Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
61. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 März 25
Paris 1645 März 25
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 118–124 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 50 fol.
407–410; AssNat 274 fol. 376–378. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 68–69; Gärtner IV S.
638–646.
Postangelegenheiten. Vorsichtiges Verhalten bei den protokollarischen Forderungen der Vertre-
ter Portugals beim Kongreß; angebliche kaiserliche Bereitschaft zum Nachgeben gegenüber
ihren Wünschen. Protokollarische Behandlung der bayerischen Gesandten nach dem Vorbild
Nassaus; keine eindeutige Haltung bei ihnen und ihrem Kurfürsten; Wahrung der bayerischen
Stellung durch Eingrenzung der kaiserlichen Macht. Bayern und der Inhalt der kommenden
Proposition II: eventuell Akzeptierung von drei der schwedischen Hauptforderungen ( Amne-
stie , Friedenssicherung, Satisfaktion); Unannehmbarkeit der Forderung nach Wiederherstellung
der Zustände im Reich von 1618 wegen Verlust der Oberpfalz und der Kurwürde; Überlegun-
gen der Gesandten zum Inhalt der Proposition II; möglichst Vermeidung einer Entfremdung
der Reichsstände durch die Satisfaktionsforderung. Übergabe der französischen Proposition Ia;
Verzicht auf weitere Schriftlichkeit im Gegensatz zu den Schweden; Zurückweisen der ersten
kaiserlichen Antwort durch die Mediatoren; ewige Dauer des kommenden Friedens; Tadel für
die Zurückweisung der Forderung nach Freilassung des Kurfürsten von Trier. Sieg Torstensons
bei Jankau: Vorteile in den Verhandlungen; keine weitere Unterstützung Bayerns für den
Kaiser. Ermahnung Turennes wegen seiner Maßnahmen zugunsten der Protestanten; Bewah-
rung der katholischen Religion; Ablehnung des Normaljahres 1618 aus religiösen Gründen.
Ausgleich zwischen Hessen-Kassel und den Generalstaaten; Zahlungen an die Landgräfin.
Rosas. Kardinalserhebungen ohne Rücksicht auf Frankreich.
Plustost pour conserver les bonnes coustumes d’escrire régléement touttes
les sepmaines, je m’en metz en debvoir que pour avoir beaucoup de choses
à vous informer, ce qui se trouve réservé au retour de monsieur de Saint
Romain lequel sans doubte devancera ou du moins joindra l’ordinaire qui
doibt partir cette nuict. Je ne lairray pourtant d’accuser la réception de voz
deux dépesches dattées du 11 e du courant qui me furent rendues le 22 e en-
suivant .
Je ne m’arresteray que bien légèrement sur la première qui s’est trouvée
désignée par la seconde jugeant qu’il est inutile de plus parler de ce qui est
résolu, ny mesme de m’arrester à examiner |:si les Portugais sont en tort ou
en raison:|. Ce que je remarque c’est que ceux qui sont de deçà ne
mesnagent guères ceux qui sont à Munster, et que ceux-là selon le rapport
des autres affectent d’y faire parler d’eux, leur en deubst – |:il couster la
vie:|. Mais leur hardiesse ne nous doibt pas obliger à en avoir et au
contraire à bien examiner ce qui est à faire, à craindre ou à espérer pour eux
et pour nous, puisque nous aurions part à la honte qu’ilz recevroient leur
ayant facilité le moyen |:de se rendre à Munster:| d’où ceux qui y sont
donnent information |:à l’ambassadeur qui est en cette cour que ceux de
l’Empereur sont en pensée et s’en sont déclarez de garentir la seureté du
lieu disants ‘l’Empire n’est point en guerre contre la couronne de Portugal’,
desquelz discours ilz conjecturent que si bien les Espagnolz feront difficul-
té d’entrer en négotiation avec eux que les Impériaux n’en feront point de
les recognoistre pour ministres d’un roy authorisez pour traitter de la paix
et qui sont en droit de comparoistre en l’assemblée:|
C’est à vous Messieurs à examiner s’ilz se flattent, ou si seulement ilz sont
infatuez de la présomption qui est très louable que la grandeur de leur
maistre les guarantist de toutte crainte.
Cette mesme lettre fait mention de l’arrivée des ministres du duc de
Bavières, de la sorte et de la différence dont vous avez traitté avec eux, de
quelz titres le comte de Nassau a traitté le premier d’entre eux, desquelz
aussy il luy a respondu, et ayant punctuellement exécuté ce qui vous avoit
esté mandé pour ce regard, vostre adresse et vostre prévoyance a esté louée.
Que ces messieurs de Bavières vous ayent voulu interroger, peu respondu à
voz demandes nous n’en avons point esté surpris, en leur conduicte paroist
l’esprit de leur maistre, qui veut tousjours sonder le quay avant que de
s’avanturer à se mettre dans l’eau, mais désormais ces précautions sont
inutiles. |:Il faut qu’il parle clair et son salut et celuy de sa maison est lié à
celuy de l’Empire et à contenir l’Empereur dans la puissance soubsmise aux
loix, autrement la grandeur de celuy-là anéantit celle de ce prince et des
autres électeurs, princes et membres de l’Empire:|.
Je vous avoueray avec liberté si vous me le voulez permettre, que ce que
vous espérez de ce prince et les pensées de le mesnager s’accordent peu
avec la proposition que vous marquez estre en intention de faire, de
laquelle je n’ay consceu d’autre fondement que le désir que vous avez de
plaire aux Suédois ou bien l’engagement que vous avez avec eux cecy dit
par simple conjecture, ilz veullent demander quatre choses, je sçay bien
que c’est avec intention de se relascher des unes à proportion qu’on
s’advancera sur les autres, mais l’une des conditions de leur proposition
|:choque entièrement le duc de Bavières, la première est l’amnistie géné-
ralle , la troisiesme la seureté de la paix, la quatriesme la satisfaction et
rescompense deue aux couronnes. A ces trois demandes les députez de
Bavières n’y contrediront point. J’entends pour la première et troisiesme,
pour la dernière elle sera examinée le plus et le moins, c’est ce qui sera à
débattre, mais le restablissement de l’Empire comme il estoit en l’année
1618 les choquera entièrement car c’est demander que leur maistre soit
despouillé du Hault-Palatinat et de la dignité électoralle à laquelle il sera
sans doute plus attaché ne possédant qu’à titre d’engagement le Haut-
Palatinat et pour un prix qui reçoit compensation. Mais le titre d’électeur
n’en peut recevoir:|. Fait le huictiesme ce n’est pas estre le premier
d’entre les séculiers ce qui mesme seroit très difficile à obtenir et qui
choque ladicte proposition.
S’il vous plaizoit de pezer ces deux différentes choses, et vous ouvrir non
seullement de la proposition que vous voulez faire, mais des raisons qui
vous auctoriseront de l’avancer notamment si la vostre doibt estre confor-
me à celles des Suédois, et nous les envoyer d’heure, vous recevriez la
volonté de Sa Majesté, avant que d’estre pressez et faire paroistre la vostre.
Et certes il faudra marcher bien délicatement en telles rencontres d’autant
plus que vous avez de fortes parties à combattre, et qu’il faut garder mesure
envers elles et ne rien faire qui choque ou blesse les princes de l’Empire, la
liberté desquelz vous doibt entrer en grande considération |:et bien que la
rescompense qui sera demandée par les Suédois soit juste je me crains bien
qu’elle choquera les Allemandz et pour ne pas toucher à cet escueil:| vous
avez aussy à bien prendre voz hauteurs et éviter de rien avancer |:qui
semble vous y faire renoncer:|. J’entendz pour la part qui nous y peut
appartenir.
En la proposition que nous vous avons envoyée, et que vous avez remise
aux médiateurs après y avoir apporté quelques changemens, on s’estoit
estudié de la concevoir soubz des termes qui donnans de grandes espéran-
ces aux uns n’ostoient pas aux autres leurs prétentions. Je m’asseure que
vous vous en servirez et qu’adroictement vous insinuerez ce qui peut estre
des nostres à quoy mesme vous réussirez mieux ayants restably la forme
antienne de traitter, et rejetté celle d’escrire. Que si les Suédois la veullent
prattiquer, après que vous leur en aurez remonstré les inconvéniens, vous
ne serez pas obligé de les imiter, ce qui les y assujétist n’est pas une raison
solide, ilz ont en main le moyen d’y remédier |:acceptant la médiation de la
république de Venise que l’Empereur n’ozeroit rejetter:|. Les médiateurs
pour leur intérest se joindront à vous, ilz vous l’ont promis, et ont sagement
fait de faire retrancher de la response qui a esté faicte à vostre proposition
par les Impériaux ce qui vous y pouvoit déplaire, lesquelz pour ne pas bien
cognoistre la constitution de ce royaume, ont avancé une demande inutile,
mais eux en leur forme, nous en la nostre debvons consentir tout ce qui
asseurera l’exécution du traitté et qui rendra la paix aeternelle. Ce terme ne
vous choquera pas qui avez cognoissance de celle qui fust conclue entre le
roy François I er et Henry VIII d’Angleterre
Heinrich VIII. Tudor (1491–1547), seit 1509 Kg. von England; er schloß mit Franz I. 1527
zu Amiens einen Friedensvertrag, der non solum ad horum principum vitam … sed etiam
longissimum posteritatis terminum, per saecula, per aetates hominum futuris tempori-
bus gelten sollte (Druck: Du Mont IV, 1 S. 487–492, hier 488).
monde, ce qui veut dire autant qu’aeternelle puisqu’on sçait bien que le
monde finissant tout ce qui y est estably finist avec luy. Quant aux autres
on ne les a pas encores examinées, et on attend vostre particulier sentiment,
seullement a [-t-] il esté remarqué qu’ilz ont mal deffendu ce qui regarde
l’électeur de Trèves, auquel à la vérité on n’a pas droict de demander la
restitution de ses Estatz jusques après la conclusion du traitté, mais la
liberté de sa personne à laquelle on s’est réduict ayant esté prononcée par
son juge légitime, consentie mesme par ses parties, c’est blesser la bonne
foy et le respect deub au Saint-Siège que de la refuser et je m’apperçoy bien
|:que l’on insistera pour ce qui le regarde, mesme il me semble que le pape
s’est laissé pénétrer qu’il falloit y apporter un tempéramment:|. Mais pour
ce que aux autres affaires dont il s’estoit plus nettement expliqué |:il n’a pas
tenu parolle, je metz en doute l’exécution de celle-là:| que nous faisons
solliciter sans intermission, non pas comme une grâce mais comme une
justice deube.
Des autres poinctz contenus en ladicte response je m’abstiendray de parler
par les considérations cy-devant touchées, et passeray à vous faire part de ce
que vous avez deub sçavoir plus tost que nous, sçavoir est la victoire
remportée par monsieur Torstenson sur les Impériaux, c’est pour vous
autant que pour le public que Dieu combat. C’est vous donner le moyen de
faire la paix que d’abattre l’orgueilleuse présomption de la maison d’ Austri-
che , et je ne doubte point que l’électeur de Bavières ne se rende encores
plus traittable après avoir appris la deffaicte de ses meilleures trouppes, il
ne songera plus ny à rien entreprendre ny à assister l’Empereur. Il se mettra
sur une simple deffensive, et fera que son armée couvrira ses Estatz.
J’ay mandé à monsieur de Thurenne que l’on n’estoit pas satisfait de ce qui
se passoit à Spire qu’il y mist ordre ou que Sa Majesté y interposeroit son
auctorité, et je ne doubte point qu’après qu’il aura receu la dépesche qu’il
ne face ce qu’il doibt. Il n’y a point de prétexte de violer les capitulations, il
y en peut avoir d’avoir spolié les catholiques de l’églize cathédrale pour la
livrer aux Calvinistes, ny à d’autres protestants et Sa Majesté est si jalouze
de la conservation de la religion qu’elle professe que le changement mesme
|:qui y seroit apporté si l’Allemagne estoit restablie comme elle estoit en
l’année 1618 luy est un obstacle formel à le demander:|, ce qu’ayant obmis
d’escrire en sa place, ne m’a pas semblé hors d’oeuvre en ce lieu et sur cela
mesme vous entrerez aussy en considération pour en mander voz sentimens
à Sa Majesté qui ne se lasse point de faire faire toutes sortes d’offices à La
Haye pour y faire prendre une bonne résolution à la satisfaction de
madame la Langrave qui est comme asseurée d’un subside extraordinaire
luy aiant desjà fait expédier une ordonnance |:de trente mille Risdalles à
bon compte dudit subside:| et de l’argent qu’il luy faut remettre pour les
hommes qu’elle nous a baillez. Je feray aussy payer la pension de son
général et de ses autres ministres, mais certes il faut un peu compatir à
messieurs des finances qui ont bien plus de peine d’en amasser que nous à
en dépendre.
Es bestehen gute Aussichten, daß Rosas
hat acht Kardinäle neu ernannt, von denen die meisten eng mit Spanien
verbunden sind. Die Königin fühlt sich brüskiert, da sie auf die Ernennungen
keinerlei Einfluß nehmen konnte
Die Kardinalspromotion fand am 6. März 1645 statt; ein besonderer Grund für den Zorn des
französischen Hofes lag in der Nichtberücksichtigung des Bruders des Ersten Ministers, Michel
Mazarin O. P. (1607–1648), der erst 1647 nach vielen Verzögerungen zur Kardinalswürde
kam ( Pastor XIV, 1 S. 40; Incisa I S. 122 Anm. 1; Gauchat S. 29).