Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
63. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 März 25
Münster 1645 März 25
Ausfertigung: AssNat 274 fol. 382–387 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 387’: 1645
April 6. Kopien: AE , CP All. 43 fol. 271–278’; AE , CP All. 50 fol. 403–406; BN F. fr. 17897
fol. 62’–66’.
Empfangsbestätigung. Bemühen der Königin um ein gutes Verhältnis zum Papst; französische
Türkenhilfe für Venedig; mangelnder Schutz Italiens durch Spanien. Ausbleiben der richtig
erneuerten spanischen Vollmachten; Benachrichtigung über angebliche spanisch-französische
Sonderverhandlungen durch die schwedischen Gesandten. Beilage 1: Drängen der Schweden
auf die Aufnahme der Verhandlungen mit den Kaiserlichen; Gefahr der Zuteilung der Schuld
an den Verzögerungen an die französischen Gesandten; Erfordernis baldiger Instruktionen,
vorläufig weitere Verzögerungsversuche. Deutung des hinhaltenden Taktierens der kaiserlichen
Gesandten als Rücksichtnahme auf die Spanier. Aufwendung großer Sorgfalt im Umgang mit
den bayerischen Gesandten; verdächtiges Bemühen des Kurfürsten um die Verbesserung der
militärischen Lage des Kaisers; Notwendigkeit der Unterstützung Torstensons durch Turenne.
Bönninghausen; Subsidien und Quartiere für Hessen-Kassel. Freundliche Haltung des Königs
von Polen zu Frankreich; Roncalli.
En nous faisant espérer par vostre despêche du 11 e de ce mois une
prochaine response sur celle que le courrier Héron vous a portée de nostre
part , vous avés voulu prendre le soin et la peine de nous donner
cognoissance de diverses choses dont nous avons grand sujet de vous faire
noz très humbles remerciemens. Car ce sont autant de lumières qui nous
peuvent beaucoup servir et qui nous font voir que la Reyne uze de toutes
partz d’une singulière prudence qui opère avec apparence ou pour mieux
dire certitude de tout bon succez |:pour mesnager l’esprit du pape et le
porter aux choses que la France doit désirer d’un père commun:| et fait
sentir tout d’une main à la république de Venize la part qu’elle veut
contribuer par les voyes convenables pour la deffendre du mal qu’elle
appréhende du costé des Turcz, au mesme temps que les Espagnolz font
voir qu’ils abandonnent facilement l’Italie à ce péril, quand ilz tirent du
royaume de Naples jusques aux dernières forces pour les emploier à la
continuation de la guerre et des troubles de la chrestienté, tandis qu’ilz
tiennent icy en suspens les moiens de la mettre en repos.
Nous ne nous appercevons point |:encores de ces deux nouveaux pouvoirs:|
dont vous nous avez cy-devant escrit. C’est peut-estre que |:le marquis de
Castel Rodrigue les réserve jusques à la venue du comte de Pennaranda:|
lequel aiant comme il se dit |:icy à passer bientost par Paris, l’arttifice de ces
gens-là:| voudra donner à entendre au monde que |:ce soit avec dessein d’y
pratiquer quelque négotiation secrette:|. Nous ne sçavons si c’est sur cette
opinion-là ou par autre information que |:les ministres de Suède à Osna-
bruk se sont laissez entendre avoir eu advis d’un traitté particulier qui se
faict à Paris entre la France et l’Espagne:| et qu’ils estoient sur le point de
nous en escrire, non pas comme y adjoustans foy mais pour nous faire
cognestre |:soubz coulleur d’un advertissement que cella estoit venu à leur
cognoissance. Nous ne lairrons pas de les en désabuser en termes de bonne
correspondance ainsy que:| nous avons desjà prié celuy qui nous en a
confidemment advertiz de |:les asseurer que la cour est fort esloignée de
prester l’oreille à quoy que ce soit approchant de cella:|. Mais voicy |:la
coppie d’une lettre que nous receusmes hier de leur part sur laquelle nous
avons bien de plus fortes réflections à faire, car elle va à nous presser
d’entrer icy en matière avec les Impériaux et nous faire voir que leur
disposition propre y est encores incitée par ceux-là mesme qui nous
recherchoient de dillayer:|. L’union et l’amitié des deux Couronnes veut
que |:nous interprétions ce conseil qu’ils prennent en la meilleure part.
Nous ne laissons pas de considérer que cette résolution si subite interve-
nant après le bon succez de leurs armes en Bohême, il semble qu’ilz
affectent de faire voir au public et spéciallement à messieurs les médiateurs
qui ont tousjours dict qu’il tenoit à eux la sincérité de leurs intentions pour
l’advancement de la paix et de nous adosser le blasme du retardement
şachans bien que nous ne sommes pas encores prestz d’entrer en matière si
particulièrement qu’ilz désirent:| jusques à ce que nous aions receu les
ordres et volontés de la Reyne sur noz précédentes despêches. Ce qui nous
donne sujet de vous représenter que si les résolutions de Sa Majesté
n’estoient en chemin, lorsque celle-cy vous sera rendue, il importe fort que
nous les ayons au plus tost, que si nous le faisons |:avec quelque sorte
d’empressement nous espérons que la nécessité et l’importance de cette
rencontre qui nous est inopinée à la vérité nous servira d’excuse:|. Ce n’est
pas que nous croyons qu’ilz |:veuillent venir au destail de leurs propositions
dont nous vous avons mandé le gros:| mais c’est assez que |:nous n’ozions
entrer dans la générallité telle qu’ilz l’ont projettée par un nouvel escrit
conforme au leur sans en avoir premièrement eu un adveu et instruction de
ce que nous aurions à faire:|.
Nous essayerons néantmoins de |:gagner temps soit en le prenant pour
comuniquer avec le résident de Suède qui est icy et les depputtez de
madame la langrave de Hesse sur la response des Impériaux:| de quoy nous
ne les avons pas voulu presser pour cette raison-là |:soit en prolongeant
encores un peu la conférence que messieurs Oxentern et Salvius doivent
venir faire icy avec nous, et pour oster aussi à messieurs les médiateurs le
subject de trouver à redire à nostre silence:| nous prendrons occasion de
leur parler pour les informer de |:vive voix seullement sans nous engager à
rien davantage avant le retour de monsieur de Saint Romain:| de ce que
nous trouvons à contredire en la susditte responce et leur faire comprendre
par vives démonstrations que les Impériaux avec tout l’apparat qu’ilz
pensent donner à leurs demandes tombent eux-mesmes en deffaut de
raisons et de bonnes intentions. Nous croyons bien certainement qu’elles
leur manquent |:mais nous ne sommes pas aussy sans soupçon qu’ilz tirent
de longue pour donner loisir aux Espagnolz de venir et rentrer concour-
remment avec eux dans la négotiation:| car outre qu’ilz |:ne nous font pas
fort presser de répliquer:| nous sçavons que |:les derniers leur avoient
fourny beaucoup de choses:| dont ilz remplirent cette grande escriture de
laquelle messieurs les médiateurs ne se voulurent pas charger pour son
énormité |:ce qui dénote plus de concert entre eux que lesdictz Impériaux
n’en ont cy-devant voulu faire paroistre et:| cella nous donne sujet de
|:nous tenir sur noz gardes quand mesmes nous aurions à traicter avec eux
séparément:|.
Nous ne penserons pas faillir d’user aussy de circonspection |:avec les
Bavarois qui ne se sont point hastez de nous venir revoir famillièrement:|
ainsy qu’ilz s’en estoient laissez entendre, mais leur retenue de laquelle
toutefois ils peuvent revenir |:ne nous met pas tant en soupçon comme la
haste que leur maistre donne à toutes ses forces pour tomber sur les bras de
Tortenson tandis qu’il le voit affoibly après une victoire qui luy a cousté la
vie de beaucoup de bons et braves hommes:|. Car il croid pouvoir donner
la main |:utillement au redressement des affaires de l’Empereur et d’avoir
faict de ce costé-là avant que l’armée du Roy soit en estat d’agir:| ce qu’il
fait son compte ne pouvoir estre de deux mois. Nous estimons que c’est un
dessein qui mérite bien d’y prendre garde parce que |:le contrecoup d’un
malheur de l’armée suédoise nous importeroit beaucoup:| et puis il seroit à
propos et raisonnable que |:Tortenson ayant effectué punctuellement le
concert faict par monsieur d’Avaugour et Linde
monsieur le mareschal de Turenne vers le Danube pour divertir les
Bavarrois:| estant desjà assés pour donner |:subject audit sieur Tortenson
de se plaindre d’avoir eu en teste Jean de Vert avec une partie de l’armée de
Bavières joincte à celle de l’Empereur
Vgl. [nr. 59 Anm. 5] .
Turenne sollte sich die Verwirrung der kaiserlichen Truppen nach Jankau
zunutze machen, wozu er noch Verstärkung gebrauchen könnte. Bönninghausen
bietet uns an, in französische Dienste zu treten und die benötigten Truppen
auszuheben. In Beilage nr. 2 sind seine Bedingungen aufgeführt. – Die Landgrä-
fin von Hessen-Kassel drängt auf Auszahlung der Subsidien. Außerdem erwartet
sie die Unterstützung Frankreichs in der Frage der Quartiere in Ostfriesland
gegen die Generalstaaten, die der Prinz von Oranien zur Unnachgiebigkeit
aufstachelt.
Nous finirons cette lettre Monsieur par l’advis que monsieur Canazilles
nous a donné par la sienne du 15 e de l’autre moys de |:l’attente inquiète où
il avoit trouvé le roy de Pologne du retour vers luy de monsieur de Brégy:|
de qui nous n’avons rien ouÿ depuis ce qu’il vous pleut nous mander il y a
longtemps |:de son prochain renvoy en ces quartiers :|. Il nous marque
|:tant de bonne disposition envers la France soit de la part dudit sieur roy
soit de celle de ses principaux ministres que:| nous estimons qu’|:elle doibt
estre mesnagée:| et ce d’autant plus qu’il |:a remarqué du mesme temps une
aversion assés manifeste contre les Espagnolz en ce que l’ambassadeur
d’Espagne qui estoit allé faire la condoléance sur la mort de la reyne de
Pologne y a esté maigrement receu:| ce qui se pourroit dire maltraitté.
Nous croyons bien que |:le sieur Roncalius:| que nous avons advis estre
|:repassé à Hambourg et n’avoir pas esté chiche de se louer des faveurs qu’il
a receues à la cour:| aura esté bien instruit de tout ce qui peut servir à
|:tenir son maistre en bonne humeur:|.