le Racocy ne conviendront pas ensemble
et la nouvelle de la victoire remportée par monsieur Torstenson eslèvera ce
prince autant que l’Empereur en a esté consterné d’où j’infère qu’ilz
conclueront le traitté pour lequel il a esté despêché vers luy
que quelques termes y feront de la difficulté sur lesquelz je vous escriray
lorsque je luy rescriray aussy:| mais j’attendray encores une de ses dépe-
sches , celle qu’il recevroit seroit désormais à tard. |:Il faut que le traitté soit
conclu ou rompu à l’heure présente:| en laquelle je finis celle-cy …