Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register

29
Je suis obligé de respondre par cette lettre aux deux dont Vostre Emi-
30
nence a eu agréable de m’honorer des 21 et 28 du mois passé

38
Erstens nr. 33. – Zweitens Mazarin an Servien, Paris 1646 Dezember 28 (zur Überliefe-
39
rung s. Anm. 1 zu nr. 40): Ich freue mich, daß Sie die Reise nach Den Haag übernommen
40
haben; über ihr Ziel, den Abschluß der Garantie, sind Sie hinreichend informiert. Ich weise
41
Brasset an (vgl. Mazarin an Brasset, [Paris] 1646 Dezember 27; Konzept: AE , CP Holl.
42
37 fol. 409–409’), Ihnen bis zu 30 000 Livres auszuzahlen, und habe Lionne beauftragt,
43
weitere 10 000 zur Auszahlung zu bringen, da erstgen. Summe voraussichtlich nicht zur
44
Deckung Ihrer Unkosten reichen wird. Sie können dieses Geld so im Lande verteilen, wie
45
es Ihnen richtig erscheint; ich persönlich weiß allerdings derzeit nicht, wofür man es sinn-
46
voll verwenden könnte. Saint-Ybal scheint mir nicht den Einfluß zu haben, den man ihm
47
zuschreibt; wenn er Ihnen aber dennoch nützlich sein kann, können Sie ihm eine Beloh-
48
nung versprechen. PS: Tod Condés. – Drittens antwortet Servien auf Mazarins Mitteilun-
49
gen in Lionnes Brief nr. 55.
, et les [!]
31
commencer par les très humbles actions de grâces que je luy doibs de la
32
bonté qu’elle a eue pour m’ayder à suporter les despenses extraordinaires
33
de ce voyage.

34
Je n’importuneray plus Vostre Eminence sur le subjet des discours que
35
j’eus avec monsieur Brun, il y a quelque temps

50
Vgl. nr. 23.
, pour ce qu’estant esloi-
36
gné de luy, et ayant faict résouldre icy qu’on ne luy accordera point de
37
passeport, nous n’aurons peult-estre plus à traicter ensemble avant la con-

[p. 377] [scan. 559]


1
clusion de la paix, et qu’il me semble luy avoir assez faict cognoistre, par
2
mes responses, les deux fois qu’il m’a voulu parler |:du mariage de l’infan-
3
te

38
Mit Ludwig XIV.
:|, que nous ne sommes pas pour donner dans ce piège. J’avois mesme
4
appréhendé, en rejettant cette proposition comme faicte hors de saison et
5
sans fondement, d’avoir respondu un peu trop incivilement sur une ma-
6
tière de cette nature. Je puis asseurer Vostre Eminence que cognoissant
7
fort bien que cette ouverture n’est faicte par les Espagnolz qu’avec les
8
mauvaises intentions que Vostre Eminence a remarquées, ou du moins
9
avec dessein que cette espérance dont ilz prétendent nous leurrer nous
10
rende plus faciles aux conditions de la paix, je n’ozay pas insérer, dans
11
ma relation, toutes les responses que je fis, de crainte que la Reyne ne
12
me blasmast d’avoir parlé trop rudement sur une proposition qui estoit
13
honneste et obligeante en aparence, encor qu’elle fust trompeuse et dan-
14
gereuse dans l’effect.

15
Sy Vostre Eminence me permet de luy parler avec la liberté d’une fidelle
16
créature, j’estime qu’il seroit |:périlleux de communiquer ce discours aux
17
Holandois. L’on void clairement qu’il n’a eu aucune suite, et quand il
18
seroit sceu, j’ay parlé en termes qui:| donnent plus de subjet de satisfac-
19
tion que de plainte. Sy nous en reparlions maintenant, on croiroit certai-
20
nement qu’il y auroit de l’artiffice ou du dessein. |:Ces peuples de deçà se
21
gouvernent plustost par des métodes grossières que délicates, et ce qui
22
serviroit ailleurs est capable de nuire en ce pays, comme on a veu par la
23
suite du discours de monsieur d’Estrades

39
Vgl. Anm. 11 zu nr. 13.
, qui ne devoit, en tous autres
24
endroictz que celuy-cy, produire que de très bons effectz. Cette matière
25
est si dangereuse à remuer, parmy des espritz desfians et soupçonneux,
26
qu’il est moins dangereux d’attendre ce que d’autres en diront, que de
27
nous en rendre les autheurs:|. Je supplie très humblement Vostre Emi-
28
nence de |:avoir l’esprit en repos et de croire que si Brun avoit desseing
29
de m’embarasser, il n’est pas sorty avec satisfaction de nostre conférence,
30
et que:| je luy ay couppé aussy court, sur ce chapitre, qu’on le pouvoit
31
faire.

32
Encor qu’on ayt refusé le passeport que le milord Gorin avoit faict de-
33
mander pour ledict Brun, comme j’ay marqué par ma précédente

40
An Brienne in nr. 62; nicht im letzten Brief Serviens an Mazarin, Den Haag 1647 Januar
41
15; Konzept, z.T. eigh.: AE , CP Holl. 40 fol. 53: Zeitnot aufgrund der andauernden Be-
42
grüßungsformalitäten; heutige Deputation von Kommissaren zu den Garantievertragsver-
43
handlungen mit Servien; schlechter Gesundheitszustand Pz. Friedrich Heinrichs von Ora-
44
nien; Wohlwollensbekundungen seiner Frau.
, j’ay
34
esté adverty qu’on faict de nouvelles poursuites pour le faire accorder,
35
|:et que cette menée vient de la princesse d’Orange:|. Cela m’a obligé de
36
dire que s’il vient icy, je me retireray pour ne faire pas cognoistre, par
37
mon séjour, qu’on puisse transporter la négotiation de Munster en ce lieu.

[p. 378] [scan. 560]


1
Je ne responds pas à toutes les prudentes instructions qu’il a pleu à Vostre
2
Eminence me donner par sa lettre du 21 e, parce, comme j’ay desjà dict,
3
que Brun et moy ne nous verrons de longtemps, et que je n’auray pas
4
moyen de les mettre en praticque comme je n’aurois pas manqué de faire
5
sy l’occasion s’en fust présentée.

6
Quant aux conférences qu’on peult avoir avec les ministres d’Espagne,
7
Vostre Eminence ne croira pas maintenant que j’en parle pour

43
7–8 mes intérestz] laut Teilkonzept statt in der Vorlage fälschlich: mon intérestz.
mes inté-
8
restz, |:mais tout le malheur de nostre négotiation a procédé de ne nous
9
voir pas quelquesfois avec eux:|. Vostre Eminence veoid par les advis très
10
certains qu’on luy donne |:du Nonce et de Contarini, qu’ilz agissent en
11
toutes rencontres contre nous. Les Holandois en font autant et ne se sont
12
meslez de nos affaires que pour nous y nuire et pouvoir escrire par deçà
13
que nous estions presque d’accord avec les Espagnolz, affin de faire haster
14
les paresseux. Je n’ay jamais compris par quelle malheureuse fatalité nous
15
nous sommes laissez réduire en des occasions si importantes où la com-
16
plaisance ny les intérestz particuliers ne doivent point estre considérés, à
17
passer tousjours par les mains d’autruy, et ne vois pas de plus près et plus
18
clairement des choses qui sont de si grande conséquence pour l’Estat. Si
19
les conférences se faisoient ailleurs qu’au lieu qui est destiné pour traicter,
20
on pourroit en prendre jalousie, mais les Holandois seroient trop dérai-
21
sonnables en leurs soupçons si, voyans deux fois le jour en secret et pu-
22
bliquement les Espagnolz, ilz trouvoient mauvais que nous traictassions
23
nos affaires avec eux, et jamais il ne nous a paru qu’ilz ayent eu cette
24
jalousie:|.

25
Je rends très humbles grâces à Vostre Eminence de l’ordre qu’elle m’en-
26
voye par sa lettre du 28 e avoir donné à monsieur Brasset pour faire |:four-
27
nir ce qu’on aura besoing icy pour les despenses secrettes:|; peult-estre ne
28
sera-t-il pas nécessaire de |:recourir à cette voye, au moins je voy peu
29
d’endroictz où l’on se puisse addresser utilement, n’y ayant personne de
30
crédit en ce pays, et le général estant fort aliéné de la France. Néantmoins,
31
comme il importe d’estre adverty de tout ce qui se passe pour y remédier
32
à temps s’il est mauvais, et en profficter s’il est bon, et que ceux qui pren-
33
nent soing de nous informer s’en lasseroient bientost s’ilz n’estoient ré-
34
compensez, il faudra peut-estre un peu eslargir la main:|. Vostre Eminence
35
se peult asseurer qu’il y sera procédé avec |:tout le mesnage possible et
36
seulement en cas de nécessité:|. Mais certes, je consentirois que |:on prist
37
sur mes appoinctemens la recognoissance qui est deue à monsieur de Ni-
38
derhost si on manquoit d’y pourveoir d’ailleurs, puisque jamais homme
39
n’a rendu un service plus signalé à la France:|.

40
Pleust à Dieu, Monseigneur, que |:Sainct-Ibal eust aussi peu de crédit en
41
ce pays que l’on a représenté à Vostre Eminence:|. Il n’y a point de |:lieu
42
où des espritz comme le sien soient plus à craindre qu’en celuy-cy:|. Je

[p. 379] [scan. 561]


1
croy que pour faire |:du bien, son authorité n’est pas grande, mais elle a
2
beaucoup contribué à desbaucher les espritz:| en toutes les occasions; |:et
3
ce fut luy qui poussa l’affaire du mariage, lorsqu’il en fut parlé par mon-
4
sieur d’Estrades, jusqu’aux extrémitez et révolutions que cette nouvelle
5
causa par les Provinces:|, quoyqu’à le bien prendre, elles deussent avoir
6
obligation de la confiance dont Sa Majesté usoit en leur endroict, voulant
7
sçavoir leurs sentimens sur une affaire avant mesme qu’elle soit proposée.
8
Néantmoins je ne me |:serviray point du sieur de Sainct-Ibal qu’en cas de
9
grande extrémité, et je m’empescheray de luy rien promettre. Il m’a voulu
10
faire croire que depuis la parole qu’il a donnée à monsieur de Longueville
11
de ne point contrarier les desseings du Roy, il ne s’en est point meslé. Il a
12
mesme adjousté que ma considération le retiendra maintenant, et qu’il ne
13
voudra pas me ravir l’honneur de réussir dans l’exécution des ordres qui
14
m’ont esté donnez. Ensuite de cette déclaration, j’ay desjà receu de luy
15
des advis assez considérables. Si cette fréquentation que je ne souffre que
16
pour advancer les affaires du Roy:| (n’ayant jamais eu |:particulière amitié
17
ny familiarité avec luy) desplaist le moins du monde à:| Vostre Eminence,
18
elle me fera bien l’honneur de croire que je |:m’en abstiendrois de fort bon
19
cceur:|, comme je feray toute ma vie de ce qui |:ne sera pas agréable à:|
20
Vostre Eminence, n’ayant point de passion esgalle à celle de luy plaire et
21
de satisfaire aux obligations infinies que je luy ay.

22
Je me sens trop honoré de la bonté que Vostre Eminence me tesmoigne en
23
voulant sçavoir mes sentimens sur les nouvelles |:recherches que faict
24
monsieur de Lorraine

43
Über Lionne in nr. 55.
:|. Je ne suis pas si présumptueux de croire qu’ilz
25
méritent d’estre sceuz ny considérez, et la cognoissance de ma foiblesse
26
augmente le ressentiment que j’ay d’un sy grand honneur; néantmoins,
27
pour obéir aux commandemens de Vostre Eminence, je luy diray avec
28
liberté que pour dire son advis sur cette question si importante, il faul-
29
droit sçavoir les |:conditions soubz lesquelles monsieur de Lorraine pré-
30
tend de se réunir avec le Roy. Si c’estoit absolument et sans conditions se
31
remettant à la discrétion de Leurs Majestez, pour reconoistre les services
32
qu’il rendra à la couronne autant qu’ilz le mériteront:|, il n’y auroit pas
33
raison de doubter; mais s’il fault |:luy promettre la restitution de son pays
34
pour n’acquérir que son amitié et son armée, l’une est trop peu asseurée,
35
et l’autre nous cousteroit trop cher à ce prix-là:|, estant facile d’avoir
36
|:aussi grand nombre de troupes et à meilleur marché. Si on ne luy pro-
37
mettoit la restitution de son pays qu’après qu’il auroit effectivement aydé
38
à faire la conqueste du Luxembourg ou de quelque autre province des
39
Pays-Bas:|, ce seroit encor quelque chose; mais dans le proffit incertain
40
que nous recevrons de |:son changement, il gaigneroit beaucoup s’il nous
41
avoit obligés de rendre la Lorraine, sans la conservation de laquelle j’ay
42
tousjours cru que:| l’acquisition que le Roy faict |:du costé d’Allemagne ne

[p. 380] [scan. 562]


1
seroit ny si asseurée ny si considérable:|. D’ailleurs, le |:traicté qu’on feroit
2
avec luy présupposeroit qu’on voudroit continuer la guerre dans les Pays-
3
Bas:|, sans quoy il seroit préjudiciable de |:l’attirer si chèrement dans nos-
4
tre party; mais:| cela arivant et produisant les advantages qu’on en peult
5
espérer, je craindrois extrêmement que |:la jalousie qu’en prendroient
6
Messieurs les Estatz ne les obligeast enfin à changer de party et à se join-
7
dre aux Espagnolz pour arrester noz progrez:|. Néantmoins, estant
8
comme impossible de |:espérer que Messieurs les Estatz mettent cette an-
9
née en campagne, il sera très utile de tenir sur pied la négotiation pro-
10
posée par ledict duc pour prendre une dernière résolution selon que l’af-
11
faire le requerra, et son changement, si on le peut obtenir à condition
12
modérée, produira tousjours de deux effectz l’un: ou de nous faciliter
13
quelque conqueste considérable dans le Pays-Bas en peu de temps, qui
14
ne donnera pas loisir à Messieurs les Estatz de se déclarer contre nous,
15
ou d’obliger les Espagnolz, se voyans destitués de son assistance, de venir
16
à la paix, comme nous l’avons proposée, sans que la défection de Mes-
17
sieurs les Estatz:| (sy elle arive) |:les puisse mettre en estat de nous donner
18
la loy:|.

19
Je metz, Monseigneur, cette |:défection encore en doute parce que je voy
20
icy quelque disposition dans les espritz de redresser les affaires et les re-
21
mettre dans le bon chemin. On m’a faict espérer qu’on n’y approuvera
22
pas le procéder des plénipotentiaires de cet Estat; quelques provinces pa-
23
roissent mesme disposées à un désadveu formel, et j’ose espérer que ma-
24
dame la princesse d’Orange, pour garentir de cette honte ceux qu’elle a
25
faict aller un peu trop viste, contribuera sincèrement à l’advancement de
26
nos affaires. Elle me paroist dans cette intention; je ne puis bien compren-
27
dre de quel esprit elle est portée, si c’est tout de bon, s’y voyant con-
28
traincte, ou seulement pour m’amuser en attendant de voir ce que le
29
temps produira. Toutes les humeurs sont icy tellement altérées qu’on ne
30
peut faire encore aucun pronostic asseuré. Je suis mesme bien souvent en
31
grande peine, dans la contrariété des advis que je reçois, pour sçavoir aus-
32
quelz on se doibt arrester:|. Je ne sçay pas sy c’est par la |:confiance que
33
j’ay au bonheur qui accompagne les affaires du Roy et en la prudente
34
conduite de:| Vostre Eminence, |:mais j’espère que tout réussira bien, et
35
que cet Estat ne se départira point de la France. Desjà six provinces pa-
36
roissent résolues de n’y consentir jamais, et de se désunir plustost de la
37
Holande:|, qui, pour éviter ce mal et empescher que tout ce qui |:a esté
38
faict à Munster ne soit désadvoué, se portera enfin à ce que nous désirons,
39
affin que la paix soit faicte par voyes honorables où chacun trouve sa
40
satisfaction:|.

41
Je suplie seulement Vostre Eminence |:qu’on fasse bonne contenance à la
42
cour et à Munster, et qu’on tesmoigne de ne craindre pas la continuation
43
de la guerre, après mesme l’accommodement de Messieurs les Estatz.
44
Cette résolution nous empeschera de tomber en cet estat, et je suis asseuré

[p. 381] [scan. 563]


1
que ces gens-cy n’appréhendent rien tant que de nous la voir prendre,
2
s’estans persuadés jusques icy que nous n’oserions rien faire sans eux.
3
S’ilz recognoissent que nous ne craignons rien, ilz perdront l’espérance
4
de nous forcer à un traicté désadvantageux, et pour n’estre pas réduictz à
5
voir prospérer noz armes sans y avoir part, ilz obligeront sincèrement les
6
Espagnolz de nous contenter.

7
Desjà quelques-uns des principaux m’ont faict comprendre que la garen-
8
tye réciproque du traicté ne seroit pas difficile à obtenir d’eux aux termes
9
que nous la désirons, s’ilz estoient asseurés qu’après cela, nous voulus-
10
sions faciliter la paix, et qu’ilz sceussent par où nous en pouvons sortir:|. Je
11
me suis souvenu à ce propos de ce que Vostre Eminence nous fist l’hon-
12
neur de nous escrire, il y a quelque temps

38
Der Gedanke einer Erklärung der ndl. Ges. an die Spanier zu ihrer Bündnistreue ggb. Frk.
39
taucht in der Korrespondenz Mazarins zumindest seit dem 3. März 1646 auf und stammt,
40
wie er selbst schreibt, von Contarini; vgl. das Memorandum Mazarins für Longueville,
41
d’Avaux und Servien, Paris 1646 März 3 (Druck: APW II B 3 nr. 139). Gekoppelt an
42
eine vorherige Einigung mit den ndl. Ges. über die künftigen frz. Friedensbedingungen
43
konnte er in einem Brief Mazarins nicht nachgewiesen werden; vgl. jedoch das Memoran-
44
dum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien, Fontainebleau 1646 August 10
45
(Druck: APW II B 4 nr. 106).
, que |:l’on pourroit convenir
13
dès cette heure avec eux des principaux intérestz que nous avons à démes-
14
ler avec l’Espagne pour les engager, après cela, à déclarer nettement aux
15
ennemis que s’ilz ne les accordent de la sorte, cet Estat leur continuera
16
vigoureusement la guerre avec nous:|. J’en ay faict l’ouverture en discours
17
communs, dans la première conférence que j’ay eue avec les commissaires
18
qui ont esté députez pour traicter avec moy, y ayant néantmoins adjousté
19
cette limitation: pourveu qu’on voulust commettre cinq ou six des princi-
20
paux de l’Estat avec plain pouvoir d’en convenir avec moy sans estre obli-
21
gez de |:en faire raport ny d’en communiquer aux provinces, qui seroit
22
une longueur ennuyeuse et une voye nuisible pour divulguer trop avant
23
les secretz intérestz de la France. J’ay recognu que cela les a touchez.
24
C’est pourquoy:| je suplie très humblement Vostre Eminence de m’en-
25
voyer sy en cas qu’on pust réduire cet expédient à quelque voye pratica-
26
ble, je pourrois m’en servir pour guérir les appréhentions de ces peuples
27
qui bastissent toutes leurs résolutions sur ce faux fondement que nous ne
28
voulons point de paix, et qui, en estant bien désabusez, ne feroient peult-
29
estre pas difficulté d’envoyer |:nostre traicté aux Espagnolz et leur décla-
30
rer que s’ilz ne l’acceptent de la sorte, ilz leur feront la guerre:|.

31
Pour cet effect, Monseigneur, j’envoye à Vostre Eminence un projet de
32
tout le traicté que j’avois dressé et dont nous demeurasmes d’accord à
33
Munster, avant mon départ, affin qu’il plaise à Vostre Eminence en faire
34
veoir et examiner les articles, et m’ordonner, ensuite, ce que j’auray à faire
35
|:en cas que Messieurs les Estatz puissent estre disposez de l’envoyer tout
36
dressé aux Espagnolz, avec la déclaration que je viens de marquer, qui ne
37
pourroit, selon mon foible sens, que produire un très bon effect:|. J’en

[p. 382] [scan. 564]


1
donneray advis à messieurs les plénipotentiaires de Munster affin qu’ilz
2
envoyent à Vostre Eminence le mesme project de traicté, |:et qu’il pa-
3
roisse que:| Vostre Eminence a |:délibéré sur ce qu’ilz luy auront mandé:|.
4
Il fauldroit peult-estre apporter quelque tempérament sur l’article qui
5
parle des |:Grisons

15
Art. 37 des frz. Gesamtentwurfes für den Frieden mit Spanien, den ndl. Ges. von Longue-
16
ville praes. 1647 Januar 25; in der Kopie AN K 1336 nº 43 (s. Anm. 7 zu nr. 86) fol.
17
11–11’: Wiederherstellung des Zustandes von 1617 in allen Frk. in Graubünden betr. An-
18
gelegenheiten; Kassierung aller zum Schaden des Vertrages von Monzón (s.u.) und der
19
frz.-bündnerischen Allianz (s.u.) geschlossenen Verträge, mit Ausnahme der Sonderverein-
20
barungen zwischen Graubünden und dem Veltlin in Justiz-, Verwaltungs- und Handels-
21
fragen, sofern die Bündner deren Aufrechterhaltung wünschen.
:|, auquel, par mon oppinion, nous n’avons pas beau-
6
coup d’intérest, et qu’il ne nous seroit pas désavantageux de laisser indécis
7
pour veoir la résolution que prendront |:ces peuples:| après la paix, puis-
8
qu’à le bien prendre, nous n’avons pas |:droict de les forcer à demeurer
9
nos alliez contre leur gré, estans libres et souverains comme ilz sont:|, et
10
qu’en tout cas, |:les Espagnolz peuvent respondre avec raison que:| ce
11
point ne doibt pas estre |:traicté avec eux qui ne sont pas maistres des
12
résolutions de leurs voisins, joinct:| qu’il nous est plus avantageux de ne
13
parler point de cette affaire |:que d’approuver le traicté de Milan

22
Zum Ewigen Frieden von Mailand (1639): Das kath. Veltlin war Untertanenland des
23
konfessionell gemischten Graubünden, das der Eidgenossenschaft assoziiert war. Das Velt-
24
lin besaß eine ao. strategische Bedeutung, weil es einen Korridor zwischen der Lombardei
25
und Tirol bildete und von zentraler Funktion für die Verbindung zwischen den span. Be-
26
sitzungen in Italien und den Ndl.n war ( Parker, 63, 67; HAS, 33, 42). Es galt darüber
27
hinaus als beliebtes Rekrutierungsgebiet. 1620 kam es dort zu konfessionellen Unruhen,
28
die Spanien zum Anlaß nahm, das Alpental unter seine Protektion zu stellen. Frk. griff in
29
den Konflikt ein und schloß am 5. März 1626 mit Spanien den Vertrag von Monzón über
30
die Angelegenheiten Graubündens und des Veltlins (Druck: DuMont V.2, 487–497; Teil-
31
druck: Amtliche Sammlung 5.2.II Beilage 13, 2123–2130), der das Veltlin bei faktischer
32
Unabhängigkeit formell an Graubünden restituierte und dessen Souveränitätsrecht wahr-
33
te; die Frage der Passagen blieb dabei ungeklärt. Die Besetzung des Veltlins 1635 durch
34
frz. Truppen endete 1637 mit ihrem von Graubünden erzwungenen Abzug. Am 3. Sep-
35
tember 1639 schloß Spanien mit Graubünden den sog. Ewigen Frieden von Mailand
36
(Druck, it. und dt.: ebd. Beilage 27, 2174–2196; vgl. auch ebd. Beilage 28, 2197–2209,
37
die Kapitulation der Drei Bünde mit Philipp IV. von Spanien, die Religion und die Re-
38
gierung u.a. im Veltlin betr.), der das Veltlin wieder uneingeschränkt Graubünden unter-
39
stellte, seinen Religionsstatus aber garantierte; Spanien erhielt ein Durchzugsrecht durch
40
das Tal, wobei die für die Innerschweizer Orte geltenden Modalitäten zugrunde gelegt
41
wurden, also Bestimmung der Route durch die Gemeinden, Entrichtung von Zöllen und
42
Wiedergutmachung von Schäden; die Bündner mußten sich verpflichten, ihre auslaufende
43
Allianz mit Frk. (s.u.) während des frz.-span. Konfliktes ( in tempo di rottura [dt.: Zer-
44
würffnuß oder Krieg] trà le due Corone; ebd., 2193) nicht zu verlängern ( Martinelli;
45
Pithon; Brown; Wendland).
:|,
14
comme il est porté par nos instructions

46
Die frz. Hauptinstruktion vom 30. September 1643 (Druck: APW I.1 nr. 5, hier Sektion
47
19, 111 z. 7–20) befahl den frz. Ges. , das Problem Graubünden/Veltlin auf dem WFK zur
48
Sprache zu bringen, obwohl es im wesentlichen gelöst sei. Sie sollten nicht mehr die Exe-
49
kution des Vertrages von Monzón (s.o.) fordern, aber auch nicht dem Ewigen Frieden von
50
Mailand (s.o.) zustimmen, sondern möglichst zu einer Neuregelung des Verhältnisses zwi-
31
schen Veltlin und Graubünden im künftigen Friedensvertrag kommen; weiterhin sollte
32
erklärt werden, daß die Allianzen der Bündner nach dem Stand von 1617 gültig bleiben
33
sollten.
. Quand il prendra |:l’humeur

[p. 383] [scan. 565]


1
aux Grisons de se

30
1 réunir] falsch dechiffriert: retirer.
réunir avec la France, les Espagnolz ne sçauroient l’em-
2
pescher, et ce sera près d’eux qu’il faudra travailler à restablir nostre al-
3
liance

34
Frk. war seit der Regierung Kg. Karls VII. (1403–1461; 1422 Kg.) mit den Schweizer Kan-
35
tonen und Graubünden verbündet; dieses Bündnis wurde unter den folgenden Herrschern
36
in zahlreichen Verträgen verlängert und ausgebaut. Zuletzt hatte Kg. Heinrich IV. mit
37
ihnen die Defensivallianz von Solothurn (1602 Januar 31; Druck: DuMont V.2, 18–21)
38
geschlossen; diese war nach Art. I ( ebd., 19) bis zum achten Jahr nach dem Tode des
39
zweiten Nachfolgers Heinrichs IV. auf dem frz. Thron befristet, galt also bis 1651.
, sans qu’il soit besoing d’en faire un article du traicté avec l’Espa-
4
gne.

5
Celuy de Casal

40
Art. 36 des frz. Gesamtentwurfes für den Frieden mit Spanien, den ndl. Ges. von Longue-
41
ville praes. 1647 Januar 25; in der Kopie AN K 1336 nº 43 (s. Anm. 7 zu nr. 86) fol. 9–11:
42
Besetzung des Platzes mit einer Schweizer Garnison unter frz. Kontrolle für 30 Jahre;
43
Ausschluß Spaniens von einer möglichen Rechtsnachfolge dort und im Montferrat.
pourroit aussi recevoir quelque modiffication, en lais-
6
sant les clauses essentielles qui empescheront que la place ne puisse tom-
7
ber au pouvoir des Espagnolz:|. Je n’ay plus ozé parler de cette affaire à
8
Vostre Eminence depuis que mon nepveu m’escrivit

44
Lionne am 23. November 1646 in APW II B 4 nr. 269 auf Servien vom 6. November
45
1646, ebd. nr. 242.
par son ordre que
9
|:le traicté que j’avois proposé de faire avec madame de Mantoue n’estoit
10
pas praticable:|. A la vérité, j’avois estimé avant cela qu’il nous eust esté
11
plus facile de convenir avec |:elle:| de tout ce que nous désirons, que d’en
12
traicter |:avec les Espagnolz ausquelz la chose desplaist, et ausquelz les
13
députez de Mantoue font secrettement apporter des difficultez dont eux-
14
mesmes n’oseroient pas faire ouverture, dont il importe de leur faire re-
15
proche avec grand ressentiment, estant certain que |:Pennaranda leur a
16
déclaré qu’il feroit en cela tout ce qu’ilz désireroient, et que depuis cette
17
déclaration, la résistance des Espagnolz sur cet article a esté plus grande
18
qu’auparavant:|. Par l’instigation des |:Mantouans, le comte de Sannazaro
19
m’a adverty confidemment de cette déclaration qu’on peut faire co-
20
gnoistre d’avoir sceue par la voye mesme des Espagnolz qui:| s’en sont
21
laissez entendre ailleurs. On m’a aussy adverty qu’ilz avoient faict la
22
mesme offre |:aux Holandois d’en passer par où ilz voudroient:|.

23
Pour |:toutes les conquestes, je ne voy pas qu’on hésite icy à nous les faire
24
conserver sans en excepter Piombino ny Porto Longone, ny qu’on trouve
25
estrange que nous tenions ferme sur ce poinct:|; et il me semble que per-
26
sonne n’ozeroit nous proposer de faire |:aucune restitution à l’Espagne:|.

27
C’est pourquoy, |:selon les apparences, on peut tout ramener à bien, en gué-
28
rissant seulement les soupçons mal fondez de nostre intention à continuer la
29
guerre, qui seront dissipés par l’expédient que j’ay touché cy-dessus:|.

[p. 384] [scan. 566]


1
J’envoye aussy à Vostre Eminence le discours que j’ay faict à ma première
2
audience, dont, selon la coustume de ce pays, j’ay esté obligé de donner
3
une copie signée de moy; j’y ay adjousté la traduction de l’escript présenté
4
par Philipes Le Roy, celle d’une meschante lettre publiée contre nous en
5
flamand et la copie des articles que j’ay présentez touchant la garentie.

6
J’y ay faict des demandes |:un peu plus grandes qu’elles ne seront accor-
7
dées, mais j’ay agy par conseil, et pour obtenir en là raison, il faut préten-
8
dre un peu davantage:|. Tout ce que j’ay proposé n’a pas esté mal receu,
9
|:et l’on m’a fait espérer que la plus grande partye sera accordée. Mais
10
j’appréhende les longueurs de ce pays, qui seroient encore plus à craindre
11
si la passion qu’ont ces messieurs de voir la paix conclue avant le com-
12
mencement de la campagne, ne leur servoit d’espéron.

13
Le prince Guillaume est demeuré dans la froideur:|, aux deux conférences
14
que nous avons eues ensemble. J’ay recommencé, à diverses fois, le dis-
15
cours de ce qui a esté faict à Munster, et |:du procéder de Knut, sans qu’il
16
m’ayt faict aucune repartye. Monsieur Brasset en a faict plainte à son se-
17
crétaire

30
Constantijn Huygens (1596–1687), Herr von Zuylichem; Sekretär, Rat und Vertrauter Pz.
31
Friedrich Heinrichs und Pz. Wilhelms II. von Oranien; 62 Jahre im Dienste des Hauses,
32
zuletzt als Ratspräsident; gleichzeitig ein bedeutender Literat, in ständigem Briefkontakt
33
mit großen Gelehrten und Künstlern seiner Zeit; er korrespondierte u.a. mit Servien,
34
d’Avaux und Brasset und galt als Gegner Knuyts, der im Sommer 1646 in eine Intrige
35
gegen Huygens verstrickt war ( BAB 342, 32–132; NNBW I, 1186–1190; Hofman; Groen-
36
veld
, Huygens; sein Briefwechsel seit 1608 wurde ediert von Worp, mit ausführlichen
37
biographischen Einleitungen: Huygens, Briefwisseling I, XXVII–LV; II, VII–XV; III,
38
VII–XIV; IV, VII–XVI; V, VII–XXXI; VI, VII–XXIV; zu seinem intellektuellen Um-
39
feld vgl. auch immer noch Zedler XIII, 1109f.; zu seiner politischen Bedeutung vgl
40
Poelhekke, passim; zu seinem Verhältnis zu Pz. Wilhelm II. von Oranien vgl. Groenveld,
41
Enckel, 120, 125 Anm. 36). – Servien warf Huygens Kontakt zu Le Roy vor (vgl. nr. 96),
42
den dieser ableugnete ( Arend , 697 Anm. 4; vgl. auch seinen frz. Brief an Henri de Bé-
43
ringhen, Den Haag 1647 Februar 11; Ausf.: AE , CP Holl. 43 fol. 249–249’; Druck, je-
44
weils ohne Angabe des Empfängers: van Prinsterer, 185f.; Huygens, Briefwisseling IV
45
nr. 4544, 388); er war in der Tat nicht der Gesprächspartner Le Roys, wie Servien sich
46
später ggb. Mazarin korrigierte (vgl. nr. 118).
, qui est le dépositaire de leur confidence, sans que j’en voye en-
18
cor aucun effect:|. On me veult faire croire que |:il s’est racommodé avec
19
sa mère, ayans tous deux recognu que leur division estoit préjudiciable à
20
l’establissement de l’un et de l’autre, et que par conséquent, il doit au-
21
jourd’huy suivre ses mouvemens:|. On m’a voulu aussy persuader que
22
|:appréhendant l’effect de la garentye que je poursuis, qui acquerra trop
23
de seureté à ces Provinces, il en traversera la résolution non pas, dict-on,
24
pour me nuire, ny aux desseings de la France, mais pour porter les affaires
25
à la guerre:|. Cet advis m’ayant esté donné d’un lieu suspect, j’ay esté con-
26
trainct de suspendre ma créance et le dessein que je doibs faire là-dessus
27
jusqu’à ce que j’y voye un peu plus clair, car on me vouloit engager à
28
|:destourner le prince Guillaume, par mes conseilz, des pensées de la
29
guerre comme contraires maintenant à la garentye que j’ay demandée:|.

[p. 385] [scan. 567]


1
Je suplie très humblement Vostre Eminence de me prescrire sy je doibs
2
|:fortiffier dans leur résolution ceux qui penchent à la guerre:|, en cas que
3
je |:sois réduict à prendre party:|. Cependant, |:si les affaires dont je suis
4
chargé peuvent réussir sans que je me déclare, je demeureray neutre:|,
5
quoyque tous les |:guerriers:| soient les mesmes qui |:opinent à demeurer
6
constamment unis avec la France, et que les pacifiques tiennent ouver-
7
tement qu’il faut avoir le repos à quelque prix

19
7 que ce soit] Ende des Teilkonzepts; es folgt, von der Hand des ersten Sekretärs Serviens: Il
20
y a un article dans la minute de monsieur de Brienne [nr. 75, Konzept nicht ermittelt] qui
21
doibt estre mis ensuite de celuy cy-dessus.
que ce soit:|.

8
On donne divers advis à |:madame la princesse d’Orange qu’on se mocque
9
d’elle publiquement, qu’on l’offense en toutes rencontres et qu’on la me-
10
nace. S’il estoit possible que la Reyne tesmoignast tout hault qu’elle a
11
présentement satisfaction d’elle, et que Sa Majesté a appris par mes lettres
12
que toutes choses se remettent en très bon estat par deçà, en sorte que
13
madame la princesse d’Orange en pust estre informée par quelqu’un qui
14
luy en escrivist sans affectation:|, cela produiroit un très bon effect. |:Elle a
15
commencé de me donner des advis pour ma conduite dont je tascheray de
16
profficter:| avec le discernement qu’il fault.

17
|:Elle m’a confessé qu’elle a voulu mettre à couvert les intérestz de sa
18
maison

22
Die Interessen des Hauses Oranien gegenüber Spanien wurden auf dem WFK durch den
23
seeländischen Ges. Johan de Knuyt (s. Anm. 15 zu nr. 1) vertreten, der Rat des Pz.en
24
Friedrich Heinrich von Oranien war. Die oranischen Ansprüche gegen Spanien richteten
25
sich auf die Konfiskation der Besitzungen Pz. Wilhelms I. von Nassau-Oranien (s. Anm. 3
26
zu nr. 132) in den Ndl.n und der Gft. Burgund sowie auf die von diesem und Pz. Moritz
27
(1567–1625) ( DBA I 884, 86–93; Deursen; Rowen, 32–55) übernommenen Kriegskosten
28
des Kampfes der Vereinigten Provinzen gegen Spanien. Im span.-ndl. Zwölfjährigen Waf-
29
fenstillstand von Antwerpen vom 9. April 1609 (Druck: DuMont V.2, 99–102) wurden
30
die Restitution Oraniens, namentlich in seine Rechte an den burgundischen Salzbergwer-
31
ken und Wäldern, sowie ein baldiges Urteil im anhängigen Prozeß über die von Spanien
32
konfiszierte Hft. Châtelbelin und ein Schuldenerlaß ab 1567 verfügt; in Art. XIX der
33
Erklärung der ehgl. und staatischen Deputierten von Den Haag vom 7. Januar 1610
34
(Druck: ebd., 119f., hier 120) über den Zwölfjährigen Waffenstillstand wurden Burgund
35
und Charolais nochmals ausdrücklich als in die Restitutionsbestimmungen inbegriffen er-
36
klärt. – Auf dem WFK stellten sowohl die staatischen Ges. insgesamt als auch insonderheit
37
Knuyt als oranischer Vertreter weitergehende Forderungen, die von den Spaniern mit dem
38
Ziel der Gewinnung des Hauses Oranien für einen span.-ndl. Friedensschluß im wesentli-
39
chen rasch zugestanden wurden. Am 12. Juni 1646 handelte Knuyt in Münster eine Über-
40
einkunft mit Spanien aus ( Acordado con Quenut [= Knuyt] en interés del principe de
41
Orange; Kopie: AGS E. leg. 2255 unfol. = Beilage zu einem ebd. als Kopie überlieferten
42
Brief Peñarandas an Philipp IV., Münster 1646 Juni 14), die Grundlage eines am 8. Januar
43
1647 in Münster von Peñaranda, Bergaigne, Brun und Knuyt unterzeichneten Partikular-
44
Abkommens wurde (Druck: DuMont VI.1, 365f.). Letztlich wurden die Sonderinteressen
45
des Hauses Oranien am 27. Dezember 1647 nochmals durch einen von Peñaranda, Brun
46
und Knuyt unterfertigten Vertrag (Druck: ebd., 427f.) geregelt, der das Abkommen vom 8.
47
Januar 1647 bestätigte und dessen Bestimmungen durch den span.-ndl. Frieden von Mün-
48
ster (1648 Januar 30; Druck der frz. Fassung: DuMont VI.1, 429–441; Druck der ndl.
30
Fassung: Smit, 30–60) ergänzt wurden; der Münsterische Friedensvertrag bestätigte zu-
31
dem seinerseits die Vereinbarungen vom 8. Januar und 27. Dezember 1647, die zusammen
32
mit ihm in Kraft treten sollten. – Die ausgehandelten Verträge sahen die Abtretung von
33
Montfort und Turnhout durch Spanien sowie die Zession Zevenbergens an die Pz.in von
34
Oranien vor, jeweils als span. Lehen und mit Schutzklauseln zugunsten der kath. Religi-
35
onsausübung. Spanien garantierte zudem, im Rahmen eines Tausches, den oranischen Be-
36
sitz der Mgft. Bergen-op-Zoom gegen Restitutionsansprüche. Außerdem sagte es zu, beim
37
Ks. für die Erhebung der Gft. Moers zum reichsunmittelbaren Hgt. sowie ihre territoriale
38
Arrondierung einzutreten. Die Restitution des oranischen Besitzes in den Gft.en Burgund
39
und Charolais sowie der Hft. Châtelbelin wurde bestätigt. Die Abtretungen an Oranien
40
wurden erweitert, u.a. um Mecheln (Malines), das Amt Hulst, die Stadt Grave, die ehe-
41
malige Baronie Brabant, die Gft. Lingen und die Hft. Cloppenburg. – Die Verhandlungen
42
über die Exekution dieser Vertragsbestimmungen zogen sich jedoch bis 1679 hin; zu ihrer
43
vollständigen Ausführung ist es nie gekommen (mangels einer neueren Gesamtdarstellung:
44
Saint-Prés II, Anhang, 133–136).
:| par le traicté mesme contre le gré de |:son mary, mais qu’elle:|

[p. 386] [scan. 568]


1
n’estime pas qu’on y doive treuver à redire, puisque ce sont desdom-
2
magement[s] qui sont deubz légitimement par |:le roy d’Espagne:|, et
3
qui avoient esté demandez en tous les traictez précédens; |:qu’elle ne
4
croid pas pour cela luy avoir aucune obligation, non plus

28
4–5 que la France ny] in der Chiffre: que [korrigiert aus qu’à ] la France ny à; im Klartext à
29
vermutlich getilgt.
que la France
5
ny cet Estat des choses qui nous seront accordées par la paix:|; que cela
6
ne méritoit pas qu’on |:l’accusast d’infidélité ny d’estre devenue Espa-
7
gnolle:|.

8
J’ay respondu que nous estions raviz de tout ce qu’on pourroit |:arracher
9
aux Espagnolz pour sa maison, pourveu que ce ne fust pas à condition de
10
prendre leur party, qui seroit tousjours très périlleux. Que:| nous nous
11
estions seulement plaints de ce que |:on nous avoit osté le contentement
12
d’y contribuer au nom du Roy, et que Knut, en faisant un secret d’une
13
affaire qui devoit estre traictée publiquement comme très légitime:|, avoit
14
donné subjet d’en faire mauvais jugement et avoit faict croire qu’il y avoit
15
des |:conditions secrettes au préjudice de la France:|. Mais que sans appor-
16
ter aulcun changement à ce qui estoit faict, ny diminuer ce qui luy avoit
17
esté accordé, je pouvois luy donner |:la gloire de conclurre une paix ho-
18
norable pour la France et pour cet Estat. Que cette voye luy laisseroit un
19
entier repos d’esprit, au lieu que toute autre seroit dangereuse tant pour sa
20
maison que pour ces Provinces. Que quand mesme elle voudra favoriser
21
les Espagnolz, elle ne leur pouvoit rendre un office plus utile qu’en leur
22
faisant obtenir la paix. Mais:| que pour y parvenir, il falloit qu’ilz se mis-
23
sent à la raison, |:et leur oster de l’esprit que nous soyons pour relascher
24
des conditions que nous leur avons desjà proposées:|. J’ay allégué quelque
25
exemple des |:femmes qui avoient esté employées aux pacifications, et il
26
m’a paru que cette vanité l’a chatouillée, et qu’elle seroit ravye que la paix
27
pust estre conclue par son entremise:|.

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