Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Je suis obligé de respondre par cette lettre aux deux dont Vostre Emi-
nence a eu agréable de m’honorer des 21 et 28 du mois passé
Erstens nr. 33. – Zweitens Mazarin an Servien, Paris 1646 Dezember 28 (zur Überliefe-
rung s. Anm. 1 zu nr. 40): Ich freue mich, daß Sie die Reise nach Den Haag übernommen
haben; über ihr Ziel, den Abschluß der Garantie, sind Sie hinreichend informiert. Ich weise
Brasset an (vgl. Mazarin an Brasset, [Paris] 1646 Dezember 27; Konzept: AE , CP Holl.
37 fol. 409–409’), Ihnen bis zu 30 000 Livres auszuzahlen, und habe Lionne beauftragt,
weitere 10 000 zur Auszahlung zu bringen, da erstgen. Summe voraussichtlich nicht zur
Deckung Ihrer Unkosten reichen wird. Sie können dieses Geld so im Lande verteilen, wie
es Ihnen richtig erscheint; ich persönlich weiß allerdings derzeit nicht, wofür man es sinn-
voll verwenden könnte. Saint-Ybal scheint mir nicht den Einfluß zu haben, den man ihm
zuschreibt; wenn er Ihnen aber dennoch nützlich sein kann, können Sie ihm eine Beloh-
nung versprechen. PS: Tod Condés. – Drittens antwortet Servien auf Mazarins Mitteilun-
gen in Lionnes Brief nr. 55.
commencer par les très humbles actions de grâces que je luy doibs de la
bonté qu’elle a eue pour m’ayder à suporter les despenses extraordinaires
de ce voyage.
Je n’importuneray plus Vostre Eminence sur le subjet des discours que
j’eus avec monsieur Brun, il y a quelque temps , pour ce qu’estant esloi-
gné de luy, et ayant faict résouldre icy qu’on ne luy accordera point de
passeport, nous n’aurons peult-estre plus à traicter ensemble avant la con-
clusion de la paix, et qu’il me semble luy avoir assez faict cognoistre, par
mes responses, les deux fois qu’il m’a voulu parler |:du mariage de l’infan-
te :|, que nous ne sommes pas pour donner dans ce piège. J’avois mesme
appréhendé, en rejettant cette proposition comme faicte hors de saison et
sans fondement, d’avoir respondu un peu trop incivilement sur une ma-
tière de cette nature. Je puis asseurer Vostre Eminence que cognoissant
fort bien que cette ouverture n’est faicte par les Espagnolz qu’avec les
mauvaises intentions que Vostre Eminence a remarquées, ou du moins
avec dessein que cette espérance dont ilz prétendent nous leurrer nous
rende plus faciles aux conditions de la paix, je n’ozay pas insérer, dans
ma relation, toutes les responses que je fis, de crainte que la Reyne ne
me blasmast d’avoir parlé trop rudement sur une proposition qui estoit
honneste et obligeante en aparence, encor qu’elle fust trompeuse et dan-
gereuse dans l’effect.
Sy Vostre Eminence me permet de luy parler avec la liberté d’une fidelle
créature, j’estime qu’il seroit |:périlleux de communiquer ce discours aux
Holandois. L’on void clairement qu’il n’a eu aucune suite, et quand il
seroit sceu, j’ay parlé en termes qui:| donnent plus de subjet de satisfac-
tion que de plainte. Sy nous en reparlions maintenant, on croiroit certai-
nement qu’il y auroit de l’artiffice ou du dessein. |:Ces peuples de deçà se
gouvernent plustost par des métodes grossières que délicates, et ce qui
serviroit ailleurs est capable de nuire en ce pays, comme on a veu par la
suite du discours de monsieur d’Estrades , qui ne devoit, en tous autres
endroictz que celuy-cy, produire que de très bons effectz. Cette matière
est si dangereuse à remuer, parmy des espritz desfians et soupçonneux,
qu’il est moins dangereux d’attendre ce que d’autres en diront, que de
nous en rendre les autheurs:|. Je supplie très humblement Vostre Emi-
nence de |:avoir l’esprit en repos et de croire que si Brun avoit desseing
de m’embarasser, il n’est pas sorty avec satisfaction de nostre conférence,
et que:| je luy ay couppé aussy court, sur ce chapitre, qu’on le pouvoit
faire.
Encor qu’on ayt refusé le passeport que le milord Gorin avoit faict de-
mander pour ledict Brun, comme j’ay marqué par ma précédente
An Brienne in nr. 62; nicht im letzten Brief Serviens an Mazarin, Den Haag 1647 Januar
15; Konzept, z.T. eigh.: AE , CP Holl. 40 fol. 53: Zeitnot aufgrund der andauernden Be-
grüßungsformalitäten; heutige Deputation von Kommissaren zu den Garantievertragsver-
handlungen mit Servien; schlechter Gesundheitszustand Pz. Friedrich Heinrichs von Ora-
nien; Wohlwollensbekundungen seiner Frau.
esté adverty qu’on faict de nouvelles poursuites pour le faire accorder,
|:et que cette menée vient de la princesse d’Orange:|. Cela m’a obligé de
dire que s’il vient icy, je me retireray pour ne faire pas cognoistre, par
mon séjour, qu’on puisse transporter la négotiation de Munster en ce lieu.
Je ne responds pas à toutes les prudentes instructions qu’il a pleu à Vostre
Eminence me donner par sa lettre du 21 e, parce, comme j’ay desjà dict,
que Brun et moy ne nous verrons de longtemps, et que je n’auray pas
moyen de les mettre en praticque comme je n’aurois pas manqué de faire
sy l’occasion s’en fust présentée.
Quant aux conférences qu’on peult avoir avec les ministres d’Espagne,
Vostre Eminence ne croira pas maintenant que j’en parle pour mes inté-
restz, |:mais tout le malheur de nostre négotiation a procédé de ne nous
voir pas quelquesfois avec eux:|. Vostre Eminence veoid par les advis très
certains qu’on luy donne |:du Nonce et de Contarini, qu’ilz agissent en
toutes rencontres contre nous. Les Holandois en font autant et ne se sont
meslez de nos affaires que pour nous y nuire et pouvoir escrire par deçà
que nous estions presque d’accord avec les Espagnolz, affin de faire haster
les paresseux. Je n’ay jamais compris par quelle malheureuse fatalité nous
nous sommes laissez réduire en des occasions si importantes où la com-
plaisance ny les intérestz particuliers ne doivent point estre considérés, à
passer tousjours par les mains d’autruy, et ne vois pas de plus près et plus
clairement des choses qui sont de si grande conséquence pour l’Estat. Si
les conférences se faisoient ailleurs qu’au lieu qui est destiné pour traicter,
on pourroit en prendre jalousie, mais les Holandois seroient trop dérai-
sonnables en leurs soupçons si, voyans deux fois le jour en secret et pu-
bliquement les Espagnolz, ilz trouvoient mauvais que nous traictassions
nos affaires avec eux, et jamais il ne nous a paru qu’ilz ayent eu cette
jalousie:|.
Je rends très humbles grâces à Vostre Eminence de l’ordre qu’elle m’en-
voye par sa lettre du 28 e avoir donné à monsieur Brasset pour faire |:four-
nir ce qu’on aura besoing icy pour les despenses secrettes:|; peult-estre ne
sera-t-il pas nécessaire de |:recourir à cette voye, au moins je voy peu
d’endroictz où l’on se puisse addresser utilement, n’y ayant personne de
crédit en ce pays, et le général estant fort aliéné de la France. Néantmoins,
comme il importe d’estre adverty de tout ce qui se passe pour y remédier
à temps s’il est mauvais, et en profficter s’il est bon, et que ceux qui pren-
nent soing de nous informer s’en lasseroient bientost s’ilz n’estoient ré-
compensez, il faudra peut-estre un peu eslargir la main:|. Vostre Eminence
se peult asseurer qu’il y sera procédé avec |:tout le mesnage possible et
seulement en cas de nécessité:|. Mais certes, je consentirois que |:on prist
sur mes appoinctemens la recognoissance qui est deue à monsieur de Ni-
derhost si on manquoit d’y pourveoir d’ailleurs, puisque jamais homme
n’a rendu un service plus signalé à la France:|.
Pleust à Dieu, Monseigneur, que |:Sainct-Ibal eust aussi peu de crédit en
ce pays que l’on a représenté à Vostre Eminence:|. Il n’y a point de |:lieu
où des espritz comme le sien soient plus à craindre qu’en celuy-cy:|. Je
croy que pour faire |:du bien, son authorité n’est pas grande, mais elle a
beaucoup contribué à desbaucher les espritz:| en toutes les occasions; |:et
ce fut luy qui poussa l’affaire du mariage, lorsqu’il en fut parlé par mon-
sieur d’Estrades, jusqu’aux extrémitez et révolutions que cette nouvelle
causa par les Provinces:|, quoyqu’à le bien prendre, elles deussent avoir
obligation de la confiance dont Sa Majesté usoit en leur endroict, voulant
sçavoir leurs sentimens sur une affaire avant mesme qu’elle soit proposée.
Néantmoins je ne me |:serviray point du sieur de Sainct-Ibal qu’en cas de
grande extrémité, et je m’empescheray de luy rien promettre. Il m’a voulu
faire croire que depuis la parole qu’il a donnée à monsieur de Longueville
de ne point contrarier les desseings du Roy, il ne s’en est point meslé. Il a
mesme adjousté que ma considération le retiendra maintenant, et qu’il ne
voudra pas me ravir l’honneur de réussir dans l’exécution des ordres qui
m’ont esté donnez. Ensuite de cette déclaration, j’ay desjà receu de luy
des advis assez considérables. Si cette fréquentation que je ne souffre que
pour advancer les affaires du Roy:| (n’ayant jamais eu |:particulière amitié
ny familiarité avec luy) desplaist le moins du monde à:| Vostre Eminence,
elle me fera bien l’honneur de croire que je |:m’en abstiendrois de fort bon
cceur:|, comme je feray toute ma vie de ce qui |:ne sera pas agréable à:|
Vostre Eminence, n’ayant point de passion esgalle à celle de luy plaire et
de satisfaire aux obligations infinies que je luy ay.
Je me sens trop honoré de la bonté que Vostre Eminence me tesmoigne en
voulant sçavoir mes sentimens sur les nouvelles |:recherches que faict
monsieur de Lorraine :|. Je ne suis pas si présumptueux de croire qu’ilz
méritent d’estre sceuz ny considérez, et la cognoissance de ma foiblesse
augmente le ressentiment que j’ay d’un sy grand honneur; néantmoins,
pour obéir aux commandemens de Vostre Eminence, je luy diray avec
liberté que pour dire son advis sur cette question si importante, il faul-
droit sçavoir les |:conditions soubz lesquelles monsieur de Lorraine pré-
tend de se réunir avec le Roy. Si c’estoit absolument et sans conditions se
remettant à la discrétion de Leurs Majestez, pour reconoistre les services
qu’il rendra à la couronne autant qu’ilz le mériteront:|, il n’y auroit pas
raison de doubter; mais s’il fault |:luy promettre la restitution de son pays
pour n’acquérir que son amitié et son armée, l’une est trop peu asseurée,
et l’autre nous cousteroit trop cher à ce prix-là:|, estant facile d’avoir
|:aussi grand nombre de troupes et à meilleur marché. Si on ne luy pro-
mettoit la restitution de son pays qu’après qu’il auroit effectivement aydé
à faire la conqueste du Luxembourg ou de quelque autre province des
Pays-Bas:|, ce seroit encor quelque chose; mais dans le proffit incertain
que nous recevrons de |:son changement, il gaigneroit beaucoup s’il nous
avoit obligés de rendre la Lorraine, sans la conservation de laquelle j’ay
tousjours cru que:| l’acquisition que le Roy faict |:du costé d’Allemagne ne
seroit ny si asseurée ny si considérable:|. D’ailleurs, le |:traicté qu’on feroit
avec luy présupposeroit qu’on voudroit continuer la guerre dans les Pays-
Bas:|, sans quoy il seroit préjudiciable de |:l’attirer si chèrement dans nos-
tre party; mais:| cela arivant et produisant les advantages qu’on en peult
espérer, je craindrois extrêmement que |:la jalousie qu’en prendroient
Messieurs les Estatz ne les obligeast enfin à changer de party et à se join-
dre aux Espagnolz pour arrester noz progrez:|. Néantmoins, estant
comme impossible de |:espérer que Messieurs les Estatz mettent cette an-
née en campagne, il sera très utile de tenir sur pied la négotiation pro-
posée par ledict duc pour prendre une dernière résolution selon que l’af-
faire le requerra, et son changement, si on le peut obtenir à condition
modérée, produira tousjours de deux effectz l’un: ou de nous faciliter
quelque conqueste considérable dans le Pays-Bas en peu de temps, qui
ne donnera pas loisir à Messieurs les Estatz de se déclarer contre nous,
ou d’obliger les Espagnolz, se voyans destitués de son assistance, de venir
à la paix, comme nous l’avons proposée, sans que la défection de Mes-
sieurs les Estatz:| (sy elle arive) |:les puisse mettre en estat de nous donner
la loy:|.
Je metz, Monseigneur, cette |:défection encore en doute parce que je voy
icy quelque disposition dans les espritz de redresser les affaires et les re-
mettre dans le bon chemin. On m’a faict espérer qu’on n’y approuvera
pas le procéder des plénipotentiaires de cet Estat; quelques provinces pa-
roissent mesme disposées à un désadveu formel, et j’ose espérer que ma-
dame la princesse d’Orange, pour garentir de cette honte ceux qu’elle a
faict aller un peu trop viste, contribuera sincèrement à l’advancement de
nos affaires. Elle me paroist dans cette intention; je ne puis bien compren-
dre de quel esprit elle est portée, si c’est tout de bon, s’y voyant con-
traincte, ou seulement pour m’amuser en attendant de voir ce que le
temps produira. Toutes les humeurs sont icy tellement altérées qu’on ne
peut faire encore aucun pronostic asseuré. Je suis mesme bien souvent en
grande peine, dans la contrariété des advis que je reçois, pour sçavoir aus-
quelz on se doibt arrester:|. Je ne sçay pas sy c’est par la |:confiance que
j’ay au bonheur qui accompagne les affaires du Roy et en la prudente
conduite de:| Vostre Eminence, |:mais j’espère que tout réussira bien, et
que cet Estat ne se départira point de la France. Desjà six provinces pa-
roissent résolues de n’y consentir jamais, et de se désunir plustost de la
Holande:|, qui, pour éviter ce mal et empescher que tout ce qui |:a esté
faict à Munster ne soit désadvoué, se portera enfin à ce que nous désirons,
affin que la paix soit faicte par voyes honorables où chacun trouve sa
satisfaction:|.
Je suplie seulement Vostre Eminence |:qu’on fasse bonne contenance à la
cour et à Munster, et qu’on tesmoigne de ne craindre pas la continuation
de la guerre, après mesme l’accommodement de Messieurs les Estatz.
Cette résolution nous empeschera de tomber en cet estat, et je suis asseuré
que ces gens-cy n’appréhendent rien tant que de nous la voir prendre,
s’estans persuadés jusques icy que nous n’oserions rien faire sans eux.
S’ilz recognoissent que nous ne craignons rien, ilz perdront l’espérance
de nous forcer à un traicté désadvantageux, et pour n’estre pas réduictz à
voir prospérer noz armes sans y avoir part, ilz obligeront sincèrement les
Espagnolz de nous contenter.
Desjà quelques-uns des principaux m’ont faict comprendre que la garen-
tye réciproque du traicté ne seroit pas difficile à obtenir d’eux aux termes
que nous la désirons, s’ilz estoient asseurés qu’après cela, nous voulus-
sions faciliter la paix, et qu’ilz sceussent par où nous en pouvons sortir:|. Je
me suis souvenu à ce propos de ce que Vostre Eminence nous fist l’hon-
neur de nous escrire, il y a quelque temps
Der Gedanke einer Erklärung der ndl. Ges. an die Spanier zu ihrer Bündnistreue ggb. Frk.
taucht in der Korrespondenz Mazarins zumindest seit dem 3. März 1646 auf und stammt,
wie er selbst schreibt, von Contarini; vgl. das Memorandum Mazarins für Longueville,
d’Avaux und Servien, Paris 1646 März 3 (Druck: APW II B 3 nr. 139). Gekoppelt an
eine vorherige Einigung mit den ndl. Ges. über die künftigen frz. Friedensbedingungen
konnte er in einem Brief Mazarins nicht nachgewiesen werden; vgl. jedoch das Memoran-
dum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien, Fontainebleau 1646 August 10
(Druck: APW II B 4 nr. 106).
dès cette heure avec eux des principaux intérestz que nous avons à démes-
ler avec l’Espagne pour les engager, après cela, à déclarer nettement aux
ennemis que s’ilz ne les accordent de la sorte, cet Estat leur continuera
vigoureusement la guerre avec nous:|. J’en ay faict l’ouverture en discours
communs, dans la première conférence que j’ay eue avec les commissaires
qui ont esté députez pour traicter avec moy, y ayant néantmoins adjousté
cette limitation: pourveu qu’on voulust commettre cinq ou six des princi-
paux de l’Estat avec plain pouvoir d’en convenir avec moy sans estre obli-
gez de |:en faire raport ny d’en communiquer aux provinces, qui seroit
une longueur ennuyeuse et une voye nuisible pour divulguer trop avant
les secretz intérestz de la France. J’ay recognu que cela les a touchez.
C’est pourquoy:| je suplie très humblement Vostre Eminence de m’en-
voyer sy en cas qu’on pust réduire cet expédient à quelque voye pratica-
ble, je pourrois m’en servir pour guérir les appréhentions de ces peuples
qui bastissent toutes leurs résolutions sur ce faux fondement que nous ne
voulons point de paix, et qui, en estant bien désabusez, ne feroient peult-
estre pas difficulté d’envoyer |:nostre traicté aux Espagnolz et leur décla-
rer que s’ilz ne l’acceptent de la sorte, ilz leur feront la guerre:|.
Pour cet effect, Monseigneur, j’envoye à Vostre Eminence un projet de
tout le traicté que j’avois dressé et dont nous demeurasmes d’accord à
Munster, avant mon départ, affin qu’il plaise à Vostre Eminence en faire
veoir et examiner les articles, et m’ordonner, ensuite, ce que j’auray à faire
|:en cas que Messieurs les Estatz puissent estre disposez de l’envoyer tout
dressé aux Espagnolz, avec la déclaration que je viens de marquer, qui ne
pourroit, selon mon foible sens, que produire un très bon effect:|. J’en
donneray advis à messieurs les plénipotentiaires de Munster affin qu’ilz
envoyent à Vostre Eminence le mesme project de traicté, |:et qu’il pa-
roisse que:| Vostre Eminence a |:délibéré sur ce qu’ilz luy auront mandé:|.
Il fauldroit peult-estre apporter quelque tempérament sur l’article qui
parle des |:Grisons
Art. 37 des frz. Gesamtentwurfes für den Frieden mit Spanien, den ndl. Ges. von Longue-
ville praes. 1647 Januar 25; in der Kopie AN K 1336 nº 43 (s. Anm. 7 zu nr. 86) fol.
11–11’: Wiederherstellung des Zustandes von 1617 in allen Frk. in Graubünden betr. An-
gelegenheiten; Kassierung aller zum Schaden des Vertrages von Monzón (s.u.) und der
frz.-bündnerischen Allianz (s.u.) geschlossenen Verträge, mit Ausnahme der Sonderverein-
barungen zwischen Graubünden und dem Veltlin in Justiz-, Verwaltungs- und Handels-
fragen, sofern die Bündner deren Aufrechterhaltung wünschen.
coup d’intérest, et qu’il ne nous seroit pas désavantageux de laisser indécis
pour veoir la résolution que prendront |:ces peuples:| après la paix, puis-
qu’à le bien prendre, nous n’avons pas |:droict de les forcer à demeurer
nos alliez contre leur gré, estans libres et souverains comme ilz sont:|, et
qu’en tout cas, |:les Espagnolz peuvent respondre avec raison que:| ce
point ne doibt pas estre |:traicté avec eux qui ne sont pas maistres des
résolutions de leurs voisins, joinct:| qu’il nous est plus avantageux de ne
parler point de cette affaire |:que d’approuver le traicté de Milan
Zum Ewigen Frieden von Mailand (1639): Das kath. Veltlin war Untertanenland des
konfessionell gemischten Graubünden, das der Eidgenossenschaft assoziiert war. Das Velt-
lin besaß eine ao. strategische Bedeutung, weil es einen Korridor zwischen der Lombardei
und Tirol bildete und von zentraler Funktion für die Verbindung zwischen den span. Be-
sitzungen in Italien und den Ndl.n war ( Parker, 63, 67; HAS, 33, 42). Es galt darüber
hinaus als beliebtes Rekrutierungsgebiet. 1620 kam es dort zu konfessionellen Unruhen,
die Spanien zum Anlaß nahm, das Alpental unter seine Protektion zu stellen. Frk. griff in
den Konflikt ein und schloß am 5. März 1626 mit Spanien den Vertrag von Monzón über
die Angelegenheiten Graubündens und des Veltlins (Druck: DuMont V.2, 487–497; Teil-
druck: Amtliche Sammlung 5.2.II Beilage 13, 2123–2130), der das Veltlin bei faktischer
Unabhängigkeit formell an Graubünden restituierte und dessen Souveränitätsrecht wahr-
te; die Frage der Passagen blieb dabei ungeklärt. Die Besetzung des Veltlins 1635 durch
frz. Truppen endete 1637 mit ihrem von Graubünden erzwungenen Abzug. Am 3. Sep-
tember 1639 schloß Spanien mit Graubünden den sog. Ewigen Frieden von Mailand
(Druck, it. und dt.: ebd. Beilage 27, 2174–2196; vgl. auch ebd. Beilage 28, 2197–2209,
die Kapitulation der Drei Bünde mit Philipp IV. von Spanien, die Religion und die Re-
gierung u.a. im Veltlin betr.), der das Veltlin wieder uneingeschränkt Graubünden unter-
stellte, seinen Religionsstatus aber garantierte; Spanien erhielt ein Durchzugsrecht durch
das Tal, wobei die für die Innerschweizer Orte geltenden Modalitäten zugrunde gelegt
wurden, also Bestimmung der Route durch die Gemeinden, Entrichtung von Zöllen und
Wiedergutmachung von Schäden; die Bündner mußten sich verpflichten, ihre auslaufende
Allianz mit Frk. (s.u.) während des frz.-span. Konfliktes ( in tempo di rottura [dt.: Zer-
würffnuß oder Krieg] trà le due Corone; ebd., 2193) nicht zu verlängern ( Martinelli;
Pithon; Brown; Wendland).
comme il est porté par nos instructions
Die frz. Hauptinstruktion vom 30. September 1643 (Druck: APW I.1 nr. 5, hier Sektion
19, 111 z. 7–20) befahl den frz. Ges. , das Problem Graubünden/Veltlin auf dem WFK zur
Sprache zu bringen, obwohl es im wesentlichen gelöst sei. Sie sollten nicht mehr die Exe-
kution des Vertrages von Monzón (s.o.) fordern, aber auch nicht dem Ewigen Frieden von
Mailand (s.o.) zustimmen, sondern möglichst zu einer Neuregelung des Verhältnisses zwi-
schen Veltlin und Graubünden im künftigen Friedensvertrag kommen; weiterhin sollte
erklärt werden, daß die Allianzen der Bündner nach dem Stand von 1617 gültig bleiben
sollten.
aux Grisons de se réunir avec la France, les Espagnolz ne sçauroient l’em-
pescher, et ce sera près d’eux qu’il faudra travailler à restablir nostre al-
liance
Frk. war seit der Regierung Kg. Karls VII. (1403–1461; 1422 Kg.) mit den Schweizer Kan-
tonen und Graubünden verbündet; dieses Bündnis wurde unter den folgenden Herrschern
in zahlreichen Verträgen verlängert und ausgebaut. Zuletzt hatte Kg. Heinrich IV. mit
ihnen die Defensivallianz von Solothurn (1602 Januar 31; Druck: DuMont V.2, 18–21)
geschlossen; diese war nach Art. I ( ebd., 19) bis zum achten Jahr nach dem Tode des
zweiten Nachfolgers Heinrichs IV. auf dem frz. Thron befristet, galt also bis 1651.
gne.
Celuy de Casal
Art. 36 des frz. Gesamtentwurfes für den Frieden mit Spanien, den ndl. Ges. von Longue-
ville praes. 1647 Januar 25; in der Kopie AN K 1336 nº 43 (s. Anm. 7 zu nr. 86) fol. 9–11:
Besetzung des Platzes mit einer Schweizer Garnison unter frz. Kontrolle für 30 Jahre;
Ausschluß Spaniens von einer möglichen Rechtsnachfolge dort und im Montferrat.
sant les clauses essentielles qui empescheront que la place ne puisse tom-
ber au pouvoir des Espagnolz:|. Je n’ay plus ozé parler de cette affaire à
Vostre Eminence depuis que mon nepveu m’escrivit
|:le traicté que j’avois proposé de faire avec madame de Mantoue n’estoit
pas praticable:|. A la vérité, j’avois estimé avant cela qu’il nous eust esté
plus facile de convenir avec |:elle:| de tout ce que nous désirons, que d’en
traicter |:avec les Espagnolz ausquelz la chose desplaist, et ausquelz les
députez de Mantoue font secrettement apporter des difficultez dont eux-
mesmes n’oseroient pas faire ouverture, dont il importe de leur faire re-
proche avec grand ressentiment, estant certain que |:Pennaranda leur a
déclaré qu’il feroit en cela tout ce qu’ilz désireroient, et que depuis cette
déclaration, la résistance des Espagnolz sur cet article a esté plus grande
qu’auparavant:|. Par l’instigation des |:Mantouans, le comte de Sannazaro
m’a adverty confidemment de cette déclaration qu’on peut faire co-
gnoistre d’avoir sceue par la voye mesme des Espagnolz qui:| s’en sont
laissez entendre ailleurs. On m’a aussy adverty qu’ilz avoient faict la
mesme offre |:aux Holandois d’en passer par où ilz voudroient:|.
Pour |:toutes les conquestes, je ne voy pas qu’on hésite icy à nous les faire
conserver sans en excepter Piombino ny Porto Longone, ny qu’on trouve
estrange que nous tenions ferme sur ce poinct:|; et il me semble que per-
sonne n’ozeroit nous proposer de faire |:aucune restitution à l’Espagne:|.
C’est pourquoy, |:selon les apparences, on peut tout ramener à bien, en gué-
rissant seulement les soupçons mal fondez de nostre intention à continuer la
guerre, qui seront dissipés par l’expédient que j’ay touché cy-dessus:|.
J’envoye aussy à Vostre Eminence le discours que j’ay faict à ma première
audience, dont, selon la coustume de ce pays, j’ay esté obligé de donner
une copie signée de moy; j’y ay adjousté la traduction de l’escript présenté
par Philipes Le Roy, celle d’une meschante lettre publiée contre nous en
flamand et la copie des articles que j’ay présentez touchant la garentie.
J’y ay faict des demandes |:un peu plus grandes qu’elles ne seront accor-
dées, mais j’ay agy par conseil, et pour obtenir en là raison, il faut préten-
dre un peu davantage:|. Tout ce que j’ay proposé n’a pas esté mal receu,
|:et l’on m’a fait espérer que la plus grande partye sera accordée. Mais
j’appréhende les longueurs de ce pays, qui seroient encore plus à craindre
si la passion qu’ont ces messieurs de voir la paix conclue avant le com-
mencement de la campagne, ne leur servoit d’espéron.
Le prince Guillaume est demeuré dans la froideur:|, aux deux conférences
que nous avons eues ensemble. J’ay recommencé, à diverses fois, le dis-
cours de ce qui a esté faict à Munster, et |:du procéder de Knut, sans qu’il
m’ayt faict aucune repartye. Monsieur Brasset en a faict plainte à son se-
crétaire
Constantijn Huygens (1596–1687), Herr von Zuylichem; Sekretär, Rat und Vertrauter Pz.
Friedrich Heinrichs und Pz. Wilhelms II. von Oranien; 62 Jahre im Dienste des Hauses,
zuletzt als Ratspräsident; gleichzeitig ein bedeutender Literat, in ständigem Briefkontakt
mit großen Gelehrten und Künstlern seiner Zeit; er korrespondierte u.a. mit Servien,
d’Avaux und Brasset und galt als Gegner Knuyts, der im Sommer 1646 in eine Intrige
gegen Huygens verstrickt war ( BAB 342, 32–132; NNBW I, 1186–1190; Hofman; Groen-
veld , Huygens; sein Briefwechsel seit 1608 wurde ediert von Worp, mit ausführlichen
biographischen Einleitungen: Huygens, Briefwisseling I, XXVII–LV; II, VII–XV; III,
VII–XIV; IV, VII–XVI; V, VII–XXXI; VI, VII–XXIV; zu seinem intellektuellen Um-
feld vgl. auch immer noch Zedler XIII, 1109f.; zu seiner politischen Bedeutung vgl
Poelhekke, passim; zu seinem Verhältnis zu Pz. Wilhelm II. von Oranien vgl. Groenveld,
Enckel, 120, 125 Anm. 36). – Servien warf Huygens Kontakt zu Le Roy vor (vgl. nr. 96),
den dieser ableugnete ( Arend , 697 Anm. 4; vgl. auch seinen frz. Brief an Henri de Bé-
ringhen, Den Haag 1647 Februar 11; Ausf.: AE , CP Holl. 43 fol. 249–249’; Druck, je-
weils ohne Angabe des Empfängers: van Prinsterer, 185f.; Huygens, Briefwisseling IV
nr. 4544, 388); er war in der Tat nicht der Gesprächspartner Le Roys, wie Servien sich
später ggb. Mazarin korrigierte (vgl. nr. 118).
cor aucun effect:|. On me veult faire croire que |:il s’est racommodé avec
sa mère, ayans tous deux recognu que leur division estoit préjudiciable à
l’establissement de l’un et de l’autre, et que par conséquent, il doit au-
jourd’huy suivre ses mouvemens:|. On m’a voulu aussy persuader que
|:appréhendant l’effect de la garentye que je poursuis, qui acquerra trop
de seureté à ces Provinces, il en traversera la résolution non pas, dict-on,
pour me nuire, ny aux desseings de la France, mais pour porter les affaires
à la guerre:|. Cet advis m’ayant esté donné d’un lieu suspect, j’ay esté con-
trainct de suspendre ma créance et le dessein que je doibs faire là-dessus
jusqu’à ce que j’y voye un peu plus clair, car on me vouloit engager à
|:destourner le prince Guillaume, par mes conseilz, des pensées de la
guerre comme contraires maintenant à la garentye que j’ay demandée:|.
Je suplie très humblement Vostre Eminence de me prescrire sy je doibs
|:fortiffier dans leur résolution ceux qui penchent à la guerre:|, en cas que
je |:sois réduict à prendre party:|. Cependant, |:si les affaires dont je suis
chargé peuvent réussir sans que je me déclare, je demeureray neutre:|,
quoyque tous les |:guerriers:| soient les mesmes qui |:opinent à demeurer
constamment unis avec la France, et que les pacifiques tiennent ouver-
tement qu’il faut avoir le repos à quelque prix que ce soit:|.
On donne divers advis à |:madame la princesse d’Orange qu’on se mocque
d’elle publiquement, qu’on l’offense en toutes rencontres et qu’on la me-
nace. S’il estoit possible que la Reyne tesmoignast tout hault qu’elle a
présentement satisfaction d’elle, et que Sa Majesté a appris par mes lettres
que toutes choses se remettent en très bon estat par deçà, en sorte que
madame la princesse d’Orange en pust estre informée par quelqu’un qui
luy en escrivist sans affectation:|, cela produiroit un très bon effect. |:Elle a
commencé de me donner des advis pour ma conduite dont je tascheray de
profficter:| avec le discernement qu’il fault.
|:Elle m’a confessé qu’elle a voulu mettre à couvert les intérestz de sa
maison
Die Interessen des Hauses Oranien gegenüber Spanien wurden auf dem WFK durch den
seeländischen Ges. Johan de Knuyt (s. Anm. 15 zu nr. 1) vertreten, der Rat des Pz.en
Friedrich Heinrich von Oranien war. Die oranischen Ansprüche gegen Spanien richteten
sich auf die Konfiskation der Besitzungen Pz. Wilhelms I. von Nassau-Oranien (s. Anm. 3
zu nr. 132) in den Ndl.n und der Gft. Burgund sowie auf die von diesem und Pz. Moritz
(1567–1625) ( DBA I 884, 86–93; Deursen; Rowen, 32–55) übernommenen Kriegskosten
des Kampfes der Vereinigten Provinzen gegen Spanien. Im span.-ndl. Zwölfjährigen Waf-
fenstillstand von Antwerpen vom 9. April 1609 (Druck: DuMont V.2, 99–102) wurden
die Restitution Oraniens, namentlich in seine Rechte an den burgundischen Salzbergwer-
ken und Wäldern, sowie ein baldiges Urteil im anhängigen Prozeß über die von Spanien
konfiszierte Hft. Châtelbelin und ein Schuldenerlaß ab 1567 verfügt; in Art. XIX der
Erklärung der ehgl. und staatischen Deputierten von Den Haag vom 7. Januar 1610
(Druck: ebd., 119f., hier 120) über den Zwölfjährigen Waffenstillstand wurden Burgund
und Charolais nochmals ausdrücklich als in die Restitutionsbestimmungen inbegriffen er-
klärt. – Auf dem WFK stellten sowohl die staatischen Ges. insgesamt als auch insonderheit
Knuyt als oranischer Vertreter weitergehende Forderungen, die von den Spaniern mit dem
Ziel der Gewinnung des Hauses Oranien für einen span.-ndl. Friedensschluß im wesentli-
chen rasch zugestanden wurden. Am 12. Juni 1646 handelte Knuyt in Münster eine Über-
einkunft mit Spanien aus ( Acordado con Quenut [= Knuyt] en interés del principe de
Orange; Kopie: AGS E. leg. 2255 unfol. = Beilage zu einem ebd. als Kopie überlieferten
Brief Peñarandas an Philipp IV., Münster 1646 Juni 14), die Grundlage eines am 8. Januar
1647 in Münster von Peñaranda, Bergaigne, Brun und Knuyt unterzeichneten Partikular-
Abkommens wurde (Druck: DuMont VI.1, 365f.). Letztlich wurden die Sonderinteressen
des Hauses Oranien am 27. Dezember 1647 nochmals durch einen von Peñaranda, Brun
und Knuyt unterfertigten Vertrag (Druck: ebd., 427f.) geregelt, der das Abkommen vom 8.
Januar 1647 bestätigte und dessen Bestimmungen durch den span.-ndl. Frieden von Mün-
ster (1648 Januar 30; Druck der frz. Fassung: DuMont VI.1, 429–441; Druck der ndl.
Fassung: Smit, 30–60) ergänzt wurden; der Münsterische Friedensvertrag bestätigte zu-
dem seinerseits die Vereinbarungen vom 8. Januar und 27. Dezember 1647, die zusammen
mit ihm in Kraft treten sollten. – Die ausgehandelten Verträge sahen die Abtretung von
Montfort und Turnhout durch Spanien sowie die Zession Zevenbergens an die Pz.in von
Oranien vor, jeweils als span. Lehen und mit Schutzklauseln zugunsten der kath. Religi-
onsausübung. Spanien garantierte zudem, im Rahmen eines Tausches, den oranischen Be-
sitz der Mgft. Bergen-op-Zoom gegen Restitutionsansprüche. Außerdem sagte es zu, beim
Ks. für die Erhebung der Gft. Moers zum reichsunmittelbaren Hgt. sowie ihre territoriale
Arrondierung einzutreten. Die Restitution des oranischen Besitzes in den Gft.en Burgund
und Charolais sowie der Hft. Châtelbelin wurde bestätigt. Die Abtretungen an Oranien
wurden erweitert, u.a. um Mecheln (Malines), das Amt Hulst, die Stadt Grave, die ehe-
malige Baronie Brabant, die Gft. Lingen und die Hft. Cloppenburg. – Die Verhandlungen
über die Exekution dieser Vertragsbestimmungen zogen sich jedoch bis 1679 hin; zu ihrer
vollständigen Ausführung ist es nie gekommen (mangels einer neueren Gesamtdarstellung:
Saint-Prés II, Anhang, 133–136).
n’estime pas qu’on y doive treuver à redire, puisque ce sont desdom-
magement[s] qui sont deubz légitimement par |:le roy d’Espagne:|, et
qui avoient esté demandez en tous les traictez précédens; |:qu’elle ne
croid pas pour cela luy avoir aucune obligation, non plus
ny cet Estat des choses qui nous seront accordées par la paix:|; que cela
ne méritoit pas qu’on |:l’accusast d’infidélité ny d’estre devenue Espa-
gnolle:|.
J’ay respondu que nous estions raviz de tout ce qu’on pourroit |:arracher
aux Espagnolz pour sa maison, pourveu que ce ne fust pas à condition de
prendre leur party, qui seroit tousjours très périlleux. Que:| nous nous
estions seulement plaints de ce que |:on nous avoit osté le contentement
d’y contribuer au nom du Roy, et que Knut, en faisant un secret d’une
affaire qui devoit estre traictée publiquement comme très légitime:|, avoit
donné subjet d’en faire mauvais jugement et avoit faict croire qu’il y avoit
des |:conditions secrettes au préjudice de la France:|. Mais que sans appor-
ter aulcun changement à ce qui estoit faict, ny diminuer ce qui luy avoit
esté accordé, je pouvois luy donner |:la gloire de conclurre une paix ho-
norable pour la France et pour cet Estat. Que cette voye luy laisseroit un
entier repos d’esprit, au lieu que toute autre seroit dangereuse tant pour sa
maison que pour ces Provinces. Que quand mesme elle voudra favoriser
les Espagnolz, elle ne leur pouvoit rendre un office plus utile qu’en leur
faisant obtenir la paix. Mais:| que pour y parvenir, il falloit qu’ilz se mis-
sent à la raison, |:et leur oster de l’esprit que nous soyons pour relascher
des conditions que nous leur avons desjà proposées:|. J’ay allégué quelque
exemple des |:femmes qui avoient esté employées aux pacifications, et il
m’a paru que cette vanité l’a chatouillée, et qu’elle seroit ravye que la paix
pust estre conclue par son entremise:|.