Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
202. Brienne an d’Avaux Paris 1644 August 13
Paris 1644 August 13
Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 63–64’ = Druckvorlage; Eingang nach nr. 224: 1644 Au-
gust 26. Kopie: AE , CP All. 33 fol. 273–273’.
Reaktion Mazarins und der Königin auf Ihre Auseinandersetzungen mit Servien. Gerüchte. Aus-
söhnung mit Servien.
Je me voullois plaindre à Monsieur de Saint Romain de n’avoir point eu
de voz lettres particulières sur le suject du nouveau différent né entre vous
et Monsieur Servien, quand il me donna part de celle que vous luy aviez
escrite
Nicht ermittelt. Nach nr. 203 handelt es sich um die in [ nr. 188 ] von Servien berichtete Ausein-
andersetzung um die Ausstellung eines Passes.
n’apportiez une bonne déffense contre la plaincte qui estoit faicte de vous
que vous seriez condamné, et qu’estant forcé d’en parler, je souhaittois avoir
en main de quoy y respondre. Ayant trouvé en vostre lettre non seulement
voz raisons, mais bien d’autres choses que j’eusse bien voulu n’y estre pas
et qui n’eussent point esté proférées contre vous, j’allay chez Monsieur le
Cardinal. Je luy fis entendre ce que j’avois recueilly de voz lettres, il me
tesmoigna de la peine de vostre désunion et entrant en matière blasma
Monsieur Servien de vous avoir escrit et vous plus de luy avoir respondu,
luy d’avoir donné suject à la response, vous de l’avoir faicte trop impérieuse.
Il ajousta: que ces Messieurs se destrompent – cela pourtant vous regardoit
plus que Monsieur Servien –, pour estre désunis et mal ensemble on n’en
retirera pas un; ilz ont de la suffisance, il faut qu’ilz en donnent des marques
au traitté général qui leur a esté commis. La Reyne m’ayant tenu un pareil
langage, je suis obligé de vous en avertir.
Pour les parolles qui ont esté dictes en présence de Monsieur de Brégy
Vgl. [ S. 390 Anm. 1. ]
l’on soustient qu’elles ont esté pleines de respect. Croyez le puisqu’on le
dit et que vostre réputation est trop establie pour pouvoir estre entamée,
vous estes d’une naissance qui ne peut estre mesprisée et en une condition
à envier, qui croit estre offensé le devient, qui traitte avec mespris les parolles
que la colère fait vomir est comme celuy qui les a proférées, et le désaveu
de ce qu’on a dit est la dernière satisfaction qu’un homme d’honneur puisse
faire. Désormais il faut oublier tout ce qui s’est passé entre vous et donner
lieu aux conseilz de Monsieur de Saint Romain. Je l’ay prié de vous dire
que l’on vous avoit voulu faire autheur du pouvoir que vous avez emporté.
J’ay déclaré qu’il avoit esté minuté par moy et que par de bonnes raisons
et de bons exemples je le soustiendrois, qu’il estoit juste qu’un chacun
portast son fardeau et n’en point charger son compagnon, que vous et
Monsieur Servien en aviez eu cognoissance et qu’il avoit esté leu en présence
de Messieurs du Conseil. Mais il ne s’agist plus de cela puisque l’on a con-
senty d’en dresser un nouveau et par concert entre les députéz. Réunissez
vous donc avec Monsieur Servien et que la trace de la désunion en soit mesme
effacée, pour cela il faut que le siment s’en forme du plus intérieur de voz
cœurs et qu’ilz soient alluméz de feu qui brusle et qui ne se consomme point.