Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
150. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1644 Juni 25
Münster 1644 Juni 25
Ausfertigung: AE , CP All. 33 fol. 76–83 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 83’: 1644
Juli 7. Kopien: AE , CP All. 27 fol. 261–268; AE , CP All. 37 fol. 236–243 ; Konzept [ des
1. Servien-Kopisten ]: AE , CP All. 29 fol. 267–272. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 74–76;
Gärtner III S. 160–172.
Zu nr. 118 und nr. 136. Verschiebung der Konferenz mit den Schweden. Konferenz mit den Media-
toren : Erklärung zur Erneuerung der Vollmachten; Anfrage der Mediatoren, ob die Schweden einer
Rückkehr der Dänen nach Osnabrück zustimmen würden; Aufforderung, an der Erneuerung der
Vollmachten zu arbeiten. Haltung der Kaiserlichen gegenüber der Gesandtschaft Hessen-Kassels.
Mißbilligung der Taktik der Kaiserlichen durch Saavedra; sein Vorschlag, Dänemark zur Ent-
sendung seiner Vertreter nach Osnabrück aufzufordern. Nachrichten über Geschenke des Kaisers an
die Pforte, über den Rückzug Rákóczys von den Verhandlungen mit dem Kaiser und über die Absicht
der Bayern, eine von uns gehaltene Rheinfestung anzugreifen. Anforderung militärischer Unter-
stützung aus Deutschland durch Melos. Dementi einer Nachricht aus Rom, Frankreich sei für einen
Waffenstillstand bereit, sich mit Spanien über Portugal und Katalonien zu vergleichen. Spanische
Versuche, mit den Katalanen Kontakt aufzunehmen.
L’estat des affaires que nous avons en main n’estant point changé depuis
nostre dernière despêche et n’ayans rien d’important à escrire touchant
nostre négotiation, nous n’ozons importuner la Reyne de noz lettres. Nous
nous contenterons de vous asseurer que nous exécuterons fidèllement tout
ce qu’elle a eu agréable de nous ordonner par les deux dernières
[ Nr. 118 ] und [ 138. ]
luy a pleu de nous honorer, et nous promettons que Sa Majesté apprendra
de vous que c’est par respect que nous n’avons pas pris la liberté de luy en
adresser les responses. Vous ne nous refuserez pas aussy la faveur de faire
sçavoir à Sa Majesté, comme nous vous en supplions bien humblement, que
ce n’a point esté pour nous descharger de peine ny d’envie que nous nous
sommes excuséz de traitter avec Messieurs les Estatz du différend que nous
avons avec eux pour le rang de leurs Ambassadeurs. Nous sçavons bien que
le devoir du serviteur est de se charger des choses difficiles et fascheuses
et que ce seroit un grand manquement de n’en soulager pas le maistre quand
on le peut faire. Mais nous vous avons représenté combien cette affaire est
malaisée à traitter de loing, aujourd’huy principalement qu’il n’y a point
d’Ambassadeur en Hollande et que les députéz qui composent l’assemblée
généralle sont séparéz, partie estant demeurée à La Haye et l’autre estant
auprès de Monsieur le Prince d’Orange. Toutes les contestations où la
dignité des Souverains est intéressée sont si chatouilleuses que nous n’avons
rien ozé faire en celle cy sans recevoir les commandemens de la Reyne. Si Sa
Majesté en a esté quelques fois importunée, nous en avons un très grand
desplaisir. La seulle crainte de faillir et de luy desplaire nous a obligéz d’en
uzer de la sorte, et si nous eussions peu deviner ce qu’elle a eu agréable que
nous fissions sans le luy demander, nous y aurions de bon cœur pris résolu-
tion et l’aurions exemptée de nostre importunité. Nous vous aurons beau-
coup d’obligation s’il vous plaist d’estre nostre caution envers Sa Majesté
que nous ne trouverons jamais rien de pezant ny de fascheux pour son service
quand les occasions qui s’en présenteront seront dans l’estendue de nostre
pouvoir. Lorsque Sa Majesté ne voudra pas que son nom ny son authorité
paroisse en quelque affaire, qu’elle appréhendera qu’une grâce ou un ordre
venant directement d’elle ne soit plustost tiré en conséquense que quand la
chose ne viendra que de nous, vous aurez agréable de nous faire sçavoir ses
intentions et de nous ordonner de sa part d’y agir comme de nous mesmes,
nous ne manquerons pas d’y obéir ponctuellement, pourveu qu’il vous plaise
de nous prescrire confidemment ce que nous aurons à faire, que nous soyons
asseuréz auparavant que ce que nous ferons ne sera pas désagréable à Sa
Majesté. Mais sans cette asseurance nous serions en perpetuelle crainte de
ne rencontrer pas ses sentimens et par conséquent d’estre désadvouéz, ce
que vous sçavez que de fidèlles serviteurs qui n’ont pour but que l’avantage
et le service de leur maistre sont obligéz de craindre.
Nous avions creu de faire mercredy dernier nostre première entreveue avec
les Ambassadeurs de Suède. Mais le jour mesme auquel elle avoit esté résolue,
comme nous estions prestz à partir, ilz nous envoyèrent supplier de la différer
à cause qu’ilz ne croyoient pas de s’y pouvoir trouver avec seureté. Ilz
avoyent eu quelques advis que des trouppes de l’Archevesque de Brème
avoient faict dessein sur leurs personnes pendant ce voyage, ce qui les avoit
obligéz d’envoyer un trompette vers luy pour estre esclaircis de ses inten-
tions . Mais le trompette n’estant pas revenu dans le temps qu’il devoit, ilz
avoyent eu subject d’augmenter leurs appréhensions. Si bien que voilà nostre
conférence encores renvoyée pour quelques jours jusques à ce que les affaires
soyent un peu calmées entre les Suédois et les Danois dans ce voisinage, ou
du moins jusques à ce que le commerce que la guerre n’empesche pas entre
des ennemis soit restably parmy eux.
Le jour auparavant nous avions désiré de voir Messieurs les Médiateurs tant
pour leur communiquer nostre voyage que pour leur donner l’escrit dont
nous vous envoyons la coppie. Les Impériaux usent de tant d’artiffice pour
persuader que le retardement du traitté vient en partie de nous, que nous
avons esté obligéz de dresser cet acte qui ne contient en substance que les
mesmes offres que nous avons desjà faict de bouche il y a longtemps, mais
qui nous servira d’une preuve authentique lorsqu’il sera question de justiffier
au public la sincérité de nostre conduitte. Lesdits Sieurs Médiateurs nous
offrirent de le recevoir, mais s’excusèrent de le donner aux Impériaux. Nous
respondismes que ce n’estoit pas nostre dessein qu’il leur fust présenté,
mais seulement qu’eux qui n’estoyent pas intéresséz dans l’affaire eussent
en main de quoy rendre tesmoignage de la vérité quand il sera temps .
Dans cette conférence Messieurs les Médiateurs nous firent deux propositions.
La première de sçavoir des ministres de Suède s’ilz voudroyent consentir
que les députéz du Roy de Dannemarch revinssent à Osnaburg. Nous leur
demandasmes si après ce consentement ilz estoyent asseuréz que les Impé-
riaux entreroyent sincèrement en négotiation sans plus chercher de déffaittes.
Ilz nous respondirent qu’ilz avoyent faict la mesme demande au Comte de
Nassau et à son collègue, mais qu’à nous dire le vray, ilz n’en avoyent peu
tirer aucune response certaine, mais seulement que cella pourroit beaucoup
faciliter les affaires. Ce fut Monsieur Contarini seul qui fit seul la proposition
en présence toutes fois de Monsieur le Nunce, à cause qu’il ne se veut point
mesler dans les intérestz des héréticques. Après luy avoir déclaré qu’il seroit
inutile de sçavoir les sentimens des Suédois puisque les Impériaux ne se
veullent pas seulement explicquer de ce qu’ilz feroyent après cella, nous luy
fismes cognoistre que cette ouverture n’avoit pour but que de traverser la
négotiation de Monsieur de La Thuillerie et de faire renvoyer de nostre
consentement à Osnaburg un différend que les Impériaux appréhenderoient
qui n’y fust pas terminé. Que cella n’empescheroit pas que nous ne taschas-
sions pour leur complaire d’apprendre la pensée des ministres de Suède
sur ce suject.
La seconde proposition qu’ilz nous firent conjoinctement fut que pour
augmenter tousjours davantage la gloire que nous avions acquise en facili-
tant les affaires et mettre d’autant plus noz parties dans le blasme, ilz esti-
moient que nous pourrions travailler icy à la réformation des pouvoirs pour
gagner autant de temps. Que les commissaires de l’Empereur avoyent desjà
faict réfformer le leur sans attendre qu’il en eust esté convenu entre nous et
qu’ilz soustenoyent que la communication qu’on les pressoit de faire avec
les Suédois n’estoit pas une formalité nécessaire, puisque leurs pouvoirs des
uns et des autres avoyent esté dresséz suivant la minutte qui en avoit esté
cy devant concertée entre l’Ambassadeur de l’Empereur et celuy de Suède
dans la ville de Hambourg, qu’ilz déclaroient qu’il n’y avoit rien de changé
en cette minutte comme les Suédois le pouvoient remarquer dans la coppie
qui nous en avoit esté donnée icy, et croyoient que cette déclaration leur
acquéreroit un grand advantage en ce que justiffiant que la forme du pouvoir
a desjà esté concertée entre eux et les Suédois, ilz voulloyent soustenir que
par ce moyen la négotiation d’Osnaburg estoit plus advancée que celle d’icy
où le mesme concert n’avoit pas encores esté faict avec nous, et que pour
faire tout marcher d’un mesme pas suivant le traitté préliminaire, il falloit
nécessairement convenir d’une forme nouvelle des pouvoirs affin de les
faire venir de part et d’autre suivant les minutes qui en auroyent esté con-
venues . A quoy ces Messieurs adjoustèrent qu’ilz nous prioyent de faire
réflection sur les discours des Impériaux, de les voulloir communiquer aux
ministres de Suède pour sçavoir s’ilz estoyent véritables, et de différer de
leur donner nostre escrit jusques à ce que nous fussions de retour de nostre
conférence, parce que les Impériaux faisoyent fondement sur la convention
faitte à Hambourg avec l’Ambassadeur de Suède touchant leurs pouvoirs.
Cella se trouverroit renversé si les Suédois le désadvouoient et si nous adjou-
stions leur désadveu dans nostre escrit. Nous leur fismes voir clairement
qu’il y avoit plus de subtilité que de raison dans les discours des Impériaux,
parce que supposé qu’il fust véritable et que l’ajustement des pouvoirs dont
ilz parloient eust esté faict à Hambourg, cella ne les exemptoit pas d’en faire
de nouveau la communication, quand ce ne seroit que pour voir s’ilz sont
conformes à la minute qui en a esté convenue, cette formalité estant absolu-
ment nécessaire et ayant tousjours esté praticquée à l’entrée de tous les
traittéz. Que d’ailleurs la diligence dont avoyent usé les commissaires de
l’Empereur faisant réfformer leur premier pouvoir sans avoir sceu de nous
ce qu’il falloit adjouster au second pour nostre satisfaction non seulement
estoit inutile, mais n’avoit esté faitte qu’à mauvais dessein pour tascher de
se mettre à couvert par cette apparence de bonne vollonté du blasme que
chacun leur donne, et n’estre pas obligez d’y faire insérer les clauses essen-
cielles que nous avons intérest d’y désirer, lesquelles ne se trouvent point
dans le second non plus que dans le premier, puisqu’entre autres choses il
ne leur est pas donné pouvoir de traitter avec noz alliéz en traittant avec
nous. Que néantmoins nous ne lairrions pas de conférer de tout avec les
Ambassadeurs de Suède et d’en reparler auxdictz Sieurs Médiateurs à nostre
retour puisqu’ilz le désiroient.
Les députéz de Madame la Landgrave estans arrivéz en cette ville depuis
quelques jours
Krosigk und Vulteius trafen nach APW [ II A 1 nr. 289 S. 477 ] am 15. Juni in Münster ein. Zu
Krosigk vgl. S. 44 Anm. 1. Johann Vulteius, 1605–1684, hessen-kasselscher Geheimer Rat und
Kriegsrat; vgl. ADB XL S. 390.
Ambassadeurs de l’Empereur. Nous avons estimé nous devoir asseurer
auparavant par le moyen de Monsieur Contarini qu’ilz seroyent receus et
traittéz civilement, mais nous avons esté bien surpris lorsque la response
dudict Sieur Contarini nous a appris qu’il n’en avoit peu tirer aucune des
autres, et qu’ayant demandé délay pour en conférer ensemble, ilz avoyent
enfin déclaré qu’ilz exécuteroyent en ce rencontre les ordres qu’ilz avoyent
de l’Empereur sans se vouloir explicquer plus clairement de leur dessein
Vgl. dazu Auersperg und Krane an Ferdinand III., Osnabrück 1644 Juni 20, Druck: APW II
[ A 1 nr. 291 S. 478f. ]
Ledict Sieur Contarini n’a pas peu s’empescher de tesmoigner aussy bien
que nous qu’il trouvoit cette déclaration un peu incivile. Cella nous confirme
tousjours de plus en plus dans l’opinion que nous avons prise d’abord que
ces Ambassadeurs estans les mesmes qui ont demeuré cinq ans à Collogne
sans rien faire |:ne sont pas ceux qui doivent conclure la paix:|. Il semble
qu’ilz n’ont esté envoyéz icy que pour chicaner et dresser des procèz verbaux
et non pas pour y traitter des affaires d’importance. Tandis qu’on verra le
Comte de Kurtze
Über Kurz vgl. [ S. 36 Anm. 6. ]
Schvartzsemberg
personne icy qui ait plus d’expérience dans le maniement des affaires d’Estat
que ceux qui y sont:|, il y aura tousjours lieu de croire que ce qui se traitte
aux autres endroits tient plus à cœur à l’Empereur que ce que l’on doit
traitter icy.
Saavedra tesmoigne de n’approuver pas les difficultéz que font en toutes
rencontres les ministres de l’Empereur, et a dict à Monsieur Contarini qu’il
en avoit faict plainte au Père Chiroga
faire qu’on leur envoye d’autres ordres. Nous ne sçaurions pas bien juger
si c’est par feinte ou sincèrement qu’il faict paroistre ces bonnes dispositions,
mais nous avons remarqué en toutes occasions qu’il a faict semblant de
faciliter les affaires et de voulloir surmonter les obstacles qui se sont ren-
contrez , soit que l’estat où son maistre se trouve réduict l’y oblige en effect
et qu’il prétende par cette conduitte se rendre les Médiateurs plus favorables.
Il avoit proposé ces jours passéz d’escrire en corps au Roy de Dannemarch
pour le convier de députer à Osnaburg affin que son intérest ne retarde pas
plus longtemps la négotiation généralle. Mais tout cella ne tend qu’à se
mettre l’esprit en repos de la négotiation que Monsieur de La Thuillerie a
ordre de faire en Dannemarch.
Les lettres qui viennent d’Ausbourg ne parlent que des magnifiques présens
que l’Empereur y fait faire pour envoyer au Grand Seigneur, comme s’il
avoit oublié l’antienne tradition |:que ces barbares s’en orgueuillissent plustost
qu’ilz ne s’appaisent quand on augmente:| les honneurs ou les dons qu’on
a accoustumé de leur faire. L’oppinion qu’ilz prennent que ce changement
ne procède que de foiblesse ou de crainte est plus capable d’attirer leurs
armes contre les Chrestiens que de les destourner. L’Empereur néantmoins
ne s’en soucie pas pourveu qu’il se délivre à présent du Rakotzi, lequel est
bien retourné dans ses Estatz, mais sans avoir esté déffaict ny s’estre accom-
modé , les petitz eschecz qu’il a receus ont plustost esté des désordres qui se
sont mis dans ses trouppes que des déffaittes. On dict que son armée est
encores de trente huict mille hommes et que les conditions qu’il demande
pour s’accommoder sont si hautes qu’elles ne semblent pas partir d’un
Prince qui ayt tout à faict envie de quitter les armes.
Les advis que nous recevons de divers endroictz portent |:que le dessein
des Bavarois est d’attaquer une des places que le Roy tient sur le Rhin pour
peu que Monsieur le Maréschal de Turenne s’esloigne de l’Alsace. Ilz:|
s’imaginent que comme elles nous ont autres fois servy à nous rendre
maistres |:de Brisack, qu’elles leur pourront aussy facilliter la mesme entre-
prise si leur donnant un passage sur le Rhin, elles leur avoient ouvert les
moiens d’occuper l’Alsace:|. Quoyque nous sçachions que la Reyne ne
manque pas d’estre bien advertie de toutes choses, nous avons appris celle
cy de si bon lieu que nous croyrions manquer nostre devoir si nous ne vous
le faisions sçavoir.
Dom Francesco de Mello faict de grandes instances pour avoir un secours
considérable d’Allemagne. Les advis portent qu’il ne le demande que dans
deux mois à compter dès le temps que l’armée de Sa Majesté est entrée dans
la Flandre. Quelques uns croyent que Hasfeld est destiné pour cella. S’il est
vray comme on dict qu’il aille joindre l’armée de Bavières, ce pourroit bien
estre pour ce dessein après avoir servy aux Bavarrois pour faire leurs pre-
miers effortz vers le Haut Rhin. Nous espérons que la prévoyance de la
Reyne et la vigilance de Messieurs ses ministres rendront tous ces préparatifs
sans effort et que l’on aura bien pourveu avant ce temps là aux diminutions
qui arrivent ordinairement dans les armées françoises qui sont engagées à
un long siège, affin qu’il reste de quoy faire teste à l’ennemy quand il se
sera renforcé.
Il est venu quelques advis de Rome que le Roy offroit aux Espagnolz
d’abandonner le Roy de Portugal, pourveu qu’on fist présentement une
trêve et que les affaires de Catalongne demeurassent pendant la minorité
du Roy en l’estat qu’elles sont à présent. La mesme chose a seté escritte de
Catalongne au Régent de cette province qui est icy près de nous , mais nous
avons faict voir que ce sont artiffices de l’ennemy pour mettre noz amis en
déffiance et refroidir l’affection des sujectz du Roy en Catalongne.
Lesdictz Espagnolz ont publié icy en mesme temps que leur maistre avoit
traitté tous les prisonniers catalans avec une grande douceur. Peut estre que
voyant que la cruauté qu’il a faict exe[r]cer contre eux jusques icy ne luy a
pas réussy, il veut changer de méthode, mais les Catalans ne tesmoignent
pas estre disposéz à se laisser surprendre par ce changement.
Ces jours passéz un religieux de cette ville fit sçavoir au Régent de Cata-
longne que Saavedra désiroit parler à luy. L’autre respondit qu’il n’avoit
rien à traitter avec Saavedra et nous en vint advertir à l’heure mesme. Celuy
qui en fit la recherche s’adressa à l’aumosnier du Régent qui n’a pas voullu
nommer le religieux, mais nous avons suject de croire que c’est un Jésuite
à cause que l’aumosnier fréquente et dispute souvent en philosophie dans
leur collège
In der publizierten spanischen Korrespondenz findet sich in einem Brief Saavedras an Philipp IV.
vom 23. April 1644 der erste Bericht über Kontakte zu den Katalanen, und zwar über einen nicht
genannten deutschen Jesuiten; Corr. dipl. I S. 37. Weitere Berichte darüber folgen am 10. und
14. Mai; ebenda S. 53 und 55f. Am 19. Mai meldet Saavedra, daß man sich nicht mehr des
Jesuiten, sondern des Abtes „Carlini“, eines Italieners, bediene; ebenda S. 56. Im Gegensatz zu
dem hier Berichteten äußert sich Saavedra befriedigt über den Verlauf der Gespräche. Mit Carlini
ist wohl Pellegrino Carleni gemeint, Abt von S. Maria in Umbrien, der in Münster den Grafen
Ludwig von Egmond vertrat; vgl. APW [ III D 1 S. 166 Anm. 1. ]
fol. 68–68’: Erklärung der französischen Gesandten an die Mediatoren: Obwohl die Form
der französischen Vollmacht nicht zu beanstanden ist und obwohl allein die Weigerung der kaiserlichen
Gesandten, mit den Schweden die Vollmachten auszutauschen, den Verhandlungsbeginn verzögert,
erklären sich die französischen Friedensbevollmächtigten bereit, ihre Vollmacht erneuern zu lassen,
sobald der Austausch der Vollmachten mit den schwedischen Gesandten vollzogen ist.