Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
88. Brienne an Servien Paris 1644 Mai 7
Paris 1644 Mai 7
Dank für Komplimente. Weisung, auf die Fortführung der Auseinandersetzung mit d’Avaux
wegen dessen Rede vor den Generalstaaten zu verzichten und auf nr. 90 nicht zu antworten. Verweis
auf nr. 86 bezüglich der Kurialien für Contarini.
Ich danke für Ihre Komplimente. Il est vray qu’on avoit publié qu’il s’estoit
passé quelque chose entre vous et Monsieur d’Avaux, mais non que vous
en fussiés venus au point qu’on vous l’a voulu mander. Par discrétion je me
suis empesché de vous en escrire, et je confesse que j’ay eu tort. J’ay loué
la modération avec laquelle vous parlastes à Monsieur d’Avaux au jour de
la dernière audience que vous pristes à la Haye. Il faut advouer que Messieurs
les Estatz n’ont pas gardé mesure et que si bien Monsieur d’Avaux s’estoit
un peu emporté, néantmoins les pressant pour une chose juste, ilz ne deb-
voient pas perdre les respect envers la Reyne. Mais vous m’avez desjà
mandé vostre sentiment et je me suis ouvert du mien. Il n’eschet doncques
plus de parler de la chose ny de l’accident. C’en seroit un périlleux qu’il y
eust de la mésintelligence entre vous et Monsieur d’Avaux, lequel ne sçauroit
se persuader qu’il ne vous ayt communiqué et à Monsieur de La Thuillerie
ce qu’il avoit résolu de dire. Je le prie de ne plus parler de cette affaire et je
vous conjure d’en perdre la mémoire, et que par cet exemple de raison et
de vertu vous vous imposiez tous deux silence et de ne point faire de
response à la lettre de Son Eminence sur ce suject . Elle m’a dit que pour
faire comprendre à Monsieur d’Avaux qu’il a eu tort, il veut vous reprocher
de luy avoir mandé quelque chose d’esloigné de ce qui luy a esté escrit par
ledict Sieur d’Avaux. Il vous doibt suffire qu’on sçait que vous avez raison
de vous plaindre et que Monsieur d’Avaux n’en a point de rien faire sans
vous en avoir communiqué.
J’ay pris soing de luy escrire que vous avez eu et soustenu les mesmes senti-
mens que luy sur le traittement prétendu par Monsieur Contarini, mais je
n’ay sceu m’empescher de le prier de remarquer qu’ayant en une chose
outrepassé ce qui se prattique à Rome, il n’y a point d’apparence de faire
parade de ce qui s’y observe. Je m’explicqueray nettement sur ce rencontre
d’affaire en la lettre commune, que si je n’ay pas assez de loisir j’y recouvre-
ray en celle qui vous sera portée par Monsieur de Brégy.