Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
82. La Barde an Longueville, d’Avaux und Servien Osnabrück 1646 Januar 21
–/ 82/–
Osnabrück 1646 Januar 21
Kopie: AE , CP All. 63 fol. 203–204 = Druckvorlage.
Übergabe des Protokolls der französischen Replik an die Kaiserlichen. Modus der Bekanntgabe
der Repliken an die Stände in Osnabrück. Bereitschaft der Schweden zum Verzicht auf Privat-
besuche der Kaiserlichen. Ansicht der Schweden über Trauttmansdorffs Pläne. Wunsch der
Schweden nach einer französischen Diversion und nach regelmäßiger Benachrichtigung über die
Verhandlungen zwischen den Gesandten Spaniens und der Generalstaaten.
Comme l’une de voz despesches du jour d’hyer me fust rendue sur le soir, il
sortoit de céans un secrétaire de monsieur Salvius qui m’avoit informé de sa
part d’une visitte que monsieur Crane luy venoit de faire. Monsieur le comte
Oxenstiern m’en envoya aussy informer peu aprez sur le rapport que mon-
sieur Salvius luy en avoit fait. Elle n’estoit, à ce que l’un et l’autre m’ont fait
dire, et m’ont asseuré depuis, que de complimentz
In Wirklichkeit ging es um die Frage der Restitution des Pfälzers und die frz. Satisfaktionsfor-
derungen, schließlich auch noch um das Ansuchen der Franzosen um eine Reichsdeputation und
um ihre Zurückhaltung der Replik (was Salvius beides mißbilligte); s. Kranes Extractus pro-
tocolli über das Gespräch, Osnabrück 1646 Januar 20, Druck: Gärtner VII S. 569–575.
pas d’advertir monsieur Salvius que Vostre Altesse et vous Messieurs aviez
enfin treuvé bon que messieurs les médiateurs missent l’escript que monsieur
Contarini a fait de vostre réplique entre les mains des Impériaux, ainsy que
l’on avoit mandé à monsieur de Trautmandorff par courrier exprez
j’euz veu vostre despesche je leur envoyay confirmer ce que monsieur Crane
leur avoit dict sur ce subject.
Ce matin j’ay receu vostre seconde despesche, et aussytost j’ay envoyé deman-
der audience à ces messieurs affin de leur dire moy-mesme ce que Vostre
Altesse et vous Messieurs m’avez ordonné de cette affairre, et leur en parler
conformément à cette seconde despesche, comme j’ay fait punctuellement. Ilz
m’ont tesmoigné grande joye de ce qu’elle prend son cours, et que ce qui
estoit survenu
Hinweis auf die Verzögerung der Übergabe der frz. Replik an die Kaiserlichen wegen der von
den Franzosen verlangten Reichsdeputation; s. [nr. 69 Anm. 1] und nr. 105.
donné leur protocolle aux estatz de l’Empire, comme ilz m’avoient dict qu’ilz
vouloient fairre, à quoy ilz m’ont respondu qu’ilz avoient différé cela, affin de
ne se pas advancer, comme Vostre Altesse et vous Messieurs aviez désiré, mais
qu’aussytost ilz résouldront de quelle manière ilz leur donneront cette pièce,
dont je serois adverty. Leur pensée est de l’envoyer simplement au député de
Magdebourg, affin qu’il la communique aux estatz. Ilz ne jugent pas à propos
de s’adresser pour cela ny à Mayence
Kurmainz hatte das KFR- und Reichsdirektorium inne. Reichserzkanzler war Anselm Casimir
Wambolt von Umstadt (1583–1647), seit 1629 Ebf. und Kf. von Mainz ( ADB I S. 479f. ;
NDB I Sp. 310f. ). Seine Ges. am WFK waren: Hugo Eberhard Cratz (gest. 1663), Gf. von
Scharffenstein, Domkustos von Mainz, Chorbischof von Trier, Dompropst von Worms, ksl.
und kurmainzischer GR , Teilnehmer am RT zu Regensburg ( Becker S. 164 Anm. 131 u.
passim); Heinrich Fh. Brömser von Rüdesheim (gest. 1668), GR , Teilnehmer am Frankfurter
Deputationstag ( ebenda Anm. 132; Zedler IV Sp. 1458); Dr. Johann Adam Krebs, kur-
mainzischer GR und Hofrat, Teilnehmer am Regensburger Kurfürstentag 1636 und am Re-
gensburger RT 1640/41 ( Becker S. 164 Anm. 133); Dr. Nikolaus Georg von Raigersperger
(gest. 1652), RHR und seit 1645 kurmainzischer Kanzler und Ges. auf dem WFK ( ebenda
S. 245 Anm. 111; Walther S. 38). Von ihnen hielten sich Anfang 1646 Brömser und Krebs
in Osnabrück auf ( Becker S. 173 Anm. 16).
que les Impériaux ont fait, ny au député d’Austriche qui a maintenant le di-
rectoire, parce qu’ilz sont leurs ennemys. Ilz ont adjousté néantmoins qu’ilz
désiroient avoir l’advis de monsieur Scheffer, avant que de se déterminer sur
ce subject.
Ilz approuvent extrêmement la résolution de communiquer vostre réplique
aux estatz d’icy, dont j’ay creu que Vostre Altesse et vous Messieurs treuve-
riez bon que je leur donnasse part, mais je ne leur ay point dict de quelle
manière je le ferois. Il me semble qu’il suffira d’en uzer comme eux. Sur quoy
j’attendray voz ordres, qui viendront comme je crois auparavant qu’ilz ayent
deslivré leur protocolle. Le député de Magdebourg m’apporta céans les griefs
des protestans
Gravamina evangelicorum s.d. s.l., Druck: Gärtner VII S. 75–119; Meiern II
S. 522–537 .
réplique, l’accompagnant des discours propres sur ce subject.
Vostre Altesse et vous Messieurs considérerez s’il vous plaist que si j’allois icy
en l’assemblée des estatz, cela pourroit fairre quelque conséquence pour
Munster; quoyque je sçache bien que les choses ne soient pas pareilles, mais
les estatz de delà qui ne sont pas favorables, peuvent tout prendre à leur ad-
vantage.
Ces messieurs-cy craignans peult-estre que les visittes particulières qui leur
sont faittes par les Impériaux, donnent de l’ombrage, m’ont dict qu’ilz en font
aussy quelquesfois à Vostre Altesse et à vous Messieurs, et néantmoins mon-
sieur Oxenstiern a adjousté que si cela vous faisoit peine, on pourroit s’en
abstenir de part et d’autre. Monsieur Salvius a dict incontinent que cela leur
seroit malaysé à eux qui traittent immédiattement avec les Impériaux; sur
quoy j’ay répliqué qu’il y avoit différence entre les conférences pour le traitté
de la paix, lesquelles se feront de concert, et les visittes particulières, sur les-
quelles je ne manquerois pas d’informer Vostre Altesse et vous Messieurs de
ce qu’ilz me disoient, pour fairre cognoistre leur prompte disposition à oster
tous subjectz d’ombrage.
Ilz ont opinion que monsieur de Trautmandorff ne fera rien icy aultre chose,
que cognoistre les sentimens de messieurs les plénipotentiaires des couronnes,
et des estatz de l’Empire, et que voyant les choses esloignées de ce qu’il avoit
conceu dans son esprist, il s’en retournera sans conclurre la paix, et laissera
ses collègues pour amuzer le monde, mais cela est un raisonnement; monsieur
Oxenstiern m’a dict en riant qu’il s’estonnoit de ce que monsieur de Traut-
mandorff demeuroit sy longtemps icy, et n’alloit point à Munster.
Wunsch der Schweden nach einer Diversion Turennes, angesichts bayerisch-kai-
serlicher Angriffspläne gegen die schwedische Armee. Aussicht auf Verstärkungen
aus Schweden.
Monsieur Oxenstiern m’a demandé si les ambassadeurs de Messieurs les Es-
tatz avoient communiqué leurs pouvoirs, et si l’on commençoit quelque chose
avec les Espagnolz, ces messieurs se promettans que Vostre Altesse et vous
Messieurs jugerez à propos de leur fairre sçavoir de temps en temps ce qui se
passera avec eux, cella estant nécessairre, disent-ilz, pour un bon et entier
concert …