Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
307. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 Dezember 2
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Osnabrück 1644 Dezember 2
Kopie: AE , CP All. 25 fol. 181–182 = Druckvorlage.
Austausch der Vollmachten zwischen Schweden und Kaiserlichen. Beschwerde Oxenstiernas, von der
Entscheidung zur Auslieferung der Propositionen zu spät unterrichtet worden zu sein. Verhandlungs-
modus .
Vous vistes par la lettre que je vous escrivis hier l’estat des affaires de par
deçà. Le mesme soir Monsieur le Baron Oxenstiern me fist l’honneur de
venir céans et me desclara qu’enfin il avoit trouvé à propos avec Monsieur
Salvius de faire l’eschange des plainspouvoirs avec les commissaires impé-
riaux , que cela s’estoit donc faict contre leur première résolution, mais les-
dictz commissaires ayans refusé par deux diverses fois de mettre lesdictz
pouvoirs en despost comme on leur avoit proposé cy devant, et ayans encor
déclaré fraischement ne pouvoir consentir à ce point sans en avoir ordre
exprèz de l’Empereur, et de plus lesdictz commissaires ayans passé jusques
là que de dire si les Suédois refusoient ledict eschange qu’ilz envoyroient
leur pleinpouvoir chez eux pour leur estre mis en main, qu’eux, Ambassa-
deurs suédois, pour ne tirer les affaires en longueur attendu la résolution
qui s’est prise à Munster de procéder à la proposition et pour n’estre mis
dans le tort, n’auroient creu à propos de différer davantage le susdict
eschange, et ce d’aultant moins que vostre consentement y estoit intervenu.
En suite de cela ledict Baron Oxenstiern me fist cognoistre que vous les
avez advertis un peu bien tart de la résolution que vous aviez prise de mettre
en main des Médiateurs vostre proposition dèz dimanche aprèz midy, trou-
vant ce terme fort court, d’autant à ce qu’il dict que de leur costé il est
impossible que les choses puissent estre prestes pour ce temps là et que ne
s’estant point imaginé que l’on deubt aler si viste à Munster, on n’avoit
point encor songé en ce lieu d’en venir si tost en ces termes là. Qu’il estoit
bien vray que Monsieur Salvius en pouvoit avoir concerté avec vous, mais
que ce n’estoit point une résolution absolue, veu qu’elle ne pouvoit estre
prise telle qu’aprèz son retour et le rapport qu’il avoit faict en ce lieu de ce
qui avoit esté pourparlé entre vous et luy. Bref Messeigneurs, ledict Baron
me dict qu’il vous escriproit sur ce subject, mais qu’il ne voyoit point,
puisque vous vous estes engagéz de faire une proposition dimanche pro-
chain et recevoir celle des parties adverses, comme quoy il pourra procéder
en ce lieu. Que les traictéz d’aliance portans que le commencement des
traictéz doibt se faire en mesme temps en un lieu comme à l’autre, que vous
les aviez néantmoins un peu devancéz. Je vous rapporte, Messeigneurs, les
parolles pures et simples que j’ay entendues de luy, mais puisque vous luy
avez escript sur ce subject, la responce qu’il fera à vostre lettre vous pourra
peust estre plus satisfaire et esclaircir de ses intentions qu’il ne m’a point
aultrement expliquées. Je n’ay eu aultre chose à repartir sur ce que dessus
sinon que je croyois que tout avoit esté concerté entre vous et Monsieur
Salvius, et que cela estant, il me sembloist qu’on ne vous pouvoit accuser de
les avoir devancéz.
Du reste Messeigneurs, ledict Sieur Baron Oxenstiern m’a dict que ne se
doubtant point qu’on en deust si tost venir à la proposition, qu’ilz n’avoient
encor conclud entre eux de la façon qu’ilz traicteroient avec les commis-
saires impériaux, ny si ce seroit par escript ou aultrement, s’estans jusques
icy servis de personnes tierces. Il promist qu’ilz se conformeront néantmoins
le plus qu’ilz pouront à vostre conduitte, mais qu’ilz seroient bien aises
d’avoir au plustost part de la proposition que vous ferez et de ce que les
Ambassadeurs impériaux mettront en advant, affin de faire la mesme chose
icy et en termes conformes, persistans qu’il seroit bon de faire laditte pro-
position conformément à ce que vous avez concerté avec Monsieur Salvius
et qu’ilz feroient de mesme par deçà. Mais qu’ilz estoient en peine par
quelle voye ilz commenceroient, voulans tascher de faire en sorte que les
commissaires impériaux fassent la première desmarche. Mais en tout cela
ledict Baron m’a asseuré qu’il ne se feroit rien sans en avoir vostre advis
et que mesme il vous iroit voir un de ces jours. Je ne doubte point, Messei-
gneurs , que la lettre cy jointe desdictz Ambassadeurs ne vous donne plus
d’esclaircissement, estant bien marry que je n’ay peu faire partir ce porteur
plus tost, mais je n’ay receu la susditte responce qu’à neuf heures avant midy
quelque sollicitation que j’en aye faitte. C’est tout ce que j’ay pour le présent
à vous escrire.
fol. 187–187’: Oxenstierna und Salvius an d’Avaux und Servien, Osnabrück 1644 November 22/
Dezember 2, Kopie
Druck: APW [ II C 1 nr. 252 S. 412f. ]