Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Le traitté est fait et signé entre les plénipotentiaires de Suède et de Bran-
debourg.
Ceux-cy sont d’accord avec les Impériaux
Vgl. den ksl.-kurbg. Rezeß über die kurbg. Entschädigung (lat.), Osnabrück 1647 Februar
9/19; Druck: Meiern IV, 328 f.; zur ksl. Überlieferung und dem Projekt Volmars: APW II
A 5 Beilage 2 zu nr. 277.
leur maistre a prétendu pour ce qui cède de la Poméranie.
La convention touchant le point de satisfaction de la couronne de Suède
est aussy conclue entre les ambassadeurs de l’Empereur et de laditte cou-
ronne , et signée par les secrétaires de l’une et l’autre ambassade.
La satisfaction de Madame la Langrave est sur le tapis, elle se traitte entre
monsieur de Trautmansdorff et moy qui ne manque pas de communiquer
le tout aux ambassadeurs de Suède.
Les affaires de la maison palatine, de celle de Bade, du duc de Wirtemberg
et de quelques comtes commencent aussy à se mettre en délibération.
Des griefs de la religion qui sont au nombre de 54, il y en a 48 de compo-
sés du consentement des parties
Die Verhandlungen über das Reichsreligionsrecht, mit denen auch die von d’Avaux zuvor
gen. pfälzischen Restitutionsverhandlungen, die badische Frage (wg. der Aufnahme Baden-
Durlachs unter die Antegravati, d.h. unter die vor dem Normaljahr, 1624, „bedrückten“
Stände) und die Verhandlungen über die württembergischen Klöster verbunden waren,
hatten seit Anfang Dezember 1646 weitgehend geruht, waren dann aber in Konferenzen
zwischen Trauttmansdorff und Salvius, der von fünf prot. Ges. sekundiert wurde, in Kon-
ferenzen am 7., 9. und 16. Februar 1647 intensiv vorangetrieben worden (ksl. Protokoll der
Sitzung vom 7. Februar; Druck: Meiern IV, 39 –42; offiziöses prot. Protokoll der drei Sit-
zungen; Druck: ebd., 35–38, 44–56, 56–77). Beide Seiten bezogen sich dabei auf Schrift-
sätze aus dem Vorjahr (Trauttmansdorff auf Der Catholischen Endliche Erklaerung oder
Declaration in puncto Gravaminum, Münster 1646 November 30; Druck: Meiern III,
435–442 und Knuttel nr. 5418, ndl. ÜS; die prot. Seite auf Salvii Aufsatz ueber den
punctum Gravaminum, lat. [vor 1646 November 12/22]; Druck: Meiern III, 425 –434).
Die ksl. Ges. legten darüber hinaus eine neue Kayserliche Erklaerung, in puncto Gravami-
num (exh. [Osnabrück 1647 Februar 22]; Druck: Meiern IV, 78 –86) vor, welche die Er-
gebnisse der Verhandlungen, bei denen es trotz Konzessionen in grundsätzlichen Fragen
bei mehreren wichtigen Detailfragen zu keiner Annäherung gekommen war, aus ihrer
Sicht zusammenfaßte; denn jede der beiden Parteien, so war vereinbart, sollte hierüber
einen Rezeß aufsetzen, diese beiden Rezesse sollten dann miteinander verglichen und zu
einem einzigen Schriftsatz zusammengeführt werden (vgl. den Bericht der ksl. Ges. an den
Ks. vom 21. Februar 1647; Druck: APW II A 5 nr. 268, hier 531 z. 22–28). Die Protestan-
ten antworteten mit der Evangelicorum Declaratio in puncto Gravaminum (Osnabrück
1647 Februar 25[/März 7], exh. durch die schwed. Ges. 1647 Februar 27[/März 9]; Druck:
Meiern IV, 89 –99, lat.; ebd., 99–109, dt.; Druck der dazugehörigen Liste der Antegravati:
ebd., 109ff.; zur ksl. Überlieferung vgl. APW II A 5 Beilage [1] zu nr. 304), die eine
schnelle Einigung jedoch wieder unwahrscheinlich erscheinen ließ ( Dickmann, 362–365;
Ruppert, 273–278; APW II A 5, LXIXf). Zu den noch offenen Punkten vgl., neben den
von d’Avaux gen. (s.u. im Quellentext), auch Dickmann, 364; des weiteren war Ende Fe-
bruar 1647 das Problem der braunschweig-lüneburgischen Entschädigung anhängig, das
neben den Hst.en Minden und Osnabrück die Koadjutorie in Hildesheim betraf (vgl.
APW II A 5 nr. 273, hier 543 z. 25–29).
Les ambassadeurs de Suède ne sont plus si esloignés d’une suspension
d’armes générale par tout l’Empire, ils nous ont promis d’en escrire de
bonne ancre au mareschal Wrangel.
En tout cela la France y a eu très grande part, les affaires ayans passé par
les mains de ceux qui ont l’honneur de servir Leurs Majestez en cette
assemblée, et certainement on attribue à la Reyne toute la gloire du pro-
grès que l’on voit au traitté de la paix.
Les estatz de l’Empire protestans nous en ont remercié solennellement et
tesmoigné qu’ilz en avoient grande obligation à Sa Majesté, et les catholi-
ques y sont aussy venus en corps par une grande députation du collège
électoral, de celuy des princes, et des villes. Les uns et les autres disent
ouvertement qu’à moins de l’authorité de la France ilz ne pouvoient espé-
rer ce qu’ilz voyent, et qu’auparavant un mois il n’y avoit rien de si froid
ny de si languissant que le traitté de la paix.
Il est vray qu’il fait bon voir à présent comme chacun se remue pour
son intérest, comme les heures sont chères, et comme toute la ville est
pleine de monde. Nous avons avis que monsieur Brun s’y rendra aussy
au premier jour, mais il viendra à tard, et je le veilleray de près pour
empescher de tout mon possible qu’il ne nous brouille en ce qui reste à
faire.
Cependant les Espagnolz se sont servis du sieur Isola qui s’est rencontré
icy assez à propos pour nous traverser sur le sujet d’une clause que nous
avons pourtant enfin fait insérer au traitté de la satisfaction de Suède
Gemeint ist vermutlich die Schlußklausel über die Rechtsgültigkeit des ksl.-schwed. Satis-
faktionsabkommens vom 8./18. Februar 1647, die ein Junktim mit dem Abschluß der Ver-
handlungen mit den Verbündeten Schwedens, namentlich Hessen-Kassels und Frk.s, vor-
sieht (Druck: ST VI.1, 352–359, hier 358; Odhner, 341–353, hier 352). Um diese clausula
finalis, deren 1. Fassung von den ksl. Ges. am 8. Februar 1647 eingebracht worden war
(vgl. APW II A 5 nr. 253, hier 498 z. 26 – 499 z. 5), war auf schwed. Wunsch vom 15.
bis zum 17. Februar zwischen den ksl. und den schwed. Ges. nochmals verhandelt worden;
darüber ausführlich Volmar, unter Zitierung der verschiedenen Textvorschläge ( APW III
C 2, 820 z. 35 – 824 z. 30). Diese Schlußverhandlungen gingen auf den Druck d’Avaux’
zurück, der fürchtete, daß der Ks. mit Schweden Frieden schließen könne, Frk. aber im
Krieg gegen Spanien verbliebe und dieses vom Ks. unterstützt werde. Er wollte deshalb
den Abschluß aller zwischen Frk. und dem Ks. noch offenen Punkte vorbehalten wissen
( ebd., 822 z. 9–17 und sein Textergänzungsvorschlag 824 z. 24f.). Ein Anteil Lisolas an
den Verhandlungen über diese Klausel, wie an der Endphase der ksl.-schwed. Satisfaktions-
verhandlungen schlechthin, geht aus den edierten ksl. und schwed. Akten nicht hervor.
mais cette difficulté l’a tenu deux jours en surséance. Il ne fut pas sitost
signé que ledit sieur Isola vint me dire qu’il l’alloit porter à Vienne et qu’il
iroit auparavant à Munster pour le communiquer à Penneranda. Il me
sonda fort sur Piombino et Porto Longone, et après avoir bien compris
que ces places nous doivent demeurer de la mesme sorte que toutes les
autres conquestes, il me tesmoigna ouvertement qu’il en parleroit comme
il faut à Penneranda, et il me parut en avoir charge du comte de Traut-
mansdorff. Je puis asseurer qu’au moins il va luy annoncer la conclusion
dudit traitté, l’avancement de tout le reste des affaires et la vive instance
que nous faisons icy de tous costez à ce que si l’on veut une bonne paix,
l’Empereur et les princes de l’Empire s’obligent que ny d’aucun Estat
d’Allemagne ny des terres héréditaires de la maison d’Austriche, il ne
sera envoyé aucune assistence aux Espagnols. Bref, tout l’entretien du
sieur Isola, et la pente que prennent les affaires de cette assemblée, me
persuade que si les plénipotentiaires d’Espagne ne se promettent d’ailleurs
de très grands avantages, ilz ne tarderont plus guères à se rendre à la rai-
son.
Mais pour rendre compte de ce qui s’est passé en toutes les négotiations
susdittes, je diray premièrement que le différend de l’évesché de Camin
s’est terminé au contentement des ambassadeurs de Brandebourg, comme
aussy faut-il avouer que la raison estoit de leur costé. Il y aura cy-jointe
une copie du traitté.
Ilz ne sçavent pas moins de gré à la France de ce qu’ilz ont obtenu des
Impériaux pour la rescompense de leur maistre, s’estans veu en termes
de ne rien avoir ny de la Suède ny de l’Empereur. Cet accommodement
auquel je me suis emploié à leur prière a receu beaucoup de difficultez
par l’opposition des maisons de Saxe et de Brunsvic qui prétendent
quelque droit en l’archevesché de Magdebourg
Zu den kursächsischen Ansprüchen vgl. APW II A 5 Beilage 1 zu nr. 220, hier 415 z. 43 –
416 z. 10, nr. 223, hier 425 z. 31 – 426 z. 15, nr. 240, 461f., nr. 246, 479 hier z. 25–28; zu
den braunschweig-lüneburgischen vgl. ebd. nr. 253, hier 499 z. 15–20, mit Beilage 2, 502ff.,
sowie das Protokoll des erzstift-magdeburgischen Ges. über die Konferenz mit den ksl. Ges.
vom 8. Februar 1647 bei Meiern IV, 282 –285, und das Memorial der erzstift-magdebur-
gischen und braunschweigischen Ges. für die ksl. Ges. , Osnabrück 1647 Januar 30[/Februar
9], ebd., 288f.
qu’hier .
Il est à remarquer que les Impériaux aians sceu que j’allois chez monsieur
Oxenstiern pour mettre la dernière main au traitté avec Brandebourg,
monsieur Wolmar me prévint d’une heure et fut luy dire qu’ilz estoient
bien aises de sçavoir les choses si avancées, mais s’il s’y rencontroit en-
cores quelque difficulté ou que la Suède aimast mieux toute la Poméranie
sans le consentement de l’électeur, cela seroit fait le jour mesme. Mon-
sieur Oxenstiern nous le rapporta de la sorte, et comme ayant regret de
n’avoir pas pris cette voye. Mais il avoua pourtant que le consentement de
ce prince et de toute sa maison vaut bien ce qu’on luy laisse.
Pour moy, j’y trouve plusieurs avantages considérables. Premièrement,
cela rend la paix plus juste et plus asseurée.
En second lieu, le Roy est dégagé d’une très fascheuse obligation de ren-
trer en guerre dans peu de temps pour garentir une violence. D’ailleurs
l’électeur de Brandebourg a receu visiblement par ce moien un signalé
bienfait de Leurs Majestez dans le temps que sa nouvelle alliance luy
donne lieu d’en tesmoigner son ressentiment, ce que je n’ay pas manqué
de stipuler bien expressément de ses députez qui sont ravis que leur
maistre ayt occasion de servir la France, dont monsieur de Servien a esté
averty .
Mais une utilité non moins considérable que toutes les autres, est qu’en
retenant la Poméranie entière malgré le propriétaire, la couronne de Suède
|:n’auroit pu avec le temps se passer de l’assistance de la maison d’Aus-
triche, et tomboit dans une nécessité de s’unir et allier estroictement avec
l’Empereur pour:| se maintenir en la possession d’un Estat si esloigné de la
France, hors de toute communication de la Suède pendant huit mois de
l’année et environné des plus grans ennemis de laditte couronne, qui sont
Pouloigne, Dannemarch, Mekelbourg et Brandebourg (si l’on n’eust con-
tenté celuy-cy), sans compter ce que Messieurs les Estatz auroient pu
faire pour leur propre intérest. |:Car il est aisé de comprendre qu’à moins
d’entrer dans le party de l’Empereur comme a faict le duc de Saxe
Kf. Johann Georg I. von Sachsen war mit dem auf sechs Monate befristeten Waffenstill-
stand von Kötzschenbroda vom 27. August/6. September 1645 (Druck, dt.: DuMont VI.1,
325f.) und dem sich anschließenden Waffenstillstand von Eilenburg vom 31. März/10.
April 1646 (Druck, dt.: Helbig, 283–288; fälschlich auf 1646 Mai 31 datiert) faktisch aus
dem Krieg ausgeschieden ( Duchhardt, Kötzschenbroda; Schliesser).
Suédois n’auroient tiré de luy en cas de besoin que de très foibles et très
inutiles secours en vertu d’une clause de garentie qui auroit esté insérée
dans le traitté général de la paix.
En effet, les Impériaux ont tousjours appuié et favorisé jusques au bout la
prétention des Suédois sur toute la Poméranie, non seulement affin d’estre
quittes de la rescompense destinée à l’électeur de Brandebourg, mais
aussy pour |:se rendre nécessaires à la couronne de Suède, après luy avoir
faict maltraicter:| ce prince.
Messieurs les ambassadeurs de Suède ont un peu murmuré contre moy
pendant la première négotiation parce que je n’approuvois pas tousjours
toute la rigueur qu’ilz ont tenue à ceux de Brandebourg, |:et encore moins
leurs variations:|. Mais depuis ilz m’ont caressé extr[a]ordinairement et
ont désiré que je m’entremisse de leurs affaires auprès des Impériaux. Je
les servis d’abord à leur gré, car estant chez le comte de Trautmansdorff
avec le comte Lamberg, Wolmar et Crane, monsieur Salvius y survint
comme par rencontre (quoyque ce fust de concert), et là nous examinas-
mes les demandes des uns et les responses des autres.
Quelques points furent ajustés sur l’heure, quelques-uns remis au lende-
main avec de très bonnes dispositions, et le plus délicat de tous qui con-
cernoit une nouvelle prétention de douze cent mil risdalles aiant esté tou-
ché adroittement par monsieur Salvius, je fis en sorte que le comte de
Trautmansdorff ne s’en rebuta pas d’abord comme il avoit fait d’autres
fois, et qu’après plusieurs consultations tantost avec moy tantost avec ses
collègues, il proposa enfin d’exempter à l’avenir la couronne de Suède des
charges et contributions de l’Empire, à raison des Estatz qu’elle y possé-
dera, jusques à quatre cent mil risdalles
Vgl. zu d’Avaux’ Verhandlungen mit Trauttmansdorff über diese Forderung dessen Be-
richt an den Ks. vom 7. Februar 1647 über seine Konferenz mit d’Avaux vom 6. Februar
( APW II A 5 nr. 244, hier 469 z. 27 – 470 z. 32) und das ksl. Protokoll seiner Konferenz
mit demselben vom 9. Februar 1647 (Druck: ebd. Beilage 1 zu nr. 253, hier 501 z. 28–46),
zu der auch Salvius hinzukam ( ebd., hier z. 34; zur Anwesenheit Salvius’ auch APW III
C 4, 168 z. 20–24). Das Ergebnis teilte Trauttmansdorff dem Ks. am 11. (wahrscheinlich
abgeschickt am 13.) Februar 1647 mit ( APW II A 5 nr. 255, hier 505 z. 25 – 506 z.8).
son impuissance qui est bien cognue, luy fournissoit:| une assez légitime
excuse de ne pas accorder une plus grande somme ny plus présente.
Je le pressay néantmoins de passer outre; et d’autant que monsieur Salvius
avoit dit plusieurs fois tout haut en s’adressant à moy qu’un surintendant
des finances trouveroit aisément les moiens de terminer cette affaire,
monsieur de Trautmansdorff me tira encores à part et me dit que si je
voulois faire avancer deux cent mil risdalles à l’archiduc d’Inspruk sur ce
qui luy sera deu à la Saint-Jean , il adjousteroit cet argent comptant à son
offre. Je luy représentay que je n’avois point de charge. Qu’il faudra en
son temps payer à l’archiduc ce qu’on luy a promis, et non à autre; que ce
terme fut mis en septembre
mois; et que si par malheur elle se différoit encores quelque temps, nous
ne serions pas obligés de fournir un milion de livres auparavant qu’elle
fust faitte ou le lendemain sous ombre que la Saint-Jean seroit passée.
Cependant pour l’engager à faire cette offre à monsieur Salvius, je luy
dis qu’il se trouveroit quelque autre moyen qui ne cousteroit rien à l’Em-
pereur.
Il escouta volontiers ce dernier mot, et revint audit sieur Salvius en luy
déclarant que des douze cent mil risdalles demandées (quoyque sans au-
cun fondement puisque Stetin leur demeure avec tant d’autres places) ilz
en auroient la moitié en la manière cy-dessus exprimée, sçavoir quatre
cent mil risdales en debtes et deux cent mil comptant.
Monsieur Salvius vint céans, le lendemain, m’en faire de grans remercie-
mens , et il dit à monsieur Oxenstiern que j’avois bien fait voir l’affection
que j’avois pour la Suède, et le respect que monsieur de Trautmansdorff
a pour la France. |:Et de vray, les dépesches de monsieur Chanut nous
ayans appris que cette demande d’argent n’empescheroit point la paix
Vgl. 1) Chanut an Longueville, d’Avaux und Servien, Stockholm 1647 Januar 5; Kopie:
AE , MD All. 9 fol. 219–220: Der Einsatz der schwed. Ges. für die finanziellen Ansprüche
beruht offenbar auf ihrem persönlichen Ehrgeiz; ich werde mich darum bemühen, daß die
Kg.in sie anweist, deshalb nicht den Friedensschluß zu verzögern. – 2) ders. an dies.,
[Stockholm] 1647 Januar 12; Kopie, z.T. chiffriert (Chiffre Paris–Münster): AE , CP Suède
11 fol. 7–8’: Kg.in Christina bittet um frz. Unterstützung für die schwed. Geldforderung,
betont aber, daß Schweden die Satisfaktionsverhandlungen ihretwegen nicht in die Länge
ziehen werde, und wird entsprechende Anweisungen an ihre Ges. in Osnabrück erteilen.
messieurs Oxenstiern et Salvius |:à qui je l’avois dict auparavant:| en nom-
mant mon autheur, ont receu en cette occasion une preuve asseurée de la
part que nous prenons dans tous les intérestz de la Suède.
Reste à dire que cette conférence s’estant tenue chez le comte de Traut-
mansdorff, comme il parut que le hazard nous avoit assemblez, nous de-
meurasmes debout, mais que je tins tousjours le rang qui est deu à la
France, quoyqu’il me falust plusieurs fois changer de place pour parler
séparément aux parties, car autant de fois qu’on venoit à se rejoindre,
chacun me déféroit le premier lieu sans que monsieur Salvius fist semblant
de le voir.
J’ayday aussy à faire accorder d’autres choses à la couronne de Suède,
mais comme ledit sieur Salvius pressoit pour faire continuer les impostz
et péages qui ont esté establis en Poméranie, à Wismar et sur le Weser,
depuis cette guerre , le comte de Trautmansdorff, s’ennuiant de tant de
demandes, dit avec un peu de chaleur qu’il m’en feroit bien le juge nonob-
stant l’alliance des deux couronnes.
Monsieur Salvius répliqua que je n’agissois pas là comme allié mais
comme médiateur, et qu’ainsy les parties m’en pourroient bien croire.
«Il n’est pas seulement nostre médiateur», dit Trautmandorff, «il l’est en-
cores de tout l’Empire, c’est une marque du respect que tous les princes
d’Allemagne portent au roy très-chrestien et à la reyne sa mère, et de la
confiance qu’on a prise en leurs bonnes intentions pour la paix» .
Ensuitte de cet arbitrage qui fut déféré à la France avec des termes si obli-
geans, je fus d’avis que pour la considération de Messieurs les Estatz et
pour l’intérest du commerce, les nouveaux péages fussent taxés plus mo-
dérément, et qu’en cet estat l’Empereur les accordast à la couronne de
Suède pour quelques années. Cella fut accepté de part et d’autre avec
agrément. J’ose dire que tous les autres différens auroient esté vuidés
sans partir de la chambre si monsieur Salvius eust eu seul le pouvoir |:ou
qu’il ne se fust souvenu de l’humeur de son collègue. Mais celuy-cy dé-
sapprouva une partye de ce qui s’y estoit traicté, et fit des difficultez sur
l’autre:|.
Monsieur Salvius |:que j’avois adverty:| fit mention de Benfeld pour les
deux cent mil risdales en cas que la France les voulust fournir, et le comte
de Trautmansdorff ne sembloit pas esloigné de laisser cette place au Roy
en engagement; mais après avoir parlé à part à ses collègues, il dit qu’il
sçauroit bien faire paier cette somme à Hambourg au temps dont il con-
viendroit. Et depuis il ne s’est plus parlé de Benfeld.
Nous avons esté toute la semaine passée, monsieur de Court et moy, chez
ledit sieur Wolmar et chez monsieur Salvius séparément, et quelquefois
avec tous les deux, pour les ayder à sortir d’affaires, ainsy qu’ilz avoient
désiré; mais il nous a falu user bien sobrement de cette entremise à l’es-
gard des Suédois et prendre un long tour quand il a esté question de les
faire relascher en quelque chose. Les six cent mil risdalles dont il est parlé
cy-dessus ont servy à leur faire supporter le peu de contradiction et de
remonstrances que nous avons osé leur faire sur quelques autres points.
Ce qui a réussy de telle sorte par la grâce de Dieu qu’ilz tombèrent d’ac-
cord avant-hier sur tout ce qui regarde les intérestz particuliers de la
Suède à des conditions très avantageuses pour laditte couronne, et que les
Impériaux sont tout à fait contens de nous et parfaittement destrompés de
l’opinion que les ministres d’Espagne essayent de leur donner que la
France ne veut point de paix.
|:Ilz ont esté plus civilz que les Suédois:|. Aussytost que la convention a
esté signée, ilz m’ont envoié remercier du soin que j’avois pris en cette
affaire, et les ambassadeurs de Suède se sont contentés, deux jours après ,
de me la faire voir par les mains du secrétaire Melonius.
J’ay compris que ne leur ayant cy-devant donné que la lecture des articles
arrestez entre les Impériaux et nous , ils ont creu fort important à la ré-
putation de la Suède de n’en pas user d’une autre sorte, quoyque la raison
qui nous y obligea pour lors, ne se rencontre pas à présent. Mais comme
en traittant de cette affaire, j’ay tousjours eu les papiers entre mes mains,
avec les apostilles et corrections que chacun y faisoit de sa part jusques à
la veille de la signature, je suis asseuré qu’il ne s’en faut pas deux lignes
que la copie cy-jointe ne soit toute conforme à l’original. Et quand au
dernier article, il y est ainsy mot à mot .
Le sieur Melonius, me faisant en son particulier quelque compliment sur
l’heureuse conclusion dudit traitté, adjousta |:comme en confiance que
c’estoit un effect de l’authorité du Roy, et que si l’on n’avoit pressé vive-
ment de la part de Sa Majesté, cela ne se seroit pas faict de quelques
mois:|. «J’entens bien, dis-je, nous aurions |:veu encore une campagne:|».
Il sourit sans rien dire. Je continuay le propos pour le faire parler, mais je
n’en tiray que des consentemens muetz.
Ce discours me fait souvenir qu’il y a quelque temps que |:Monsieur
Oxenstiern me demandoit de fois à autre si je serois encore longtemps
icy:|, et qu’il a répété ce compliment de telle sorte que l’on connoissoit
un peu trop son intention. Nous |:hastions toutes choses plus qu’il ne
vouloit:|.
L’on verra par la fin du traitté qu’il n’aura point d’effet qu’après que les
affaires de l’Empire, celles des alliés et surtout de la France, comme aussy
de madame la langrave de Hesse, ne soient achevées
Sowie die Militärsatisfaktion; zur Rechtsgültigkeit heißt es im vorletzten Absatz (nach
dem Text in ST VI.1, 158; entsprechend Odhner, 352) des ksl.-schwed. Satisfaktions-
abkommens vom 8./18. Februar 1647: Omnia hic supra apposita hinc inde aeque sint ob-
ligatoria, ac si instrumento pacis essent comprehensa et inserta; prout etiam comprehendi
et inseri debent, cum ad finem perducta fuerint Imperii, fcederatorumque, imprimis Gal-
liæ, ut et Domus Hasso-Cassellanæ negotia, quæque militiæ satisfactionem concernunt.
Ce dernier mot donnoit grand ombrage à monsieur de Trautmansdorff
comme si nous voulions faire adjouster quelque chose à la satisfaction
du Roy
Diese Befürchtung teilten Lamberg und Krane auf Geheiß Trauttmansdorffs d’Avaux bei
einer Visite am 17. Februar 1647 mit; d’Avaux habe versucht, diese Bedenken zu zerstreu-
en, aber auf der Einfügung des Vorbehalts in das ksl. Satisfaktionsabkommen mit Schwe-
den bestanden; vgl. das Protokoll Kranes, [Osnabrück] 1647 Februar 17 (Druck: APW II
A 5 Beilage 3 zu nr. 262, hier 524 z. 14–36). – Bei dieser Konferenz wurde d’Avaux ver-
mutlich von La Court sekundiert, was das ksl. Protokoll nicht erwähnt.
ne sera point exécuté si celuy qui a esté fait cy-devant avec la France ne
l’est aussy.
Mais je dis que la confirmation ou ratiffication des traittés n’appartenoit
qu’au maistre; que j’avois accomply toute ma fonction en demeurant d’ac-
cord avec messieurs mes collègues de celuy dont il s’agit; que je ne son-
geois point à le révoquer en doute, mais seulement à réserver d’autres
intérestz non moins importans à la France que ceux dont l’on est convenu
à Munster.
Je m’expliquay de celuy qui touche la seureté de la paix, et dis que nous
prétendons avec raison que comme le Roy ne pourra ny par ses propres
forces ny par celles d’autruy, directement ny indirectement, attaquer
l’Empire ny les terres héréditaires de l’Empereur, ainsy est-il bien juste
que Sa Majesté ne puisse recevoir aucune hostilité desdittes terres non
plus que de l’Empire, et que nous soions en paix avec l’archiduc d’Aus-
triche aussy bien qu’avec l’Empereur; qu’autrement ce seroit traitter avec
une inégalité manifeste si la paix liant les mains du Roy, il en restoit une
libre à l’Empereur pour envoyer des trouppes en Italie ou ailleurs contre
celles de Sa Majesté.
Sur cette difficulté les ambassadeurs impériaux nous vinrent trouver , et
se plaignirent qu’après s’estre tellement confiés à l’intention que je tes-
moigne pour l’establissement du repos public, que d’un ministre de prince
ennemy et confédéré de leurs ennemis ilz en avoient fait leur médiateur,
et que la chose estoit sur le point de se conclurre, ils s’estonnoient que je
voulusse gaster mon propre ouvrage pour une clause non nécessaire. Ils se
laissèrent entendre que leur maistre sera bientost beau-père du roy d’Es-
pagne comme aussy de l’infante
de la nature de vouloir qu’un père s’oblige de n’assister point ses enfans.
Nous répliquasmes que c’est contre le sens commun de prétendre qu’un
traitté de paix soit observé entièrement d’une part, et que de l’autre il ne
le soit qu’à demy; et que le Roy quitte les grans avantages qu’il a au-
jourd’huy en Allemagne avec ses alliés, pour avoir seul sur les bras les
forces de l’Empereur sous un autre nom. Nous les fismes souvenir de la
response qu’on fit à Vienne quand l’électeur palatin
Kinder Kf. Friedrichs V. von der Pfalz waren: Heinrich Friedrich (1614–1629); Karl Lud-
wig (s. Anm. 4 zu nr. 100); Elisabeth (1618–1680); Ruprecht (s. Anm. 22 zu nr. 83); Moritz
(1621–1654); Luise Hollandine (1622–1709); Eduard (s. Anm. 14 zu nr. 32); Henriette
Maria (1626–1651); Philipp (1627–1650); Sophie (1630–1714) ( Stammtafeln NF I T. 28).
tendirent n’avoir point fait de guerre à l’Empereur mais au roy de Bohême.
La cour impériale déclara alors ces deux qualitez indivisibles et a fait
condanner l’électeur pour crime de lèze-majesté. Mais aujourd’huy l’on
veut distinguer l’Empereur d’avec le roy de Bohême et en faire deux per-
sonnes et deux intérestz séparés.
Le comte Lamberg et ses collègues
courtes pour nous satisfaire là-dessus, et dirent qu’ilz en feroient rapport
à monsieur le comte de Trautmansdorff.
Le lendemain , ilz passèrent l’article comme il est, après avoir fait un
nouvel effort auprès des ambassadeurs de Suède pour l’exclurre ou pour
le faire coucher en d’autres termes. Et ce qui est considérable c’est qu’en
cette rencontre, |:les Suédois ne nous ont guières moins donné de peine
que les Impériaux mesmes, bien que nous leur eussions monstré l’exem-
ple:|, aians mis en teste de nostre convention qu’elle ne seroit point tenue
pour valable qu’en satisfaisant pleinement à la couronne de Suède et à la
maison de Hesse-Cassel .
|:Tant y a que par cet article les affaires du Roy estans joinctes à celles de
l’Empire et de Madame la Lantgrave qui sont encore imparfaictes, et
estant dict clairement qu’il y faudra mettre fin, si le bruit est véritable
que monsieur de Turenne ayt surpris Uberlinghen ou faict d’autres pro-
grès
Die Armee Turennes hatte zu dieser Zeit (seit Anfang 1647) noch keine größeren Fort-
schritte errungen; vgl. zum Beginn seiner Kampagne 1647: Turenne, Mémoires, 408; Bé-
renger , 238ff. Im Dezember 1646 war Turenne am Lech jedoch ein glänzender Sieg über
die kurbay. Kavallerie gelungen ( Granges de Surgères III, 239); möglicherweise be-
zieht sich das zit. Gerücht noch hierauf.
pas que ce fust mon sentiment particulier si la chose n’estoit de grande
conséquence. Mais j’ay cru ne devoir pas fermer le chemin aux supérieurs
et à messieurs mes collègues d’en disposer ainsi qu’ilz jugeront pour le
mieux. En tout cas il estoit, ce me semble, nécessaire de garder place
pour les autres prétentions de la France qui n’ont pas esté terminées à
Munster:|.
C’est une chose assez remarquable que cette convention fut signée lundy
dernier à cinq heures du soir
partit la mesme nuit selon qu’il est accoustumé, et que le mardy matin
messieurs Oxenstiern et Salvius receurent leurs despêches de Stockholm
qui portent un ordre absolu de ne pas rendre un pouce de terre de la
Poméranie
Vgl. Kg.in Christina an Oxenstierna und Salvius, Stockholm 1647 Januar 16/26 (Druck:
APW II C 3 nr. 118); nachdrücklicher die Ordre, ganz Pommern einzubehalten, in dies.
an dies., Stockholm 1647 Januar 30/Februar 9 (Druck: ebd. nr. 126). Vgl. auch die Ant-
wort der schwed. Ges. darauf, Osnabrück 1647 Februar 15/25 (Druck: ebd. nr. 142, hier
289 z. 33 – 290 z. 31).
nut. C’est de leur propre bouche que je l’ay sceu, |:ce qui me faict juger
que le chancelier Oxenstiern conduit enfin les affaires à son poinct, quoy-
que plus tard qu’il ne voudroit:|.
Quand aux affaires de Madame la Langrave, j’en ay pressé plusieurs fois
le comte de Trautmansdorff et je vois bien que nous n’en sortirons pas
sans qu’il gronde encores contre moy, car il craint ou il aime l’électeur
de Saxe qui est beau-père de celuy qu’il faut condanner en l’affaire de
Marpurg
crit cy-enclos qui me fut apporté hier
impériale
Hesse, mais ils sont très aises de voir leurs affaires en si bon train, et m’en
ont bien remercié, car outre ce qui est escrit, j’ay eu pouvoir dudit comte
de leur offrir encores deux cent mil risdales. Ilz sçavoient bien que le
mesme secrétaire estoit venu me trouver pour ce sujet dez avant-hier, et
estoient fort en peine de ce que je ne leur en avois rien fait sçavoir. Mais je
leur en ay déclaré la cause ce matin, qui est que le premier escrit avoit une
préface un peu trop justiffiée
à une réplique plus capable d’aigrir les parties que de les accorder, joint
qu’avant-hier il ne parloit que de cent mil risdales, dont je me formalisay
tellement qu’il a doublé son offre.
Parmy les remerciemens des Hessiens, j’ay apperceu quelque désir que
cette négotiation se fist aussy par l’entremise des ambassadeurs de Suède,
ce que le sieur Scheffer m’avoit desjà tesmoigné une autre fois. Le secré-
taire de l’Empereur est venu un peu après et m’a dit entre autres choses
qu’il avoit ordre de porter le mesme escrit à monsieur Oxenstiern si je le
jugeois à propos. J’ay respondu que je croyois qu’il l’eust fait dès hier au
sortir de céans, et aussytost il est allé chez ledit sieur Oxenstiern. En cette
occasion et en toutes les autres, nous voyons que le comte de Trautmans-
dorff respecte la France et ne change rien en l’ordre qui se doit observer.
Pour les griefs des protestans, il n’en reste à la vérité que six, mais ce sont
les plus difficiles et qui vont plus directement à la ruine de la religion
catholique en Allemagne.
Ils prétendent liberté de conscience dans toutes les terres héréditaires de
l’Empereur quoyqu’il n’y ayt pas le moindre prince entre les Calvinistes
et Luthériens qui souffre aucun exercice de religion aux catholiques.
Ilz demandent que la chambre de Spire
leurs
Die Protestanten hatten bereits in den Gravamina Evangelicorvm vom 15./25. Dezember
1645 (Druck: Meiern II, 522 –537, hier Art. X, 532–537) eine grundlegende Umgestaltung
der Reichsjustiz gefordert, wozu auch die Forderung nach paritätischer Besetzung des
RKG mit von den Reichsständen zu präsentierenden Assessoren zählte ( Conrad II, 158;
Ruppert, 239). Zwar waren in § 106 Reichsabschied von 1555 (Druck: Zeumer II nr. 189,
hier 361) Augsburgische Konfessionsverwandte zum RKG zugelassen, und es war bei der
Visitation von 1560 der Grundsatz konfessioneller Parität in der Senatszusammensetzung
bei Prozessen über den Religionsfrieden festgelegt worden, jedoch blieb das RKG , insbes.
durch den Kammerrichter, die Präsidenten und die qualifizierte Mehrheit der Assessoren,
kath. bestimmt und war 1630–1655 sogar rein kath. besetzt ( Smend; Gschliesser, 69,
74f., 514; Lothar Weber, 121f., 126f.; Rabe, Reich, 272f.; Laufs).
Ilz veulent que dans la ville d’Ausbourg
Augsburg gehörte zu den konfessionell gemischten Reichsstädten im Schwäbischen Reichs-
kreis. Durch die von Ks. Karl V. 1548, 1549 und 1555 eingerichtete Stadtverfassung übte
die kath. Bevölkerungsminderheit einen bestimmenden Einfluß aus; mit Ausnahme der
Regierung des von Kg. Gustav Adolf eingerichteten sog. Schwedenrates 1632–1635 (dazu:
Roeck, 715–720) stand das Augsburger Stadtregiment daher unter kath. Führung ( Dick-
mann , 388ff.; Warmbrunn, 106–114).
des charges publiques soient mises entre leurs mains.
Ilz veulent que le duc de Wirtemberg unisse à son domaine les maisons et
revenus de trante chapitres ou monastères, encores mesmes que quelques-
uns soient situez hors de ses Estatz.
Je ne me souviens pas de la cinquiesme prétention
Möglicherweise ist die konfessionelle Besetzung des Straßburger Domkapitels gemeint,
worüber Protestanten und Katholiken bis zum 22. Februar 1647 noch keine Einigung er-
zielt hatten. Die Protestanten forderten bei den Kanonikaten die Wiedereinführung des
Status quo nach dem Normaljahr 1624; aufgrund eines Vertrages aus dem Jahre 1604 wa-
ren dort 1624 acht Domherren Augsburgischer Konfession zugelassen gewesen. Die Katho-
liken machten dagegen geltend, diese Regelung sei bis 1626 befristet gewesen, und lehnten
die weitere Zulassung prot. Domherren daher ab. Vgl. zu den jeweiligen Rechtsstand-
punkten: 1) Kayserliche Erklaerung, in puncto Gravaminum, [Osnabrück 1647 Februar
22] (s. Anm. 4). – 2) Evangelicorum Declaratio in puncto Gravaminum, exh. den schwed.
Ges. 1647 Februar 27 (s. ebd.). – Zu weiteren noch offenen kirchlichen Streitfragen, die
auch gemeint sein könnten, vgl. ebd.
ilz demandent les éveschez de Minden et Osnabrug, qui est à dire deux
grandes principautez dont ils veulent chasser les catholiques.
|:Et d’autant qu’en tout cela, ilz sont portés hautement et mesme animez
par les ambassadeurs de Suède qui en font une affaire d’Estat aussi bien
que de religion:|, je me suis trouvé obligé de les faire souvenir de l’alliance
et de ce que monsieur le duc de Longueville et monsieur de Servien leur
ont souvent déclaré par ordre du Roy sur cette matière. En effet, tous les
articles si soigneusement mis pour la conservation de la religion catholi-
que et des biens d’Eglise autant de fois que l’on a contracté et renouvellé
l’alliance , comme ilz ont servy de descharge à la conscience du feu roy,
ilz obligent aujourd’huy celle de son successeur à les maintenir.
Il y va aussy extrêmement de la réputation de la France de ne permettre
pas que |:les Suédois se rendent les seulz maistres des affaires d’Alle-
magne, et qu’il n’y ayt autre règle que leur volonté et la profession qu’ilz
font à cette heure ouvertement d’avoir pris les armes pour leur religion:|.
Car après que les deux couronnes sont convenues de commun consente-
ment avec l’Empereur et les estatz de l’Empire tant catholiques que pro-
testans que toutes choses soient restablies tant au temporel qu’au spirituel
en l’estat qu’elles estoient l’an 1624
Vgl. die Kayserliche Erklaerung, in puncto Gravaminum, [Osnabrück 1647 Februar 22]
(s. Anm. 4; hier Meiern IV, 79 ).
qui va au mespris de la France de vouloir non seulement esteindre trante
chapitres ou monastères du Wirtemberg parce que les ecclésiastiques et
les religieux en avoient esté chassés en [1]623
de Minden, sous prétexte qu’en [1]624 il y avoit un administrateur luthé-
rien
Hg. Christian von Braunschweig-Lüneburg (1566–1633, 1611 Hg.) war von 1599 (ge-
wählt 1597) bis zur Besetzung Mindens durch Tilly und der Exekution des Restitutions-
edikts (Druck: Frisch, 183–194) 1629 ev. Adm. von Minden; er unterstützte die Pro-
testanten im Dreißigjährigen Krieg jedoch nur wankelmütig und galt als unentschlossener
Politiker ( DBA 1189, 23; zu seinem Konversionsversprechen s. Anm. 54).
évesque catholique
Gf. Eitel Friedrich von Hohenzollern-Sigmaringen (1582–1625), wurde 1621 Kardinal
und am 28. April 1623 Fbf. von Osnabrück; er hatte seine Laufbahn 1600 in Rom als
päpstlicher Geheimkämmerer begonnen, verfügte über zahlreiche Kanonikate im Reich,
genoß ksl. und bay. Vertrauen, insbes. als Mittelsmann zwischen der Kath. Liga und der
Kurie, und hatte, bevor er zu Ende seines Lebens in Osnabrück, wo sich im Domkapitel
eine kath. Mehrheit erhalten hatte, die kath. Restauration begründete, auch entscheiden-
den Anteil an der kurkölnischen Restaurationspolitik gehabt ( DBA I 276, 1; Gauchat IV,
14, 267; Penners).
Enfin, jamais l’intention de la France n’a esté de porter ses armes en Alle-
magne pour y destruire la religion catholique, et en chasser les évesques et
les prestres. Cela est arrivé néantmoins en plusieurs lieux, et se peut au-
cunement excuser sur la licence et les désordres de la guerre.
Mais que par un traitté de paix où la France a tant de part, on voye passer
tant de bénéfices et d’églises catholiques en la main des Luthériens ou des
Calvinistes, comme on verra bientost dans la ville d’Ausbourg, dans celle
d’Aix-la-Chappelle
In der kath. Reichsstadt Aachen hatte sich 1544–1560 eine wachsende ev. Bevölkerungs-
minderheit etabliert. Augsburgische Konfessionsverwandte wurden 1560 von städtischen
Ämtern ausgeschlossen, 1574 aber wieder zugelassen. Nach einer umstrittenen Bürgermei-
sterwahl 1581 erging am 27. August 1593 ein RHR -Urteil, das die Restituierung des Zu-
standes von 1560 verfügte. 1598 wurden nach der Neuwahl eines prot. Rats über Aachen
die Reichsacht verhängt und der kath. Rat restituiert. Nach einem Aufruhr 1611 verfügte
ein ksl. Mandat vom 1. Oktober die Wiederherstellung des Zustandes von 1598, die – nach
zwischenzeitlichen Änderungen unter dem prot. Reichsvikariat – durch Ks. Matthias am
20. Februar 1614 bestätigt wurde ( Finken; Schmitz; Molitor).
dans l’abbaye de Fulde
brer des éveschez de Colloigne, de Mayence et de Paderborn , dans l’éves-
ché d’Halberstat, dans l’archevesché de Brême et l’évesché de Verden, où
il y a plusieurs abbayes et une église collégiale toute catholique, et que
tout cela se soit fait par les armes et la puissance du Roy qui y a incom-
parablement plus contribué que la Suède, c’est à la vérité une chose extrê-
mement fascheuse et dont il faut destourner la veue pour n’en estre pas
touché et pour se tromper soy-mesme. Que si ce n’est pas encores assez
pour ceux qui veulent malgré nous que cette guerre ayt esté une guerre de
religion, et que le seul bien qui doit demeurer aux catholiques par le terme
qu’on a pris leur soit encores disputé, il ne faut plus |:que recevoir la loy
de nos alliez:|, puisque ny les alliances ny l’authorité publique d’une con-
vention tout nouvellement faitte avec eux, et qui est à leur avantage en
tous les autres pointz, ne peuvent pas estre observées en ce qui regarde
la religion dont Leurs Majestez font profession.
Cette demande de l’évesché d’Osnabrug est si exorbitante qu’elle ne mé-
rite pas une plus longue response.
Quand à Minden, ce prétendu administrateur qui y estoit en 1624 n’y
avoit esté receu que sous promesse qu’il donna par escrit
Wurde nicht ermittelt. – Zum Sachverhalt: Die röm. Kurie hatte 1597 mit dem Ziel der
kirchlichen Erneuerung des Hst.s Minden, die unter den letzten drei geistlichen Landes-
herren (zuletzt, seit 1587, Fbf. Anton von Schaumburg) nicht hatte verwirklicht werden
können, die Berufung eines Koadjutors mit Nachfolgerecht erwogen. Ursprünglich war
dafür römischerseits das hgl.-bay. Haus favorisiert worden, Hg. Wilhelm V. von Bayern
(1548–1626, regierte 1579–1597) fürchtete aber, sein Haus in einen Interessenkonflikt mit
den Welfen und womöglich in einen Krieg zu verwickeln, weshalb sein Bruder Ernst
(1554–1612, 1583 Kf. und Ebf. von Köln) Hg. Christian von Braunschweig-Lüneburg (s.
Anm. 49) vorschlug, der dem Mindener Domkapitel angehörte. Dessen Wahl sollte mit der
Verpflichtung zur Konversion verbunden werden; man hoffte daher auf kath. Seite, mit
dem (ab 1611 regierenden) Hg. das gesamte Hgt. dem kath. Glauben zurückführen zu
können. Unter der Bedingung, binnen sechs Monaten nach dem Tode seines Vorgängers
zu konvertieren, wurde Christian 1597 vom Domkapitel gewählt, hielt dieses 1599 erneu-
erte Versprechen aber unter dem Druck seiner Familie und der ev. F.en nicht. Der Hl.
Stuhl verweigerte ihm daraufhin die Konfirmation und forderte das Domkapitel auf, der
Sedisvakanz durch eine neue Wahl Abhilfe zu schaffen, was die Domherren unterließen;
deshalb war 1624 Christian Adm. von Minden ohne kirchenrechtliche Anerkennung
( Schröer II, 32–38).
tholique dans un an. Et de vray il n’a pas gouverné en son nom mais au
nom du chapitre, les sujetz ne luy ont point fait serment de fidélité, et
véritablement il n’a esté ny évesque ny administrateur.
La mesme question pour l’un et l’autre évesché
Der Streit zwischen d’Avaux und den Schweden um die beiden Hst.e Minden und Osna-
brück eskalierte im Februar 1647 derart, daß sich d’Avaux persönlich, u.a. wegen einer
offenen Drohung Rosenhanes, bedroht fühlte; vgl. [d’Avaux] an Longueville, [Osna-
brück] 1647 Februar 15, Konzept: AE , CP All. 87 fol. 328–330’.
à Munster entre monsieur Oxenstiern et nous, en présence des secrétaires
des deux ambassades
Schwed. Legationssekretär war Mylonius (s. Anm. 8 zu nr. 80), frz. Boulanger. – Joseph
Boulanger (gest. 1663), kgl. Notar, erster Sekretär und Rat Longuevilles, zeitweilig auch
Rechnungsführer und als Nachfolger Brassets seit 1645 Gesandtschaftssekretär der frz. Le-
gation in Münster ( Gauss, 295; Bosbach, 34, 42).
heures, il fut résolu que Minden et Osnabrug ne feroient point partie
de la demande touchant la satisfaction de la couronne de Suède, moyen-
nant quoy nous consentismes aussy de nostre part qu’ils pussent préten-
dre Brême et Verden
Vgl. dazu: Mémoire de ce qui a esté traicté en la conférence des plénipotentiaires de
France avec monsieur le comte d’Oxestiern touchant la réplicque de la couronne de Suède
à la response de l’Empereur, [Münster] 1645 Dezember 31; Kopie von der Hand Boulan-
gers : AE , CP All. 49 fol. 454–455’, hier ad Art. 10–12, fol. 455–455’ (es handelt sich
hierbei nicht um ein Protokoll, sondern um eine Niederschrift der Vereinbarung über die
schwed. Forderungen an den Ks.; der schwed. Verzicht auf Minden und Osnabrück wird
daher nicht explizit formuliert, sondern ergibt sich e silentio, dadurch daß sie im Katalog
der Satisfaktionsforderungen nicht erwähnt werden). – Nachdem dennoch in der schwed.
Replik vom 7. Januar 1646 (Druck des ksl. Protokolls: Meiern II, 182–190 , hier 188)
Minden als Satisfaktion gefordert worden war, hatten sich Longueville, d’Avaux und Ser-
vien unter Verweis auf die zwischen den Kronen getroffene Absprache umgehend darüber
beschwert und die Einhaltung der Absprache gefordert; vgl. ihren Brief (frz.) an Oxen-
stierna und Salvius, Münster 1646 Januar 14 (Druck: APW II B 3 nr. 65).
de Brême et l’évesché de Verden estoient tenus par un Luthérien
lorsque les armes de Suède les ont occupé , et qu’à Minden et Osnabrug
il y avoit un évesque catholique quand les Suédois s’en sont rendus les
maistres .
Monsieur Salvius a bien de la peine à se démêler de cette raison qui fait
entièrement pour nous, veu mesmes que les protocolles en sont chargez
de part et d’autre. Il dit seulement qu’ilz ne demandent pas les deux éves-
chez pour la satisfaction de la couronne de Suède mais pour les pro-
testans, et je réplique que si nous n’avons pu forcer nostre conscience
jusques à ce point en faveur d’une couronne si estroittement unie avec la
France, nous le ferons bien moins en faveur de ceux qui ont esté simples
spectateurs de ses travaux et despenses infinies, ou qui se sont séparés de
la cause commune pour faire leur traitté à part.
J’ay aussy représenté à ces messieurs que par ordre exprès de la reyne de
Suède, monsieur Chanut nous a recommandé depuis cinq ou six semaines
qu’en rendant l’évesché d’Osnabrug, on eust esgard à l’intérest du comte
Gustave
diocèse, et que ledit sieur Gustave nous en a aussy escrit
Gustav Gustavsson Gf. von Wasaborg (1616–1653), Halbbruder Kg.in Christinas von
Schweden; 1633–1641 in militärischem Dienst, 1634 postulierter Adm. des Hst.s Osna-
brück, 1645 Gouverneur von Estland, RR und Gf. ( SBA: B-358: 398–402; SMK VIII,
220). – Sein Schreiben an Longueville, d’Avaux und Servien konnte nicht ermittelt wer-
den.
Je pourrois adjouster qu’il n’y a que huit jours que monsieur Salvius me
disoit céans que sans la France ilz auroient Osnabrug aussy bien que Min-
den, tellement qu’il paroist bien par tout ce que dessus que ny à Stock-
holm ny icy l’on n’a pas eu cette pensée comme estant trop desraisonna-
ble, et que ce nouveau dessein n’est formé que pour esprouver si l’on n’est
point capable d’estre esbranlé, et en tout cas pour avoir meilleur marché
de nous au fait de Minden. C’est pourquoy je ne leur laisse aucune espé-
rance que l’on puisse se départir de la résolution cy-devant prise avec
monsieur Oxenstiern. |:Mais à présent il s’en mocque:| et dit partout qu’il
n’y aura point de paix si les deux éveschez ne sont donnez aux protestans.
Quand à la suspension d’armes, monsieur Salvius y est entièrement dis-
posé, monsieur Oxenstiern beaucoup moins. Il commence pourtant à es-
couter noz raisons, et ne peut pas nier que si l’on ne sépare les trouppes
en vertu d’une courte trêve, il sera périlleux d’annoncer tout à coup la
paix à une armée comme la leur qui n’est point payée. Monsieur Torsten-
son
Lennart Torstenson (1603–1651), 1647 Gf., war seit 1641 Feldmarschall und führte bis
1646 den Oberbefehl über die schwed. Truppen im Reich; er befand sich seit 1624 in mi-
litärischem Dienst und war 1634 Reichszeugmeister und 1641 RR sowie Generalgouver-
neur von Pommern geworden ( SBA: B-340: 034–078; SMK VIII, 19f.).
avec tout cela ilz y vont lentement. Nous avons fait en sorte qu’enfin ilz
ont escrit au mareschal Wrangel qu’il est temps de convenir d’une sus-
pension de deux mois, mais s’il n’y est pas porté, comme l’on mande, il
fera naistre des difficultez sur les conditions.
Jusques-là j’ay rendu compte des affaires de cette assemblée et de ce que
j’ay pu remarquer des sentimens de ceux qui en ont la conduitte.
Maintenant je demande très humblement que l’on ayt agréable de régler la
mienne sur trois pointz qui résultent de toute cette relation.
Le premier est s’il se présentoit quelque autre occasion de bailler de l’ar-
gent pour l’Empereur ou pour l’Empire, |:quelle estime il faut faire de
Benfeld, comme aussi des dix villes impériales
et choses semblables; |:car pour les villes forestières et tout ce qui appar-
tient à la maison d’Austriche, il n’y a pas lieu:| d’y penser. Monsieur Wol-
mar me disoit dernièrement que l’archiduc son maistre connoist bien
l’avantage qu’il recevra d’estre voisin de la France, et qu’il en sera désor-
mais en bien plus grande considération auprès de l’Empereur
mesmes eschapper quelque parole de mescontentement de ce costé-là:|, et
desjà une autre fois il m’avoit dit que ce prince essayera de mériter les
bonnes grâces et la protection du Roy.
Le second concerne la seureté de la paix, et s’il faut insister absolument à
ce que l’Empereur s’oblige à ne pas envoyer des trouppes aux Espagnolz
en quelque qualité que ce soit, ny à les assister de son patrimoine non plus
que des forces de l’Empire; ou bien si à toute extrémité il suffira qu’il
promette en termes généraux de ne prendre aucune part directement ny
indirectement aux guerres d’entre la France et l’Espagne. En ce cas, il se-
roit besoin que tous les estatz de l’Empire entrassent dans la mesme obli-
gation affin qu’ilz eussent un titre et une exception légitime pour refuser
les levées de gens de guerre et le passage que l’Empereur pourroit deman-
der par leurs terres. Les députez des princes à qui j’en ay parlé déclarent
bien que la paix d’Allemagne ne doit pas estre retardée pour les différens
de France et d’Espagne, et que l’Empereur ny l’Empire ne s’en doivent
plus mesler, |:qui est à la vérité tout ce que nous avons demandé jusqu’à
présent. Mais ilz ne passent pas outre, et disent mesmes que ce qu’il pour-
roit faire comme archiduc d’Austriche est bien peu de chose:|. Nous avons
creu cependant, monsieur de La Court et moy, qu’il |:n’estoit que bon de
prétendre davantage, tant pour essayer si dans la décadence de l’Empire
nous le pourrons obtenir, que pour imposer une plus grande nécessité aux
plénipotentiaires d’Espagne:| de mettre fin à leurs irrésolutions et au
traitté qui se traisne depuis si longtemps entre eux et nous.
Pour le troisiesme point, c’est au sujet des griefs de la religion, s’il faut
laisser faire les alliez sans aucun respect du Roy ny de l’alliance et y op-
poser noz remonstrances comme nous avons fait jusques à cette heure très
inutilement; ou bien s’il est temps d’empescher la dernière ruine de la
religion catholique qui est attaquée si confidemment à la faveur des armes
de France et de tant d’autres assistences dont on veut abuser aujourd’huy
contre l’intention de noz roys expressément déclarée par tous les trait-
tés .
Ce dernier parti est si bon, de quelque costé qu’on le regarde, qu’après
avoir bien fait réflexion sur tout ce que nous voyons icy, nous ne trou-
vons pas seulement de causes de douter. Il est certain qu’outre la seureté
de la conscience, il s’y rencontre encores un intérest fort considérable,
non seulement en ce que si l’on n’appaise un peu cette conjuration contre
la catholicité, cela donnera moyen à beaucoup de gens de calomnier la
France à Rome et dans la France mesmes, mais aussy que les protestans
ne nous en sçauront point de gré et rapporteront toute leur bonne fortune
à la couronne de Suède. Il ne faut pas s’y tromper, nous ne sommes plus
au temps de Henry second et de ses successeurs
Nachfolger Heinrichs II. auf dem frz. Thron waren aus dem Hause Valois: Franz II.
(1544–1560), 1559 Kg.; Karl IX. (1550–1574), 1560 Kg.; Heinrich III. (1551–1589), 1574
Kg. ( Stammtafeln NF II T. 25); danach folgten aus dem Hause Bourbon Heinrich IV.
(s. Anm. 1 zu nr. 53), Ludwig XIII. (s. Anm. 13 zu nr. 3) und Ludwig XIV. (s. Anm. 4 zu
nr. 1).
protestans de l’Empire sans destruire la religion catholique. Ilz n’avoient
alors que cette protection et se tenoient heureux de la mériter avec les
réserves que l’on y apportoit. Il n’estoit pas seulement besoin de stipuler
la conservation des églises; eux-mesmes déclarèrent par le traitté de
Chambor
gion. Mais aujourd’huy que la couronne de Suède leur promet tout sans
aucun scrupule, qu’elle est puissamment establie en Allemagne, et inté-
ressée avec eux à la propagation du luthéranisme, il nous reste bien peu
de part et de créance dans leurs espritz.
D’ailleurs |:les Suédois ne nous comptent pour rien, et néantmoins il est
encore facile pour quelque temps de les tenir en mesure si l’on veut:|, et ce
sans aucun péril. J’en ay plusieurs expériences.
Lorsque, par le moien des éveschez de Minden et d’Osnabrug, |:les Sué-
dois et les protestans:| seront quasi maistres de la Westphalie, comme ilz
le sont entièrement de la Haute- et Basse-Saxe, qui sont les trois grands
cercles de l’Empire qui ne valent guères moins que tous les autres ensem-
ble, où les protestans ont encores quelques Estatz et quantité de villes et
de places, |:ilz n’auront plus aucun besoing de la France.
Quand ilz seront si puissans et si proches de leurs frères qui sont parmy
nous, sans compter les Anglois et les Holandois, ilz peuvent faire beau-
coup de mal:|.
L’on seroit estonné à la cour d’entendre les choses qui se disent icy contre
la France à cause du duc de Bavières, et les machinations qui se préparent
contre luy. Les Suédois et les protestans ne font pas moins les mauvais en
l’affaire palatine qu’en celles de la religion. Si on les laisse ordonner de
toutes choses, et là où chacun croit que la France est dans des sentimens
contraires, ce sera perdre tout crédit en Allemagne, tant auprès de ceux
qui seront venus à bout de leurs desseins nonobstant nostre résistence,
que de ceux que l’on n’aura pu protéger, entre lesquels la maison de Ba-
vières est de considération.
L’expédient de laisser desmêler les griefs entre les plénipotentiaires de
l’Empereur et ceux de Suède ne réussit pas. L’on y perd de tous costez. Les
Impériaux et les princes catholiques rejettent sur la France le blasme de ce
qu’ilz sont contrains d’accorder au préjudice de la religion, et interprettent
fort mal nostre indifférence; et les autres, se plaignans de n’estre pas assistez,
|: mettent toute leur affection et confiance en la couronne de Suède:|.
Il semble que le remède seroit de faire sentir aux protestans que la France
veut tousjours deffendre la liberté germanique, leur dignité, leurs droitz et
privilèges, mais qu’elle ne peut passer outre ny expressément ny tacite-
ment, et aux Suédois, qu’il n’est pas raisonnable que dans la société où
ilz sont entrés avec un si grand royaume, et dont ilz ont receu tant de
biens, ils agissent en maistres.
Que la satisfaction de la couronne de Suède estant maintenant accordée,
et à un si haut point, le Roy ne peut continuer la guerre pour un évesché
ou deux, ou trois monastères, ny pour les intérestz de la religion pour
lesquels l’on n’a point pris les armes.
Qu’enfin la seule obligation de l’alliance qui ne permet pas à l’une des
deux couronnes de faire la paix, est en cas que l’Empereur n’eust pas sa-
tisfait à l’autre. L’article y est formel et porte en termes exprès que la
France ne pourra conclurre paix ny trêve «donec Sueciæ satisfactum
sit»
convenu de la satisfaction de la France. Tout cela est fait à présent, et
ainsy il ne reste que de s’en expliquer nettement de la part du Roy à ses
alliez, |: pourveu qu’en mesme temps monsieur le mareschal de Turenne
retire son armée sur le sujet de quelque nécessité, et que l’on ne mette
plus d’argent à Hambourg:|.
En ce cas l’on aura incontinent la paix et l’on conservera en ces quar-
tiers-cy la religion catholique avec grande réputation de Leurs Majestez,
qui sont en effet la plus parfaitte idée qu’on se puisse former de la piété et
de l’innocence
Am Ende des Konzeptes (fol. 391) vermerkte d’Avaux eigh.: Impavidum ferient ruinae;
nach Walther, Mittelalter II, 414 nr. 11560 sprichwörtlich, aus Horaz, Carmina III, 3,
8. Voraus geht in Vers 7: si fractus inlabatur orbis (hieraus leitete Roger Hg. von Belle-
garde , gest. 1643, seinen Wahlspruch ab; vgl. Klöpper, 42; zur ÜS s. Herzlieb/ Uz ).