Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
155. Mazarin an d’Avaux und Servien Rueil 1644 Juli 2
Rueil 1644 Juli 2
Ausfertigung: AE , CP All. 27 fol. 296–297 = Druckvorlage. AE , CP All. 37 fol. 267–268.
Kopie: AE , CP All. 29 fol. 317–318’, datiert auf 8. Juli. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 86;
Gärtner III S. 218–221.
Krankheit Mazarins. Verweis auf nr. 153 und frühere Korrespondenz. Weisungen für einen publi-
kumswirksamen Brief an die Königin. Entdeckung eines Verbindungsmannes Saavedras in Paris.
Mit Rücksicht auf meine Krankheit verweise ich Sie auf nr. 153. In [ nr. 140 und 142 ]
wurde bereits auf |:die Wiederverheiratung des Königs von Polen und die finanzielle
Unterstützung der Mission La Thuilleries eingegangen.
J’ay songé qu’il seroit bien à propos que |:vous escrivissiez par deçà une
lettre à la Reyne qu’on peust monstrer s’il est jugé nécessaire
[ Nr. 173 ] ; vgl. dazu die Beilage zu [ nr. 156 ] .
ce que vous avez mandé en diverses despesches et qui vous viendra encores
à la pensée touchant les artiffices de noz ennemis pour esloigner la paix et:|
pour continuer dans la Chrestienté le trouble qu’ilz y ont mis. |:Vous pour-
rez marquer bien particulièrement ce que vous avez escript du déffaut de
leurs pouvoirs, de la difficulté qu’ilz font de les communiquer aux Suédois,
du refus qu’ilz ont faict de la médiation de la République de Venise à Osna-
brug quoyqu’ilz l’ayent acceptée à Munster, et des autres obstacles qu’ilz
apportent à la conclusion de la paix:| depuis les |:espérances que leur a
données l’occupation des armes suédoises en Dannemarch. Vous pourriez
aussy:| ce semble |:reprendre ce que vous avez mandé, que l’aversion qu’ont
les Espagnolz à la paix ne procède que de la seulle espérance qu’ilz ont de
voir le Royaume divisé en factions, estant constant que la France n’a rien
à craindre que les François mesmes et que pourveu qu’il n’arrive rien au
dedans du Royaume et que chacun contribue ce qu’il doit aux bonnes inten-
tions du Roy:|, Sa Majesté est en estat de donner la loy à ses ennemys et
de les forcer à luy demander à genoux cette paix, dont aujourd’huy ilz ne
souffriroient pas seulement le nom s’il ne leur importoit de satisfaire à leurs
peuples par cet amusement. |:Vous pourriez après réplicquer ce que vous
escrivez par vostre dernière despesche de vos sentimens sur ce que vous
estimez de la dignité du Roy dans cette conjoncture touchant vostre séjour
à Munster, où:| il semble qu’il faille recevoir la loy de noz ennemis et
attendre leur commodité et leur bienséance, affin:| pour le moings |:que
tout le monde voye leur injustice et avec quelle passion nous souhaittons la
paix:|, puisque |:nous souffrons un procédé si estrange et si esloigné de la
raison en un temps où noz affaires sont en bon estat et qu’il y a suject
d’espérer de grandz advantages sur eux dans la continuation de la guerre.
Il m’a semblé qu’il estoit nécessaire de faire une récapitulation de tout ce
qui s’est passé, parce que noz ennemis ont assez d’artifices et de corres-
pondances :| pour insinuer en France et ailleurs que c’est nous qui ne voulons
pas la paix.
Nous |:avons descouver[t] une intelligence très pernitieuse entre Saavedra
et le Chevalier de Lescalle
sonnes les lettres qu’il reçoit, j’en suis continuellement adverty d’un de ceux
à qui il les monstre, et:| je ne suis pas hors d’espérance de |:pouvoir vous
envoyer coppie de quelques unes:|.