Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register

24
Bien qu’il soit amplement respondu par le mémoire du Roy

33
Nr. 106.
au vostre du
25
28 e du passé

34
Nr. 85.
et à la lettre particullière dont il vous a pleu m’honnorer

35
Longueville an Brienne, Münster 1647 Januar 28; Ausf.: Ass.Nat. 277 fol. 116–122, Ein-
36
gang laut Dorsal, fol. 122’: 1647 Februar 6; Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 80 fol.
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387–391; Kopie: AE , CP All. 98 fol. 197–201’; Druck: CDI 83, 91–94 (span. ÜS, ohne PS)
38
– Beilage 1: Frz. Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien, den ndl. Ges. praes.
39
1647 Januar 25, Kopie (fehlt).
, je
26
ne

31
26 lairray] in Ass.Nat. 273: laisse.
lairray d’accompagner ledit mémoire de cette-cy. Si

32
26 je] in Ass.Nat. 273: j’y.
je touche des
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poinctz décidez par la despesche de Sa Majesté, c’est plustost à dessein
28
de vous donner information de ce qui s’est dit sur le sujet de vostre lettre,
29
que pour vous prescrire aucune chose, ne le devant pas entreprendre puis-
30
que le maistre s’explique de ses intentions par un escrit signé de sa main.

[p. 525] [scan. 707]


1
Vous y remarquerez que bien que l’on loue ce que vous avez fait, qu’on
2
eust pourtant désiré que c’eust esté par une autre voye, et que la main qui
3
nous a blessé n’eust pas eu cet advantage de se veoir employée de nostre
4
consentement.

5
Quand cela a esté relevé, je n’ay pas oublié de dire que Vostre Altesse et
6
messieurs d’Avaux et Servien aviez pris cette résolution espérans que les
7
Hollandois seroient soigneux d’avancer

34
7 nos affaires] in Ass.Nat. 273: nostre affaire.
nos affaires, affin de jouir du re-
8
pos qu’ilz se sont acquis, sans qu’on leur peût reprocher d’avoir aban-
9
donné la cause commune, et pour ne vouloir pas donner lieu aux Espa-
10
gnolz d’examiner de nouveau ce qu’ilz ont accordé, ce qu’ilz eussent eu
11
droit, ou du moins prétexte d’entreprendre, sy le traicté fust sorty de la
12
médiation des Hollandois. Que vous n’aviez pas aussy estant seul pris la
13
résolution de bailler le projet du traicté

42
Frz. Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien, den ndl. Ges. praes. 1647 Januar
43
25; vgl. nr. 86 mit Anm. 7 und nr. 88.
, mais assemblé avec vos collè-
14
gues, et que la résolution que vous en avez prise avoit esté autorisée d’un
15
ordre

35
15 de la court] in Ass.Nat. 273: du Roy.
de la court; car bien qu’il ne vous

36
15 eust esté] nach Ass.Nat. 273; in der Druckvorlage: eusté [!].
eust esté rendu qu’après ce con-
16
cert formé, qu’il

37
16 servoit] nach Ass.Nat. 273; in der Druckvorlage: s’armoit.
servoit tousjours pour l’authoriser.

17
On est convenu de toutes ces choses, mais on n’a pas laissé d’insister sur
18
les premières ouvertures.

19

38
19 Il] in Ass.Nat. 273: Et il.
Il a esté remarqué que Philippe Roy ayant, par son escrit présenté à Mes-
20
sieurs les Estatz

44
Beilage 1 zu nr. 64.
, déclaré ce que l’Espagne avoit offert à la France, mesme
21
advancé quelque chose de plus que vous n’aviez sceu, ilz

39
21 avoient] in Ass.Nat. 273: auroient.
avoient perdu
22
l’advantage qu’ilz eussent voulu prendre, sy l’on eust recommencé de
23
traitter par la voye des Médiateurs, quittant celle qu’ilz ont introduite à
24
dessein de nous désunir d’avec nos alliez, et non pour terminer les diffé-
25
rendz qu’ilz ont avec nous.

26
Il a aussy esté dit que les ordres que monsieur Servien doit exécuter sont en
27
quelque sorte affoiblis par cette conduite, et à la vérité, il en est quelque
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chose. Nous avons cru, et vous

40
28 estes] in Ass.Nat. 273: estiez.
estes dans ce mesme sentiment, qu’en excu-
29
sant

41
29 le corps de l’Estat] in Ass.Nat. 273: l’escript des Estats.
le corps de l’Estat, il falloit blasmer quelques particulliers; et il semble
30
qu’ayant pris confiance en leur preud’hommie, le passé est oublié, voire
31
mesme qu’ilz eussent recogneu avoir failly, et qu’ilz pourront dire qu’on
32
les a trouvez innocens de ce dont on les avoit voulu charger; et il semble
33
qu’ilz ont la preuve de leur allégation en l’escrit que vous leur avez confié

45
Der frz. Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien (s. Anm. 4).
.

[p. 526] [scan. 708]


1
C’est une chose faite, entreprise à bonne fin,

35
1 après] in Ass.Nat. 273: et après.
après une meure délibéra-
2
tion, et qui n’est plus en question; pourveu que le succez en soit tel qu’on
3
le peut attandre, on louera Dieu de ce que vous aurez fait.

4
Ce qui presse c’est d’obliger les Espagnolz à se déterminer en peu, et
5
contre leur naturel avancer en peu d’heures la conclusion de l’ouvrage de
6
la paix. Il paroît par vos dépesches que vous avez eu cet objet, et je m’as-
7
seure que la semonce que vous en

36
7 ferez] in Ass.Nat. 273: faictes.
ferez aux députez de Messieurs les
8
Estatz, accompagnée de l’ouverture de pouvoir prétendre plus qu’il n’est
9
porté par le traicté,

37
9 s’il … conclurre] in Ass.Nat. 273: s’ilz tardent à le conclurre.
s’il tardoit à se conclurre, laissera les Espagnolz de
10
crainte

38
10 qu’après … auront] nach Ass.Nat. 273; in der Druckvorlage die unwahrscheinlichere
39
Lesart: que la force des armes et de nostre fortune nous auroit.
qu’après que la force des armes et nostre fortune nous auront fait
11
tomber des places dans les mains, nous fissions difficulté de les rendre; et
12
comme ilz ne seroient pas obligez de nous restituer celles qu’ilz occupe-
13
roient pendant le

40
13 pourparler] nach Ass.Nat. 273; in der Druckvorlage: pourpaler [!].
pourparler, le mesme droit nous demeure.

14
Si Savoye pénétroit que pour plaire à Florence, vous eussiez obmis de le
15
nommer

43
Vgl. Anm. 4 zu nr. 106.
, et sous un terme collectif de plusieurs qu’il passât pour com-
16
pris, vous auriez offensé sa maison. Au lieu de vous mander qu’on trou-
17
voit à redire à vostre prudence, on s’est contenté de vous en remarquer
18
l’inconvénient, et que de là mesme on espère le remède. Pourveu que le
19
résident de Florence

44
Der toskanische Ges. Ridolfi (s. Anm. 2 zu nr. 22).
n’ayt point pénétré que Vostre Altesse s’y soit por-
20
tée sur ses remonstrances, ou qu’il ayt assez de discrétion pour n’en pré-
21
tendre aucun advantage à l’esgard de son maistre, il sera aisé de le dis-
22
simuler à Savoye; et celluy-cy ayant ce qui luy est deu, lors de la signature
23
du traicté, il aura sujet de remercier, et l’autre n’osera se plaindre, et
24
quand il le feroit, on escouteroit ce qu’il voudroit dire sans appréhension
25
qu’il en peût arriver aucun accident.

26
C’est à moy à quy le résident de Portugal

45
Moniz de Carvalho (s. Anm. 11 zu nr. 1).
a fait sa plainte, et je trouve
27

41
27 qu’il] in Ass.Nat. 273: qu’elle.
qu’il n’est pas sans raison que le roy catholique qui est son ennemy, et qui
28
se prétend son souverain, esvite de le nommer roy; c’est une chose à quoy
29
il se doit attandre. Mais que les ministres d’un roy qui le reconnoissent et
30
traittent avec luy ou avec ses ministres en cette qualité, non seulement
31
s’en oublient, mais qu’il paroisse qu’ilz l’ont fait avec dessein, c’est luy
32
faire le dernier outrage. Sy les Espagnolz voyans le projet du traicté de-
33
mandoient la réformation de cet article, et qu’on en convînt avec eux,

42
33–34 il n’auroit] in Ass.Nat. 273: ilz n’auroient.
il
34
n’auroit pas sujet de s’en plaindre, car on ne peut les forcer de le recon-

[p. 527] [scan. 709]


1
noistre pour roy, ny luy prétendre estre offensé d’un allié qui,

33
1 traittant] nach Ass.Nat. 273; in der Druckvorlage: traitte.
traittant
2
avec un prince qui ne le reconnoît point, consent à un terme qui ne luy
3
oste rien, ny qui ne donne rien à l’autre; et il doit sçavoir qu’en France,
4
souvent on dit «roy» à «royaume» pour signiffier une mesme chose par la
5
dépendence de l’Estat au prince et de la relation qu’il y a du prince à
6
l’Estat. Je me ferois bien fort de lever au résident le dégoust qu’il a si je
7
le voulois asseurer de deux choses qu’il prétend et poursuit avec chaleur,
8
l’une que messieurs les plénipotentiaires de France conféreroient avec
9
ceux de Portugal des choses qui les concernent, l’autre que monsieur Ser-
10
vien passast à offrir la médiation du Roy pour essayer de terminer les
11
différendz naiz entre son maistre et Messieurs les Estatz. Nous convenons
12

34
12 avec luy] fehlt in Ass.Nat. 273.
avec luy de deux choses, l’une qu’il seroit advantageux

35
12 aux parties] in Ass.Nat. 273: aux autres.
aux parties de s’ac-
13
commoder, l’autre que nous en tirerions mesme

36
13 des advantage[s]] Worttrennung wie in der Vorlage; die Transkription désadvantage wäre
37
nach dem Buchstabenbestand zwar auch möglich, aber widersinnig; in Ass.Nat. 273: de
38
l’avantage.
des advantage[s], mais
14
pour cella on ne sçauroit se résoudre de s’exposer à un refus. Ce n’est
15
pas que les ordres ne soient assez préciz, mais il s’y remarque tousjours
16
qu’on ne seroit pas bien aise d’estre refusé.

17
Je cesse d’escrire à Vostre Altesse pour escrire à monsieur d’Avaux qu’on
18
loue d’adresse, de prudence, et au-delà de tout ce qu’on sçauroit dire de sa
19
patience, il travaille en un

39
19 climat] in Ass.Nat. 273: chemin.
climat sec. Le feu et la glace, quoyque contrai-
20
res, font pour l’ordinaire des effectz semblables, et rendent la terre si
21
ferme que le fer a peine à l’entamer. On souhaite de deçà que la force de
22
son entendement et le feu de son esprist brise ou amolisse ce qu’il y a de
23
rude et de congelé en celuy des Suédois, et qu’il ayt autant de fortune
24
qu’on conçoit que monsieur Servien en aura à La Haye. Et bien qu’il ay[t]
25
souvent esté mandé à monsieur Chanut d’exécuter les ordres qu’il aura de
26
Vostre Altesse et de messieurs d’Avaux et Servien, on ne laisse de les luy
27
renouveller, tant l’on craint que les Suédois

40
27 dépeschent] in Ass.Nat. 273: n’approchent.
dépeschent vers leur reyne, et
28
qu’ilz diffèrent à conclurre qu’ilz en ayent ses ordres, et qu’ilz n’en atten-
29
dent encor du sénat, dans lequel ceux qui veulent la guerre paroissent
30
avoir beaucoup de crédit.

31
Die letzten Briefe, die ich aus Italien erhielt, enthalten nichts Neues. Die
32
jüngste Audienz des Abbé de Saint-Nicolas

41
Henri Arnauld (1597–1692), Abt von Saint-Nicolas in Angers, befand sich 1645–1648
42
April in ao. Mission in Italien, insbes. in Rom, wo er sich bis zur Ankunft Fontenay-Ma-
43
reuils
(s. Anm. 20 zu nr. 24) als Res., danach ohne klar definierte Stellung aufhielt;
44
1649/50 wurde er Bf. von Angers ( Pastor XIV.1, 46f.; Baguenault de Puchesse,
45
166–169; Coville, 101f.; Cochin, bes. 66–95; Gauchat IV, 82; DBF III, 868–874; Os-
31
wald
; die politische Korrespondenz Saint-Nicolas’ ist ediert: Arnauld, Négociations; vgl.
32
zu seiner Mission in Italien auch Instruction du Roy au sieur abbé de Saint-Nicolas, con-
33
seiller de Sa Majesté en ses conseilz, allant en Italie, Paris 1645 Dezember 12; Kopie: AE ,
34
CP Parme 2 fol. 241–254; Konzept, von der Hand Lionnes: AE , CP Parme 2 fol.
35
265–282; Druck: Arnauld, Négociations I, 161–207).
beim Papst bestätigt dessen

[p. 528] [scan. 710]


1
bekannte politische Positionen und seine Abneigung gegen das Haus Bar-
2
berini. Mit der Anerkennung des Königs von Portugal durch den Heiligen
3
Stuhl ist unter diesem Pontifikat nicht zu rechnen.

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