Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
287. Lionne an Servien Paris 1644 November 6
Paris 1644 November 6
Ausfertigung: AE , CP All. 31 fol. 139–141 = Druckvorlage.
Glückwünsche, Krankheit Serviens. Nr. 272 und 277. Memorandum d’Avaux’ gegen nr. 198. Ti-
tulatur des Königs. La Thuillerie und Marigny. Besetzung der Gesandtschaft in Schweden. Rang
der kaiserlichen und spanischen Gesandten. Anweisungen an den Gesandtschaftssekretär. Nr. 271.
Gesandtschaft in Rom. Ernennung eines königlichen Sekretärs. Königin von England. Flugschrift
gegen das französische Invitationsschreiben.
Glückwunsch zur Geburt eines Kindes. Sorge um die Gesundheit Serviens.
Je receus seulement avanthyer vos dépesches des 15 e et 22 e du passé qui
sont venues toutes deux à la fois. Elles sont si longues, qu’ayant esté obligé
nécessairement d’employer la journée d’hyer à escrire à Rome et en Cata-
loigne fort au long, lesdites dépesches n’ont pû estre deschiffrées entière-
ment qu’aujourd’huy une heure avant le départ de l’ordinaire, ce qui faict
que je ne puis vous respondre que de moymesme, n’ayant pas eu moyen
d’en toucher un seul mot à Monseigneur le Cardinal, dont d’ailleurs j’ay
assez de peine d’attrapper maintenant les momens, |:estant encore dans les
chagrins d’un convalessent à qui tout fasche et qui ne veult entendre parler
que de choses agréables ou extraordinairement pressées:|.
Je vous envoye la répartye de Monsieur d’Avaux
Als Beilage nicht ermittelt, es handelt sich um das von d’Avaux als Beilage zu [ nr. 236 ] nach Paris
übersandte Schriftstück.
si longtemps si je n’eusse crû qu’il auroit recherché les moyens de vous la
faire tenir, je n’ay pas en cela la considération que vous croyez. Je suis trop
asseuré du pouvoir que vous avez sur vous pour appréhender que vous
renouvelliez rien des choses passées après les ordres de la Reyne et les
paroles données réciproquement.
Il me semble que |:Monsieur d’Avaux ne vous ozant pas contredire sur le
tiltre de Majesté au Roy:|, vous avés assez en main pour y obliger vous seul
les ennemis, sans qu’on se mette en peine de vous en envoyer un ordre
|:qui luy feroit asseurément cognoistre que vous l’avezc reherché par deçà:|,
si ce n’est qu’il tombast par occasion dans le discours de la dépesche cou-
rante de Monsieur le Comte de Brienne, ce que je tascheray de procurer en
quelque rencontre.
Je n’ay veu que dans vostre mémoire seul |:que Monsieur de La Thuillerie
ne se soit point couvert devant la Reyne de Suède:|. La dépesche qu’il a
faicte |:de Stocholm a esté perdue et:| on luy mande que |:il en envoye un
duplicata:|. Pour moy je tiens que c’est une très grande faulte et qu’il n’a
pas |:deub se relascher aux despens de son maistre:|. J’en parleray en ce
sens et en sçauray bientost le net. J’ouïs hyer dire à un de mes amys que
|:Monsieur Grotius ne voulut jamais se couvrir à la dernière audience qu’il
à eue de la Reyne:|.
J’avois desjà donné l’advis de |:Marigny à Monsieur de Brienne qui en a
escript à Monsieur de La Thuillerie:| comme il fault.
Je verray si faisant résoudre |:une ambassade en Suède:| en remonstrant
l’utilité, j’auray moyen de servir |:Monsieur de la Court:| dont je doubte
fort.
Il me semble avec vous que nous n’avons |:nul droict de prescrire à l’ Em-
pereur et au Roy d’Espagne les qualitéz qu’ilz doivent donner à leurs
ministres à Munster:| pourveu qu’ilz |:ayent tout pouvoir de conclurre,
mais bien de leur déclarer que s’ilz ne sont Ambassadeurs, ilz ne seront pas
traictéz du pair dans les cérémonies:|. J’en parleray à ce sens, mais je ne
sçay pas ce que cela produira, parce que je n’ay rien veu ce me semble sur
ce suject dans vos dépesches à Monseigneur le Cardinal et à Monsieur de
Brienne.
Je ne trouverois rien |:de si injuste que de vous obliger à ne pouvoir pas
envoyer des mémoires au secrétaire d’ambassade:| et ne voidz pas en cela
|:la fin de Monsieur d’Avaux:|, parce qu’il |:se priveroit aussy de cette
liberté:|, mais on ne sçauroit |:y rien résouldre que la contestation n’en soit
née:| auquel cas je ne fais point de difficulté |:qu’il ne soit condemné:|.
Il ne se peut rien de mieulx à mon foible sens que |:ce que vous avez escript
à Son Eminence touchant le Duc Charles
Vgl. [ nr. 271. ]
Monsieur d’Avaux se seroit plus méffié de nostre commerce quand vous
l’aurriez escripte à Monsieur de Brienne plustost que l’escripre [à] Son Emi-
nence :|, si ce n’est parce qu’il vous en avoit donné lieu |:par sa lettre en
vous donnant part de l’estat de cette affaire:|.
J’ay eu beaucoup de satisfaction d’avoir rencontré vos sentimens touchant
|:la proposition de l’ambassade de Rome. L’affaire de Monsieur de Saint
Chamont est encore plus sale que vous ne croyez:|. Il y a |:eu traicté avec
luy de vingt mil pistolles qu’on luy avoit promises pour donner les mains,
mais:| je ne sçay si |:il les aura touchées:|. Il est certain que |:il en avoit
convenu. La disette de subjetz que nous avons en France pour cet employ:|
est cause qu’on n’y a encore pris aucune résolution.
Einfluß Lionnes auf die Ernennung eines königlichen Sekretärs. Ankunft der Königin
von England in Paris.
|:Si vous voyez Monsieur d’Avaux garder le cabinet plus qu’à l’ordinaire:|,
ne vous en mettés pas en peine. |:Il travaille à la responce du libelle qu’on a
faict contre vostre lettre circulaire, mais:| je vous conjure de n’en rien tes-
moigner , |:parce que je l’ay appris par une lettre particulière qu’il a escripte
à Son Eminence , comme:| depuis six sepmaines |:j’ouvre toutes les lettres
qui luy sont addressées et luy en rends après compte sy elles:| le méritent
|:ou y faictz responce de moy. Il marque aussy qu’il avoit advis qu’on
préparoit une meilleure pièce contre vous autres Messieurs:| sur le mesme
suject, |:et à la vérité que celle là estoit sy foible qu’il ne treuvoit pas à quoy
s’atacher:|. Ce n’a pourtant pas esté mon foible sentiment, |:on dict que
c’est Chifflet qui l’a faicte:|.
Kopie ermittelt als Beilage zu [ nr. 236 ] ; vgl. S. 000.
Memorandum d’Avaux’ gegen nr. 198.