Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
8. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1645 Januar 12
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Osnabrück 1645 Januar 12
Die Datierung am Schluß des Textes gibt als Datum den 12. Januar an, das von gleicher
Hand geschriebene Dorsal (fol. 48’) den 17. Januar. Für die frühere Datierung spricht, daß
Servien schon am 14. Januar Brienne von der hier mitgeteilten Reaktion der schwedischen
Gesandten auf die Beschlagnahme der Leiche Botelhos unterrichtete (Servien an Brienne,
Münster 1645 Januar 14, Ausfertigung: AssNat 274 fol. 53–54’).
Kopie: AE , CP All. 46 fol. 47–48 = Druckvorlage.
Anliegen Oxenstiernas: Verweigerung der Pässe für Stralsund und willkürliche Interpretation
des Präliminarabkommens durch die Kaiserlichen; Erwartung französischer Unterstützung für
die schwedische Position; Auseinandersetzung mit den kaiserlichen Gesandten wegen der
Beschlagnahme der Leiche Botelhos; Fehlen eines Vermittlers in Osnabrück.
Hier fort tard monsieur le baron Oxenstiern me convia de l’aler voir pour
me faire entendre ce qui se passa dans les affaires communes et me dict que
quelques instances et debvoirs qu’ilz ayent faitz auprez des ambassadeurs
impériaux pour la question depuis si longtemps agitée pour la ville de
Stralsund, ilz n’en avoyent pu venir à bout. Lesdictz Impériaux s’ opinias-
trantz en leur première résolution et persistants à dire que le mot
‘adhaerentes’ spécifié dans les préliminaires
Hamburger Präliminarabkommen zwischen dem Kaiser, Spanien, Frankreich und Schweden
vom 25. Dezember 1641 (Druck: Meiern I S. 8 –10).
précédentz, sçavoir ‘status confoederate’ et ces derniers motz voulants
signiffier les estatz dépendantz immédiatement de l’Empire, que laditte
ville n’estant de cette qualité c’est avec raison qu’ilz dénient le sauf- con-
duict particulier qu’on désire pour elle. A cela ledict baron adjouste que ce
n’est point tant le faict particulier de la susditte ville qui le fait persister à sa
demande comme la conséquence, veu que si on concédoit aux Impériaux
d’expliquer le mot ‘adhaerentes’ à leur fantaisie, tous les traitez préliminai-
res se trouveroient renversez, et beaucoup de villes et mesme tous les
soldatz et officiers qui les ont servy et qui ne sont point membres
immédiatement de l’Empire, se trouveroient excluz des traitez. Or Mes-
seigneurs comme dans le voyage qu’a faict monsieur Oxenstiern à Munster,
vous convinstes à ce qu’il dict avec luy, qu’il failloit tenir ferme à cet esgard,
il se promet aussy que vous ne vous en relascherez point et ce d’aultant
moins qu’il s’agist en cela de l’intérest général et de l’observation des
préliminaires.
Vous aurez sceu sans doubte Messeigneurs par le bruict commun comme le
corps de feu monsieur Rodrigo Boutellios a esté pris entre icy et Minden
par un party de la garnison de Fastenhau qui dépend de l’évesque
d’Oznabrug quoyque le chariot dans lequel estoit ledict corps fust accom-
pagné d’un domestique de monsieur Oxenstiern, habillé de sa livrée et
pourveu d’un passeport dans lequel néantmoins il n’estoit point faict
mention dudict corps, mais que c’estoient des hardes qui appartenoient
audict baron. Ce faict est extrêmement exagéré de messieurs les ambassa-
deurs suédois et disent que par là on violle le 〈droit〉 des gens et les
passeportz qui ont estez [!] accordez pour la seureté de tout ce qui dépend
de l’ambassade et ce qui par conséquent ne peut estre souffert impunément,
qu’il est bien vray qu’il en fault demander redressement avant toutte chose
et la restitution du corps, à faute de quoy ilz ne voyent point comme quoy
passer oultre aux traittez, ny se fier davantage pour leur seureté en ces lieux
icy et ce d’autant moins que par cy-devant on a eu arresté le secrétaire de
leur ambassade
quoy messieurs lesdictz ambassadeurs 〈ont〉 conviez de sçavoir voz
sentimentz, monsieur Rosenhan
d’advis, puisque ledict Rodrigo estoit de la suitte de leur ambassade, qu’on
demanda aucun passeport pour la seureté de son corps. Cependant lesdictz
ambassadeurs m’ont dict qu’ilz avoient envoyé faire leurs plaintes aux
ambassadeurs impériaux, qui nient absolument avoir participé à ce conseil.
Mais comme on leur a signifié quand et quand, que si le redressement ne
s’en faisoit, on pouroit bien tro[uver] occasion d’en tirer raison sur
ceux-mesme [!] qui deppendent de l’ambassade impérialle, les susdictz
ambassadeurs ont respondu qu’ilz en communicqueront avec leurs collè-
gues de Munster, ayants mesme dict de leur mouvement que les Portugais
n’avoient aucune guerre contre l’Empire. Or Messeigneurs comme ce faict
regarde à ce que disent lesdictz Suédois, la dignité des couronnes et tous les
aultres ambassadeurs ilz se promettent que vous vous joindrez à eux et
employerez voz offices à leur faire avoir toutte sorte de satisfaction de quoy
ilz m’ont convié de vous escrire ces lignes. Tout ce que je voye de mal en
cela est qu’il me semble que ledict baron Oxenstiern ne debvoit faire mener
ce corps en cachette, mais il réplique à cela que ç’a esté pour esvitter les
fraiz qu’il auroit convenu et qu’on a acoustumé de faire en telle occasion.
A touttes ces plaintes messieurs les ambassadeurs suédois en adjoustent une
aultre qui est que lesdictz ambassadeurs impériaux ne veuillent en aulcune
façon donner par escrit ce qui se propose et se contentent de faire porter la
parolle par le doyen de St. Jean qu’ilz désadvouent quelquefois n’estant
point homme de qualité à faire maintenir ce qui luy a esté dict. Ce qui faict
que lesdictz Suédois disent que cela va fort mal, qu’ilz n’ont personne pour
s’entremettre dans leur affaire. Ilz avoient faict ces jours passez prier
monsieur Lampadius de le vouloir faire, mais il s’en est excusé, disant qu’il
ne le peust, s’il n’en est requis par les Impériaux et qu’aultrement il ne
seroit que porteur de parolle de la part desdictz Suédois et qu’il se mettroit
en soupçon d’aultre costé.