Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Je vous ay escrit le premier de ce mois , et vous ay envoié copie du project
que les plénipotentiaires d’Espagne ont délivré .
Comme j’estois hier occupé à la dépesche de la cour
advis que le sieur Donia estoit party de Munster sans qu’il m’en eust rien
faict sçavoir, et que le sieur Brun ayant depuis faict demander audience à
monsieur Paw, celuy-cy s’en estoit excusé .
J’ay voulu |:m’esclaircir de ce voyage:|, et ay esté voir le sieur Paw pour
luy dire que je trouvois assés estrange qu’estans chargés de nos affaires et
m’ayans mis en main depuis peu le project des Espagnols, |:un d’eulx par-
tist de l’assemblée sans que j’en eusse aulcune cognoissance:|; que je le
priois de m’en dire au vray le suject et la cause. J’ay ajousté que l’on sça-
voit avec certitude que ses collègues qui estoient partis de Munster
|:n’avoient point esté mandez par Messieurs les Estatz:| comme ilz nous
l’avoient faict entendre, et qu’ils avoient |:entrepris ce voyage volontaire-
ment; que cela donnoit quelque soupçon:|, et qu’après avoir délivré nos
articles
sérieusement |:ou que je les retirerois:|; qu’estant le jour de noz dépesches
ordinaires, je voulois en pouvoir donner un advis certain à la cour.
Je trouvay ledict sieur Paw |:un peu surpris de ma visite:|. Il m’a respondu
que le sieur Donia avoit esté mandé par sa province dès il y a longtemps,
et qu’il n’attendoit pour y aller que le retour de monsieur de Menerzvich,
lequel ayant plus tardé qu’il n’avoit cru, ledict sieur Donia a receu des
nouvelles qui l’ont obligé de partir promptement, et luy n’avoit pas |:peu
donner audience au sieur Brun parce qu’il estoit demeuré seul:|. Mais qu’il
espéroit que monsieur de Menerzvich arriveroit bientost, et qu’il agiroit
dans nos affaires avec luy. Il me dist aussy qu’au défaut dudict sieur de
Menersvich, il avoit |:mandé le secrétaire de leur ambassade:| qui est pré-
sentement à Osnabrug , afin qu’estant une |:personne publicque, il pust
estre tesmoing de ce qui se passeroit:|; qu’il attendoit ledict secrétaire
d’heure à autre, et qu’aussytost qu’il seroit venu, il verroit avec luy les
plénipotentiaires d’Espagne et espéroit faire en sorte que |:j’aurois subjet
d’estre content:|.
Il m’a fort prié de |:ne rien escrire de cecy à la cour et d’attendre ce qui se
passeroit jusqu’au prochain ordinaire. J’en ay pourtant donné advis et ay
cru le vous devoir mander promptement:|, afin que sy le voyage du sieur
Donia estoit faict |:avec quelque mauvais dessein, vous y pussiez prendre
garde et essayer d’y remédier:|.
Nachrichten aus Osnabrück und Ulm .