Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
28. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 April 6
Osnabrück 1644 April 6
Kopie: AE , CP All. 26 fol. 357–357 A = Druckvorlage.
Dänische Vorbedingungen für Friedensverhandlungen mit Schweden und Bedenken gegen die Ver-
mittlung Frankreichs. Ankunft Oxenstiernas in Osnabrück.
Le Sieur Langermain
Dr. Lorenz Langermann, 1595–1658, Domdechant in Hamburg, dänischer Vermittler in
Osnabrück; vgl. die Angaben im Artikel über seinen Vater in ADB XVII S. 683.
au Roy de Dannemarck de ce que Monsieur de Saint Romain et moy luy
avions faict entendre de vostre part, ledict Roy luy avoit faict sçavoir que
la médiation de Sa Majesté ne luy seroit point seulement agréable, mais qu’il
laissoit à juger à un chacun le tort que la Suède luy avoit faict et qu’il s’en
soubzmettroit très facilement au jugement de tous Roys et Princes qui ne
sont point intéresséz, mais aussy qu’il ne pouvoit sceler qu’ayant esté attac-
qué par la Suède à l’impourveu sans aulcune dénonciation de guerre et
contre le droict qui se praticque entre les Roys, et ses pays invahiz avant
que d’avoir aulcune cognoissance que la Suède luy en voulust, qu’il y irroit
et de sa réputation et de son honneur d’entendre à aulcune voye d’ accom-
modement avant qu’il soit restitué en son entier et que les Suédois soient
sortiz des lieux et places qu’ilz ont hostillement occuppéz. Avec cela ledict
Sieur Langermain me fit entendre que ce qui donnoit occasion audict Roy
de Dannemarc de faire quelque scrupule de demander la médiation de la
France est que Monsieur Torstenson prenant la qualité de Générallissime
des armes de tous les Princes confédéréz et disant que son invasion s’est
faicte par leur consentement et Sa Majesté estant de ce nombre, le susdict
Roy a quelque peine de croire, sy tant est qu’il en soit ainsy que ledict Sieur
Torstenson le publie, que Sa Majesté n’ayt esté en quelque sorte participante
de ce conseil
oppinion à son maistre qu’il y a quelque chose de cela est une lettre inter-
ceptée que Monsieur le Baron d’Avaugour
Charles Dubois, baron d’Avaugour, etwa 1600–1657, seit 1642 französischer Resident bei der
schwedischen Armee, wo er im Rang eines Obersten die Führung eines Regiments übernommen hatte.
Über ihn DBF IV Sp. 824–826; ergänzend Inventaire sommaire , CP I S. 145 und 147
und A. Chéruel , Le Baron Charles d’Avaugour.
le Chancelier Oxenstern en congratulation des succès que Monsieur Torsten-
son avoit remportéz sur les armes dannoises dont il me donne coppie cy
joincte. A cela il adjouste que son maistre ne peult aussy treuver que mauvais
que ledict Sieur Baron estant ministre du Roy a son quartier assigné et jouit
des contributions de son pays ny plus ny moins que feroit un Suédois.
Voylà, Messeigneurs, la responce que ledict Sieur Langermain m’a dict avoir
receu de son maistre et laquelle il m’a prié de vous faire sçavoir, affin que
par vostre responce on puisse esclaircir l’esprit de sondict maistre et porter
les affaires à un poinct que l’on puisse treuver quelque bon moyen d’esteindre
ce feu qui ira sans doubte de jour en jour augmentant, si promptement il n’y
est remédié, sur quoy j’attendray l’honneur de voz commandemens et s’il
sera besoin que je communicque de cela avec Monsieur Salvius.
Du reste, Messeigneurs, je ne me suis point ingéré de respondre autre chose
au susdict Sieur Langermain sur son discours sinon que j’avois recognu
par tous les ordres qu’il vous avoit pleu m’envoyer cy devant que Sa Majesté
n’avoit eu aulcune part en l’action des Suédois, de quoy je croyois quand
Monsieur de Saint Romain fut icy que nous l’avions amplement esclaircy.
Ce jourd’huy arrive icy le Baron Oxenstern nonobstant ce je vous mandois
qu’il avoit faict sçavoir à Monsieur Salvius. Incontinent que je l’auray veu,
je ne manqueray point de vous aller rendre mes debvoirs.