Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
71. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 April 6
Paris 1645 April 6
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 146–147’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 April 17 durch
Saint Romain . Kopien: AE , CP All. 51 fol. 92–92’; AssNat 274 fol. 431–431’. Druck: Nég.
secr. II, 2 S. 71–72; Gärtner IV S. 693–695; jeweils datiert auf 5. April.
Inhalt der französischen Proposition II: durch Angleichung an den schwedischen Entwurf
Gefahr der Verprellung der katholischen Reichsstände, falsche Darstellung der auf Beförderung
der katholischen Interessen gerichteten Politik der Königin und Mazarins, Schwächung der
moralischen Position Frankreichs gegenüber dem Papst. Lob für die Verweigerung päpstlicher
Hilfe für den Kaiser gegen Rákóczy. Hinweis auf die Antwort auf nr. 63 durch nr. 72 und
durch die mündlichen Instruktionen Saint Romains.
J’avois délibéré de vous descharger de la peine de lire une lettre ne vous
escrivant point, ayant suject d’en user de la sorte, soit pour vous envoyer un
mémoire très ample que pour m’estre esclaircy avec monsieur de Saint
Romain de tout ce que j’aurois à vous mander. Et néantmoins la profession
que je fais de vous honorer, me force à changer ma résolution. C’est pour
vous tenir averty usant en vostre endroict d’une entière confiance, que l’on
est de deçà |:en quelque appréhension que la proposition que vous aurez à
donner pour estre conforme à celle des Suédois ne donne aux catholiques
zélez et partiaux de noz ennemis sujet de dire que la première qui se fait par
les François a pour objet la ruine de la religion catholique affin que vous
soyez très soigneux de la considérer et à garder mesure aux parolles comme
au sens dont elle sera conceue:|. Vous en jugez la conséquence et pénétrez
bien aisément que cette délicatesse procède de celle dont Sa Majesté est
touchée pour les affaires de cette nature qui trouve sa piété et son zèle
appuyé par celuy de monsieur le cardinal Mazarini. J’adjouste encores une
seconde raison bien que foible en comparaison de la première, que se
trouvant en nécessité |:de faire cognoistre au Pape que son procédé et sa
partialité ne se peuvent supporter qu’elle ne sçait comment se deffendre des
reproches qui luy sont faitz:| d’avoir jugé autrement de son inclination, il
luy importe de beaucoup qu’il n’ayt pas à nous reprocher que nous ayons
moins de tendresse et de fermeté |:pour la conservation de nostre sainte foy
que noz ennemis:|.
La seule chose dont on auroit à se louer de la conduicte de Sa Sainteté seroit
de ce qu’elle a refusé le secours d’hommes et d’argent qui luy avoit esté
demandé par l’Empereur, soubz prétexte de la guerre qui luy est faicte par
le Transilvain, dont |:les troupes fortiffiées de celles des Turcs selon le dire
des Impériaux, mais ayans plus craint de despendre de l’argent que de nous
desplaire nous ne croyons pas luy avoir obligation:|.
Si le voiage de monsieur de Saint Romain avoit peu estre tardé d’un jour
entier je vous envoyerois par luy la response à la vostre du 25 e du passé,
mais outre qu’il m’estoit commandé de le faire partir incessamment, vostre
dépesche m’a pressé de le faire. Il sera par l’ordinaire que j’y respondray qui
ne sera guières devancé dudict sieur après que je l’auray leue à Sa
Majesté.
PS: Monsieur de Saint Romain, n’ayant sceu partir, de tout le jour j’ay eu le
loisir de faire voir à Sa Majesté vostre dernière lettre, à laquelle il estoit
amplement respondu par celles qu’on vous avoit escrittes , avant que de
l’avoir receue, n’estoit seulement ce qui regarde |:le général Benigausen sur
le sujet duquel on s’est aussy explicqué:| avec ledict sieur de Saint Romain,
sur la suffisance duquel me remettant il ne me reste qu’à vous assurer
derechef de mon tres humble service. Ce jeudy au soir.