Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
56. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 März 11
Münster 1645 März 11
Ausfertigung: AssNat 274 fol. 294–296 = Druckvorlage: Eingang nach Dorsal fol. 296’: 1645
März 22. Kopien: BN F. fr. 17897 fol. 57–58’; AE , CP All. 43 fol. 251–253’, datiert auf 12.
März; AE , CP All. 46 fol. 223–224’; AE , CP All. 50 fol. 346–348’, datiert auf 12. März.
Druck: Nég. secr. II, 2 S. 64; Gärtner IV S. 598–601, datiert auf 13. März.
Kaiserliche Antwort auf die französische Proposition Ia; Ablehnung der ursprünglichen Fassung
durch die Mediatoren; deren Vorschlag zum Verzicht auf die Schriftlichkeit der Verhandlun-
gen . Festhalten der schwedischen Gesandten an der Schriftlichkeit; bevorstehende Konferenzen
mit ihnen über die Proposition II; schwedische Hauptforderungen. Bemühungen des Papstes um
den Kurfürsten von Trier. Eintreten Chigis und Contarinis für die Geistlichkeit von Speyer.
Depuis nostre autre lettre escrite messieurs les médiateurs nous ont apporté
la response des Impériaux à nostre escrit de laquelle vous aurés la copie
cy-jointe. Nous ne vous en dirons point noz sentimens parce que nous
n’avons pas eu assés de temps de l’examiner, ouy bien qu’encores qu’elle
soit assés longue ces messieurs nous ont fait entendre qu’on leur avoit voulu
remplir les mains d’une autre quatre fois plus grande dont ils se sont
excusez de se charger, tant pour ne l’avoir pas jugé à propos que parce qu’il
y avoit dedans des choses qui auroient pu estre prises en mauvaise part .
A cet effet de leur prudence ils en ont joint un autre qui est de s’estre
déclarez que si nous voulons répliquer à cet escrit et les Impériaux ensuite
en donner un deuxième ce sera la fin de toutes escritures et que la
négotiation se continuera de vive voix, ne désirans pas réduire leur
médiation à devenir simples porteurs de papiers. C’est aussy bien la nostre
intention tant pour nous conformer aux ordres que nous en avons cy-
devant receus de la cour que pour suivre un chemin plus expéditif car nous
avons affaire à des gens qui tiennent un conseil d’avocatz consultans et
nous nous sommes bien apperceus qu’ils ont beaucoup pris d’instruction
des Espagnolz pour la composition de cette pièce. Mais |:nostre pensée est
quant à présant de pousser le temps sans rien dire jusques à ce que nous
ayons de voz nouvelles sur la présente despêche:| si ce n’est que par la
response qui nous sera faitte sur celle qui vous a esté portée par monsieur
de Saint Romain nous aions lieu de former plustost noz résolutions.
Cependant nous communiquerons cette escriture à noz alliez et confére-
rons avec eux de ce qui sera de faire.
Nous considérons que dans ce dessein |:de négotier de bouche nous aurons
quelque peine à nous accomoder avec les Suédois qui veulent agir par escrit
d’autant qu’ilz n’ont point de médiateurs:|. Il est vray néantmoins qu’ils ne
peuvent pas nous obliger précisément à faire le mesme, si ce n’est en un
point dont il nous sera bien difficile voire impossible de nous deffendre
|:qui est de donner de nostre part une pareille proposition à celle qu’ilz ont
desjà toute projettée et qui:| doit estre comme la pierre quadrangulaire de
toute la négotiation avec les Impériaux. Ce sera pour en conférer avec nous
que messieurs Oxenstiern et Salvius doivent se rendre icy dans quelques
jours et si vous prenés la peine de repasser les yeux sur nostre despêche du
dernier de janvier dont le susdit sieur de Saint Romain fut chargé vous y
trouverez |:ces quatre poincts principaux: l’un de l’amnistie généralle et non
limitée, le second le restablissement des choses en l’estat de 1618, le
troisiesme qu’il soit pourveu suffisamment à la seureté de la paix et le
quatriesme qu’il soit satisfaict aux deux couronnes pour les frais de la
guerre:|. Nous prenons la liberté Monsieur de représenter que de joindre
une proposition de nostre part sur ce mesme fondement, ce sera contenter
noz amis et fermer la bouche à ceux qui nous objectent que nous en
demeurons dans les termes généraux sans venir au fait et les Impériaux sont
si honnestes gens que de nous presser ou de dire que nous ne demandons
rien ou de nous déclarer de ce que nous prétendons.
Nous ne |:nous départirons pas cependant de l’instance que nous avons
faitte pour l’eslecteur de Trèves puisque nous voyons par les lettres de
monsieur de Grémonville qu’en suitte de nostre ordre il en avoit eu un long
et ample discours avec le pape et que Sa Sainteté s’estoit tousjours remise de
penser à quelque expédient:| qui nous semble ne pouvoir estre mieux pris
ou que de l’attirer |:à Rome ou de le laisser dans une ville libre d’ Allema-
gne :|.
Outre ce que nous vous avons touché par nostre autre lettre des plaintes
que font les ecclésiastiques de Spire, nous adjousterons icy que monsieur le
nunce nous en vient aussy de parler secondé par monsieur Contarini et
nous ont priés de vouloir emploier noz offices à ce qu’ilz soient favorable-
ment traittez. Ce que nous avons entendu qu’ilz ne soient plus chargés que
les autres pour la contribution et que s’il y avoit quelque chose de plus la
prudence et authorité de monsieur le mareschal de Turenne y pourra
remédier sachant comme il fait l’intention de Leurs Majestez …