Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
23. Brienne an d’Avaux Paris 1644 April 2
Paris 1644 April 2
Kopien: AE , CP All. 32 fol. 88–89’ = Druckvorlage; AE , CP All. 26 fol. 225–226, sehr
fehlerhaft. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 190; Gärtner II S. 623–627.
Befriedigung über den Empfang d’Avaux’ in Münster. Anweisung, die kaiserlichen und spanischen
Gesandten mit ausgesuchter Höflichkeit zu behandeln. Meldung aus Rom über die bevorstehende
Abreise Ginettis. Hoffnung auf die nächste Papstwahl. Prachtentfaltung der Gesandtschaft.
Abwickelung der Korrespondenz über den venezianischen Botschafter in Paris und Contarini. Ein-
richtung einer sicheren Postverbindung. Abschluß des Friedens von Ferrara. Ratifikation der mit
den Generalstaaten geschlossenen Verträge. Vorbereitung der anlaufenden Kampagne.
De la joye que la Reyne ressentit voyant vostre lettre du 18 e du passé dattée
de Munster, je conseus que celle qu’elle aura de la paix sera extraordinaire.
Le bon accueil qui vous a esté fait par les ministres des Princes qui vous y
attendoyent avec impatience donne lieu d’en bien augurer ou comme vous
l’avez remarqué, ils affectent de tromper le monde soubs de belles apparences.
Mais ilz ont affaire à des personnes qui pénètreront bientost leurs sentiments
et dont la conduitte esclersira un chacun des saines intentions et des bonnes
dispositions de Sa Majesté. Il est certain que de tous les biens que l’on receoit
de la main de Dieu le plus grand est celuy de la paix et que la constitution
présente des affaires rend absolument nécessaire. Sa Majesté entend que,
puisque les Plénipotentiaires de l’Empereur et du Roy Catholique ont fait
en vostre endroit toutes les avances que vous pouviez désirer, que vous
correspondrez par de pareils offices de civilité et de respect et conservant à
cette Couronne ses prééminences, vous ne fassiez perdre à la nation l’ advan-
tage dont elle est en possesion de passer pour la plus civile du monde.
L’on me mande de Rome que le Cardinal Ginetti
Ginetti sollte die Vermittlung übernehmen, Chigi war diese Funktion nur stellvertretend über-
tragen worden; vgl. [ S. 25 Anm. 3. ]
qu’il fera bonne diligence pour se rendre à l’assemblée. La santé du Pape
est affermie, et un Cardinal servant en une affaire de la conséquence de la
paix généralle seroit pour consevoir de grandes espérances dans le prochain
conclave. Et selon les raisons qui le pressent, je ne doubte point que quand
Monsieur le Marquis de Saint Chamond
Melchior Mitte de Chevrières-Miolans, marquis de Saint Chamond, etwa 1586–1649, französi-
scher Gesandter in Rom. Er wurde bereits im November 1644 wieder abberufen, weil er für das
Versagen der französischen Partei im Konklave vom August/September 1644 verantwortlich
gemacht wurde. Dazu und zur Person vgl. H. Coville S. 13–45.
du passé y aura fait entendre l’estat où les affaires se trouvent à Munster,
que cela ne haste encores le Légat, et que Monsieur Chigi les ayant apprises
ne se désespère de ne s’y estre pas rencontré, puisque l’Ambassadeur de la
République peut tirer quelque avantage d’avoir si bien ajusté vostre récep-
tion . Pour avoir manqué de quelques chevaux, vostre entrée n’en aura pas
esté moins belle. L’on sçayt que vous aymez à despencer, et la pompe est
le moins considérable de l’Ambassade, le public n’en recevroit nul soulage-
ment qui l’attend de vostre suffisance.
Je feray bailler cette dépesche à Monsieur l’Ambassadeur Justiniani
Girolamo Giustiniani, der venezianische Gesandte in Paris; vgl. [ S. 20 Anm. 5. ]
prieray de la faire passer soubs la couverture de la sienne à Monsieur Con-
tarini et continueray par cette voye jusques à ce que vous en ayez réglé une
autre. Il semble que de Bruxelles il faille aller à Vezel passant la Meuze à
Venlo ou à Ruremonde , n’y ayant point d’ordinaire establi qu’il coustera
beaucoup en couriers. Je croy que vous aurez desjà songé à ce qui est à faire
et à assurer les chemins, et désormais nous serons forcés d’accorder avec
facilité les passeports qui nous seront demandéz par les Espagnols, que nous
essayons de diminuer en les rendant difficiles. Ils ont eu une mortiffication
en Italie d’y voir conclure la paix sans y avoir eu part
Vgl. [ S. 10 Anm. 5. ]
Nachricht über den endgültigen Abschluß, aber es dürfte nicht mehr daran zu zweifeln
sein.
J’ay envoyé il y a desjà quinze jours à Monsieur de La Thuillerie la ratiffi-
cation des deux traittés que vous avez concluds à La Haye
Vgl. [ S. 39 Anm. 1 ] und [ S. 40 Anm. 1. ]
de Messieurs les Estats et j’ay jugé que pour les presser de me l’envoyer il
n’y avoit point de meilleur moyen que de leur en donner l’exemple et con-
sidéré qu’il seroit plus honneste qu’elle leur fust présentée par un Ambassa-
deur que par un secrétaire.
Pour faciliter un traitté, l’on se prépare à faire puissament la guerre. Jeudi
dernier l’on déclara trois Généraux, de la première et principalle armée
Monseigneur le Duc d’Orléans, pour son Lieutenant le Maréchal de La
Meilleraye
Guiche
ces armées il nous reste des forces suffisantes pour en former une qua-
triesme , et celles d’Italie et de Catalogne sont fournies et complettes, et l’on
a sy bien pourveu à l’une et à l’autre que le Prince Thomas
tant [!] et que le Maréchal de La Mothe
ne fait quelque chose de considérable. Celle du Maréchal de Turenne
fortiffie à veue et l’on espère beaucoup de son cœur et de sa conduitte. L’on
en mettra une de mer plus puissante que l’année dernière de laquelle on se
peut promettre de grands avantages, et qu’à touttes ces despenses et aux
autres que vous sçavez l’on fournit guayement. L’Estat se monstre puissant
et fera teste de tous costéz aux ennemis, qui est à mon avis le meilleur moyen
pour les disposer à la paix.