Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
181. Lionne an Servien Paris 1644 Juli 23
Paris 1644 Juli 23
Eigenhändige Ausfertigung: AE , CP All. 29 fol. 373–374.
Nach Fertigstellung der Beilage verbleibt mir nicht viel Zeit. Ich verstehe nicht, wie
d’Avaux an Kopien von Briefen kommen konnte, die Sie hierher gesandt haben. Ich
werde die Angelegenheit mit Brienne klären und versuchen, dies in Zukunft zu ver-
hindern
Vgl. dazu [ nr. 193. ]
parce que je suis à la source et que j’ay la main à la plume et toutes les com-
moditéz de l’oreille du maistre. Gerüchte und Privata. Fortschritte bei der
Belagerung von Gravelines. Wir erhalten gerade Nachricht, daß der Herzog von
Lothringen seine Truppen dem Feind zugeführt hat. Kriegführung in Italien; wir
erwarten Nachricht aus Katalonien. In Italien hat man mit der Exekution des
Friedens begonnen.
fol. 375–377’: Memorandum Lionnes für Servien, Ausfertigung = Druckvorlage.
Zu nr. 151 und 158. Beurteilung der Auseinandersetzungen zwischen d’Avaux und Servien durch
Mazarin. Zu erwartende Order, den Streit beizulegen. Gefährdung Serviens bei einer eventuellen Ab-
berufung . Form der Schreiben d’Avaux’ an Mazarin. Brégy.
|:Quand vous m’avez addressé la lettre que vous aviez escripte à Monsieur
d’Avaux et que vous y avez adjousté qu’il ne disoit mot et n’y avoit point
faict de responce et que cependant elle avoit produict l’effect de le rendre
plus soigneux à résouldre ce qu’il falloit:|, je n’ay pas esté |:de vostre senti-
ment et ay cru que son sillence couvoit quelque dangereuse malice, ainsy
que:| mon oncle l’Abbé
vouldrois avoir payé grand chose et que la lettre n’eust point esté envoyée:|,
parce que je |:prévoyois ce me sembloit de fascheuses suites. Monsieur
d’Avaux l’a adressée par deçà par l’ordinaire qui a porté les lettres du 9 e
juillet
Als Beilage zu [ nr. 160. ]
pas le temps de parer le coup qu’il prétendoit porter.
Monsieur
coppie de vostre lettre et de la responce de Monsieur d’Avaux accompagnée
d’une lettre particulière dudict Sieur d’Avaux à Son Eminence, par laquelle
il luy demandoit justice et se plaignoit d’estre depuis huict mois à l’escole
et au lieu d’avoir un collègue qu’il a un maistre et un accusateur qui instruict
son procès par tous les ordinaires. Voylà les termes ausquelz il a escript,
dont:| je vous prie de |:ne point tesmoigner que vous ayez eu cognoissance,
parce que Son Eminence me les a monstrées confidemment et j’en serois:|
peut estre |:une aultre fois privé, oultre que cela seroit inutile.
J’ay supplié Son Eminence de vous conserver une oreille et d’attendre que
j’aye de vos nouvelles par:| le premier ordinaire, |:et cependant ay mis toute
mon estude à luy faire remarquer les artiffices et la malice de la lettre de
Monsieur d’Avaux. Le jugement que Son Eminence faict de toute l’affaire
et de la conduicte de l’un et de l’autre que:| vous me permettrés s’il vous
plaist de vous dire |:sans desguisement, le croyant important pour vostre
service afin que vous ne preniez pas de faulces mesures, c’est qu’il vouldroit
bien que vous n’eussiez poinct escript la lettre et que Monsieur d’Avaux
ne se fust point emporté si avant dans la responce. Voylà le tort qu’il donne
à tous deux.
Il remarque que vous aviez tous les advantages sur Monsieur d’Avaux, que
vous l’aviez faict condemner en tous les démesléz que vous aviez euz en-
semble , qu’on estoit icy persuadé de tout ce que vous pouviez désirer sur
l’affaire de Hollande, que je vous l’avois mandé de sa part, ce:| pendant que
|:sans aulcune nécessité vous aviez escript à Monsieur d’Avaux pour une
chose qui en soy est impraticquable quand il y eust voulu consentir, que
vostre lettre est fort civile en détail, mais que prise en gros elle est fort
injurieuse, taxant un homme de n’avoir point de foy et qu’on ne peult
traicter avec luy que par escript.
Il demeure d’accord que la responce de Monsieur d’Avaux pêche dans
l’eccèdz et qu’elle est trop picquante, il recognoist bien que c’est un guet- à-
pend méditté pendant quinze jours entiers que cette lettre luy aura cousté
à faire. J’ay demandé du temps pour avoir de voz nouvelles, ce qui m’a:|
esté accordé. |:Je l’ay faict sur ce que:| on m’a dict que |:Monsieur de
Mesmes va instruisant tous Messieurs les ministres comme s’il vouloit faire
parler de l’affaire dans le Conseil.
La Reyne s’estant enquise à Son Eminence à qui il donnoit le tort, il a
respondu à tous les deux.
Son Eminence m’a tesmoigné quelque appréhention que dans la réplicque
que:| sans doubte |:vous aurez faicte vous n’y ayez meslé son nom. Je l’ay
asseurée que cela ne seroit point.
Il:| vient tout présentement de me dire que |:le plus grand advantage que
vous puissiez remporter sur Monsieur d’Avaux c’est de monstrer plus de
modération que luy.
Monsieur de Saint Romain a leu la lettre de Monsieur d’Avaux à Monsieur
de Chavigny. Monsieur le Président de maison
Chavigny war unter anderem Surintendant de la maison im Dienste des Gaston d’Orléans. Lionne
bezeichnet ihn mit dem Titel Président de maison auch in [ nr. 209, vgl. S. 456. ]
luy avoit respondu qu’il estoit vostre serviteur et qu’il ne pouvoit pas le
servir dans ce rencontre:|, ce ne seroit pas |:cognoistre la Cour que de se
flatter qu’il eust faict cette responce.
Présuposant que vous aurez desjà respondu à Monsieur d’Avaux et que
comme il est long à travailler:|, peut estre |:n’aura-t-il pas eu le temps de
réplicquer, j’ay proposé de dépescher en diligence Messieurs de Saint Romain
et de Saint Nicolas pour vous imposer silence à tous les deux. En quelque
estat que les choses se rencontrent et quoy qui se soit passé entre vous, que
celuy qui y manquera sera tenu avoir désobéy à la Reyne, laquelle entend
que vous oubliez tout le passé et que vous vous voyez comme auparavant
pour éviter le scandale et que le service du Roy n’en soit retardé:|. Vous
pourrés |:donc prendre vos mesures, car ces ordres vous arriveront bien-
tost :|.
Je considère que |:Monsieur d’Avaux a esté ravy de porter les choses à
l’extrémité sur la croyance qu’il a eue que quand on vous croira incompa-
tibles , on rappellera l’un ou l’autre, en quoy il ne peult que gagner par ce
qu’il souhaitte de venir icy exercer sa charge. Cependant, comme:| il y a
grande apparence que |:on ne se soucie pas de l’y avoir, vostre condition
n’est pas si bonne que la sienne:| pour les raisons que vous jugerez. Cela a
|:esté cause que j’ay pris occasion de m’entretenir avec Monsieur de Saint
Romain et luy ay glissé en passant qu’il falloit en toutes façons vous accom-
moder :|, parce que |:quand vous vous mangeriez l’un l’autre, on ne pouroit
icy se disposer à en révocquer aucun. Je luy ay faict couler aussy à dessein
qu’il fauldroit vous envoyer un troisiesme collègue et luy ay nommé Mon-
sieur le Maréschal d’Estrée
Vgl. [ S. 222 Anm. 3. ]
d’Avaux à cause de la préscéance et parce qu’estant proposé par moy et
l’ayant veu longtemps à Rome, il croira qu’il seroit tout de vostre costé:|.
Je sçay bien que |:cela ne peult réussir, mais je luy en ay voulu donner la
peur affin de le rendre plus traictable:|.
Depuis ce mémoire escript jusqu’icy |:j’ay sceu que Monsieur de Mesmes
n’a veu Messieurs les ministres que pour les prier de treuver quelque accom-
modement et qu’il seroit le premier contre son frère s’il n’y acquiessoit de
son costé:|.
J’ay tousjours oublié de vous marquer que |:quand Monsieur d’Avaux
[escrit] à Son Eminence, il ne met sur la subscription que ces motz cy:à
Monseigneur. Ce n’est pas pour vous conseiller la mesme chose, mais affin
que vous soyez informé de ce qui se passe:|.
Je souhaicterois bien que |:vous eussiez peu avoir moins de franchise et de
bonté pour Monsieur de Brégy
Brégy hatte d’Avaux von einem Gespräch unterrichtet, das in seinem Beisein geführt worden war.
D’Avaux fühlte sich gekränkt; vgl. [ nr. 202. ] Näheres war nicht zu ermitteln.
d’eslever aux estoilles un cerveau léger qui veult y estre mis. Vous
voyez la dissimulation de Monsieur d’Avaux et comme il flatte la vanité du
jeune homme. Il m’a pourtant escript en remerciement de son employ de
Pologne comme cognoissant que je luy ay seul conseillé:|.