Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
302. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1644 November 26
Paris 1644 November 26
Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 183–195’ = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 31
fol. 255–264’; AE , CP All. 34 fol. 237–242. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 183–187; Gärtner
III S. 713–729.
Zu nr. 283 und 292. Sicherung der Post. Konflikt in Ostfriesland. Beschwerde in Den Haag über das
Verhalten der niederländischen Deputierten im Emden. Einschluß Siebenbürgens in den allgemeinen
Frieden. Pünktliche Auszahlung der siebenbürgischen Subsidien. Vollmacht für Croissy. Erneuerung
der Vollmachten in Münster; Rücksichtnahme auf die Reichsstände. Admission Siebenbürgens und
Portugals. Beschwerde des venezianischen Gesandten über unnötige Unnachgiebigkeit der französischen
Gesandten in Formfragen. Verzicht auf die Entsendung eines Residenten nach Mainz. Interessen
Chigis. Entsendung eines außerordentlichen Nuntius nach Frankreich. Salamanca. Ablehnung einer
Garantie für den schwedisch-dänischen Frieden. Truppenverstärkung in Katalonien. Aufnahme des
schwedischen Invitationsschreibens. Zurückhaltung gegenüber Brandenburg. Beilagen 3 und 4 zu nr.
292. Bezüge. Verhalten der Spanier bei der Erneuerung der Vollmachten; französische Rompolitik.
Antwort der Kurfürsten von Bayern und Köln auf die Invitationsschreiben. Kein bayerischer Unter-
händler in Paris. Weisung betreffend die Reihenfolge der Verhandlungsgegenstände. Skepsis gegenüber
der vorgeschlagenen Scheindeklaration; Bitte um weitere Begründung. Chiffre für Brégy. Postbehinde-
rung . Schreiben der Stadt Köln an die Königin.
Eingang von nr. 283 und 292 am 23. November. Da man den Seeweg für zu gefähr-
lich hält, wurde beschlossen, die Post offen unter dem Namen des Königs oder unter
dem meinigen dem französischen Postmeister zu übergeben, der sie an den Postmeister
von Antwerpen weiterleiten soll; so kann letzterer zur Verantwortunggezogen werden.
Die Königin wird alles tun, damit der Konflikt in Ostfriesland endgültig beigelegt
wird. Senden Sie das angekündigte Memorandum. Sans attendre que celuy qui
doibt aller résider à La Haye parte, |:l’on s’est résolu d’y faire faire plainte
du peu de civilité dont ont usé en vostre endroit les commissaires de Mes-
sieurs les Estatz, et présentement j’escritz à Brasset:| qu’avant que se con-
gédier de Monsieur le Prince d’Orange, il luy en face noz plainctes et qu’il
l’engage à en porter nostre ressentiment et de faire comprendre |:à ces
Messieurs combien leur fasson d’agir est désobligeante et peu mesurée
Vgl. dazu [ nr. 283 S. 595. ]
Soit que leurs ministres eussent titre d’Ambassadeur ou non, ilz doibvent
respect à ceux de France, et il sera si nettement parlé et escrit sur cette
matière qu’ilz auront subject une fois pour touttes de se le tenir pour dit
que pour améliorer leurs conditions au faict des titres et de la conduitte
ou réception des leurs, c’est de défférer tout à cette Couronne, recevoir d’elle
ce qu’elle leur voudra accorder sans rien prétendre ny demander.
Il |:a esté faict grande réflection sur ce que vous avez escrit au sujet du Prince
de Transsylvanie. L’on s’est bien souvenu de ce que vous avez baillé en
instruction à Monsieur de Croissy et de ce que je vous avois escrit en la
despêche dont vous m’aviez envoyé l’extrait. Mais toutes ces raisons ny
considérations n’ont peu faire qu’il fust pris autre résolution que celle dont
cy devant il vous avoit esté faict part, sçavoir est de le faire comprendre
dans le traitté général, luy donner part de ce qui se résoudra, mais non
d’entrer en obligation précise de ne faire la paix que conjointement avec
luy, et:| l’on juge qu’il y doibt avoir quelque privilège à celuy qui donne
de l’argent plus qu’à celuy qui le reçoit. |:Mais si par adresse ledit de Croissy
luy pouvoit persuader d’envoyer ses députéz à Munster ou à Osnaburg et
se déclarer que c’est en l’assemblée généralle qu’il veut que ses intérestz
soient discutéz et estre compris en la paix généralle, on convient avec vous
que ce seroit un grand service. Pour les autres conditions qui ne regardent
que l’argent, on ne voudroit pas luy desnier la moindre de celles qui luy ont
esté promises par les Suédois. Et comme de nostre costé nous sommes
résolus de payer au jour et lieu nommé la cottise du subside auquel on nous
a obligéz et de ce qu’il faudra pour l’entretien des quinze cent hommes de
pied faisant moitié des trois mille, nous désirerions que les Suédois y satis-
fissent aussy de leur part et nous nous chargerions volontiers de payer à leur
acquit ce qu’il faut pour ce Prince en desduction de ce que nous leur avons
promis.
Quand au pouvoir que vous insistez estre envoyé audit de Croissy, vous
l’aurez avec cette dépesche ou au plus tard pour l’ordinaire prochain. Mais
il vous souviendra le luy adressant de luy faire remarquer que bien qu’il
soit ample et général, que pour cela il ne se doit estendre au delà de ce qui
luy est prescript par ses instructions:|.
En vostre lettre du cinquiesme, vous faictes mention comme les pouvoirs
sont ajustéz entre vous et les commissaires de l’Empereur et du Roy Catho-
lique , qu’après une longue dispute vous avez emporté qu’en ceux que les
Plénipotentiaires de l’Empereur et dudict Roy sont obligéz de recouvrer
il y aura clause qui les auctorisera de traitter avec noz alliéz desquelz mesme
dans le vostre il sera fait mention, et combien vous avez eu peine à gaigner
cela sur eux pour plusieurs raisons que vous nous avez mandées, et comme
mesmement |:le peu de soin qu’en avoient pris les Suédois de l’intérest
desditz alliéz:| en ce particullier avoit esté une raison puissante en la bouche
des Médiateurs pour vous en faire départir.
De vostre fermeté vous avez esté louéz, bien plus de ce qu’ayants fait
cognoistre aux Suédois qu’ilz s’estoient oubliéz en ce poinct vous les ayez
disposéz à amender leur faute en appuyant fortement les intérestz des mesmes
alliéz, dont à la vérité il faut tousjours prendre soing |:et de conserver aux
Princes de l’Empire le droit qui leur est acquis de contracter des alliances
avec les estrangers sans que cela leur puisse estre imputé à crime:|. Mais il
leur importeroit peu que dans vostre pouvoir il feust fait mention d’eux,
pourveu que traittant vous missiez en considération la justice de leurs
demandes, et m’estant desjà explicqué une fois sur ce suject
Vgl. [ nr. 289 S. 613. ]
point de redite. Et soit que vous remportiez ou perdiez ce qui semble
encores en question, cela sera receu aegallement pourveu que lesdictz Princes
allemandz restent satisfaictz, |:avec lesquelz vous estes authoriséz de passer
telles obligations que vous jugerez utiles à cet Estat et à eux:|.
Si ce que vous avez projette vous acquiert cet avantage que d’estre en droict
de demander |:des saufconduitz pour les ministres du Prince de Trans-
sylvanie et du Roy de Portugal:|, soit qu’on les puisse refuser, vostre contes-
tation n’aura pas esté inutile. Je ne doubte point que vous n’obteniez de
l’Empereur ce que vous prétendez, des Espagnolz c’est la question. Il y a
desjà du tempz que je suis pressé |:de l’Ambassadeur de Portugal :| de
rapporter au Conseil un mémoire qu’il m’a mis en main |:qui ne tend qu’à
vous faire ordonner de faire cette instance pour eux:|, mais je dilaye tant
que je puis et jusques à ce que j’aye de voz nouvelles je continueray, d’autant
plus que ce que vous me mandez me donne lieu à le faire et qu’il sera mieux
de prendre nostre résolution après que nous aurons |:cogneu l’intention des
Espagnolz:| et ce que vous aurez emporté sur eux qui donnera ouverture
à cela mesme.
Voicy le lieu ce me semble auquel il convient que j’interompe l’ordre que je
me suis estably de respondre de suitte aux poinctz de vostre première lettre
pour vous donner part |:de ce qui m’a esté dit par l’Ambassadeur de Venize ,
des discours duquel j’ay bien compris:| ainsy que de vostre dernière dépesche
que vous estiez d’accord de la forme de voz pouvoirs, mesme d’avancer voz
conférences en vertu des premiers quoyque vous les ayez jugez de part et
d’autre déffectueux.
Son intention estoit de me persuader |:que vous estiez en tort tant à son
jugement que de Monsieur Contarini d’avoir refusé de signer un acte pro-
posé à l’effet de traitter sur ce qu’après qu’il y est faict mention de l’Empereur
il y est parlé des Roys de France et d’Espagne:| soubz un terme collatif
“delle due Corono”, ce que vous aviez désiré sans toutesfois vous y trop
affermir, que le mesme collatif eust compris l’Empereur comme les Roys
disant: “Essendosi aggiustate ultimamente le plenipotenze da una parte et
l’altera” ou “le tre plenipotenze” et que les Espagnolz ayant divers exemples
à leur avantage comme en fait foy le traitté de Quérasque, |:c’est trop
puntiller avec eux:|.
M’estant souvenu de ce que vous m’aviez escrit, je suis demeuré fort retenu
avec luy et ay essayé de luy faire comprendre que la France n’ayant jamais
souffert de compétence ny pris aucun party qui luy aegalast l’Espagne, je ne
pouvois estre de son sentiment et que je croyois que vous auriez ajusté cet
escrit tout de mesme que la plénipotenze.
En ayant informé Sa Majesté et que vous ne m’aviez rien mandé sur ce fait,
la response que je luy avois faicte |:a esté approuvée:| et que je vous don-
nerois simple information de ce qui s’estoit passé entre nous sans passer
outre, pourtant je me suis aperceu |:que le terme des deux Couronnes en
la bouche et en l’escrit d’un tiers n’est pas estimé offensant:|.
Je reprends le fil de mon discours au lieu auquel j’en estois sorty qui est sur
le poinct qui concerne |:Monsieur de Saint Romain que l’on consent de-
meurer et servir souz vous, Messieurs, plustost que d’envoyer à Mayence:|,
et voz raisons ont fait ce que les miennes n’avoient sceu gaigner dès l’heure
que cette proposition fust avancée. |:On n’espère pas de gagner cet Electeur
bien que son neveu le vueille tenter, auquel par une voye secrètte je feray
toucher sa pension, et Monsieur d’Anguyen a rendu tesmoignage en sa
faveur d’estre authorisé dans le chapittre duquel il est doyen et très zèlé au
bien et service de Leurs Majestéz.
Pour Monsieur Chiggi:|, je vous ay mandé les diligences dont nous avons
usé, ce qui a esté fait à son advantage avec adresse |:ou trop à descouvert,
mesme la pensée du Pape pour l’envoy d’un Légat:|, lequel ayant rejetté
celle d’en dépescher trois pour éviter la despence, |:de Capponi seul auquel
estoit son inclination pour réserver cette place à son neveu:|. J’estime qu’il
n’y a plus rien à dire sur ce suject, seulement de mesnager |:l’avancement
dudit Chiggi avec toutte l’addresse possible et avec un profond secret:|, à
quoy de deçà je trouve tant de disposition qu’il doibt estre |:très obligé à
cette Couronne:|.
Il seroit bien fascheux que les Suédois se gendarmassent si cela arrivoit,
|:et l’envoy d’un Nunce extrordinaire leur donneroit:| la mesme jalousie,
ce qui me semble estre en disposition de s’exécuter que nous ne pouvons
pas contrarier, puisque c’est un honneur qu’on nous veut rendre |:et que
ce seroit donner ouverture à la révocation de Monsieur de Bagni que nous
ferions cognoistre par ce procédé nous estre trop confident:|. Mais ilz
doibvent avoir meilleure opinion du gouvernement de la Reyne et se tenir
asseuréz en sa parole royale qu’on n’escoutera ny ne conclura aucun traitté
qui contrevienne à ce qui est capitulé entre nous, et certes sa fermeté passe
l’ordinaire des femmes et son courage ne cède en rien à celuy d’aucun Roy.
Puisque |:Don Miguel de Salamanca est tel que vous le dépeignez et dont:|
nous avons subject de convenir avec vous, nous louons Dieu qu’il s’arreste
|:auprès de Don Castel Rodrigo:|. Mais il a trop parlé s’il prétend que son
artifice puisse servir à un autre et nous nous rendrons très difficiles à accorder
de pareilles grâces. |:Don Francesco de Melos l’estime peu:| et s’en est
ouvert assez librement.
Si ma mémoire ne me trompe je croy vous avoir escrit qu’il estoit mandé
|:à Monsieur de La Thuillerie d’éviter tout autant qu’il pourra d’engager
Sa Majesté à la garentie du traitté qu’il a ordre de mesnager, ne s’y porter
qu’en toute extrémité et recherché des deux parties
Vgl. [ nr. 273 S. 568. ]
réitère le mesme ordre et diminue en quelque sorte la faculté qu’il en avoit
eue, lequel sans doubte en esloignera la proposition par les raisons que vous
luy en avez escrittes et pour recognoistre combien cela auroit de suitte.
Mais si la paix ou la guerre dépendoit de cet engagement soubz la condition
première et sans laquelle on ne le sçauroit vouloir, je tiens qu’on passeroit
condemnation, et ce que vous avez mandé qu’il falloit faire pour assoupir
le différent d’entre ces Couronnes seroit un des fondements de cette réso-
lution . Mais la gloire du Roy de Dannemarck et celle des Régens de Suède
nous retirera de cet embarras, car bien qu’ilz soient sages ilz ont grande
opinion de leur puissance.
In Katalonien haben wir die Spanier nicht zu befürchten; es wurde beschlossen,
Truppenverstärkung unter Harcourt dorthin zu schicken.
Bien que les Suédois ayent escrit des lettres excitatives aux Princes de
l’Empire dont les termes sont très pressants et plus fascheux à supporter
à ceux de la Maison d’Austriche que ceux énoncéz en la vostre, ilz les dissi-
muleront , craignant bien moins qu’ilz ne facent impression que la vostre
et pour appréhender davantage les forces de cet Estat et que les Princes
catholiques ne s’y lyent ce qu’ilz ne craignent point de l’autre costé, et mesme
que les Protestantz y prennent plus d’attache voyant bien qu’ilz ne peuvent
estre déffendus que par nous.
|:L’Electeur de Brandebourg donne bien tesmoignage de cette vérité en
nous faisant rechercher:|. Leurs Majestéz estiment |:qu’il faut cultiver son
affection pour luy insinuer de prendre de fortes résolutions, mais esviter de
luy faire espérer de l’assister directement ny indirectement contre le Duc de
Neubourg. Il eschet de craindre la trop grande puissance des Calvinistes,
et luy mesme se tient si asseuré des Estatz et du Prince d’Orange que cela
donne sujet de marcher plus retenu avec luy. De plus il seroit difficile de
persuader à Madame la Landgrave de luy remettre la ville de Calcar:|, et
cela ne se pouvant faire que par noz instances, vous jugez bien que ce seroit
de nouveau offenser |:l’Electeur de Coloigne et le Duc de Bavières:| lesquelz
vous ont mandé d’estre prestz de députer à Munster, et leur exemple y en
attirera sans doubte beaucoup d’autres ce qui nous est très avantageux, et
la force que font les ennemis pour les en dissuader nous est une raison
convainquante du proffit qui nous en peut arriver. |:Et ce que cet Electeur
de Brandebourg avance de se sousmettre à l’arbitrage de Sa Majesté si
l’autre:| voulloit faire le semblable est une proposition captieuse d’autant
qu’il sçait bien |:que Neubourg ne s’y résoudroit pas aizément après mesme
avoir esté offensé de nous. S’ il juge qu’il luy soit utile de faire la guerre il
la peut commencer, et lorsqu’ilz seroient aux mains:| il seroit tempz de
délibérer quel party nous aurions à espouzer.
Pour les escritz impriméz à Vienne bien qu’il soit dit que ce soit à Francfort,
nous les tiendrons secretz puisque vous le voulez, mais estants impriméz
ilz ne le sçauroient estre longtempz. Si l’ennemy n’a point d’autres armes
pour nous offenser, nous pouvons tout entreprendre et nous mesprisons les
escritz que la vérité destruict.
Ihre Bezüge sind angewiesen.
J’esviteray de parler en la suitte de cette lettre commençant de respondre
à la vostre du 12 e des matières dont je me suis desjà assez expliqué et qui
avoient esté par vous, Messieurs, touchées en l’une et en l’autre, je veux
dire des pouvoirs et de tout ce qui y a de la dépendance horsmis en ce qui
concerne |:le Pape. Le procédé des Espagnolz doit estre blasmé par tous
les gens loyaux et le piège qu’ilz vous avoient voulu dresser tourne à leur
confusion:|. Si cela restoit en question, je vous dirois que sans s’arrester
aux considérations par vous prises sur l’occasion du tempz, on vous ordon-
neroit de nommer le Pape dans vostre pouvoir ce qui est défféré à la média-
tion et à la dignité autant qu’à la personne, et de celle qui est maintenant
eslevée à cette dignité nous n’avons qu’à bien espérer, |:On juge à la vérité
qu’il a des inclinations pour l’Espagne, mais ceux de sa maison en prennent
d’autres:|, et la vigueur avec laquelle nous avons agy chastiant le Cardinal
Antoine a esté fort bien receue et du Pape et du public, et sa belle sœur
s’est escriée quel malheur ce leur auroit esté de prendre alliance en une
Maison haÿe de la France. Quand l’on aura veu que l’on ne choye pas
davantage |:Monsieur le Marquis de Saint Chamond ny le Cardinal Theo-
doli :|, cela fera encores considérer au Pape que la France ne se conduict
pas à baguette, qu’il l’a faut rechercher et luy plaire pour y avoir de l’ aucto-
rité . Et il est bon que vous informiez |:Monsieur le Cardinal Bicchi de tout
ce qui s’est pasé sur ce faict, affin qu’il en fasse donner information à qui il
convient et que Monsieur le Nunce s’en fasse aussy entendre adroittement
à qui il jugera le devoir faire:|. On a voulu oster le nom de Sa Sainteté
quand on l’a trouvé, on l’a désiré mettre pour en faire parade, et quand on
l’a consenty on prend party de l’oster.
J’attendray avec le double du pouvoir concerté celuy de noz parties et
l’information que vous me |:promistes de tout ce qui s’est passé entre vous:|.
Le tempz qu’on mettra à la lire ne sera pas perdu. Sur les lettres de Monsieur
le Duc de Bavières et celle de Monsieur l’Electeur de Coulongne il y auroit
beaucoup à dire, mais pourveu |:qu’ilz satisfassent à l’envoy de leurs députéz
tout doit estre oublié. Je m’estonne qu’on l’ayt permis à ces deux cy, qu’on
l’ayt desnié à Brandebourg; car pour y avoir plus de confiance ilz n’ont que
le droit commun.
Il n’y a point en cette Cour de gentilhomme de la part de l’aisné :|. Souvent
on escrit qu’il vient et puis cela est retardé. |:Mais les Suédois n’en doivent
entrer en ombrage, ce que j’ay dit au sujet du Légat se doit aussy applicquer:|
à celuy du gentilhomme.
O |:n désire que vous suiviez l’ordre porté par voz instructions pour pro-
poser les diverses matières qu’elles contiennent, sans y apporter nul change-
ment que celuy qui vous a esté mandé de préférer les affaires de l’Allemagne
à celles de l’Italie
Vgl. [ nr. 282 S. 590f. ]
voye de la ligue si elle se peut, ainsy qu’il est porté èz dictes instructions, et
cela ne se pouvant exécuter que tous les Princes intéresséz ne soyent par
eux ou leurs députéz èz lieux de l’assemblée, que l’ouverture que vous faittes
de demander qu’ilz y soient intimés est juste et cela doit estre bien receu du
public:|.
Ensuite la liberté de l’Electeur de Trêves:|, et en l’une et en l’autre de ces
propositions vous serez sans doubte secondéz |:des ministres de Suède.
Mais pour l’ouverture que vous faittes de déclarer que Sa Majesté se résoudra
de retirer ses forces de l’Empire pourveu qu’on ayt asseuré l’exécution de la
paix et qu’on remette les affaires en tel estat qu’elles estoient en mil six cent
dixhuict, tant Sa Majesté que tous ceux qui sont dans son Conseil ont jugé
qu’il falloit du temps pour s’en résoudre, d’autant que cette ouverture feroit
croire que nous n’insisterions que bien légèrement pour conserver ce que
nous y avons occupé, donneroit l’espérance à l’ennemy et ne produiroit nul
bon effect:|. Aussy ay je fait remarquer que vous n’avancez cette ouverture
que pour estre esclaircis et dans l’opinion |:qu’elle seroit rejettée de l’ Em-
pereur et du Duc de Bavières:|, et néantmoins cela n’a pas fait qu’on ayt
changé de résolution. Il seroit bien à propos que vous missiez par escrit ce
qui est à craindre ou à espérer de cette proposition, affin que cela mesme
nous servist de pied pour délibérer sur la matière.
Chiffre für Brégy erhalten. Beschwerde bei Hessen-Kassel über die Behinderung der
Post durch den Gouverneur von Neuss
Karl Freiherr Rabenhaupt von Sucha, 1602–1675; zur Person vgl. ADB XXVII S. 85–87 ;
NNBW II Sp. 1149f. und G. Engelbert , Der Hessenkrieg I S. 68 Anm. 8.
ont escrit à Sa Majesté, mais en des termes |:trop attachéz et dépendans de
l’Empereur sans l’approbation duquel vous n’aurez point de leurs députéz:|.
Je n’ay pas jugé qu’il leur fallust faire de response.