Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
273. Brienne an d’Avaux und Servien Fontainebleau 1644 Oktober 21
Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 140–145 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 31 fol.
82–86; AE , CP All. 34 fol. 74–75’, datiert auf 22. Oktober. Druck: Nég. secr. II, 1
S. 160–162; Gärtner III S. 570–577, jeweils datiert auf 22. Oktober.
Auf nr. 266. Protest gegen die Störung des Postverkehrs. Mission nach Siebenbürgen; Nutzen der
siebenbürgischen Kriegsführung. Invitationsschreiben. Austausch der erneuerten Vollmachten. Garan-
tie des schwedisch-dänischen Friedens. Fortgang der Mission La Thuilleries. Forderung nach Teil-
nahme der hessischen Truppen am Krieg. Kritik an der französischen Vollmacht. Papstwahl. Rück-
kehr des Hofes nach Paris.
Nr. 266 mit Beilagen ist am 19. Oktober eingegangen und wurde am 20. Oktober
im vollständig versammelten Rat verlesen. Il me fust commandé de faire sonner
hautement noz plainctes et les porter à Monsieur le Nonce, affin qu’il en
escrive et qu’il face cognoistre que l’on manque à la foy publique et qu’on
offense des Princes qui ne sont pas desnuéz de moyens de s’en ressentir, et
qu’ayant des voyes seures pour vous escrire on empeschera bien que par le
Royaume les lettres des Espagnolz passent, et quand il y aura des affaires
de conséquence à vous estre mandez, je n’espargneray la peine de mes gens
pour chiffrer et les envoyer par la voye ordinaire et celle d’Amstredam, qui
pour estre un peu plus longue ne se doibt pas mespriser pour la seureté qui
s’y rencontre. Et de crainte que ma dernière n’ayt couru la mesme fortune
que celle du 23 e du passé
[ Nr. 253 ] vom 24. September 1644 war in Flandern geöffnet worden.
il a esté respondu à ce qui est à faire |:pour la satisfaction du Prince de
Transsylvanie:|, lequel s’estant contenté ou du moins n’ayant point fait de
plaincte |:contre la Reyne de Suède:| laquelle au lieu de luy envoyer |:la
ratiffication d’un traitté conclu par un sien ministre avec un de ce Prince,
s’est contenté de luy escrire:|, ne doibt pas trouver à redire |:que Sa Majesté
ayt pris le mesme conseil exécutant le traitté qui est quelque chose de plus
essentiel que de le promettre:|. S’il voulloit |:que Monsieur de Croissy que
vous luy avez despêché:| auquel il vous plairra de faire part de ce qui est
contenu en ladicte dépesche, |:luy fist apparoir d’un pouvoir authentique:|,
le demandant il luy sera envoyé, et cependant il pourra tousjours |:traitter
et négotier avec luy, mesmement entrer en payement qui est ce qui le doit
plus satisfaire:|. Il vous plairra de faire souvenir aux ministres suédois |:de
leur engagement envers ce Prince:|, affin qu’ilz y satisfacent aussy punctuel-
lement que nous ferons. C’est une diversion puissante |:que la sienne qui
couste peu et une guerre:| dont l’esvénement quelqu’il puisse estre n’ accrois-
tra jamais |:la puissance ny les Estatz de la Maison d’Austriche:|, ayant eu
pour son protecteur une armée déffensive, contre laquelle les autres n’ oze-
roient heurter et qu’ilz font cognoistre de craindre au dernier poinct, le recher-
chant avec des bassesses inouÿes et indignes de leur présomption, je ne dis
pas de leur prudence qui leur déffaudra en ce poinct. Il me semble vous avoir
mandé que Sa Majesté louoit la résolution que vous aviez prise d’escrire et
les termes dont vous vous estiés servis envers les Princes de l’Empire, ainsy
je n’ay rien à respondre à l’article de vostre dépesche du 10 e septembre ,
bien que la facilité que les Suédois apportent à la paix satisfait Sa Majesté,
qui la désire soubz les conditions apposées à ses dépesches et aux vostres
qu’elle soit généralle, seure et honorable, et pour ne les pas fascher ny leur
donner suject de se repentir de leur bonne disposition, Sa Majesté consent
que lorsque les pouvoirs auront esté réfforméz qu’on n’en pourra faire la
communication qu’elle ne se face aussy au mesme tempz à Osnabrug.
Si le jugement que font ces Messieurs est bien appuyé ainsy qu’il y a lieu de
le présumer et que les Danois et Impériaux se soient séparéz mal satisfaictz
les uns des autres, il y a suject |:de bien espérer de la négotiation de Mon-
sieur de La Thuillerie, lequel vous ayant escrit sur un point essentiel:| et
qui a de très grandes suittes
Das Schreiben La Thuilleries wurde nicht ermittelt. Zur Frage der Garantie des schwedisch-
dänischen Friedensvertrages vgl. [ nr. 103. ]
nous en faire part, affin de former après les avoir examinéz la dernière et
finalle résolution de Sa Majesté, qui souhaitte d’establir la paix entre les
Couronnes du septentrion et qui seroit bien aise |:de n’estre pas tenue de la
garentir:| par mille raisons qui vous sont cognues et qu’il faut touttes
discuter au si ou au non. Pour ce regard et comme c’est le dernier terme,
c’est aussy celuy qu’il faut le plus peser; vous y songerez de vostre costé et
nous du nostre et ledict Sieur Ambassadeur aussy, ainsy que je luy mande
jugeant que nous aurons du tempz, puisque le |:traitté n’est pas encores
esbauché, mais simplement consenty soubz la médiation de la France et de
Messieurs les Estatz des Provinces Unies, dont les Ambassadeurs sont si
satisfaictz de la diminution qu’ilz ont obtenue des impostz du Zunt:| qu’ilz
ne s’occupent plus des affaires généralles et s’appliquent à tirer proffit de ce
qu’ilz ont obtenu.
Présentement j’escris à Monsieur de Beauregard de presser Madame la
Langrave |:de faire joindre ses trouppes ou la plus grande part au Maréschal
de Turenne:|, et comme elle ne doibt pas craindre que le peu qu’en a
assemblé le Comte d’Ostfrise la puisse incommoder en la jouissance de ses
contributions ny en la possession de ses quartiers, que quand bien son
accommodement ne seroit pas achevé qu’elle peut en retirer ses gens, et la
saison mesme luy est favorable, de laquelle il faut proffiter pour le bien de
la cause commune en d’autres lieux. Il vous plairra fortiffier de voz offices
nostre demande, soit luy escrivant ou à ses ministres, ou en faisant com-
prendre à ceux qui sont auprèz de vous de quelle conséquence est au plublic
de faire voir les armes des alliéz triomphantes et agissantes dans l’Empire
et celle de l’ennemy sans action et estonnées, ce qui ne sçauroit estre fait
que par l’ordre qu’on poursuit, noz forces estants divisées pour garder le
nombre de places que nous avons conquises, |:et cela est si bien cogneu de
l’ennemy qu’il essaye de former un corps puissant pour repasser le Rhin et
nous empescher de prendre du repos dans noz quartiers:|, que s’il est forcé
de prendre les siens dans la Bavière, on verra bientost la face des affaires
changée et la ligue catholique demander la paix dont les seules forces sous-
tiennent l’Empereur.
J’admire la patience de Messieurs les Médiateurs et combien il leur faut
prendre de peine pour faire entendre raison à noz parties, lesquelles s’estants
beaucoup réscriées sur l’une des clauses déffectueuses à leur sens de vostre
pouvoir, debvoient supprimer le leur auquel vous avez remarqué le mesme
déffaut, et qui se sont bien oubliéz vous donnant des armes pour confondre
leur opiniastreté, je ne diray pas ignorance en la conduicte de cet Estat dont
ilz peuvent estre excuséz de n’en pas sçavoir les formes. J’adjousteray aux
pièces que vous m’avez demandées et que je vous ay promises un arrest du
Parlement déclarant la Reyne Régente, que je vous envoieray en forme,
affin qu’ilz ne puissent doubter de la puissance et auctorité de Sa Majesté.
Mais il me faudra prendre un peu de tempz et attendre que le Parlement soit
assemblé, comme vous sçavez, Messieurs, qu’un arrest de cette nature ne
me sera pas délivré par le greffier que par ordre de la compagnie.
Les avis qui vous ont esté donnéz du changement apporté par le Pape aux
trois Nonces ont esté publiéz par Paris. De Rome l’on ne m’en escrit rien,
et celuy qui réside en cette Cour ne m’a pas semblé en estre en grande
allarme depuis qu’il a eu receu des lettres du Cardinal Pensirolle
moins elles ne contiennent pas confirmation au ministère. Que les Espagnolz
facent bruict et vanité de l’élection du Pape, il leur faut pardonner; en
apparence ilz y ont eu part, non tant pour l’avoir eslevé que pour avoir fait
obstacle à Zacchetti
voulloient. Mais il leur pourroit arriver qu’ilz auront du mal du costé dont
ilz le craignent pas, parce que ce Prince est habile, glorieux et très résolu de
gouverner sans dépendance de personne et qui fait touttes les diligences
possibles pour gaigner la France, faisant desjà très bien cognoistre que les
pensées d’un Pape sont différentes de celles d’un Cardinal qui songe à le
devenir. La République de Venize est en quelque appréhension de son
humeur, et toutesfois leurs Cardinaux ne se sont pas bien conduictz dans le
conclave, auquel le Cardinal Antoine
Antonio Barberini; vgl. dazu [ nr. 260 ] und [ 261. ]
de réputation. |:Qu’il révoque Chigi, je ne le croy pas; qu’il luy donne un
Légat pour supérieur et quelque autre prélat pour compagnon, cela pourroit
estre:|, mais ce que je vous en escris est de pure conjecture et sans aucun
avis. Je vous ay désjà mandé ce que nous ferions |:pour éviter un Légat et
pour conserver ledit Chigi où il est et nous continuerons:|. Chacun partira
lundy de ce lieu pour se retirer à Paris, la feste plustost que la laideur de la
saison y a fait résoudre Sa Majesté.