Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
105. Memorandum Serviens für Lionne Münster 1646 Februar 3
Münster 1646 Februar 3
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 75 fol. 201–205 = Druckvorlage.
Gewährung des Majestätstitels durch Brandenburg. Einsatz Bayerns für die französische Satisfak-
tion; Empfehlung einer Waffenruhe im Reich oder militärischer Vereinbarungen mit Bayern.
Bemühungen um den Kurfürsten von Mainz. Widerstand von Katholiken und Kalvinisten gegen
einen schwedisch-kaiserlichen Separatfrieden. Beilegung der Differenz mit den Ständen in der
Frage einer Deputation. Rat zu entschlossener Ablehnung jeder Restitution an Spanien.
Je viens d’estre adverti de la part du comte de Vitgestein que l’électeur de
Brandebourg s’est enfin résolu de donner de la Majesté au Roy dans ses let-
tres. Son Eminence a grand subjet d’estre contente que pendant son ministère
un honneur nouveau ayt esté déféré à Sa Majesté pendant son bas aage que
jamais les électeurs palatins, de Saxe et de Brandebourg n’avoient voulu ren-
dre à ses praedécesseurs. Il est bien glorieux pour Son Eminence d’avoir porté
les choses à ce point-là, au mesme temps qu’on avoit icy voulu convenir avec
le ministre de Brandebourg
Dohna, s. [nr. 30 Anm. 19] .
coup moins avantageux.
Il nous paroist que le duc de Bavière agist si bien et si ouvertement touchant
la satisfaction du Roy que je ne sçay si l’intérest de Sa Majesté doit permetre
qu’on travaille à le ruyner quand on le pourroit faire ny qu’on l’attaque cette
année comm’on a fait les praecédentes. Il est très certain que s’il estoit sans
armée et sans crédit dans cette négotiation les affaires du Roy en iroient
moins bien. Nous recognoissons visiblement que les Suédois n’ont pas tant
d’envie que luy que l’Alsace demeure à la France. Vous verrez par un escrit
latin que je vous envoye et que l’on croid avoir esté distribué icy par les Es-
pagnols qu’on ne l’y traite pas mieux que nous.
Cela me fait croire que l’on pourroit proposer une suspension d’armes dans
l’Empire pour deux ou trois mois de crainte qu’un notable accident qui arri-
veroit dans la guerre ne change la disposition des affaires publiques qui pa-
roist aujourd’huy fort bonne pour la paix et pour la faire avantageuse à la
France. Si Bavière estoit deffaite nous y perdrions beaucoup. Si les Impériaux
l’estoient les Suédois deviendroient insuportables. Si aussy l’armée suédoise
estoit ruinée ce seroit encor pis. L’Empereur parleroit plus haut et Bavière ne
nous seroit plus si favorable. D’ailleurs quel moyen a l’armée du Roy de sub-
sister deçà le Rhin quand elle l’aura repassé, c’est presque certainement la
détruire que de l’y renvoyer tandis qu’elle n’y aura point d’establissement ny
de places de retraite. Toutes ces considérations me font juger qu’une suspen-
sion d’armes au comencement de la campagne seroit fort utile, nous y pour-
rions peut-estre mesnager la liberté d’agir au-dela du Rhin et de reprendre les
places que les Espagnols y tiennent encor.
Wenn die Schweden nicht zu einer Waffenruhe zu bewegen wären, könnte man
Bayern wissen lassen, daß die französische Armee den Rhein nicht passieren
werde, wenn die bayerische nicht gegen die Schweden und Hessen-Kassel agieren
werde. Man könnte einige Festungen, wie Frankenthal, Ehrenbreitstein und Ben-
feld , nehmen und sich den Schweden gegenüber auf das Fehlen von Stützpunkten
diesseits des Rheins berufen. Ce sont imaginations qui viennent de moy seul
que j’ayme mieux exposer à la censure de Son Eminence que de les censurer
moy-mesme en les examinant plus longuement pour en remarquer tous les
inconvénients. Son Eminence le faira plus solidement et plus judicieusement
sans comparaison que je ne sçaurois faire. Il me semble que ce qui nous a
empesché cy-devant d’acorder une semblable suspension avec Bavière a esté
la deffiance que nous avions de sa conduite, mais aujourd’huy qu’ell’est telle
envers la France qu’on la peut souhaiter, du moins dans cette négotiation, il
n’y a plus lieu de s’arrester à cette crainte.
J’avois oublié de vous dire que nous avons chargé monsieur le comte de Cour-
val
prestz comme nous sommes de la décision des affaires, il est très bon d’acqué-
rir des amis; et quoyque les choses ne dépendent pas d’eulx c’est tousjours
beaucoup d’avoir des personnes puissantes dans l’Empire pour juger favora-
blement de nostre satisfaction. Pour ce qui est d’un traicté particulier, nous
sçavons que les princes catholiques et les calvinistes n’y consentiront jamais
quand les Suédois et les protestans y auroient esté entièrement disposez.
Nous avons eu ces jours passés une petite contestation avec les estats de l’Em-
pyre qui sont en cette ville sur la difficulté qu’ils avoient faite de députer vers
nous comme ceux d’Osnabruc font quelquefois vers les plénipotentiaires de
Suède
Vgl. [nr. 69 Anm. 1] .
pas souffrir qu’on fist moins pour nous que pour les Suédois, il nous faschoit
de l’autre d’obliger les députés de cette assemblée, dont nous avons intérest de
conserver l’amitié, à faire une action contre leur gré. Ils alléguoient pour ex-
cuser leur refus que les plénipotentiaires de l’Empereur n’exigent pas que les
estats députent vers eux, mais viennent eux-mesmes dans l’assemblée lors-
qu’ils ont quelque chose à traiter avec les estats, que les députations qui ont
esté faites aux Suédois n’ont pas esté de la part du corps de l’assemblée d’Os-
nabruc, mais seulement de quelques particuliers qui comme amys des pléni-
potentiaires de Suède se sont quelquefois chargés de conférer avec eux sur les
affaires qui se sont praesentées pour en faire raport à l’assemblée. Ils adjous-
toient aussy que l’assemblée d’Osnabruc n’est pas si reiglée ny du tout si so-
lennelle que celle de Munster où il est véritable que les choses se traitent avec
plus de dignité. Enfin le différend a esté heureusement terminé au contente-
ment réciproque des deux parties. Nous venons d’estre advertis que la dépu-
tation a esté résolue et que mesme à nostre prière on a adjousté l’ambassadeur
de Brandebourg à ceux de Mayence
Von den kurmainzischen Ges. (s. [nr. 82 Anm. 5] ) hielten sich Anfang 1646 Cratz und Rai-
gersperger in Münster auf ( Becker S. 173 Anm. 16).
apartenoit de droit. Ils nous doivent voir au premier jour pour nous deman-
der l’explication plus claire de quelques points de nostre réplique, principale-
ment de celluy de la satisfaction, et nous croyons bien qu’ils n’oublieront pas
d’y adjouster de nouvelles instances pour nous obliger s’ils peuvent à retran-
cher de nos demandes.
Wenn man in Frankreich nach dem Beispiel der Holländer den Spaniern feste
Entschlossenheit bekunden würde, nichts herauszugeben, wären sie gezwungen,
die Verständigung mit uns ebenso unterwürfig zu suchen wie mit den Hollän-
dern.
Rationes, cur domui Bavaricae non consultum sit ut Alsacia et Brisacum Gallis ceda[n]t,
undatierte Kopie
Zusatz am Kopf: envoyé dans la dépesche de monsieur Servien en janvier ou février 1646;
ebenso Dorsal fol. 533. Weitere Kopien, aus Godefroys Kanzlei, tragen zusätzlich den Titel:
Discours contre l’électeur de Bavière, à ce que l’Alsace et Brisac ne soyent délaissez à la
France, l’an 1645, en novembre, AE , CP Bav. 1 fol. 497–504’; AE , CP All. 49
fol. 182–187’; Coll. God. 491 fol. 202–210 mit Kopfvermerk von der Hand Godefroys:
ceste copie est fautive en beaucoup de droits, il la faut collationer avec d’autres; Druck:
Nég. secr. I S. 406–411, lat. Text und frz. Übersetzung; Siri VI S. 871–881, it. Überset-
zung ; Inhaltsstichworte in Nég. secr. I S. 467. Vgl. auch Einleitung S. XXXIX Anm. 31.