Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
55. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 April 18
Osnabrück 1644 April 18
Kopie: AE , CP All. 26 fol. 419–420 = Druckvorlage.
Ihre Weisungen in nr. 43 und 44. Verzögerung Ihrer Konferenz mit den schwedischen Gesandten
durch Oxenstierna. Unterredung mit Oxenstierna betreffend den Konferenzort.
Gestern erhielt ich nr. 43 und nr. 44; ich werde mit den Schweden konferieren und
vor allem Langermann Ihren Anordnungen gemäß zu überzeugen versuchen. Ce n’est
point que lorsqu’il me parla de ce que je vous ay fait sçavoir cy devant
Vgl. dazu [ nr. 28. ]
ne me sois servy de toutes les raisons qu’il vous avoit pleu me mander par
vostre lettre que Monsieur de Saint Romain m’apporta de vostre part pour
luy faire cognoistre que le Roy ny ses ministres n’avoient aucune part dans
la guerre que la Reine de Suède a déclarée au Roy de Dannemarck. Je le
feray encore en ceste occasion de quoy je vous rendray compte jour après
autre.
C’est, Messeigneurs, à mon advis beaucoup défférer à la Couronne de Suède
que d’en vouloir passer dans l’entreveue par où vous me mandez et si les
Suédois estoient plus traittables, ilz auroient toutte occasion d’estre satisfaitz
de la facilité que vous apportez pour l’adjoustement de touttes les céremonies
qui s’observent d’ordinaire entre les ministres des Roys. Mais je prévoy
qu’ilz seront peu susceptibles (si je l’osois dire) de raison, Monsieur Salvius
m’aiant en particulier donné advis que le Baron Oxenstern a dessein, pré-
voyant ce qui pouroit arriver dans lesdictz cérémonies et visittes, d’éviter
par touttes sortes de moiens cette entreveue, disant que ledict Baron croit
que l’on pourroit adjouster ce dont il est besoing que les Couronnes convien-
nent soit par escrit soit par la voye de quelqu’un que vous pourriez députer.
Mais je luy feis cognoistre que je ne croyois point que cela se peut faire de
ceste sorte et que ce seroit porter des affaires dans des longeurs non pareilles
et perdre du temps en des choses qui se pourroient conclure en un jour ou
deux. Je verray ce jourd’huy lesdictz Ambassadeurs avec lesquelz je feray
mon possible pour terminer ce qui regarde ce fait. Mais je croy, Messeigneurs,
qu’il sera bon que vous fassiez cognoistre à un gentilhomme
Krusbiörn; vgl. [ S. 101 Anm. 2. ]
peschèrent avant hier à Munster qui y doit demeurer jusques à la venue du
Sieur Rosenhan, que vous persistez dans ce qu’il vous a pleu me mander,
affin que lesdictz Ambassadeurs ne prennent point occasion d’user de remises
et me tenir par ce moyen en suspens.
J’avois, Messeigneurs, dès ce matin la présente lettre jusques à cet endroit.
Du depuis d’ay veu Monsieur le Baron Oxenstern et conféré amplement
avec luy de la plus grande partie de ce que je receus hier par voz lettres
susdictes. Mais comme Monsieur Salvius n’estoit point présent estant tous-
jours malade, il m’a remis jusques à ce qu’il luy aura parlé. Cependant il m’a
tesmoigné que le plustost qu’on se pourroit voir que ce seroit le meilleur,
mais qu’il sera bien difficile que cela se feist auparavant leurs Pasques qui
seront de dimanche en huict jours. Quand à la suitte que chacun mennera
au lieu de l’entreveue il corespond à vostre sentiment, et pour le lieu de
Vinemberg il dit que dèz demain il l’envoyera visitter jugeant que Ladeberg
ny Harcotten ne sont point propres. Je ne luy ay point encore parlé des
formalitéz que vous désirez qui soient observées en ceste entreveue et ay
voulu attendre qu’il m’en fasse quelque ouverture. Mais bien je luy ay fait
présentir que vous évitteriez touttes les poinctilles superflues et jour après
autre je travailleray à l’adjustement de ceste affaire. C’est tout ce que le peu
de temps que j’ay pour achever ces lignes me permet de vous dire pour le
présent.