Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
275. d’Avaux und Servien an Mazarin Münster 1644 Oktober 22
Münster 1644 Oktober 22
Ausfertigung: AE , CP All. 38 fol. 192–194 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 24 fol.
486–487, Kopien: AE , CP All. 24 fol. 340–342; AE , CP All. 31 fol. 88–89. Druck:
Nég. secr. II, 1 S. 160; Gärtner III S. 567–570.
Genesung Mazarins. Gerüchte über französischen Wunsch nach Partikularverhandlungen. Nach-
richt aus Wien über kaiserliche Verhandlungsbereitschaft. Vorschlag der Mediatoren, auf die
Nennung der Verbündeten in der Vollmacht zu verzichten.
Freude über die Genesung Mazarins. Outre la despesche cy jointe nous avons
encores, Monseigneur, à vous rendre compte d’une particularité qui regarde
Vostre Eminence. Don Diego Saavedra parlant tousjours des difficultéz
qui se trouverront à desmeller tant de divers intérestz et à faire une paix si
générale, disoit naguères à Messieurs les Médiateurs que vous mesmes,
Monseigneur, l’avez ainsy recogneu et qu’on a intercepté une de voz lettres
par laquelle après avoir raisonné sur cette matière vous conclués que la paix
se fera par l’entremise de quelques personnes à Vienne et aux Cours de
France et d’Espagne. Mais il ne se contenta pas de leur dire, il se leva de sa
place comme pour aller quérir la lettre à son cabinet et offrit de la leur faire
voir. Néantmoins, après cette offre et une contenance si hardie, il en demeura
là et passa à un autre discours de mesme nature, asseurant ces Messieurs que
la Reyne a faict faire des ouvertures d’une paix particulière à Don Francesco
di Melo lorsqu’il estoit dernièrement à Senlis
si telles impostures sont fondées sur quelques lettres ou discours auquel les
ennemis donnassent un sens contraire, mais nous avons nié hautement qu’elle
ayt escrit ce que dessus, et avons asseuré sur nostre vie que cela ne peut
estre non plus que la proposition de Senlis. Il a paru à celuy de nous auquel
ce raport fut faict qu’il n’en est rien demeuré dans l’esprit desdictz Sieurs
Médiateurs.
L’Ambassadeur de Venise qui est à Vienne a mandé à Monsieur Contarini
que le Comte de Trantmansdorff estant de retour de sa maison de campagne,
luy a faict entendre de bonne sorte que l’Empereur veut la paix et qu’il
envoyoit ordre à ses Plénipotentiaire [s] de l’avancer de sa part autant qu’il
seroit possible. Cela se raporte, Monseigneur, à la disposition que le Duc
de Bavières y tesmoigne en mesme temps par la lettre qu’il a escritte à
Monsieur le Nunce . Et nous estimons qu’en l’estat présent des affaires le
principal ministre de la Cour impériale n’a pas emploié tant de temps pour
aller voir ses terres, mais qu’il y a plus d’apparence que ç’a esté pour s’ abou-
cher avec ledit Sieur Duc.
Présentement, Monseigneur, Messieurs les Médiateurs sont encores venus
chez l’un de nous et ont faict grand effort pour monstrer que la mention
des confédéréz dans le dispositif de nostre pouvoir est superflue, puisque
ce sont les traictéz d’alliance qui nous doivent asseurer et qui obligent la
foy de noz alliéz et la nostre. Qu’aussy le pouvoir des Ambassadeurs de
Suède n’est pas limité de cette sorte, quoyqu’ilz ayent beaucoup d’alliéz et
adhérens en Allemagne auxquelz ilz ne veullent pas manquer non plus que
nous. Puis lesditz Sieurs Médiateurs ont maintenu que non seulement cette
précaution n’est pas nécessaire, mais qu’elle est capable d’invalider tout le
traitté par l’absence ou par l’obstination d’un des alliéz de la France ou de
ceux de la Maison d’Austriche. Il est si tard que nous ne pouvons pas en
communiquer ensemble avant le partement de l’ordinaire, et il ne reste de
temps que pour fermer le pacquet…