Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
13. d’Avaux an Mazarin Münster 1644 März 25
Münster 1644 März 25
Ausfertigung: AE , CP All. 26 fol. 212–213’ = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept:
AE , CP All. 26 fol. 218–219. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 7; Gärtner II S. 598–601.
Contarini berichtet über die Ansicht der Spanier, daß Frankreich nur einen Waffenstillstand er-
strebe und scheint selbst der gleichen Meinung zu sein. Brief Chigis, der beteuert, sich Mazarin
verpflichtet zu fühlen.
Je n’adjousteray rien à la despesche publique sinon ce qui doit estre mis
à part.
En la visite que j’ay faitte à Monsieur Contarini, il m’a dit confidemment
que les Ambassadeurs d’Espagne tiennent pour asseuré que la France ne
veut point de paix, mais seulement une longue trêve, et qu’ilz luy en ont
monstre des lettres dattées de Paris
Dies berichtet auch Saavedra an Philipp IV., Münster 1644 Mai 21, Druck: Corr. dipl. I
S. 57. Ähnlich Auersperg an Kurz, Osnabrück 1644 März 28, Druck: APW [ II A 1 nr. 210]
S. 322.
l’adresse des Espagnolz, qui nous font desjà désirer et publieront bientost
que nous demandons ce qui est de leur secrette intention et à quoy nous
n’avons disposition quelconque. Monsieur Contarini m’a respondu comme
un homme qui croit la mesme chose qu’eux, et n’a tenu compte des raisons
que j’y ay opposées. Il est pourtant demeuré en suspens, et j’ay bien veu que
je faisois enfin impression sur son esprit quand je luy ay représenté le notable
intérest de la Couronne de Suède et par conséquent celuy de la France à ne
pas faire une trêve de douze ou quinze ans, comme il m’avoit dit, d’autant
qu’elle finiroit avec celle qui est entre la Suède et la Poloigne
nous serions bien despourveus de conseil ou qu’il faudroit que noz affaires
fussent en l’estat que sont celles d’Espagne, si pour un répit de quelques
années nous voulions perdre le fruit d’une alliance qui nous est présentement
très utile et qui seroit alors affoiblie et quasi réduitte à rien par la puissante
diversion que feroient les Polonois.
J’ay essayé de sçavoir l’autheur de cette lettre. Monsieur Contarini dit que
le nom luy en fut caché, mais qu’elle porte que la Reyne a jugé ne pouvoir
pas restituer durant la minorité du Roy tout ce qui a esté conquis, et partant
que Sa Majesté ne peut entendre qu’à une trêve. J’ay respondu que ce
raisonnement vient sans doute de quelque bel esprit qui en juge à sa mode
et que noz instructions sont toutes contraires . Il a encores hoché la teste
et ne peut se persuader qu’en ce poinct les Espagnolz soyent mal informéz.
Il semble qu’il en ayt aussy quelque avis.
Or, quoyque tout cela soit sans fondement, je crois, Monseigneur, que vous
nous ordonnerez de le destruire aussy par nostre conduitte et de faire
cognoistre aux ennemis et aux Médiateurs que nous voulons paix ou guerre,
car les Ambassadeurs d’Espagne sont encores si advantageux qu’après nous
avoir imputé le désir qu’ilz ont d’une trêve, ilz ont tesmoigné hardiment à
Monsieur Contarini qu’ilz n’en veulent point et font les mauvais.
Je n’ay pas oublié de m’enquérir doucement des particularitéz de l’advis
qu’il y a cy devant donné à Monsieur de Saint Romain touchant les brouilleries
de France
les Espagnolz espèrent fort de ce costé là comme s’ilz y avoient quelque
intelligence.
|:La lettre cy joincte de Monsieur le Nonce m’a esté bien recommandée,
il a receu très agréablement ce que je luy ay tesmoigné de l’affection et de
l’estime que Vostre Eminence a pour luy. Il me semble que je l’ay laissé
bien content et qu’il est vostre serviteur. Il m’a dict le premier comme Vostre
Eminence avoit jetté les yeux sur luy pour la nonciature de France, et il en
parle avec sentiment d’obligation.
Si le secret de nostre négotiation est sceu de plusieurs personnes fidèles, il
ne sera plus secret, quelque probité qu’ayent les hommes, ilz n’ont pas tous
la discrétion et la taciturnité qui est nécessaire en telles matières. Vostre
Eminence le void par le premier article de cette dépesche, et je la supplie
très humblement n’avoir point désagréable de s’appliquer aux moyens de
tenir caché ce qui sera plus important:|.