Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
306. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 Dezember 1
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Osnabrück 1644 Dezember 1
Kopie: AE , CP All. 25 fol. 179–179’ = Druckvorlage.
Zu nr. 304. Verhandlungen über den Austausch der Vollmachten zwischen den Schweden und den
Kaiserlichen.
Puisque je suis incertain si je pourray renvoyer avant demain l’exprès que
vous avez despesché par deçà, Messieurs les Ambassadeurs suédois m’ayant
faict dire qu’ils ne pouvoient rendre plustost responce à vostre dépesche,
ces lignes seront seulement pour vous dire qu’à l’instant mesme que ledit
exprès arriva, je rendis vos lettres aux susdits Ambassadeurs, sans faire
d’autres offices que d’en demander responce puisque ladite dépesche conte-
noit assez vos intentions. Je recognus néantmoins par leur discours qu’ils
ne pouvoient rien déterminer d’asseuré qu’ils ne sceussent si les commissaires
impériaux consentiroient enfin au despost qu’ils avoient proposé de faire
en lieu tiers des plainspouvoirs mutuelz. C’est ce qui feist qu’en mesme
temps lesdits Ambassadeurs suédois envoyèrent vers iceux commissaires
pour leur faire cognoistre pour la troisiesme fois que les préliminaires por-
tant que les traictéz ne se devoient point advancer en un lieu plus qu’en
l’autre, et les plainspouvoirs corrigéz de l’Empereur et de l’Espagne ne
debvant estre rendus qu’au dixiesme de janvier, ils estoient aussy en inten-
tion d’attandre à faire l’eschange des leurs jusques en ce temps là, sur quoy
les Impériaux ayant pris temps de délibérer jusques à ce matin, enfin les
Suédois viennent d’envoyer céans le Sieur Melonius pour me signiffier que
la response desdits Impériaux estoit qu’ils ne pouvoient consentir au susdit
dépost sans un ordre exprès de l’Empereur et que cella tirant à la longue
et la proposition qui se doibt faire se retardant par ce moien, ils ne pouvoient
point faire autrement que de passer outre à ladite extradition, et ce d’autant
plus que vous leur en avez laissé le choix, bien que néantmoins ils eussent
volontiers désiré de ne le point faire pour beaucoup de raisons, et particul-
lièrement pour tesmoigner qu’ils ne veullent rien faire que conformément
au préliminaire et au traicté d’alliance. Du reste, Messeigneurs, je remets au
retour du susdit exprès et à la lettre desdits Ambassadeurs suédois le surplus
des affaires.