Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
Anhang 1 Königin Anne an d’Avaux, Servien und La Thuillerie Paris 1644 Januar 23


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Anhang 1


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Königin Anne an d’Avaux, Servien und La Thuillerie


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Paris 1644 Januar 23

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Ausfertigung: AE , CP Holl. 29 fol. 100–104’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP
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Holl. 29 fol. 5–7’; korrigierte Reinschrift: AE , CP Holl. 30 fol. 83–84. Kopien: AE , CP
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All. 21 fol. 282–283; AE , CP Holl. 27 fol. 204–206.

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Zusatz zur Instruktion: grundsätzliche Möglichkeit eines Waffenstillstandes.

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|:Oultre la lettre que j’ay commandé vous estre escritte par Monsieur de
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Brienne

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Anhang 2.
faisant responce à la vostre dernière, j’ay voulu vous donner à
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entendre non seulement mes intentions sur le faict dont il s’agist, mais
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mesme l’ordre que je veux observer pour la conduire à la fin désirée. Il vous
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doit paroistre que j’ay en vous une entière confiance, je vous ouvre mon
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cœur et le secret de cet Estat que j’avois affecté de vous celer jusques au
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moment que les raisons de son bien m’avoient engagée à m’en ouvrir. Mais
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puisque la fermeté des commissaires de Messieurs les Estatz

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Vgl. die Einleitung [ S. XXXVIff. ]
vous ont obligé

[p. 845] [scan. 935]


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de pressentir mes sentimens, je les vous diray. Ce n’a pas esté eux les premiers
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qui ont proposé une trêve. Des personnes bien entendues aux affaires du
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monde ont jugé qu’il y fauldroit venir, et un résident du Roy de Pologne

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Domenico Roncalli; vgl. S. 56 Anm. 2.
a
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offert de la moyenner. Le Père Dominicain

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Herberstein; vgl. [ S. 88 Anm. 2. ]
qui fut dépesché avec des lettres
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de créance du Comte de Trantmannstorff [!] en fist des ouvertures. Je vous
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informeray de ce qu’on avança et des moyens qu’on tint pour luy faire
7
comprendre que la France n’y consentira jamais, sans toutesfois luy en oster
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l’espérance absolument. Avant je veux que vous incistiez pour la paix,
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déclariez que vous n’allez à Munster que pour la conclure, et que comme
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Messieurs les Estatz estiment la trêve leur estre plus advantageuse que la
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paix, que nous au contraire par noz intérestz la devons préférer à laditte
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trêve, et cela affin que les Espagnolz sçachans l’adversion que nous avons
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à laditte trêve se disposent plus facilement à se conformer aux volontéz de
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l’Empereur et des Princes d’Allemagne que nous sçavons la désirer. Ce
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poinct est délicat, il veult estre mesnagé avec grande addresse. Le Résident
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de Pologne s’est laissé entendre que si je permettois à son maistre de s’en
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entremettre pour accorder une trêve généralle à longues années, il se faisoit
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fort d’en venir à bout en peu de temps. Ainsy que je vous l’ay mandé, il a
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faict d’aultres ouvertures

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Brienne berichtete in seinem Schreiben vom gleichen Tag – Fundorte siehe Anhang 2 S. 000 –, der
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Resident von Polen habe angeboten, sein König könne auf die deutschen Fürsten einwirken, damit als
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Reichsgesetz festgelegt werde, daß der römische König nicht zu Lebzeiten des Kaisers gewählt werden
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dürfe. Dies sei der sicherste Weg, dem Hause Österreich das Kaisertum zu entwinden. Brienne wies
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die Gesandten gleichzeitig an, mit den Schweden darüber zu beraten, wenn ein polnischer Gesandter
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beim Kongreß diesen Vorschlag mache.
, vous y ferez réflection, et sur ce qui peult estre
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de mon intention en ce qui concerne son maistre dont je ne vous parleray
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pas davantage me remetant à ce que je vous ay faict escrire. Le Père Domini-
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cain dont cy dessus est faict mention avoit esté dépesché par le Comte de
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Trantmanstoff [!], chargé de lettres de créance au Cardinal de Richelieu.
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Il n’ariva en ceste Court qu’après sa mort et il fist entendre à Monsieur le
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Cardinal Mazarin en diverses conférences qu’ilz eurent ensemble que quand
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du costé de France on eust effectivement désiré la paix et envoyé des ministres
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à l’assemblée pour la conclure, la diversité des intérestz de tous les Princes
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en auroient [!] empesché la conclusion, et que partant pour donner du repos
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à la Crestienté il falloit se résouldre à faire une trêve à longues années.
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Monsieur le Cardinal Mazarin receut sa proposition avec froideur et aporta
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plusieurs raisons pour persuader et imprimer bien avant dans l’esprit dudict
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Père que les intérestz de cette Couronne ne pouvants avoir la paix, réqué-
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roient plustost la continuation de la guerre que de consentir à une trêve qui
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ne serviroit à rien qu’à rendre les ennemis plus vigoureux, leur faciliter les
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moyens de nous séparer de noz alliéz et se mettre en estat de rentrer dans la
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guerre avec de telles forces que les progrèz en fussent comme certains.
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Le Père insista tousjours pour une trêve, et Monsieur le Cardinal Mazarin

[p. 846] [scan. 936]


1
a représenté qu’elle seroit très préjudiciable. Mais en se séparant et lorsque
2
le Père eut pris congé de luy, il luy dist sur le sujet de la trêve que quand
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on ne pourroit treuver d’aultres expédiens pour establir la tranquilité public-
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que que celuy de laditte trêve, pourveu que le Roy fust assuré par l’Empereur
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et les Princes d’Allemagne que durant icelle on jouiroit sincèrement de la
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paix, Sa Majesté se laisseroit persuader de préférer le bien public au bien
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particulier, au cas que les alliéz de cette Couronne concourussent de leur
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costé à ce mesme dessein. Il se peut dire sur le subjet de la rupture contre
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l’Empereur à quoy lesdits commissaires ont tant de répugnance, qu’il semble
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que comme Messieurs les Estatz n’ont voulu s’avancer qu’à confirmer de
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nouveau et ratiffier en termes généraux leur traicté de 1635

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Vertrag vom 8. Februar 1635; Druck: J. Du Mont VI, 1 S. 80–85.
, faisant en mesme
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temps cognoistre qu’ilz ne le veulent pas exécuter, on pourroit aussy en
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général confirmer ce qui a esté promis dans ledit traicté pour ce qui est de
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ne faire ny trêve ny paix que conjoinctement avec Messieurs les Estatz, et
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sans plus grand retardement vous pourrez partir pour l’assemblée, affin que
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les ennemis qui ne veulent la paix qu’en apparence ne profitent pas de vostre
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dilation, donnant des impressions aux peuples artificieusement que la France
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est bien esloignée de vouloir le repos, pendant que nous ne désirons rien si
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ardemment, et ainsy sans entrer en aultre contestation il se pourra faire
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qu’ayant insynué partout que la trêve est dommageable à cette Couronne
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et que nous n’y sçaurions consentir, nous serons priez et presséz de l’ accor-
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der , auquel cas Messieurs les Estatz seront satisfaictz et nous aussy, pourveu
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que les conditions de la trêve soient semblables à celles qui se praticquent
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en ce rencontre. C’est à dire que sans s’acquérir plus de droict par laditte
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trêve, chacun demeure en possession de ce qu’il tient présentement. Je con-
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sentiray doncques volontiers en cette manière à une trêve de douze ans si
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la paix ne peult estre conclue, mais il en fault cacher le dessein pour les
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raisons cy devant dictes. Mais il n’est pas possible de contenter Messieurs
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les Estatz et porter qu’après que touts les aultres moyens de s’accommoder
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auront manqué, parce qu’il ne seroit pas bienscéant que le monde comprist
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que les Plénipotentiaires de France vont à l’assemblée avec résolution de
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n’y conclure pas la paix, pendant que nostre pensée est toute contraire et
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que la seule nécessité de ne pouvoir pas mieux faire nous peult persuader
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à la trêve. Cette lettre vous tiendra lieu d’ung article adjousté à vostre
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instruction, à laquelle vous me ferez responce en une particulière pour les
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raisons que je vous ay dictes avant vostre partement:|.

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