Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
233. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1644 September 3
Münster 1644 September 3
Ausfertigung: AE , CP All. 33 fol. 313–318 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 318’:
1644 September 14. Konzept: AE , CP All. 30 fol. 229–301’. Kopien: AE , CP All. 38 fol.
110–114’ = Beilage 1 zu nr. 234; AE , CP All. 24 fol. 166–169. Druck: Nég. secr. II, 1
S. 132f.; Gärtner III S. 422–428.
Zu nr. 211. Beabsichtigte Konferenz mit den schwedischen Gesandten über ein erneutes Invitations-
schreiben sowie über ihre Absichten betreffend Siebenbürgen und die Verwendung der Subsidien.
Gefährdung der Mission Rortés durch inzwischen geklärte Anschuldigungen gegen ihn. Entsendung
der Vertreter der Generalstaaten nach Emden. Anweisungen für Rorté. Einwilligung der Schweden,
die Subsidien nicht gegen Dänemark zu verwenden. Antwort Straßburgs auf das Invitationsschreiben;
Stella. Bitte um Anweisung der Bezüge. Ernennung eines Gesandtschaftssekretärs. Keine weiteren
Nachrichten über die Ernennung eines Kollegen für Contarini. Übersendung eines Passes für Andrada
für seine Reise nach Münster. Sieg Enghiens.
Auf nr. 211 keine weitere Antwort, da sie mit nr. 224 und 225 erledigt sein dürfte.
Nous avons receu amplement par le rapport de Monsieur de Saint Romain
et par les despêches qu’il nous a rendues les intentions de Sa Majesté sur
tout ce que nous devons faire icy. Le point le plus important est de résoudre
comme nous avons à escrire une seconde fois aux Princes et Estatz de
l’Empire, en accompagnant les lettres de Sa Majesté qu’il vous a pleu nous
envoier pour eux. Lesdittes lettres ont esté si prudemment délibérées qu’il
seroit bien malaisé de prendre la pensée d’y adjouster ou diminuer quelque
chose, et les deux expédiens contenus dans vostre plus grand mémoire
sont si judicieux l’un et l’autre quoyqu’ilz soient différens, qu’il faudra
nécessairement concevoir nos lettres particulières aux termes qu’ilz nous
prescrivent. Néantmoins, avant que nous déterminer à celle des deux voyes
qu’il faudra choisir, nous avons résolu d’en conférer avec les ministres de
Suède, et pour cet effet l’un de nous fait estat de partir dès demain pour les
aller trouver à Osnabrug et prendra cette occasion de leur rendre la visite
qu’un d’eux nous a cy devant faite en ce lieu.
Nous avons divers autres pointz sur lesquelz nous tascherons d’apprendre
leurs intentions dans ce voiage, et particulièrement sur le départ de celuy
qui doit aller en Transylvanie , qui n’a esté différé jusques icy qu’à cause
que nous n’avons pu descouvrir certainement ce que la Couronne de Suède
a résolu de faire de son costé. Vous verrés par la dernière lettre que nous
avons escritte à Messieurs Oxenstiern et Salvius comme nous les avons
pressés sur ce sujet, et néantmoins nous n’avons point encor eu leur response.
Depuis qu’ilz ont engagé la France dans l’affaire, leur conduitte nous a donné
quelque soubçon qu’ilz pourroient bien avoir la pensée de nous laisser le
soin de toute la despence. Ilz nous avoient au commencement proposé de
faire paier leur part à la charge que l’advance qui en seroit faitte avec les
frais de la remise seroient déduittes sur le premier paiement du subside qui
leur est deub. Aussitost qu’ilz ont eu nostre consentement, ils ont changé
d’avis. Après cella, Monsieur Salvius estoit demeuré d’accord avec nous
qu’il seroit expressément porté par la promesse que son collègue et luy nous
donneroient, que la somme qu’ilz doivent fournir au Prince de Transylvanie
seroit prise par préférence sur le premier terme du subside. Vous verrés par
les lettres qu’ils nous ont escrittes quelque temps après en commun comme
ils ont encor changé cette résolution et n’ont voulu s’obliger qu’à n’emploier
pas l’argent de Sa Majesté contre le Roy de Dannemarch. Tous ces change-
mens nous obligent de sçavoir pour une bonne fois leur[s] intentions; car
encor que la diversion du Prince de Transylvanie soit très utile, nous ne
croyons pas que Sa Majesté se veuille charger seulle de tous les soins et
toutes les despenses qu’il faudra faire pour la conserver. Peut estre n’est ce
pas aussy en effet la pensée des ministres de Suède, mais il importe de s’en
bien esclaircir et non seulement d’y prendre résolution ensemble, mais d’y
travailler conjointement et porter chacun sa part de cette nouvelle charge.
Nous vous supplions de croire que nous n’avons pas perdu un moment de
temps en l’affaire d’Ostfrise pour en haster l’accommodement. Nous avions
eu ces jours passéz quelque appréhension qu’il y eust du changement dans
l’esprit de Monsieur le Prince d’Orange, et cella nous mettoit d’autant plus
en peine qu’il prenoit prétexte de son refroidissement sur un procédé plain
de mespris de Monsieur le Baron de Rorté envers Monsieur le Comte
d’Embden, dont nous sçavions certainement que ledit Sieur de Rorté ne
pouvoit estre coupable, ainsy qu’il l’a très bien justiffié par les propres
désaveuz du Comte d’Embden . Mais les derniers avis de La Haye nous ont
appris que la connoissance de la vérité ou les instances réitérées de la Cour
ont fait reprendre audit Sieur Prince sa première disposition, et qu’ensuitte
il a escrit de bon ancre à Messieurs les Estatz pour presser le départ de leurs
députéz. Nous les croyons maintenant en chemin ou sur le lieu, et s’il est
vray comme on nous marque qu’ilz partent bien disposés et avec un pouvoir
absolu de terminer l’affaire sans consulter leurs supérieurs, nous voions cet
accommodement en cas qu’il n’y arrive plus de nouveau changement sur le
point d’estre conclu.
Ledit Sieur Baron de Rorté s’est trouvé en peine comme il auroit à vivre
avec les députés desditz Sieurs les Estatz. Nous avons estimé vous devoir
envoyer la lettre que nous luy avons escritte
Vgl. dazu auch [ nr. 228 ] . Die Weisungen an Rorté für die Besprechung mit Eberstein sind in
nr. 234 näher ausgeführt.
si dans le conseil que nous luy avons donné, nous aurons esté assez heureux
pour rencontrer les intentions de la Reyne tant pour sa façon de vivre avec
lesditz députés que pour les instances que nous le chargeons de faire à Mon-
sieur le Comte d’Ebrestein.
La dernière lettre de Messieurs les Ambassadeurs de Suède vous fera voir
qu’ilz se sont enfin tous deux obligés que l’argent de Sa Majesté ne sera
point emploié contre le Roy de Dannemarch. Nous n’avons pas estimé les
devoir presser sur les autres conditions dont nous avions auparavant con-
venu avec eux, parce qu’elles ne contenoient en effet que l’exécution de cette
promesse, pour la seureté de laquelle la bienséance nous a contraintz de nous
en remettre à leur bonne foy. La marche de Monsieur Torstenson vers la
Haute Allemagne qui a suivy en mesme temps nous fait estimer qu’on a
sujet d’estre content de leur procéddé. Cependant les précautions que nous
avons apportées, dont nous ne manquons pas de donner ample communi-
cation à Monsieur de La Thuillerie, serviront beaucoup à faciliter sa négotia-
tion auprès du Roy de Dannemarch.
Nous louons extrêmmement le soin qu’on a pris d’envoier un Résident à
Strasbourg et le choix qu’on a fait du Sieur Stella pour remplir cette place.
Il n’aura pas besoin à son arrivée de presser cette ville de nous faire response,
puisque nous l’avons desjà receue et que nous estimons vous en avoir envoié
une coppie . Mais il pourra soliciter le départ de ses députéz quand il sera
temps et faire plusieurs autres offices très utiles pour le service du Roy.
Le soin qu’il vous a pleu de prendre de nos appointemens est une continua-
tion de la bonne volonté que vous nous avés tesmoignée en tant d’autres
occasions, de laquelle nous vous remercions bien humblement. Le fondz qui
a esté envoyé n’est que pour les Résidens, et il n’y a rien encor pour nous.
Ce n’est pas qu’il ne reste entre les mains de Monsieur Hoeufft une grande
partie de la somme qui luy a esté fournie, mais aiant esté destinée pour
d’autres despenses encor qu’elle doive estre distribuée par noz ordres, nous
n’avons garde de l’appliquer à nostre payement. C’est pourquoy nous vous
aurons grande obligation du fondz nouveau que vous aurés agréable de faire
faire pour nostre subsistance.
Quant au secrétaire d’Ambassade que l’on a jugé que nous devions choisir
pour faire désormais les dépêches, nous essayerons ensemble au premier
jour d’en convenir et ne manquerons pas de vous faire sçavoir la résolution
que nous y aurons prise.
Nous n’entendons plus parler du dessein qu’on a eu de |:donner un collègue
à Monsieur Aluige Contarini, nous:| tascherons adroitement d’apprendre ce
qui en est, affin que si on en reparle et qu’il veuille quelque secours, on le
luy puisse donner.
L’Ambassadeur de Portugal qui estoit à La Haye aiant enfin consenty de
venir icy sans aucune qualité publique et d’y demeurer en la mesme sorte
que fait Monsieur de Castres qui y est venu avec nous, nous luy avons envoié
nostre consentement avec un passeport, et nous croyons qu’il n’attend plus
qu’un convoy pour s’y rendre.
Il ne nous reste qu’à vous tesmoigner la joye que nous avons des glorieux
succèz qu’il plaict à Dieu de donner aux armées commandées par Monsei-
gneur le Duc d’Angien. Comme il ne pouvoit rien arriver de plus avantageux
en Allemagne dans la conjoncture présente, nous espérons que cella nous
facilitera les moyens d’advancer la négotiation de la paix en faisant perdre
aux ennemis les vaines espérances qu’ilz avoient conceues de restablir leurs
affaires par les armes. Nous en prions Dieu de bon cœur…
1 fol. 335–339’: Kopie von nr. 213.
3 fol. 333–333’: Salvius an d’Avaux und Servien, Osnabrück 1644 August 2/12, Kopie.
4 fol. 341–344: d’Avaux und Servien an Rorté, Münster 1644 September 1, Kopie.