Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
5. Lionne an Servien Paris 1645 Januar 5
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Paris 1645 Januar 5
Ausfertigung: AE , CP All. 50 fol. 38–39 = Druckvorlage.
Ermahnung zu friedfertigem Verhalten gegenüber d’Avaux, Verurteilung des Schreibens
Serviens an den Frankfurter Deputationstag durch Mazarin. Zurückhalten des Memorandums
über die Scheindeklaration.
Je
une violente douleur de dentz qui me retient au lict depuis trois jours m’en
ostant le moyen, et de plus les dépesches et les mémoires que vous recevrez
de monseigneur le Cardinal
amples qu’il me reste peu à y adjouster, si ce n’est pour vous supplier aussi
instamment que je puis |:de vouloir vaincre vos sentimens dans les choses
que vous aurez à démesler avec monsieur d’Avaux qui ne chocqueront
point directement vostre réputation dissimulant ou plustost mesprisant
toutes les niches qu’il continuera de vous faire:|, vous asseurant que |:plus
vous y apporterez de prudence et de modération, plus vous vous acquerrez
de gloire et d’estime dans l’esprit de tout le monde:|.
D’Avaugour und Brégy haben mir die Schreiben ausgeliefert, die Sie ihnen
aufgetragen haben
Charles Dubois (um 1600–1657), baron d’Avaugour, französischer Resident bei der schwedi-
schen Armee ( DBF IV Sp. 824–826; Inventaire S. 145, 147; Chéruel , Avaugour); er war von
Torstenson nach Paris geschickt worden und hatte in Münster Station gemacht ( APW II B 1
nr. 328, 335); Nicolas de Flécelles (gest. 1689), comte de Brégy ( DBF VIII Sp. 195f.); er kam
von seiner Mission in Polen zurück und war ebenfalls über Münster gereist ( APW II B 1 nr.
328); die Schreiben, die die beiden überbrachten, konnten nicht ermittelt werden.
sur |:la lettre que vous avez faicte seul à l’assemblée de Francfort. Je n’auray
pas peu de peine à soustenir ce que vous avez faict:| en ce rencontre
|:monsieur d’Avaux ayant gagné les devans et sur la proposition que vous
luy en avez faicte ayant escript dès la sepmaine passée de sy fortes raisons
au contraire à Son Eminence qu’après:| les avoir considérées il me dict ces
propres motz |:‘seroit-il-bien possible que monsieur Servien fist une si
grande faulte?’:| adjoustant |:qu’il falloit mieux que cette dépesche demeu-
rast en arrière qu’en l’escrivant seul faire esclatter:| par ce moyen:| vostre
division et la rendre publicque dans toute l’Allemagne. Je ne laisseray pas
d’y faire ce qui me sera possible mais:| je croy que |:l’oppiniastreté de
monsieur d’Avaux à ne mettre pas ‘maiestas christianissima’ n’a esté que
pour vous obliger à faire ce que vous avez faict croyant que vous en seriez
blasmé et qu’il auroit lieu de faire retentir ses plainctes haultement comme
il a desjà commencé à dire que vous vouliez faire croire à un chacun que
vous estes le seul directeur de l’ambassade:|.
J’ay leu vostre mémoire contenant |:les considérations sur la proposition de
remettre les choses comme en 1618:| . J’ay esté d’advis de |:le supprimer
aussy bien que le précédent et de n’en parler point à Son Eminence parce
que cette proposition est tout à faict contraire à son sens sur quoy mesme
elle vous a mandé des raisons sy forstes et sy convainquantes:|. J’ay mieulx
aymé |:luy laisser l’impression qu’il a qu’elle vient de monsieur d’Avaux. Je
ne l’ay faict que:| estant bien certain que |:vos raisons n’auroient pas esté
admises et prétends vous avoir rendu un grand service:| puisque mesme on
ne doibt pas |:tant regarder sy une chose est bonne en soy comme si elle
sera receue, ce qui m’a faict vous conjurer que si vous avez quelque sens
contraire à quelqu’une des choses qui sont contenues:| dans les mémoires
que l’on vous envoye |:de n’en rien tesmoigner et laisser courir parce
qu’elles ont esté meurement examinées et celuy qui contesteroit au contrai-
re courroit risque d’estre tondu. Ce seroit une bonne rencontre pour vous
sy monsieur d’Avaux s’y engageoit:|.