Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
9. Servien an Brienne Den Haag 1644 März 23
Den Haag 1644 März 23
Ausfertigung: AE , CP All. 32 fol. 51–51 A’ = Druckvorlage, Eingang nach Dorsal fol. 52’:
1644 März 31. Konzept, zum Teil eigenhändig: AE , CP Holl. 30 fol. 465–466’. Kopie:
AE , CP Holl. 30 fol. 471–472’.
Kriegsnachrichten. Warnung Dänemarks an die Generalstaaten vor der Unterstützung Schwedens;
bisher keine Entscheidung über Annahme oder Ablehnung unseres Vermittlungsangebots. Holländi-
sches Vermittlungsangebot. Kurialienforderungen der Vereinigten Niederlande. Unklarheit über
die Absichten des Pfalzgrafen. Postverbindung zwischen Paris und Münster. Gutes Einvernehmen
mit dem Prinzen von Oranien. Abreise Serviens.
Torstenson nicht verwundet, Hälsingborg in der Hand Horns , Kronborg noch dänisch.
Bien qu’il [sc. der König von Dänemark] face encore des rodomontades et
qu’un secrétaire envoyé icy de sa part depuis deux jours ayt parlé bien
haultement dans l’assemblée de Messieurs les Estatz en cas qu’ilz donnent
assistance aux Suédois en cette guerre , il ne paroist pas néantmoins grande
resourse pour luy sy elle ne finit bientost. Cependant il faict tousjours le
difficile et n’a point voulu jusqu’ icy s’expliquer sur la médiation de la France,
dont il ne fault pas doubter que ses ministres ne luy ayent donné advis il y
a desjà long temps. Mais aussy comme il ne l’a pas refusée et que ses Ambas-
sadeurs et autres officiers en ont tousjours parlé fort respectueusement, il y a
plustost subjet de croire qu’estant en mauvais estat et offencé, quelque petit
intérest d’honneur l’a empesché de descouvrir ses sentimens et qu’en son
cœur il ne laisse pas de souhaiter son entremise. Messieurs les Estatz n’ont
pas tant marchandé pour offrir la leur, et quoyque je ne voye pas qu’ilz
ayent encor eu de responce de part ny d’aultre, et que mesmes les ministres
de la Couronne de Suède n’ayent pas faict paroistre beaucoup de disposition
à l’accepter, ilz ne laissent pas d’envoyer leurs Ambassadeurs pour cet
accommodement. Leur dessein est d’envoyer en mesme temps en Suède et
en Dannemarc et de faire accompagner leurs Ambassadeurs par quarente
vaisseaux, soit pour rendre leur médiation plus efficace, soit pour s’intéresser
dans le passage du Zund
Balticque, qui est le principal différend de la Suède et du Dannemarck,
plustost comme parties que comme médiateurs. Sy leurs Ambassadeurs
avoient ordre de vivre de concert avec Monsieur de La Thuillerie, on pour-
roit peult estre se promettre un meilleur effect de leur négotiation, puisque
les forces navalles dont ilz sont accompagnéz, qui seront redoutables aux
deux parties, leur serviront beaucoup à authoriser leurs persuasions.
Dans la résolution où je vous voy, Monsieur, de ne chercher point d’ expé-
dient sur les prétentions de Messieurs les Estatz pour le rang de leurs Ambas-
sadeurs
Vgl. [ S. 7 Anm. 1. ]
aussy bien en ce pays là qu’à Munster, où par une aventure assez bigearre
je prévoy que nous aurons commerce et civilité avec noz ennemis et n’en
aurons point avec nos anciens amis.
Nous n’avons encor peu veoir clair dans les desseins de |:Monsieur le Duc
de Neubourg. Son agent
D’Avaux erwähnt Besprechungen mit einem pfalz-neuburgischen Agenten namens Franckemberg
in Den Haag; d’Avaux an Wolfgang Wilhelm von Pfalz-Neuburg, [ Den Haag ] 1644 März 8,
eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 26 fol. 101. La Tbuillerie nennt in einem Schreiben an
d’Avaux und Servien (Den Haag 1644 April 2, Kopie: AE , CP Holl. 30 fol. 504–505’)
einen „chevalier Stik“ als Agenten des Herzogs von Pfalz-Neuburg in Den Haag.
disposé pour la France
Vgl. [ S. 15 Anm. 4. ]
qu’espérer de luy. Nous tascherons en |:nous aprochant de luy:| de pénétrer
un peu mieux dans ses sentimens pour vous en rendre compte asseurément
s’il est possible aussytost que nous serons à Munster.
Quant à l’addresse des courriers, je ne croy pas qu’ilz doivent désormais
passer par icy pour nous venir treuver à Munster. Ce seroit un détour qui
apporteroit beaucoup de longueur. J’estime que de Bruxelles où les despe-
sches doibvent passer nécessairement, il fauldra establir leur chemin par
Ruremonde ou Venlor pour se rendre par Rimbergue ou Wezel droict
à Munster, où ilz ariveront presque aussy tost qu’icy. Nous pourrons vous
en parler plus certainement lorsque nous serons assembléz. Cependant vous
pouvez prendre la mesme voye dont s’est jusqu’icy servy Monsieur Contarini
avec l’Ambassadeur de Venize qui est en France
Girolamo Giustiniani, etwa 1611–1656, war vom Mai 1641 bis zum Juli 1644 venezianischer
Gesandter in Frankreich. Vgl. N. Barozzi – G. Berchet , Relazioni II,2 S. 365–367.
Vermutlich ist die in [ nr. 11 ] erwähnte Verbindung über das Bankhaus Hoeufft gemeint.
ayons estably quelqu’autre plus courte.
Monsieur de La Thuillerie vous rend un compte bien ample et bien exacte
de tout ce qu’il a traicté icy en suite des derniers ordres qu’il vous a pleu
luy envoyer
d’Orange
Friedrich Heinrich von Nassau, Prinz von Oranien, 1584–1647, Statthalter der Generalstaaten
seit 1625. Über ihn P. J. Blok , Frederik Hendrik; ADB VII S. 576–579 und NNBW I
Sp. 898–902.
encor en me venant dire adieu, je ne vis jamais un homme mieux disposé
ny mieux résolu à faire tout ce qu’il plaira à la Reyne, pourveu seulement
que la santé dont il jouit présentement luy continue, il y a subjet de se
promettre une vigoureuse campagne de ce costé icy. C’est tout ce que la
foiblesse que mon mal m’a laissée et l’embarras de mon départ me permettent
de vous dire. Je pars aujourd’huy pour Amstredam avec espérance que le
chemin et la joye que j’auray d’approcher Munster me délivreront d’un
fascheux rhume qui me reste.