Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
58. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 April 21

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Rorté an d’Avaux und Servien


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Osnabrück 1644 April 21

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Kopie: AE , CP All. 26 fol. 456–460’ = Druckvorlage.

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Vorschlag weiterer Konferenzorte durch die Schweden; ihr Bestehen auf der Präzedenz; ihr Wunsch,
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mit den Kaiserlichen die Vollmachten auszutauschen. Keine Einwände gegen die Mission La Thuille-
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ries . Unterredung mit Oxenstierna: Invitationsschreiben; Pfalzfrage; Portugal. Unterredung mit
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Langermann. Weigerung der Kaiserlichen, mit Schweden die Vollmachten auszutauschen. Reise
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Rortés nach Münster.

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Messieurs les Ambassadeurs suédois envoyèrent hier et ce matin le Sieur
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Melonius

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Maffias Mylonius, 1607–1671; ab 1646 trägt er den Adelsnamen Biörnklou, 1643–1647
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schwedischer Gesandtschaftssekretär in Osnabrück, 1648 Resident in Münster. Vgl. SMK I
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S. 324f.
pour me faire entendre que celuy qu’ilz avoient envoyé pour
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recognoistre le lieu de Vinnemberg estoit de retour et qu’il leur avoit
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rapporté que ce lieu là estoit beau et bien commode, mais que difficilement
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deux trains s’y pourroient accommoder et qu’il avoit recognu un village
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nommé Glandorf

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Glandorf, Ort und Kirchspiel im Stift Osnabrück.
où il y avoit deux maisons assez bonnes et logeables et
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presque d’esgalle commodité outre douze ou quinze maisons de paisans
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dont on se pourroit passer en la nécessité. Qu’il estoit bien vray que ce
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village estoit environ d’une demie heure plus proche de ce lieu que de
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Munster, mais que le chemin d’icy là estant difficile et montagneux, ceste
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différence est compensée par le beau chemin qu’il y a dudict village à Munster,
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que donc le sentiment desdictz Ambassadeurs est que ce lieu est plus propre
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que l’autre, alléguant qu’il seroit bien difficile qu’on se peust accommoder
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soubz un mesme toict pour plusieurs considérations et inconvéniens qui en

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pourroient arriver, que si néantmoins ce lieu ne vous agrée point, que vous
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pourriez retenir pour vous le cloistre de Vinemberg ou tel autre que vous
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jugeriez à propos et eux ledict Glandorf qui sont esloignéz d’une heure et
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demie et que l’on pourroit convenir pour l’entreveue d’un lieu tiers qui se
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nomme Oelemberg

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Nicht identifiziert.
qui est d’égalle distance de l’un à l’autre, si mieux vous
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n’aymiez vous entrevoir alternativement tantost les uns à Glandorf tantost
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les autres audict Vinnemberg. Je n’ay point manqué de faire cognoistre
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audict Sieur Melonius les longueurs et difficultéz qui par là arriveroient
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dans les affaires et qu’en mesme lieu il sembloit qu’on seroit bien plus à la main
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pour en traitter qu’estants si esloignéz et qu’on consommeroit beaucoup de
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temps à tant d’allées et de venues. Je luy opposay tout ce que je creu estre
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nécessaire ce que j’obmetz pour évitter la longueur, mais lesdictz Ambassa-
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deurs persistent en cette opinion et m’ont pressé de vous en escrire et don-
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nent charge au gentilhomme qui est prèz de vous

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Krusbiörn.
de vous en parler. C’est
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aussy pour recevoir plustost voz commandemens que je vous ay despesché
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ce messager exprèz.

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Quand aux cérémonies de l’entreveue, vous aurez veu par la lettre que je
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vous escrivis hier les discours que j’en avois eus avec Monsieur Salvius. Ce
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matin, lesdictz Ambassadeurs aprèz une longue conférence m’ont fait dire
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que pour évitter touttes sortes de difficultéz on en pouvoit venir au sort, sur
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quoy je réplicquay audict Melonius que Monsieur Salvius m’avoit desjà plu-
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sieurs fois tenu un mesme discours, mais qu’il avoit bien peu recognoistre par
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ma responce que la France ne commettroit jamais au sort une prérogative
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qu’elle a pardessus tous les Princes chrestiens, qu’il me sembloit par l’ ouver-
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ture que j’avois faicte audict Sieur Salvius que lesdictz Ambassadeurs avoient
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tout sujet d’estre satisfaitz en ce que vous vous relaschiez sur des choses
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que vous ne feriez jamais si ce n’estoit en considération de l’alliance qui est
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entre les deux Couronnes, que je suppliois très humblement lesdictz Ambas-
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sadeurs de bien considérer et meurement peser le tout et ne point vouloir
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exiger de vous des choses qui sont au delà de la raison et de tout ce qui s’est
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observé de tout temps, sur quoy je répétay encore audict Sieur Melonius
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l’offre que vous faisiez si l’on convenoit que les visittes seroient alternatives
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et que ce n’estoit point sans estonnement que j’entendois qu’ilz vous voulus-
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sent desnier la première, puisqu’ilz peuvent bien croire qu’il ne seroit pas
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raisonnable que vous la commenciez. Ce sont les termes où j’en suis demeuré.
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Que si cela chocque lesdictz Ambassadeurs suédois, je vous le feray sçavoir
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promptement, affin que vous déterminiez ce que vous trouverez pour le
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mieux. Cependant ledict Melonius m’a promis d’en parler encore et tesmoigné
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que lesdictz Ambassadeurs voudroient bien qu’avant touttes choses on con-
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vint des lieux, disant que cela estant fait l’on pourroit trouver des voies
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d’accommodement pour l’autre point. Je ne doute point, Messeigneurs, que

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tous ces procédéz ne vous ennuient, aussy il y en a bien occasion, mais
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cognoissans comme vous faittes l’humeur des Suèdois qui tous les jours
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devient plus haute et difficile, vostre prudence apportera à touttes choses
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le tempérament nécessaire.

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La proposition qui vous a esté faitte pour la communiquation mutuelle des
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plains pouvoirs est trouvée bien à propos de ces Messieurs icy et disent que
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c’est autant gagner de temps et que s’il se rencontre des déffaultz en ces
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pièces là, vous pourrez concerter à vostre entreveue des moiens par lesquelz
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ilz pourront estre redresséz. Lesdictz Ambassadeurs m’ont fait entendre
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qu’à vostre imitation ilz en voudroient aussy venir là avec les Ambassadeurs
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impériaux, mais ilz se sont trouvéz empeschéz de la voie par laquelle l’ ouver-
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ture en pourroit estre faicte. Je leur avois proposé celle de Monsieur Con-
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tarini , mais aprèz plusieurs délibérations qu’ilz ont eu [es] sur ce fait, ilz ne
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jugent point qu’ilz se puissent encore servir des offices dudict Sieur Conta-
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rini , car ne se trouvant quoyque ce soit dans leurs instructions de la média-
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tion de Venize, ilz en font scrupule jusques à ce qu’il leur soit venu des
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ordres de Suède qu’ilz ont demandé[s] sur ce fait depuis le despart des Ambas-
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sadeurs de Dannemark

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Nach dem Ausbruch des schwedisch-dänischen Krieges verließ die als Vermittlungsinstanz
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vorgesehene dänische Gesandtschaft im Februar 1644 Osnabrück, nur Langermann blieb noch
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zurück. Vgl. dazu F. Dickmann S. 121.
. Ce n’est point que je ne les aye plus fort presséz
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de prendre cette voie que toutte autre, mais ilz croyent que cette communi-
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cation n’estant qu’une chose qui dépend des préliminaires, il importe peu
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par quel moien elle se fasse.

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Du reste, Messeigneurs, je n’ay point manqué de faire entendre auxdictz
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Ambassadeurs suédois ce qu’il vous a pleu me mander de la résolution qui
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a esté prise à la Cour de faire passer Monsieur de La Thuilerie en qualité
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d’Ambassadeur extraordinaire vers le nord pour interposer les offices et
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l’authorité de Sa Majesté pour l’assoupissement de la guerre qui s’y est
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commencée entre les Suédois et Dannois. Lesdictz Ambassadeurs m’ont
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tesmoigné qu’ilz n’ont encore eu quoyque ce soit de Suède sur ce que
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Monsieur de Saint Romain et moy avions fait entendre à Monsieur Salvius
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sur ce sujet, qu’il estoit bien vray que l’on tenoit pour certain que dans le
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moys d’avril les Sénateurs des deux Royaumes s’assembleroient sur les con-
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fins pour entrer en traitté, mais qu’ilz ne doutoient point que la démonstra-
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tion d’amitié qu’il plaisoit au Roy de tesmoigner à la Suède ne soit receue
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très agréablement de leur Reyne et de ses ministres. En suitte de cela je
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fis cognoistre ausdits Ambassadeurs que le plustost que cet accommodement
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se pourroit faire que ce seroit le meilleur, car y ayant apparence que le Roy
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de Dannemark n’oubliera rien pour tirer raison de l’affront qu’il prétend
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avoir receu, leur suscitera des ennemis qui pourront tellement occuper la
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Couronne de Suède que les affaires d’Allemagne en recevront un très grand
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praejudice et que dans la conjuncture présente ilz devoient considérer si le

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Ragotki s’accommodoit comme les bruitz en courrent et que le Moscovite

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Michael III. Feodorovič Romanow, 1596–1645, Großfürst von Moskau seit 1613.

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d’autre costé se remuoit, comme aussy on le veut dire que la Couronne de
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Suède ne se trouverroit point sans de grandz empeschemens; sur quoy ilz
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m’ont tesmoigné qu’ilz ne refuseroient jamais les voies qui seroient jugées
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légitimes par leurs amis et qu’ilz espèrent néantmoins se mettre en tel estat
6
que la cause commune ne recevra aucun désavantage de la guerre qu’ilz ont
7
contre le Dannemark.

8
Monsieur le Baron Oxenstern me disoit ces jours passéz qu’il vous avoit
9
communiqué les lettres qu’il avoit escrittes et conjoinctement et séparément
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de Monsieur Salvius aux Estatz protestants de l’Empire, s’informant curieu-
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sement de moy si quelque chose de pareil s’estoit faitte de vostre costé soit
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envers les Estatz catholicques soit protestants, que si cela ne s’estoit fait, il
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luy sembloit que ce ne seroit point hors de propos qu’il vous plust au plus-
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tost de faire cognoistre auxdictz Estatz combien leur présence est requise à
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l’assemblée de la paix en leur tesmoignant qu’elle ne se peut traitter que du
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consentement universel de ceux qui y ont intérest. Il me demande aussy si
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vous n’aviez rien déterminé pour l’affaire palatine, entendu que le Prince
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Charles palatin

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Karl I. Ludwig, 1617–1680, 1632 Pfalzgraf, 1649 Kurfürst von der Pfalz. Vgl. ADB XV
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S. 326 und XVI S. 798 ; K. Hauck , Karl Ludwig, Kurfürst von der Pfalz.
avoit envoyé vers luy le Sieur Gernande

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Franz Gernand; er kam dann im Mai 1645 als Sekretär mit dem kurpfälzischen Gesandten
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nach Osnabrück; vgl. K. Hauck , Karl Ludwig, Kurfürst von der Pfalz S. 77.
pour sçavoir de
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luy quand les Ambassadeurs palatins auront à se trouver par decà, mais que
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de tout cela aussy bien que de ce qui regarde le géneral et le particulier des
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traittéz, vous en pourriez convenir en vostre entreveue et jusques où il
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faudra porter cette affaire comme celle de Portugal.

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Je me persuade, Messeigneurs, après ce que j’ay fait entendre à Monsieur
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Langreman de vostre part qu’il ne restera aucun doutte en l’esprit du Roy
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son maistre sur la médiation du Roy. Ledict Sieur Langerman le juge ainsy
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et m’a promis d’en escrire de bonne encre, aussy véritablement les raisons
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qu’il vous a plu me mander sont telles comme il le confesse luy mesme qu’il
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seroit bien difficile après cela qu’il reste quelque chose du scrupule ou
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mauvaises impressions qu’on luy avoit peu faire prendre au préjudice de la
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France. Tout ce qui seroit à souhaitter en cela seroit qu’on pust faire entendre
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les mesmes raisons à un ministre plus authorisé que n’est ledict Langreman
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et qui ait moins d’affection pour le party impérial, car il est tenu d’un
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chacun d’y estre fort porté. Nous verions néantmoins quelz effectz auront
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ses persuasions, il dit tousjours que son maistre aura bien de la peine à
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digérer cet affront et qu’il ne s’en peut remettre, que véritablement pour ce
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sujet la venue de Monsieur de La Thuilerie sera très à propos et que le plus
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promptement qu’il se pourra acheminer sera le meilleur, et si ce pouvoit
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estre avant le combat de mer que ce seroit un grand coup, veu que ledict

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1
Roy a résolu, en laissant le commandement absolu de l’armée qu’il prétend
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former dans le Holstein par les levées qu’il fait partout à l’Archevesque de
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Brêmen

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Friedrich Prinz von Dänemark, 1609–1670, Herzog von Holstein und Administrator des
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Erzstifts Bremen. Er bestieg 1648 als Friedrich III. den dänischen Thron. Zur Person ADB
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VII S. 518f. ; NDB V S. 503f.; DBL VII S. 237–244.
, et au Prince aisné

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Christian Prinz von Dänemark, 1603–1647, der älteste Sohn König Christians IV .
celuy des isles et autres terres de son Royaume,
4
d’aller en personne sur ses vaisseaux pour combattre l’armée navale de Suède
5
en quoy il prétend un grand avantage. J’ay bien représenté et très particu-
6
lièrement fait comprendre audict Sieur Langreman le danger où par cette
7
guerre le Roy de Dannemark exposoit le party qu’il a tousjours tenu et que
8
pour son intérest tant général que particulier il est obligé de suivre s’il ne
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se veut rendre esclave avec tous les Protestants qui de longue main aspirent
10
à la Monarchie et qu’il me sembloit que quand il n’y auroit que cette con-
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sidération , elle devroit estre capable de faire porter son maistre à un accom-
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modement raisonnable, dans lequel il aura tousjours assez d’honneur s’il y
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trouve le bien et l’avantage de ses affaires, et qu’en cela il ne doit point
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doutter que le Roy ne travaille avec la sincérité qu’on doit attendre d’un
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Prince qui dans l’affaire dont il est question n’a aucune part. Je ne répètte
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point, Messeigneurs, tout ce qu’il a dit et fait à ce sujet pour éviter toute
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sorte de long[u]eurs, je me contenteray de vous asseurer que je n’ay rien obmis
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pour disposer ledict Sieur Langreman à persuader son maistre au poinct où
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vous désirez. Je n’ay point manqué aussy de communiquer superficellement
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à Messieurs les Ambassadeurs suédois le sujet qui m’avoit fait voir ledict
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Langreman et affin de les confirmer tant plus dans la volonté qu’ilz tesmoi-
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gnent d’avoir les offices de Sa Majesté aggréables, je leur ay fait cognoistre
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que Monsieur Langreman m’avoit fait sentir que les offices de Sa Majesté
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ne pouvoient estre désagréables à sondict maistre.

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Comme j’estois en cet endroict de la présente, le Sieur Melonius m’est venu
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retrouver pour la troisiesme fois, qui m’a dit que Messieurs les Ambassa-
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deurs suédois ayant fait sonder les Ambassadeurs impériaux sur la commu-
28
nication des plains pouvoirs, que ceux cy avoient fait entendre que les
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affaires ayants changé de face par la retraitte des Ambassadeurs danois qu’ilz
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ne pouvoient encore procéder à cette communication, et qu’aussy on avoit
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suspendu à la Cour impériale de leur en envoyer ordre sur l’incertitude où
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l’on estoit si le Baron Oxenstern viendroit ou non, que du depuis néantmoins
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ayans esté assuréz de la venue dudict Baron, qu’ilz en avoient escrit à Vienne,
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mais que la responce n’en pouvoit encore estre icy et qu’ilz en escriroient
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encore de nouveau, mais qu’on ne pourroit point aussy en avoir responce
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que dans trois sepmaines ou un mois. Et cependant comme lesdictz Ambas-
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sadeurs suédois ont entendu que la communication des plains pouvoirs
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impériaux et espagnolz vous a esté faitte, ledict Sieur Melonius m’a fait
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sentir qu’ilz ne douttent point que vous ne leur deussiez faire sçavoir vostre
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sentiment sur iceux et pour conclusion m’a dit que si vous aggrées pour

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1
l’entreveue le village de Glandorff, que cela faciliteroit fort tout [es] les céré-
2
monies . Mais je ne sçay s’il ne seroit point meilleur de convenir de tout
3
ensemblement, sur quoy, Messeigneurs, et sur tous les autres poincts specif-
4
fiéz cy dessuz j’attenderay l’honneur de voz commandements par ce porteur.
5
Et comme dans la sepmaine en laquelle nous allons entrer les festes de
6
Pasques au vieil stile qui s’observent icy se doivent célébrer, je pourray
7
bien prendre cette occasion si vous l’avez pour agréable pour vous aller
8
rendre mes devoirs.

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