Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
51. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1644 April 16
Münster 1644 April 16
Ausfertigung: AE , CP All. 32 fol. 112–119 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 119’:
1644 April 27. Konzept [ des 1. Servien-Kopisten ] ohne PS: AE , CP All. 26 fol. 407–413.
Kopie mit anschließendem Konzept des PS: AE , CP All. 26 fol. 401–406. Kopien ohne PS,
datiert auf 15. April: AE , CP All. 26 fol. 388–395; AE , CP All. 37 fol. 48–54, vermutlich
Beilage zu nr. 52.
Postverbindung. Feierliche Eröffnung des Kongresses. Kurialien. Vorlage der französischen Voll-
macht bei Chigi: Einsicht in die kaiserliche und die spanische Vollmacht. Schwierigkeiten bei der
Auswahl eines Ortes für Verhandlungen mit den Schweden; Kleinlichkeit Oxenstiernas. Beilage 1.
Dänische Vorbedingungen für Friedensverhandlungen mit Schweden. Paß für La Thuillerie. Besol-
dung der Neuaushebungen. Informationen Contarinis aus Wien: Drängen Dänemarks auf kaiserliche
Hilfe und Vorbedingungen für die Friedensverhandlungen mit Schweden; Entsendung eines weiteren
spanischen Gesandten nach Münster; siebenbürgisches Verständigungsangebot. Verpflichtungen für
Frankreich aus dem schwedischen Vertrag mit Rákóczy; Bitte um Weisung. PS: Entsendung
eines Kuriers.
Nous recommençons à vous escrire conjoinctement et prenons encores la
voie de Coulogne, parce que les autres qui aboutissent toutes à Bruxelles
sont plus longues et aussy périlleuses que celle cy. Il s’en fust peut estre
bien peu trouver une autre plus droitte et un peu plus courte depuis Bruxelles
jusques icy, mais nous avons remarqué dans les discours qui en ont esté
tenus avec les ministres d’Espagne qu’ilz affectionnent que leurs despêches
continuent de venir par Collogne. Si bien que l’establissement des postes ou
des messagers qui pourroit estre faict par Wezel ou Rimbergue ne serviroit
que pour les nostres, ce qui nous obligeroit d’en supporter seulz toute la
despense. C’est pourquoy au hazard d’avoir voz lettres un jour ou deux plus
tard, nous estimons qu’il leur faut faire prendre la route des autres, puisqu’elle
se trouve bien establie et que quelques fois le Nunce qui sera en France ou
l’Ambassadeur de Venise pourront envoyer voz pacquets soubz la couver-
ture des leurs quand il y aura quelque chose importante à nous faire sçavoir,
ce que nous jugeons plus seur et mesmes plus prompt que d’envoyer des
courriers exprès qui sont ordinairement voléz ou arrestéz en chemin.
Nous avons creu qu’une si importante négotiation que celle qui nous a
faict venir en ce lieu ne pouvoit commencer que par des prières publicques
qui ont esté faittes pour demander à Dieu qu’il luy plaise augmenter les
bonnes dispositions qui sont dans les cœurs des Princes pour la paix, et
bénir le travail des ministres qui seront employéz à un si sainct ouvrage.
Elles avoient esté ordonnées par Monsieur le Nunce et ont duré trois jours
entiers avec beaucoup de dévotion et une grande auffluence de peuple. Le
premier jour qui fut dimanche dernier , il y eut une procession généralle
que les Espagnolz avoient tasché d’empescher, prévoians bien que nous y
voudrions tenir la place qui est deue en semblables cérémonies aux Ambas-
sadeurs de la première Couronne de la Chrestienté. Nous avions résolu et
nous estions mis en estat de la conserver s’ilz eussent continué dans la pensée
qu’ilz avoient eue de nous la disputer. Mais enfin ilz ont pris d’eux mesmes
le sage conseil de ne s’y trouver pas et de nous laisser le soin de régler les
séances dans l’église et l’ordre de marcher par la ville avec les seuls Impéri-
aux , qui ayans faict placer le jour auparavant leur banc en un endroit du
cœur où nous trouvions qu’ilz ne nous avoient pas laissé une place assez
honorable nous obligèrent d’en parler à Monsieur le Nunce pour y remédier
et faire disposer toutes choses en sorte que l’égalité fust conservée par tout
entre eux et nous sans aucune sorte d’avantage ny de différence, luy ayans
déclaré franchement que non seulement nous ne le souffririons pas, mais que
nous estimions de faire beaucoup de leur laisser la première place. Nous
fusmes mesmes contrains de faire dire à Monsieur le Nunce qui s’estoit
faict préparer un dais en un lieu séparé de nostre banc, que s’il vouloit faire
l’office et venir avec ses habits pontifficaux nous n’avions rien à dire, mais
que hors de cella nous le prions de venir prendre sa place parmy nous et
que comme Nunce il n’en pouvoit avoir une plus honorable que la teste des
ministres de si grands Monarques. Nous sommes obligez de vous dire pour
le seul intérest de la vérité que Monsieur le Nunce y a apporté une grande
prudence et dextérité pour faire cesser toutes les contestations. En premier
lieu pour ce qui le regardoit, il a volontiers quitté son dais pour nous satis-
faire et a bien voulu après avoir porté le Saint Sacrement jusques à la
première église le laisser porter au suffragant de cet Evesché
changer d’habit pour se venir placer durant le reste de la cérémonie parmy
nous; |:et pour les Ambassadeurs impériaux, il les a disposéz à tout ce que
nous avons désiré:|. On a mis autant de chaises que nous estions d’ Ambassa-
deurs dans la main gauche du cœur en entrant toutes égales et sur une ligne
où Monsieur le Nunce a eu la première, les Impériaux les deux suivantes,
celles d’après ont esté pour nous et la dernière pour l’Ambassadeur de
Venise, lequel a esté au service mais non pas à la procession à cause d’une
attaque de goutte qu’il avoit eue la nuict mesme. La marche par la ville
nous a esté très avantageuse. Nous avions faict dire que nous ne marcherions
point derrière les Impériaux, mais que nous voulions aller à leur costé et
sans qu’ilz peussent estre advancéz plus que nous de l’espoisseur d’un doigt.
Eux au contraire avoient prétendu d’avoir la première place en chacun des
costéz de la rue. Mais enfin nous sommes demeuréz d’accord par les soins
de Monsieur le Nunce qui fit travailler à cette négotiation jusques à minuit,
que nous aurions chacun un des costéz de la rue, qu’eux marcheroient à la
droitte sur une colonne et nous sur une autre à la gauche, en sorte que moy
d’Avaux ay marché à costé du premier Ambassadeur et moy Servien à costé
du second, lequel s’est trouvé par ce moyen en une place moins honorable
que celle qu’un de nous a eue par la ville à la veue de tout le peuple. A la
vérité, dans les églises où il n’y a eu qu’un banc pour tous, ilz ont esté tous
deux assis à nostre main droitte, mais là où il y a eu deux bancs l’un devant
l’autre, Monsieur le Nunce, Monsieur le Comte de Nassau et moy d’Avaux
avons esté dans le premier, Monsieur Volmar et moy Servien avons esté
dans l’autre. Voilà, Monsieur, ce qui s’est passé en cette rencontre de laquelle
nous avons voulu vous faire sçavoir toutes les particularitéz, parce que nous
jugeons très advantageux pour la dignité du Roy que dans la ville capitalle
d’une des plus grandes provinces de l’Allemagne les Ambassadeurs de France
dans une cérémonie publicque ayent faict absenter ceux d’Espagne et con-
servé une esgalité intière avec ceux de l’Empereur, ne croyans pas qu’il y
eust avant cette occasion aucun exemple que dans l’Empire on eust si
advantageusement conservé le droit du Roy au préjudice mesmes des Princes
de la Maison qui le possèdent
Vgl. dazu Nassau und Volmar an Ferdinand III., Münster 1644 April 14, Druck: APW II
[ A 1 nr. 223 S. 338–341. ]
Quelques uns on[t] creu que l’Ambassadeur de Venise n’ayant pas trouvé
son compte dans cet ordre parce qu’il eust marché seul après tous les autres,
avoit faict semblant d’estre malade. Néantmoins son mal ne luy empescha
pas d’assister au service où le dernier de nous se trouva un peu en peine se
rencontrant auprès de luy n’en ayant point encores esté visité. Les choses ne
laissèrent pas de se passer civilement. Mais certes il semble que Monsieur
Contarini faict paroistre un peu trop de dureté pour une punctille de si peu
d’importance, et qui nous mettra dans de nouveaux embarras avec les
Hollandois si on luy accorde ce qu’il prétend, parce qu’ilz ne sont pas
capables de raison quand on leur propose de les traitter différemment des
Ambassadeurs de Venise. Il sera bien à craindre qu’ilz ne s’eschauffent da-
vantage si on accorde quelque grâce nouvelle à ceux cy en mesme temps
qu’on leur refuse celle qu’ilz soustiennent avoir cy devant receue de la
France.
Le landemain que les dévotions ont esté finies, Monsieur le Nunce nous
est venu voir pour nous dire qu’il avoit en main les pouvoirs des ministres
de l’Empereur et du Roy Catholique et qu’il n’attendoit que les nostres pour
en faire respectivement la communication
vant de les luy porter. Et ayans veu ceux de noz parties en original, nous
avons trouvé ceux des Impériaux en assez bonne forme, mais selon nostre
avis il y a un déffaut essentiel dans celuy des Espagnolz. Nous ne pouvons
pas en rendre compte à Sa Majesté si bien que nous ferons demain qu’ilz
nous doivent estre envoyéz pour les considérer et examiner à loisir. Mais
cependant pour ne perdre pas l’occasion de cet ordinaire sans vous faire
sçavoir ce que nous en croyons, il nous semble que lesdits pouvoirs des
Espagnolz ne sont pas suffisants pour entrer en négotiation avec eux.
Premièrement au lieu d’avoir un pouvoir général où tous les commissaires
soient nomméz comme nous sommes dans le nostre, chaque Ambassadeur
a son pouvoir particulier qui n’est adressé qu’à luy seul. Et ce qui faict la
difficulté est une clause qui donne authorité à ce particulier commissaire de
traitter et conclurre la paix conjoinctement avec les autres Plénipotentiaires,
sans exprimer quelz ilz sont ny combien et sans y adjouster s’ilz pourront
traitter en l’absence les uns des autres. Si bien qu’il se pourroit faire quand
nous nous serions ouverts des ordres que nous avons, que les Plénipoten-
tiaires d’Espagne qui sont icy nous diroient qu’ilz attendent d’autres com-
pagnons pour conclurre qui ne sont pas encores venus et sans lesquelz leur
pouvoir ne leur donne pas authorité de rien faire. En un mot, la forme
nouvelle de leurs pouvoirs et que nous trouvons bien différente de ceux
qui furent donnéz à Vervins
Friedensverhandlungen von Vervins 1598; vgl. [ S. 80 Anm. 2. ]
charge en effect que d’entrer en conférence pour escouter et en faire raport
avant que rien résoudre, en quoy nous recevrions un très grand désavantage.
Nous y trouvons encores une autre difficulté qui est que le Roy d’Espagne
prend partout la qualité de Roy de Navarre et de Portugal et (ce qui nous
faict plus de peine) celle de Seigneur de Barcelonne. Pour la première de
Roy de Navarre, nous voyons qu’elle a esté passée dans tous les traittéz
précédens, mesme dans les contracts de mariage. Mais le Roy l’ayant prise
aussy de son costé comme elle luy appartient légitimement
Die französische Hauptinstruktion, APW [ I, 1 S. 75 ] , zählt die Restitution von Navarra zu den
wichtigsten Interessen der französischen Krone; vgl. auch ebenda [ S. 63 ] und [ 98f ] . Die rechtliche
Begründung dieses Anspruchs findet sich bei J. de Cassan (1643), Buch 1 S. 183–230 und
P. Dupuy (1655) S. 177–200.
pas faire tant de préjudice comme celle de Seigneur de Barcelonne que
Sa Majesté ne s’est point attribuée dans noz pouvoirs quoyqu’elle luy soit
deue aujourd’huy plus justement qu’au Roy Catholique qui n’y a plus ny
droit ny possession
commissions, outre que ce n’est pas la coustume de France d’exprimer au
long dans les lettres patentes tous les titres et qualitéz du Roy que l’on croid
comprises soubz le nom de Roy de France, parce que c’est en cette qualité
que tous les autres Estats et Seigneuries appartiennent à Sa Majesté et que
tout ce qui luy escheoit par succession, par les armes, ou autrement est
inséparablement uny à sa Couronne, si l’on y vouloit adjouster celle de
Seigneur de Barcelonne, il faudroit y mettre aussy celle de Comte d’Arthois,
Duc de Lorraine, Landgrave d’Alsace, Seigneur de Pignerol, ou de Prince
d’Italie et générallement faire mention de tous les Estatz desquelz Sa Majesté
est en possession et qu’elle a présentement droict et intention de conserver.
Nous avons donc estimé qu’à toute extrémité pour sortir de ces inconvéniens
nous pourrons mettre à couvert les droicts et les intérests du Roy en donnant
un escrit aux Médiateurs par lequel nous demanderons que les qualitéz qui
pourroient faire préjudice à Sa Majesté soient ostées du pouvoir des com-
missaires avec lesquelz nous aurons à traitter, ou du moins qu’il soit convenu
entre nous que les titres et qualitéz qui auront esté prises et obmises de part
et d’autre, soit dans les pouvoirs ou en quelque autre endroit de la négotia-
tion , ne pourront nuire ny préjudicier au droict des parties.
Nous travaillons à mesnager une entreveue avec les Ambassadeurs suédois
dans un lieu tiers, mais outre qu’il est très difficile d’en rencontrer un entre
cy et Osnaburg où nous puissions estre logéz lorsqu’il nous y faudra coucher
sans demeurer exposéz à toutes les injures du temps et nous ressentir pour
les vivres de la dizette qui est généralle en ce pays, nous trouvons l’esprit
du Baron Oxenstiern qui est le chef de l’Ambassade merveilleusement
punctilleux en toutes choses, soit pour convenir d’un lieu qui soit droit au
milieu, soit pour résoudre la forme des visites de ces Messieurs contre toute
raison faisans difficulté de nous voir les premiers. Nous tascherons de sortir
de ces contestations le mieux qu’il nous sera possible.
Nous vous envoyons une coppie de la lettre que nous avons estimé devoir
escrire à tous les Princes, Estats et villes de l’Empire tant catholiques que
protestans pour les convier de venir ou envoyer icy leurs députéz . Nous
n’y avons rien obmis de tout ce que nous avons jugé propre pour les y
disposer.
Monsieur de Rorté nous escrit
In [ nr. 28. ]
encores à Osnaburg luy a tesmoigné que la médiation du Roy non seule-
ment seroit très agréable à son maistre, mais qu’il se sousmettroit volontiers
au jugement de tous autres Princes pour cognoistre du tort qu’il avoit receu
des Suédois. Que néantmoins ayant esté attaqué par surprise, l’honneur ne
luy permettoit pas d’entendre à aucun accommodement que les Suédois ne
fussent hors de ses Estatz. Nous avons faict dire à ce Résident
Vgl. [ nr. 43. ]
condition pourra bien estre mise la première sur le tapis lorsqu’on entrera
en conférence, mais que de la demander avant qu’entendre à aucun accom-
modement , comme elle est extrordinaire, il n’y auroit pas espérance de
l’obtenir des Suédois ny peut estre mesme apparence de la leur proposer.
Cependant nous n’oublions rien pour avancer le voyage de Monsieur de
La Thuillerie que nous apprenons estre desjà en chemin pour se rendre icy.
Nous luy avons faict préparer un logis et avons estimé qu’il feroit mieux
d’y arriver comme incogneu pour esviter la contestation des cérémonies,
que si demandant un passeport pour luy aux Impériaux que sans doute ilz
nous eussent refusé, nous leur eussions faict naistre la pensée en les advertis-
sant de sa venue de faire quelque entreprise contre luy. Nous nous sommes
contentéz de luy envoyer un passeport de nous lequel en cas de besoin nous
pourrions faire valloir, puisqu’en effect il marche pour un traitté qui a con-
nexité et déppendance avec celuy de la paix généralle . Néantmoins, nous
l’avons adverty en mesme temps de prendre avec luy une bonne escorte, et
selon les divers advis qu’il nous a donnéz de sa venue il doit estre icy demain
ou le jour suivant.
Nous croirions manquer à nostre devoir si nous ne vous faisions souvenir
des levées du Liège. Nous apprenons qu’elles s’advancent fort et seront très
belles. Mais il est extrêmement à craindre si on n’envoye promptement ordre
pour leur subsistance lorsqu’elles seront en corps et pour leur faire toucher
une monstre quand elles entreront en service comme c’est la coustume,
qu’elles ne se desbandent en peu de temps. Ce qui rendroit la grande despense
qu’on y a faitte entièrement inutile.
Il y a quelques jours que |:Monsieur Contarini nous envoya dire:| qu’il
venoit de recevoir advis |:de l’Ambassadeur de Venise qui est a Vienne
qu’un envoyé de Dannemarch
roit de la part de son maistre que non seulement il ne traitteroit point avec
les Suédois qu’il ne les eust chasséz de son pais, mais qu’ilz ne fussent
entièrement hors de l’Allemagne. Que le Chancelier de Brabant
bientost venir pour troisiesme Plénipotentiaire d’Espagne, et que néant-
moins il devoit tenir la première place parmy ceux qui sont icy. Qu’un autre
envoyé de Transilvanie estoit arrivé en la mesme Cour avec des propositions
d’accommodement. Nous avons appris que dans le traitté que les Suédois
ont faict avec ce Prince
Schweden hatte am 16. November 1643 zu Alba Julia in Siebenbürgen (heute Gyulafehérvár/
Rumänien) einen Vertrag abgeschlossen, worin festgelegt war, daß ohne Rákóczys Einverständnis
kein Frieden geschlossen werden solle. Vgl. dazu M. Depner S. 152–154; F. Dickmann
S. 122–124; I. Hudita , Histoire des relations S. 69–75. Vertragstext: Mon. Hung. Hist. ,
Dipl. XXI S. 104–110.
de l’argent et des hommes qu’ilz ne luy ont point encores envoyéz. Cella le
pouvoit bien faire songer à sortir d’affaires par un accord, voyant d’ailleurs
que l’armée suédoise s’est engagée dans une autre entreprise. En tout cas
s’il continue sa pointe, il nous est bien nécessaire de sçavoir la part que la
France a eue dans le traitté qu’on a faict avec luy et de quelle sorte nous
devons appuyer ses intérestz dans le traitté de paix en cas qu’il envoye
quelque député pour y intervenir comme nous avons appris par quelqu’une
de ses lettres qu’il en avoit l’intention.
PS: Nous ne pensions pas pouvoir joindre à ce pacquet les coppies des
pouvoirs des Ambassadeurs de l’Empereur et du Roy d’Espagne qui sont
icy, mais depuis le pacquet fermé Monsieur le Nunce nous en a envoyé les
originaux et les coppies qui sont cy jointes des derniers. Cella est cause que
l’ordinaire est party sans nostre despesche et que nous sommes obligéz pour
n’en pas perdre l’occasion d’envoyer demain un homme exprès.