Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
59. d’Avaux an Mazarin Münster 1647 Januar 14
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Münster 1647 Januar 14
Ausfertigung : AE , CP All. 80 fol. 244–246’ = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE ,
CP All. 87 fol. 104–106’. Kopie: AE , CP All. 98 fol. 99–103. Druck: NS IV, 3–4.
Titel der spanisch-niederländischen Provisional-Artikel vom 8. Januar 1647; Reaktion der
französischen Gesandten auf deren Unterzeichnung; Zweifel an Pauws Versicherung, sich
für den Fortschritt der französischen Verhandlungen einzusetzen. Morgige Reise d’Avaux’
nach Osnabrück; Bedeutung und Stand der Verhandlungen über die schwedische Satisfakti-
on : neue schwedische Forderungen. Fertigstellung des französischen Vertragsentwurfs für den
Frieden mit Spanien; Zeitpunkt der Übergabe an die niederländischen Gesandten im Ermes-
sen Longuevilles. Gegen d’Avaux erhobener Vorwurf der Verzögerung des Friedens, na-
mentlich seitens der Niederländer. Nichts Neues zur Anfrage Mazarins wegen Chigi. Man-
tuanische Vollmacht für eine Heirat zwischen dem Herzog und der Tochter Longuevilles;
deren politischer Vorteil für Frankreich; weiterer Heiratsvorschlag des mantuanischen Ge-
sandten .
Je n’ay rien à adjouster à la despêche commune , sinon que chacun des
quatre papiers qui ont esté signés par les ambassadeurs de Holande en
datte des 15, 18, 24 et 27 de décembre, porte en teste cette inscription:
«Articles provisionnellement accordés entre les plénipotentiaires du roy
d’Espagne et ceux des Estatz Généraux des Provinces-Unies pour estre
insérés au traitté qui sera fait à Munster» .
Je crois que Vostre Eminence n’aura pas désagréable que nous ayons fait
cognoistre à ces messieurs que leur |:manquement sera considéré plus ou
moins, selon le succès de l’affaire qui se traite présentement à La Haye, et
selon la manière dont ils agiront:| icy avec les Espagnolz dans les intérestz
de la France qui restent à desmêler. |:Pau m’a fait dire avec soin:| qu’on
sera content de luy et qu’il va travailler pour l’avancement de nostre
traitté comme il a fait pour le leur, |:mais il n’i a nulle asseurance en ces
promesses:|.
Je pars demain pour Osnabrug. Si l’on y peut convenir de la satisfaction
de la Suède et des griefs de la religion, |:ce sera un coup mortel pour les
Espagnols et pour les Holandois mesmes, car outre:| que les uns et les
autres ont tousjours esté en grande appréhension que la paix de l’Empire
ne se conclue auparavant celle d’Espagne, |:Pau et Knut et:| leurs adhérens
sentent bien qu’ilz ne seroient plus les maistres et les arbitres |:de toute la
négociation:|, et que leur |:infidélité:| (s’ils la vouloient faire) |:ne seroit pas
si redoutable:|. Pennaranda s’est servy de tous moyens pour empescher ou
différer ce voyage du comte de Trautmansdorff qui partit mercredy der-
nier . Mais ce qu’il n’a sceu obtenir ny par authorité ny par prières et
artifices, |:je crains bien que l’humeur des Suédois ne le fasse:|. Ils ne se
contentent pas maintenant de la Poméranie entière ny de la garentie de
l’Empereur et de l’Empire, ilz prétendent qu’aux despens de l’Empire,
on leur doit entretenir un corps d’armée en cette province-là
Bezug genommen wird auf den von Oxenstierna dem kurbg. Ges. Löben mit der Bitte um
Geheimhaltung vorgetragenen Plan einer Garantie der Zession Pommerns durch eine ebd.
und in Preußen aufzustellende, von Ks. und Reich zu unterhaltende, ständige schwed. Ar-
mee von 20 000 Mann, der kath. wie prot. Rst. in Schrecken versetzt hatte; ob dieser Plan
von Oxenstierna oder aus Stockholm stammte, ist nach Dickmann unklar, vermutlich han-
dele es sich aber um eine private Äußerung Oxenstiernas ( Dickmann , 314, 562); vgl. auch
den Bericht Lambergs und Kranes an Ferdinand III. über die Unterredung Lambergs mit
Löben, Osnabrück 1647 Januar 3, APW II A 5 nr. 194, hier 368 z. 20 – 370 z. 2, besonders
369 z. 3–18 (danach fand das Gespräch zwischen Oxenstierna und Löben am 2. Januar
1647 statt); Oxenstierna selbst berichtet in den in APW II C 3 abgedruckten Akten nicht
von diesem Plan.
encores d’y adjouster deux ou trois éveschez catholiques
Nach dem Bericht Salvius’ hatte man schwed.seits zuletzt mit Lamberg, Volmar und Krane
über die Abtretung ganz Pommerns, Wismars, des Est.s Bremen und des Hst.s Verden ohne
Zustimmung der jeweiligen Inhaber, aber mit Garantie durch Ks. und Reich, verhandelt;
vgl. Salvius an Königin Christina, Osnabrück 1646 Dezember 28/1647 Januar 7, APW II
C 3 nr. 103, hier 187 z. 26–32.
surpris Trautmansdorff qui avoit conceu une grande espérance de con-
clurre la paix en trois jours.
Nous avons mis le projet de tout nostre traitté avec Espagne
d’estre donné aux Holandois quand monsieur le duc de Longueville le
jugera à propos. C’est ce qui a un peu retardé mon voyage d’Osnabrug,
car il a falu toucher à la pluspart des articles et y en adjouster de très
importans qui avoient esté obmis, comme la cession de l’Alsace, |:la resti-
tution des trois places qui appartiennent aux Liég[e]ois:| (par où nous
engagerons Messieurs les Estatz à tenir ferme |:pour les places de Tosca-
ne :|, puisqu’autrement on ne se relascheroit point |:de cette demande qui
est comprise dans les intérests du Païs-Bas:|) et quelques autres articles
pour la seureté de la Catalongne.
Je suis ravy que Vostre Eminence ayt approuvé |:la résolution de ne rien
signer avec les Espagnols jusques à ce que nous voi[i]ons:| celle qu’on
prendra à La Haie sur la garentie. Il y a desjà quelques mois qu’il s’est
eslevé un bruit dans cette assemblée que je retarde la paix, et personne
ne m’a espargné. Les Holandois sont ceux qui en parlent le plus haut.
Mais je veux bien soustenir cette envie pour servir la France et suivre
noz ordres, veu mesmes qu’à mon sens ilz ne peuvent estre plus justes ny
plus modérez dans la grande prospérité de l’Estat.
Je ne sçaurois encores, Monseigneur, vous esclaircir |:du Nunce:| touchant
l’avis que vous en avez eu
ceu la lettre dont il vous a pleu m’honorer le 4 de ce mois
Mazarin an d’Avaux, Paris 1647 Januar 4; Ausf.: AE , CP All. 79 fol. 132–132’; Konzept:
AE , CP All. 80 fol. 170’–171; Kopie: AE , CP All. 98 fol. 29–30; Regest: Mazarin , Let-
tres II, 841. – Bitte um Auskünfte, da der Vorwurf der Parteilichkeit gegen Chigi Anlaß
zum Zweifel am Wunsch des Papstes nach Einvernehmen mit Frk. gebe.
peu d’occasion d’entrer en cette matière qu’il y auroit eu de l’affectation si
j’en eusse ouvert le propos à contretemps. Mais j’espère d’y revenir et
d’en apprendre aussy quelque chose par le moyen de |:Contarini, d’autant
qu’ils ne sont pas tousjours bien d’accord ensemble:| quoyque cela de-
meure caché. Je ne manqueray de rendre compte à Vostre Eminence de
ce que j’en pourray descouvrir.
Le secrétaire de l’ambassadeur de Mantoue est de retour depuis 24
heures. Il n’a esté à Mantoue que deux jours. Son maistre m’a fait dire
confidemment par monsieur Contarini qu’il a ordre et pouvoir pour con-
clurre le mariage du duc de Mantoue avec mademoiselle de Longueville
Die frz. Ges. waren nach Servien zur Verwirklichung dieses Heiratsprojekts instruiert, es
ist jedoch an der persönlichen Abweisung des Kandidaten durch die Tochter Longuevilles,
Marie d’Orléans, gescheitert; zur Instruktion vgl. das Memorandum Serviens für Lionne,
Münster 1646 April 7, APW II B 3 nr. 209; s. aber auch ebd. Anm. 6; zum Scheitern vgl.
ABF I 781, 408. – Zum Plan der Heirat der Tochter Longuevilles mit dem Hg. von Man-
tua vgl. auch APW II B 4 nr. 241.
mais qu’il n’en veut pas seulement ouvrir la bouche sans avoir parole
d’estre accepté. J’en fis raport à monsieur le duc de Longueville qui me
parut ouïr cette proposition assez volontiers, mais en se remettant néant-
moins entièrement à Vostre Eminence, et disant tousjours que ses senti-
mens dépendent des vostres. J’avois desjà préparé Contarini à cette res-
ponse , qui la trouva juste, mais il demande que l’on escrive donc ce que
dessus à Vostre Eminence, affin que madame la duchesse de Mantoue ne
demeure pas en incertitude. Elle se laisse entendre que si cette proposition
n’estoit pas receue, après avoir eu desjà l’exclusion de Mademoiselle
ne pourroit plus marier son filz en France. Il pourroit estre, Monseigneur,
que la maison de Longueville trouveroit plus d’avantage dans un autre
party, mais l’intérest du service du Roy me feroit opiner sans aucun doute
au mariage de Mantoue.
|:Ledit ambassadeur m’a fait dire par une autre voie que madame la du-
chesse de Mantoue est fort disposée à se mettre tout à fait en la protection
du Roy et que ce mariage se faisant, l’on pourroit bien donner la princesse
de Mantoue à monsieur le prince de Conti
ne sache rien:| de cette pensée, d’autant (dit-il) qu’il la traverseroit infail-
liblement pour les conséquences de |:ce second mariage:|. Jusques-là, il n’y
a personne qui ne jugeast que |:l’ambassadeur de Mantoue, de l’aage qu’il
a et:| de la condition dont il est, ne fait pas cette avance sans charge. Je
vous dois dire toutefois, Monseigneur, que l’aiant voulu sonder de plus
près pour vous en escrire avec fondement, il a dit n’avoir aucun ordre ny
avis de la part de |:madame de Mantoue:|, et que cette pensée vient pure-
ment de luy et d’un de ses amis qui luy en a mandé quelque chose en
particulier. Il a adjousté que mesmes il ne croit pas que |:madame de Man-
toue vueille [!] marier sa fille que dans un an ou deux après le mariage de
son fils:|. Je rapporte à Vostre Eminence toutes les particularitez affin que
par sa clairvoyance elle pénètre le fonds de cette affaire. Voilà tout ce que
j’en sçais et que |:l’ambassadeur:| est en soin si je seray longtemps à Osna-
brug , tesmoignant un grand désir de me parler à mon retour, et aiant desjà
proposé que |:nous nous trouvions dans quelque église:|.
Höflichkeitsbezeigungen.