Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
95. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 Mai 11
Osnabrück 1644 Mai 11
Kopie: AE , CP All. 27 fol. 53–54 = Druckvorlage.
Informierung der schwedischen Gesandten gemäß nr. 93. Reise Rosenhanes nach Münster. Subsidien-
zahlungen an Rákóczy. Übersendung einer Kopie der schwedischen Vollmacht. Einverständnis der
Schweden mit Ihrem Invitationsschreiben. Reise Cérisantes’. Order an die schwedischen Gesandten,
sich eventuell der venezianischen Vermittlung zu bedienen. Verzögerung der Abreise La Thuilleries.
Stand der schwedischen Armeen; dänische Hoffnungen auf Unterstützung durch den Westfälischen
Kreis. PS: Entscheidung der Schweden für Harkotten als Konferenzort; Näheres durch Rosenhane.
Je veis hier Messieurs les Ambassadeurs de Suède séparément et leur feis
entendre vostre dernière résolution sur le lieu de l’entreveue en leur donnant
le choix des trois lieux que vous me marquez. Le Baron Oxenstern m’avoit
faict espérer que ce matin j’en aurois responce, mais il se pourroit bien faire
que cella auroit esté différé à raison que Monsieur Rosenhan doibt partir
demain pour vous aller treuver, lequel peut estre ils voudront charger de
ceste commission. Je ne puis me persuader qu’apprès les offres que vous
leur faictes qu’ils continuent dans leur rigueur accoustumée. Je leur ay aussy
bien faict comprendre que cella n’estoit que perdre le temps et qu’il n’est
point à propos de se roidir en cella, comme s’il ne s’agissoit que de rendre
ou de recevoir une seule visitte qui ne regarderoit que l’honneur. Je tasche-
ray pour demain s’il y a moien de vous esclaircir de leurs intentions.
J’ay faict pareillement entendre ausdictz Ambassadeurs ce que vous m’ escri-
vez sur l’affaire du Prince de Transsylvanie. Ils sont très ayses que vous la
goustez et ne doutent poinct puisques vous avez despeschéz à la Cour un
exprès pour ce suject, que vous ne deussiez avoir promptement tous les
ordres nécessaires. Cependant Monsieur le Baron Oxenstern m’a promis de
faire sçavoir à Monsieur Torstenson ce que vous me mandez sur ce poinct
affin qu’il en puisse donner advis audict Prince de Transsylvanie pour l’ em-
pescher qu’il n’abandonne son entreprise, et cependant Monsieur Torstenson
son se promet de luy faire joindre bientost les trois mil hommes qu’il
demande.
Vous treuverez, Messeigneurs, cy joincte une coppie des pleins pouvoirs
des susdictz Ambassadeurs qu’ilz me communiquèrent hier au réciproque,
Monsieur de La Thuillerie m’ayant faict veoir le vostre et jugé à propos que
je le communiquasse ausdictz Ambassadeurs, je leur en donnay coppie.
La lettre que vous avez escripte aux Princes et Estatz de l’Empire a esté
trouvée par lesdictz Ambassadeurs convenable à l’estat des affaires présentes
et [ils] la trouvent parfaictement bien conceue. Ils souhaitteroient seulement
que ceux à qui elle s’adresse se rendissent susceptibles des raisons qu’elle
contient pour les obliger de se treuver à Munster. Cependant ils trouvent
assez estrange que pas un d’eux ne comparoisse ni icy ny à Munster non-
obstant ce qu’ilz ont promis, et ont peu d’espérance que l’on puisse obliger
lesdictz Princes à faire à quoy leurs propres intérestz les devroient porter.
On attend icy le Sieur de Cérisante qui est parti de Suède dèz le mois de
janvier. Il a ordre de la Reyne de Suède de vous veoir et vous rendre une
lettre de sa part, de là il passera en France pour y porter une lettre de ladicte
Reyne à Leurs Majestéz, de laquelle je vous envoyeray demain coppie. Ce
voyage et lesdictes lettres ne tendent qu’à justiffier l’entreprise que les
Suédois ont faicte contre le Roy de Dannemarck. Enfin lesdictz Ambassa-
deurs suédois ont receu ordre exprès si tant est que les Ambassadeurs danois
se retirassent de la médiation de la paix, de se servir de celle de la République
de Venise, ce qu’estant je crois que Monsieur Contarini ne feroit poinct de
mal de suivre la première intention qu’il avoit de faire tenir en ce lieu un
Résident de ladicte République.
Monsieur de La Thuillerie est encores icy détenu par les piedz et les mains,
les Ambassadeurs impériaux ne l’ont poinct visité et ont faict dire pour
excuse que si on eust sceu à Munster qu’il eust dessein d’aller en Suède,
que les Ambassadeurs impériaux et espagnolz ne l’auroient poinct visité, et
qu’aussy ne pouvoient rendre cest office à une personne qui alloit trouver
leurs ennemis
Vgl. auch [ nr. 98. ] Die kaiserlichen Gesandten in Münster wußten sehr wohl, daß La Thuillerie in
einer widrigen commission begriffen; vgl. APW [ II A 1 nr. 229 S. 360. ] Ferdinand III. miß-
billigte ihr Verhalten; vgl. ebenda [ nr. 245 S. 388. ]
La Thuillerie et luy faict apréhender qu’on ne luy dresse quelque partie sur
les chemins. Je conféray hier sur ce suject avec Messieurs les Ambassadeurs
suédois, qui tascheront à ce qu’ilz m’ont faict espérer de faire leur possible
pour le faire passer jusques à Minden quand sa santé le permettra. Cependant,
si Monsieur Contarini pouvoit s’employer là dedans à luy faire avoir quelque
seureté pour son passage, ce seroit encores pour le mieux.
Hatzfeldt est advancé avec un corps d’armée assez considérable aux environs
d’Halberstadt , et on conçoit quelques ombrages que les Ducs de Lune-
bourg ne se meslent pour l’assistance du Roy de Dannemarck
Monsieur Torstenson a faict passer l’Elbe à quatre mil chevaux par Lauvem-
bourg qui se vont joindre à Konigsmarc pour tenir teste audict Hatzfeldt,
et l’Archevesque de Brêmen d’autre costé se promet du secours du Cercle
de Vestphalie et avec cella dresser un corps d’armée aux environs de
Kluckstadt .
PS: Despuis avoir achevé ceste lettre, Messieurs les Ambassadeurs suédois
m’ont faict dire que puisque vous avez mis à leur choix le lieu de l’ entre-
veue , de trois qu’on leurs [1] a proposé[s] de vostre part qu’ilz acceptoient
Harkotten et que Monsieur Rosenhan qui partira demain vous esclaircira
plus amplement de tout et de ce qui regarde ladicte entreveue.