Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
171. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1647 September 27
Fontainebleau 1647 September 27
Kopie: AE , CP All. 89 fol. 158–160 = Druckvorlage. Unvollständige Kopien: AE , CP All.
102 fol. 166–167; Ass.Nat. 273 fol. 469–470.
Zur Verhandlungsführung der spanischen und niederländischen Gesandten. Auswirkungen
des fehlenden Verhandlungswillens Peñarandas auf die Haltung der Generalstaaten. Mut-
maßungen über die niederländische und spanische Verhandlungstaktik im Hinblick auf die
neuen Forderungen der Generalstaaten für den niederländisch-spanischen Frieden. Ursachen
des fehlenden Friedenswillens Trauttmansdorffs zu klären.
Kurbayerische Parteinahme für den Kaiser befürchtet. Verhandlungen mit Krebs und Mayer.
Hoffnung auf Rückkehr des Kurfürsten von Köln zum Ulmer Waffenstillstand.
Haltung des Kurfürsten von Brandenburg: Titulaturfragen; Indienstnahme kurbrandenbur-
gischer Truppen erwünscht. Militaria. Zu den Einwänden der schwedischen Königin bezüg-
lich des Artikels 5 des französisch-niederländischen Garantievertrags. Verweis auf die Bei-
lage . Militaria.
Lob der Gesandten. Vous blasmez sans néantmoins condanner la manière
d’agir des ministres espagnolz et de Messieurs les Estatz, et pour nous
faire connoistre que c’est avec grand fondement vous ajoustés que Penne-
randa demeure aux champs au lieu de revenir à la ville, et tesmoignant
tousjours estre prest de conclure ne faict point les choses qui y peuvent
contribuer, et les autres parlans de nos affaires le font en des termes si
foibles et si esloignés de ce qu’ils doivent qu’ils se couvrent de honte,
mais vous dirés qu’ils sont au-dessus, et qu’ils se croient pleins d’honneur
pourveu qu’ilz parviennent à leurs fins, mais certes leur conduitte passée
n’a pas sceu obliger les personnes désintéressées d’en faire ce jugement, et
il faudra que Pau fasse des merveilles avant qu’il puisse persuader qu’il ait
de bonnes intentions d’effectuer ce qu’il promet.
Ce qui arrive de la conduitte de Penneranda est que nous avons l’avantage
du consentement public, que nous sommes aussy bien disposés à faire la
paix que les Espagnolz s’en font connoistre esloignés, et il pourroit arriver
que les Estatz recevans cette opinion pourroient passer de nostre costé et
lassés d’espérer sans jouir de ce bien se faire entendre aux autres qu’il
n’est plus temps d’abuser de la patience d’un chacun, et qu’il faut qu’ils
donnent satisfaction aux autres alliez, ou que tous prenans conseil de
l’estat où la longueur a porté les affaires, avisent à ce qui peut estre utile
et honnorable à un chacun.
Comme il passe pour establi que l’instruction que Messieurs les Estatz ont
donnée à leurs plénipotentiaires est publique, et qu’il seroit assés malaisé
que ce qui est discuté et résolu en tant de différentes assemblées et par un si
grand nombre de personnes peust estre secret, il seroit surprenant que Pen-
neranda s’estonnast des demandes qu’on luy fait, et il n’est pas sans quel-
que apparence, ou du moins le soubçon n’est pas sans fondement que c’est
un jeu concerté entre eux, et les provinces pour le seul respect de la Guel-
dres n’insisteront pas si fort que le Haut Quartier y soit reconnu, que la
difficulté qu’on pourroit faire d’y consentir fust un sujet de rupture, ny
aux Espagnolz celle qu’on devroit attendre d’eux à ne pas consentir que la
ligion , car ilz sont si accoustumés de l’abandonner pour peu d’avantage
qu’ilz en tirent qu’il faudroit se mettre exprès un bandeau devant les yeux
pour ne pas voir leur artifice, et laissant croire soit au Pape et aux autres
Estatz catholiques que nous estions recherchés des Holandois et en estat de
faire de nouveaux traittés avec eux, qu’ils ont esté forcez de crainte d’estre
exposés à de plus grans dommages de consentir à ce qui leur a esté deman-
dé , mais ils auront peine à décevoir le monde, et quand ils y réussiroient, ils
ne pourront pas tromper Dieu, qui découvre les plus secrettes pensées des
hommes, qui tournera contre eux leur prudence et continuera à ce roiaume
les bénédictions dont il l’a rempli, donnant à l’innocence de nostre maistre
et à la piété de la Reyne de nouveaux avantages.
L’avis qui vous a esté donné par Contareni que Trautmansdorff dissuade
autant la paix à son maistre qu’il y paroissoit porté estant à Munster, mé-
rite bien d’estre esclaircy mesme si c’est pour avoir esté gaigné par les
Espagnolz ou bien si c’est pour suivre la seule inclination de son maistre,
car en l’un des cas tout seroit à craindre
rance qu’il en pourroit revenir, surtout pour peu d’avantage que la cause
commune remporte dans l’Empire.
Nous ne sommes pas sans quelque apréhension que Bavières se soit rac-
commodé avec l’Empereur bien que ce qu’il a fait à l’avantage des Sué-
dois , ainsy que vous nous l’avés escrit, et ce qui est dit par le sieur Krebs
semble nous asseurer du contraire, mais ce ministre insiste tousjours
qu’on se déclare de ce qu’on est résolu de faire au cas que les Suédois et
les protestans veuillent opprimer la religion et donne lieu d’entrer en dé-
fiance de l’intention de son maistre. Souvent il luy a esté respondu que
ceste question n’est point de saison, mais il ne s’en satisfait pas, ny ne s’est
point voulu déclarer si Bavières ratifiera le traitté d’Ulm qu’on ne luy ayt
fait accorder les quartiers qu’il veut garder, et c’est l’obstacle qui se trouve
au traitté qu’on projettoit de faire avec luy
relaschast de vouloir avoir la ratification dudit traitté, et de la remettre en
dilligence ès mains des ministres de Suède ny qu’on luy promît que des
offres pour favoriser sa prétention. Car bien qu’il y ait de l’apparence que
Wrangel aiant esprouvé la bonne foy de ce prince le considérera beau-
coup , nous ne pouvons pas nous faire fort de ce qui dépend de la volonté
d’autruy, ny donner atteinte à un traitté conclu, ce qui seroit sans doute de
l’intention de Bavières, vers lequel Krebs fait estat de retourner dès la se-
maine prochaine, et peut-estre bien qu’il ait paru assés affectionné envers
cette couronne et qu’il n’ait pas fait difficulté d’en accepter des bienfaitz,
mesmes du consentement de Bavières, que nous trouverions plus de facilité
avec le résident qui nous demeure, lequel aiant assisté à une conférence qui
fut tenue entre ledit Krebs, monsieur de Lyonne et moy paroissoit mieux
persuadé de nos raisons que l’autre, lequel demande le projet du traitté
pour l’emporter, et il pourra bien arriver que nous le luy donnerons, qui
le dressans, outre que nous l’avons mis en françois, selon l’avis que vous
nous en aviés donné , avons aussy bien mesnagé jusques aux moindres cho-
ses que vous aviés estimé y pouvoir estre insérées.
Nous attendons de vos nouvelles avant que de faire response à l’électeur
de Coulogne, et nous voulons croire que destrompé de ce qu’il avoit es-
péré qu’exécuteroit Lamboy il sera mieux conseillé que du passé, et ren-
trera dans l’armistice
Gemeint ist der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. [ nr. 7 Anm. 14 ] ).
Et quand à Brandebourg il est surprenant qu’il insiste sur une chose qui
n’est point demandée par Bavières qui n’a point fait de difficulté de suivre
l’exemple des électeurs ecclésiastiques, et les premiers du collège n’en ont
point apporté à traitter le Roy de Majesté et sans doute le ressouvenir des
obligations qu’on s’est acquises sur luy, et les vives instances du sieur de
Viquefort son résident qui l’est allé trouver, obtiendront de luy qu’il ne
donnera pas ses troupes à l’Empereur, mais qu’il consentira qu’elles pren-
nent nostre service, et le bon traittement que l’on fait au Langrave, qui va
espouser sa sœur , aidera encores à l’y porter.
Die erhofften Erfolge in Flandern sind aufgrund der Uneinigkeit unserer
Marschälle ausgeblieben. Truppengeleit durch die Flotte im Ligurischen
Meer.
Il seroit estrange que la reine de Suède qui en diverses rencontres donne
des tesmoignages de son affection vers la France pust demeurer persua-
dée qu’elle est blessée par l’un des articles du traitté de garentie passé à
La Haye entre le Roy et Messieurs les Estatz, mais nous le sommes
qu’elle en sera destrompée dès l’heure que monsieur Chanut luy aura
fait sçavoir comme la chose se doit entendre, et desjà je luy avois escrit
qu’il seroit si bien informé de ce qui avoit esté concerté par les lettres
qu’il recevroit de vous Messieurs qu’il seroit facile de destromper cette
reine, à laquelle ses ministres se donnent assés souvent la liberté d’ impo-
ser , et aiant leu ce qui luy a esté mandé je suis si convaincu que je ne
metz point en doute que cette majesté ne le soit aussy.
Cette lettre vous paroistra longue estant accompagnée d’un mémoire du
Roy, duquel vous serés informés de ce que Sa Majesté désire de vous pour
son service.
Aussicht auf die baldige Einnahme von Lens.