Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
167. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 Juli 13
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Osnabrück 1644 Juli 13
Kopien: AE , CP All. 27 fol. 342–345; ebenda fol. 346–348 = Druckvorlage; AE , CP All.
33 fol. 144–147 = Beilage zu nr. 172; AE , CP All. 37 fol. 287–289’ = Beilage zu nr. 174.
Konferenz mit den schwedischen Gesandten: Kaiserliche Proposition zu den Invitationsschreiben;
Vorschlag einer Replik durch den König; Vorbereitung eines neuen Invitationsschreibens; Markgraf
von Brandenburg-Kulmbach; Beilegung des ostfriesischen Konflikts. Konferenz der Kaiserlichen in
Lengerich. Stand der kaiserlichen und schwedischen Armeen. Botelho. Mitteilungen der Schweden von
einem Sieg Rákóczys über Götz.
Depuis ma lettre du 7 e de ce mois m’estant rencontré avec Messieurs les
Ambassadeurs de Suède et estant sur le propos de la proposition que
l’Empereur a faitte à l’assemblée de Francfort
particulièrement M. Oxenstern, qu’ilz trouvoient cette pièce très imperti-
nente et qui tendoit à renverser soubz un foible prétexte tout ce qui s’est
fait pour les préparatoires de la paix, et que partant pour le bien des affaires
communes il leur sembloit que les choses n’en devoient pas demeurer là.
Sur quoy aussy je leur feis entendre que je croyois que vous ne manqueriez
point de réplicques pour faire cognoistre à tous les Princes d’Allemagne
que la lettre que vous leur avez escritte estoit fondée sur la vérité et ne tendoit
qu’à leur ouvrir les yeux pour leur faire voir l’aveuglement où ilz estoient
s’ilz ne coopéroient de tout leur possible à délivrer l’Allemagne de la servi-
tude où elle mesme de son propre mouvement s’alloit jetter. Les susdictz
Sieurs Ambassadeurs me tesmoignent qu’ilz ne vous conseilloient point de
faire cette réplicque en vostre nom, veu que la susditte proposition estant
faitte aux vassaux de l’Empire et ne respondant point directement à vostre
escrit, il leur sembloit aussy que la réplicque en devoit venir d’ailleurs. Sur
quoy les ayant pressé, ilz me dirent que leur sentiment seroit que le Roy la
feist avec une ample déclaration par laquelle il donna à cognoistre ausdictz
Estatz de l’Empire que vous n’avez rien fait que par l’ordre de Sa Majesté,
lesdictz Ambassadeurs adjoustans que dans laditte déclaration on pourroit
insérer touttes les raisons desquelles vous pourriez vous mesme vous servir
qui sont contre laditte proposition, et refuser en bonne manière les imperti-
nences qui s’y rencontrent, disans avec cela que si laditte responce se fesoit
de la part du Roy, qu’elle auroit beaucoup plus de poids et osteroit aux
Allemands qui sont assez sujets à croire légèrement le soubçon qu’ilz pour-
roient avoir que les Ambassadeurs par zèle adjoustent à leurs ordres. Mais
cependant lesdictz Ambassadeurs ne trouveroient point mauvais que vous
escrivissiez ausdictz Estatz conformément à ce que je vous manday par mes
dernières. C’est à quoy ilz ont commencé de travailler et croyent que vous
ne feriez point mal sy entre tous les autres Princes vous vous adressez au
Marquis Christian de Brandembourg de Culombak qui peut beaucoup dans
le Cercle de la Franconnie, lesdictz Ambassadeurs ayans advis que ledict
Marquis a escrit de bon ancre à la ville de Nuremberg en remostrant qu’il
ne sçavoit point pourquoy l’Empereur trouvoit plus à redire aux lettres que
vous leur avez escrittes qu’à celles des Ambassadeurs suédois, et ilz adjous-
tent que ledict Marquis ayant fait assembler le Cercle de la Franconie a tiré
parolle des députéz qu’ilz feroient au nom dudict Cercle une députation à
l’assemblée de la paix.
Lesdictz Ambassadeurs du reste songent aux moiens de traverser de tout
leur possible le dessein qui se forme contre Madame la Landgrave en l’ Ost-
frise , et sont prests d’expédier des lettres à Messieurs les Estats d’Hollande
et à Monsieur le Prince d’Orange pour leur faire cognoistre le préjudice qui
arriveroit à la cause commune si les affaires de ces costéz là sont poussées
dans l’extrémité où l’on a advis que le Comte d’Oostfrise se veut porter.
Vous aurez desjà sceu, Messeigneurs, l’entreveue qui s’est faitte à Linkerkei
des Ambassadeurs de nos parties adverses, mais nous ne sçavons point
encores icy ce qui s’y est résolu. On présume néantmoins que l’Empereur
ayant donné ordre à ses Ambassadeurs de faire une exacte exhortation par
escrit aux Médiateurs par laquelle ilz leur fassent cognoistre que voz pro-
cédéz n’ont aulcun rapport aux titres d’Ambassadeurs pacificques que vous
portez, il ne peut entrer en traitté avant que vous teniez autre langage, et
que quant et quand vous n’admettiez dans les traittéz de paix le Roy de
Dannemark puisqu’il le tient comme un de ses associéz dans la guerre, que
ce pouroit estre le sujet de laditte assemblée. Je m’assure que vous en
apprendrez davantage et que lesdictz Ambassadeurs ennemys ne tarderont
guères à faire esclatter ce qu’ilz ont résolu par ensemble.
Gallas soll in Tangermünde Schiffe zusammenstellen, um dann in Dömitz eine Brücke
zu schlagen, den Schweden mit Lauenburg und Boizenburg
nehmen und sich die Lebensmittelzufuhr aus Hamburg und Lübeck zu sichern.
Fleming und Torstenson haben sich in Christianspreis getroffen; Gerüchte, Torstenson
wolle in Oldesloe Quartier beziehen, um die Lebensmittellieferungen an Gallas zu
verhindern. Königsmarck steht im Erzbistum Bremen.
Le Portugais a peine de se désaisir de sa qualité d’Ambassadeur et a tes-
moigné à M. Salvius qu’il s’estonnoit de ce que la France et vous autres
Messieurs luy estiez si contraires. Il blasme en quelque sorte la facilité de
Monsieur de Castre , et néantmoins aprèz plusieurs bruitz il dit qu’il est
content de ne point porter le titre d’Ambassadeur en public, s’assurant
néantmoins que dans les visittes qu’il fera ou qui luy seront faittes par les
amys de son maistre qu’il sera traitté conformément à la qualité qu’il avoit
en Suède, sur quoy, Messeigneurs, je vous supplie très humblement de m’ es-
claircir de ce que je vous mandois à ce sujet par ma lettre du 7 e . Cependant
j’ay advis qu’il conseille fort les Ambassadeurs suédois de ne se laisser point
amuser icy comme ilz font par les Ambassadeurs impériaux, et que leur
demeure par deçà retourne au préjudice et déshonneur de la Couronne de
Suède et qu’il vaut mieux poursuivre la guerre.
Je ne puis, Messeigneurs, mieux finir ces lignes qu’en vous disant que Mon-
sieur le Baron Oxenstern vient tout à cette heure de me faire entendre qu’il
tenoit pour certain que Ragoski a déffait Goeutz
Johann Graf von Götzen, 1599–1645, kaiserlicher und bayerischer Feldmarschall; über ihn ADB
XXIV S. 784 . Zur militärischen Lage in Ungarn M. Depner S. 159f.
que nous verrons bientost Monsieur Tortenson en campagne.