Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Bien qu’il soit amplement respondu par le mémoire du Roy au vostre du
28 e du passé et à la lettre particullière dont il vous a pleu m’honnorer
Longueville an Brienne, Münster 1647 Januar 28; Ausf.: Ass.Nat. 277 fol. 116–122, Ein-
gang laut Dorsal, fol. 122’: 1647 Februar 6; Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 80 fol.
387–391; Kopie: AE , CP All. 98 fol. 197–201’; Druck: CDI 83, 91–94 (span. ÜS, ohne PS)
– Beilage 1: Frz. Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien, den ndl. Ges. praes.
1647 Januar 25, Kopie (fehlt).
ne lairray d’accompagner ledit mémoire de cette-cy. Si je touche des
poinctz décidez par la despesche de Sa Majesté, c’est plustost à dessein
de vous donner information de ce qui s’est dit sur le sujet de vostre lettre,
que pour vous prescrire aucune chose, ne le devant pas entreprendre puis-
que le maistre s’explique de ses intentions par un escrit signé de sa main.
Vous y remarquerez que bien que l’on loue ce que vous avez fait, qu’on
eust pourtant désiré que c’eust esté par une autre voye, et que la main qui
nous a blessé n’eust pas eu cet advantage de se veoir employée de nostre
consentement.
Quand cela a esté relevé, je n’ay pas oublié de dire que Vostre Altesse et
messieurs d’Avaux et Servien aviez pris cette résolution espérans que les
Hollandois seroient soigneux d’avancer nos affaires, affin de jouir du re-
pos qu’ilz se sont acquis, sans qu’on leur peût reprocher d’avoir aban-
donné la cause commune, et pour ne vouloir pas donner lieu aux Espa-
gnolz d’examiner de nouveau ce qu’ilz ont accordé, ce qu’ilz eussent eu
droit, ou du moins prétexte d’entreprendre, sy le traicté fust sorty de la
médiation des Hollandois. Que vous n’aviez pas aussy estant seul pris la
résolution de bailler le projet du traicté
gues, et que la résolution que vous en avez prise avoit esté autorisée d’un
ordre de la court; car bien qu’il ne vous eust esté rendu qu’après ce con-
cert formé, qu’il servoit tousjours pour l’authoriser.
On est convenu de toutes ces choses, mais on n’a pas laissé d’insister sur
les premières ouvertures.
Il a esté remarqué que Philippe Roy ayant, par son escrit présenté à Mes-
sieurs les Estatz , déclaré ce que l’Espagne avoit offert à la France, mesme
advancé quelque chose de plus que vous n’aviez sceu, ilz avoient perdu
l’advantage qu’ilz eussent voulu prendre, sy l’on eust recommencé de
traitter par la voye des Médiateurs, quittant celle qu’ilz ont introduite à
dessein de nous désunir d’avec nos alliez, et non pour terminer les diffé-
rendz qu’ilz ont avec nous.
Il a aussy esté dit que les ordres que monsieur Servien doit exécuter sont en
quelque sorte affoiblis par cette conduite, et à la vérité, il en est quelque
chose. Nous avons cru, et vous estes dans ce mesme sentiment, qu’en excu-
sant le corps de l’Estat, il falloit blasmer quelques particulliers; et il semble
qu’ayant pris confiance en leur preud’hommie, le passé est oublié, voire
mesme qu’ilz eussent recogneu avoir failly, et qu’ilz pourront dire qu’on
les a trouvez innocens de ce dont on les avoit voulu charger; et il semble
qu’ilz ont la preuve de leur allégation en l’escrit que vous leur avez confié .
C’est une chose faite, entreprise à bonne fin, après une meure délibéra-
tion, et qui n’est plus en question; pourveu que le succez en soit tel qu’on
le peut attandre, on louera Dieu de ce que vous aurez fait.
Ce qui presse c’est d’obliger les Espagnolz à se déterminer en peu, et
contre leur naturel avancer en peu d’heures la conclusion de l’ouvrage de
la paix. Il paroît par vos dépesches que vous avez eu cet objet, et je m’as-
seure que la semonce que vous en ferez aux députez de Messieurs les
Estatz, accompagnée de l’ouverture de pouvoir prétendre plus qu’il n’est
porté par le traicté, s’il tardoit à se conclurre, laissera les Espagnolz de
crainte
tomber des places dans les mains, nous fissions difficulté de les rendre; et
comme ilz ne seroient pas obligez de nous restituer celles qu’ilz occupe-
roient pendant le pourparler, le mesme droit nous demeure.
Si Savoye pénétroit que pour plaire à Florence, vous eussiez obmis de le
nommer , et sous un terme collectif de plusieurs qu’il passât pour com-
pris, vous auriez offensé sa maison. Au lieu de vous mander qu’on trou-
voit à redire à vostre prudence, on s’est contenté de vous en remarquer
l’inconvénient, et que de là mesme on espère le remède. Pourveu que le
résident de Florence n’ayt point pénétré que Vostre Altesse s’y soit por-
tée sur ses remonstrances, ou qu’il ayt assez de discrétion pour n’en pré-
tendre aucun advantage à l’esgard de son maistre, il sera aisé de le dis-
simuler à Savoye; et celluy-cy ayant ce qui luy est deu, lors de la signature
du traicté, il aura sujet de remercier, et l’autre n’osera se plaindre, et
quand il le feroit, on escouteroit ce qu’il voudroit dire sans appréhension
qu’il en peût arriver aucun accident.
C’est à moy à quy le résident de Portugal a fait sa plainte, et je trouve
qu’il n’est pas sans raison que le roy catholique qui est son ennemy, et qui
se prétend son souverain, esvite de le nommer roy; c’est une chose à quoy
il se doit attandre. Mais que les ministres d’un roy qui le reconnoissent et
traittent avec luy ou avec ses ministres en cette qualité, non seulement
s’en oublient, mais qu’il paroisse qu’ilz l’ont fait avec dessein, c’est luy
faire le dernier outrage. Sy les Espagnolz voyans le projet du traicté de-
mandoient la réformation de cet article, et qu’on en convînt avec eux, il
n’auroit pas sujet de s’en plaindre, car on ne peut les forcer de le recon-
noistre pour roy, ny luy prétendre estre offensé d’un allié qui, traittant
avec un prince qui ne le reconnoît point, consent à un terme qui ne luy
oste rien, ny qui ne donne rien à l’autre; et il doit sçavoir qu’en France,
souvent on dit «roy» à «royaume» pour signiffier une mesme chose par la
dépendence de l’Estat au prince et de la relation qu’il y a du prince à
l’Estat. Je me ferois bien fort de lever au résident le dégoust qu’il a si je
le voulois asseurer de deux choses qu’il prétend et poursuit avec chaleur,
l’une que messieurs les plénipotentiaires de France conféreroient avec
ceux de Portugal des choses qui les concernent, l’autre que monsieur Ser-
vien passast à offrir la médiation du Roy pour essayer de terminer les
différendz naiz entre son maistre et Messieurs les Estatz. Nous convenons
avec luy de deux choses, l’une qu’il seroit advantageux aux parties de s’ac-
commoder, l’autre que nous en tirerions mesme
pour cella on ne sçauroit se résoudre de s’exposer à un refus. Ce n’est
pas que les ordres ne soient assez préciz, mais il s’y remarque tousjours
qu’on ne seroit pas bien aise d’estre refusé.
Je cesse d’escrire à Vostre Altesse pour escrire à monsieur d’Avaux qu’on
loue d’adresse, de prudence, et au-delà de tout ce qu’on sçauroit dire de sa
patience, il travaille en un climat sec. Le feu et la glace, quoyque contrai-
res, font pour l’ordinaire des effectz semblables, et rendent la terre si
ferme que le fer a peine à l’entamer. On souhaite de deçà que la force de
son entendement et le feu de son esprist brise ou amolisse ce qu’il y a de
rude et de congelé en celuy des Suédois, et qu’il ayt autant de fortune
qu’on conçoit que monsieur Servien en aura à La Haye. Et bien qu’il ay[t]
souvent esté mandé à monsieur Chanut d’exécuter les ordres qu’il aura de
Vostre Altesse et de messieurs d’Avaux et Servien, on ne laisse de les luy
renouveller, tant l’on craint que les Suédois dépeschent vers leur reyne, et
qu’ilz diffèrent à conclurre qu’ilz en ayent ses ordres, et qu’ilz n’en atten-
dent encor du sénat, dans lequel ceux qui veulent la guerre paroissent
avoir beaucoup de crédit.
Die letzten Briefe, die ich aus Italien erhielt, enthalten nichts Neues. Die
jüngste Audienz des Abbé de Saint-Nicolas
Henri Arnauld (1597–1692), Abt von Saint-Nicolas in Angers, befand sich 1645–1648
April in ao. Mission in Italien, insbes. in Rom, wo er sich bis zur Ankunft Fontenay-Ma-
reuils (s. Anm. 20 zu nr. 24) als Res., danach ohne klar definierte Stellung aufhielt;
1649/50 wurde er Bf. von Angers ( Pastor XIV.1, 46f.; Baguenault de Puchesse,
166–169; Coville, 101f.; Cochin, bes. 66–95; Gauchat IV, 82; DBF III, 868–874; Os-
wald ; die politische Korrespondenz Saint-Nicolas’ ist ediert: Arnauld, Négociations; vgl.
zu seiner Mission in Italien auch Instruction du Roy au sieur abbé de Saint-Nicolas, con-
seiller de Sa Majesté en ses conseilz, allant en Italie, Paris 1645 Dezember 12; Kopie: AE ,
CP Parme 2 fol. 241–254; Konzept, von der Hand Lionnes: AE , CP Parme 2 fol.
265–282; Druck: Arnauld, Négociations I, 161–207).
bekannte politische Positionen und seine Abneigung gegen das Haus Bar-
berini. Mit der Anerkennung des Königs von Portugal durch den Heiligen
Stuhl ist unter diesem Pontifikat nicht zu rechnen.