Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Le mémoire du Roy respond si amplement à vostre dernière dépesche
que j’auray peu à y adjouster. Je vous prie une fois pour toutes d’estre
en repos d’esprit que cette année on fera plus d’effortz en Flandres qu’on
n’a faict en aucune des campagnes qui ont précédé celles-cy. Mais avec
cela je tiens pour certain que ceux de Catalogne nous seront encore plus
utiles, parce que c’est toucher les Espagnolz dans le vif, et les résolutions
de la paix dépendans des ordres qui viennent de Madrid, il est indubitable
que le bruict des canons vers l’Arragon les incommodera plus que ceux
qu’on tirera dans les Pays-Bas, et les pressera davantage de conclurre.
Nach unseren schlechten Erfahrungen im vergangenen Jahr schicken wir
nur noch Verstärkungen aus Frankreich und Irland zur Armee ins Reich
und nehmen dortselbst keinerlei Aushebungen mehr vor. Nie war Turen-
nes Armee in besserem Zustand als heute.
On ne vous a jamais rien prescrit d’icy de positif touchant vostre con-
duicte avec Messieurs les Estatz, et la manière de leur parler plus ou
moins haute et ferme. Sa Majesté cognoist vostre zèle, vostre sagesse et
vostre suffisance, et sçait bien que vous ne prendrés jamais de résolution
qui ne soit pour le mieux, et fondée sur des raisons solides. C’est pour-
quoy elle a tousjours remis à vostre prudence de faire sur les lieux ce que
vous estimeriés à propos, suivant les occasions et la constitution des affai-
res. Vous devés donc agir en pleine liberté, dans l’asseurance que je vous
confirme de la part de la Reyne, suivant l’ordre qu’elle m’en a donné, que
quoy qui arrive, tout ce que vous ferés sera approuvé et soustenu par
Leurs Majestez, et vous verrés mesme que j’ay faict insérer des ordres
précis dans la dépesche du Roy pour ce qui est des |:deux poinctz les
plus importans de la garentie et de se déclarer contre Pau et Knut:|.
Ce n’est pas la considération de |:monsieur le duc d’Orléans, ny celle de
Madame
il semble par vostre lettre que vous le croyez. Mais |:dans la première
crainte des résolutions que pourroient faire Messieurs les Estatz:|, nous
avions cru que |:destachant des ennemis ledict duc et ses troupes et nous
en servant, cela répareroit entièrement le préjudice que nous aurions receu
du destachement des Provinces-Unies d’avec nous; nous entretenons ce-
pendant la négotiation avec luy:| pour en user comme la conjoncture des
affaires nous conseillera.
Ich befürchte sehr, daß der Herzog von Lothringen, der zur Zeit gen
Rhein marschiert, im Einvernehmen mit dem Landgrafen von Hessen-
Darmstadt steht, die Abwesenheit Turennes zum Angriff auf die von uns
gehaltenen Plätze auszunutzen. Turenne und La Ferté-Senneterre wurden
instruiert, alles zu tun, dies zu verhindern und sich deswegen mit dem
General
sprechend, damit die Landgräfin ihre Truppen einsatzbereit hält und ge-
gebenenfalls auf Zusammenarbeit anweist. Der Herzog führt sicherlich
weniger als 5000 Mann mit sich.
Je ne doute pas que dans le public vous ne vous démesliés parfaictement
bien de ce que vous entreprenés |:avec beaucoup de raison contre Paw et
Knuyt:|. Mais je vous advoue que j’appréhende un peu que |:ce dernier ne
nous mette plus que jamais sur les bras madame la princesse d’Orange,
sur l’esprit de laquelle il a un merveilleux ascendant:|.
J’ay eu grand plaisir de voir |:tout ce que vous avez escript à monsieur
de Longueville de la façon qu’il appuye de toutes les raisons dont il
peult s’adviser la délivrance qu’il a faicte des articles
Messieurs les Estatz:|. Je ne tiens pas qu’il |:ayt suivy le conseil que
vous luy avez donné de prendre l’occasion de l’escript que lesdictz dé-
putez ont présenté à leurs supérieurs pour retirer lesdictz articles des
mains de Pau qui se treuve seul à l’assemblée :|. Mais je ne le tiens pas
fort nécessaire puisque nous ne disons pas |:d’avoir donné les articles à
Pau mais aux députez qui représentent le corps de Messieurs les Estatz:|,
et ce sera bien assez |:qu’à l’avenir on s’abstienne de traicter avec luy et
avec Knuyt:|. Sur quoy quelque ordre que vous receviés si vous aviés
changé d’advis, et que vous en eussiés faict plus ou moings, comme
vous voyés les choses de plus près, il sera approuvé par Leurs Majestez.
Il faudra seulement prendre soing d’en donner part à monsieur de Lon-
gueville.
|:Asburnham
Sehr wahrscheinlich der engl. Royalist John Ashburnham (1603–1671), der vor 1627 in den
Hofdienst getreten war; als Mitglied des Parlaments zeigte er sich königstreu; im Bürger-
krieg diente er Kg. Karl I. als Schatzmeister der Armee und nahm 1643–1648 an zahlrei-
chen Friedensgesprächen teil; ihm wurden seit 1642 der Prozeß gemacht, 1643 seine Güter
beschlagnahmt, und er floh, nach 1646 April 27, auf kgl. Geheiß nach Holland; später
reiste er von dort nach Paris zu seiner Kg.in Henriette Marie weiter, vor 1647 November
11 wieder nach England; von 1648 an trafen ihn Gefängnis und Verbannung ( BBA I 39,
355–371; II 1261, 119ff.; DNB II, 162f.; Firth / Lomas, 10).
Grande-Bretagne:| que quoy qu’on dise, Messieurs les Estatz achèveront
leur traicté avec l’Espagne. Mais j’adjouste beaucoup plus de foy à ce que
vous m’escrivés, et d’ailleurs l’autheur n’est pas tenu pour estre des plus
habiles du monde.
Pour conclusion, je vous prie qu’aussitost que le poinct de la garentye
sera terminé, vous ne perdiés pas un moment de temps pour vous rendre
à Munster, où vostre présence sera très nécessaire pour beaucoup de res-
pectz; et cependant je fais haster monsieur de La Thuillerye, afin qu’il
parte au plus tost pour Holande.