Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
36. Servien an Lionne Münster 1645 Februar 6
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Münster 1645 Februar 6
Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 50 fol. 188–190 = Druckvorlage.
Drohender Abfall der Landgrafen von Hessen. Gerüchte über Verhandlungen des Prinzen
Thomas mit Spanien. Gespräche mit den Mediatoren: Sondierungen Chigis wegen eines
Separatfriedens zwischen Frankreich und dem Kaiser; Vorschlag Contarinis zu einem langfri-
stigen Waffenstillstand mit Spanien und einem Frieden mit dem Kaiser; Berücksichtigung
Portugals. Intrigen d’Avaux’. Unterstützung der Forderung Serviens nach getrenntem Empfang
von Visiten durch Contarini.
Les deux frères de feu monsieur le lantgrave de Hesse dont l’un avoit un
régiment dans l’armée de Suède et l’autre estoit lieutenant colonel dans
celle de Hesse
renvoyé son régiment, le second n’a pas quitté sa charge, mais a épousé la
fille du comte de Nassau
envie de servir l’Empereur. On ne sçait pas si c’est pour le mesme intérest
que le lantgrave de Darmstat affin d’estre protégé dans quelque suplément
de partage
Die Landgrafen von Hessen-Darmstadt suchten seit dem Ausbruch des Streites mit Hessen-
Kassel wegen des Marburger Erbes im Jahr 1604 Rückhalt beim K. ( Dickmann S. 29f.). Bei
Friedrich und Ernst könnten möglicherweise Interessen bestanden haben, den 1627 für die
Halbbrüder Lgf. Wilhelms V. geschaffenen Erbteil, die sog. Rotenburger Quart, zu vergrö-
ßern .
au service du Roy qui seroient faschées que si le jeune fils de madame la
Lantgrave venoit à manquer toutes les forces qu’elle comende aujourd’huy
qui consistent en plusieurs bonnes places et douze mille hommes des
meilleurs qu’il y ayt en Allemagne tumbassent au pouvoir des Impériaux.
Les deux oncles qui ont inclination pour le party contraire ont un filz aisné
qui est en sa maison sans employ. On estime qu’il faudroit de bonne heure
songer à celluy-là et l’attacher à la France par quelque pension qui seroit
mieux et plus utilement employée là qu’elle n’estoit au feu comte d’ Ebre-
stain .
Tous les advis d’Italie contiennent que le prince Thomas
les Espagnolz. Cette résolution qu’il prend dans la décadence de leurs
affaires fait croire que s’il n’y est porté par quelque intérest de famille il y
est arivé par quelques brouilleries de France qui le repoussent de vaines
espérances de quelque prochaine révolution. Je vous avoue que j’ay
tousjours dans mon âme apréhendé que les brouilleries [ne] comenceroient
ou par luy ou par monsieur d’Elboeuf
la conduite présente du premier et la querelle que le second fait à tous ceux
qui comendent pour le Roy dans son gouvernement affin d’y demeurer seul
et estre le maistre des forces soub monsieur le duc d’Orléans ou en son
absence doivent donner à penser. Néantmoins il est malaisé que de si loin
on puisse faire un jugement asseuré. C’est pourquoy je vous conjure que
cela demeure entre vous et moy.
Monsieur le nunce parlant avec moy avec beaucoup de confiance me
demanda si je croyois que le dessein de la paix universelle pust réussir. Je
luy ay répondu que l’intention de la France n’estoit pas d’y entendre
autrement pour diverses raisons que je luy ay touchées. Il a répliqué si ce ne
seroit pas assez de faire la paix avec l’Empereur qui ne seroit peut-estre pas
malaisée mesme sans les Espagnolz. J’ay rejeté la proposition comme
contraire aux intérestz de la France, je n’ay peu pénétrer si c’est par ordre
ou par quelque cognoissance particulière de l’inclination des Impériaux à se
séparer des Espagnolz qu’il m’a fait ce discours. Il est amy particulier de
l’évesque d’Osnabruc et de la maison de Bavière ce qui fait douter que la
pensée vient de ce costé-là et je vous puis asseurer que les Espagnolz en
sont desjà en un grand alarme et ne peuvent pas celer leur animosité contre
Bavière. Monsieur Contarini m’a parlé d’une autre sorte ce qui fait croire
qu’ilz n’ont pas concerté ensemble la proposition quoyqu’ilz soient en très
bonne intelligence. Il m’a fort ‹…› des difficultez de venir à bout de la paix
générale pour le grand nombre de divers intérestz qu’elle doit comprendre
et a fini son discours par la pensée dont il nous a desjà parlé autrefois de
faire une trêve de vint années avec les Espagnolz et la paix avec l’Empereur
qu’il ne croyoit pas si difficile que l’autre ou en tout cas la trêve avec les
deux. Je luy ay représenté le préjudice que recevroit la France si elle perdoit
la conjuncture qui se présente pour sortir d’affaires par about, c’est-à-dire
pour une paix générale et nous sommes demeurés chacun à soutenir son
opinion.
Il a adjousté que dans la trêve on treuveroit plustost moyen d’ajuster
l’affaire du Portugal qu’il craignoit devoir estre un grand obstacle au traicté.
Je luy ay répondu que le Roy ne traiteroit point sans comprendre le
Portugal et qu’il l’abandonneroit encor moins dans une trêve parce qu’ au-
trement on fairoit les affaires des Espagnolz en leur donnant moyen
pendant la trêve de ruyner le roy de Portugal et puis à la fin de la trêve de
tumber sur nous avec des troupes aguerries et en haleyne. Il a répliqué
qu’une trêve ne nous empescheroit pas d’assister le Portugal, qu’aussi bien
il falloit loger la guerre en quelque endroit et que nous pourrions y envoyer
noz brouilleurs de France pour les amuser et leur oster le moyen de faire du
mal dans le royaume. Je vous prie de rendre compte de ce que dessus à Son
Eminence pour sçavoir ses intentions parce que si nous rejettons tousjours
ces propositions lorsqu’elles nous seront faites par des personnes ou
confidentes ou désintéressées il sera malaisé d’y pouvoir jamais faire
pancher les affaires.
D’Avaux versucht offensichtlich, die Mediatoren gegen mich einzunehmen. –
Erkunden Sie bitte den Ursprung des Gerüchts von meiner Versetzung nach
Rom. Der von d’Avaux vorgeschlagene gemeinsame Empfang der ersten Visiten
findet auch bei Contarini keinen Beifall. Dieser stimmt vielmehr mit mir darin
überein, daß so der Ehre der Gesandtschaft nicht Genüge getan wird.