Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Die Feinde haben Lérida entsetzt – Details zur Aufhebung der Belage-
rung. Obwohl wir um unsere eigenen Nachschubschwierigkeiten und um
die Unzuverlässigkeit der Informationen Harcourts über die angeblich
ausgehenden Vorräte in Lérida selbst wußten, hat uns dieser plötzliche
Ausgang des Unternehmenes überrascht.
Il semble à Leurs Majestez que Messieurs les Plénipotentiaires doivent
eux-mesmes donner les premiers dans l’assemblée les nouvelles de ce suc-
cez, portans l’affaire galamment, et n’en tesmoignans pas grand déplaisir,
puisque les ministres d’Espagne pourront maintenant conclurre et signer
la paix avec moins de scrupulle qu’il y aille du leur dans la forme des
conditions que l’on a accordées.
Il semble aussy qu’il faudra que lesdictz Sieurs Plénipotentiaires prennent
à présent le contre-pied dans la négociation de la trefve de Catalongne, et
que comme cy-devant ilz debvoient insister qu’elle ne commançast que
quinze jours après le siège de Lérida finy, ilz tesmoignent aujourd’huy
que nous ne perdons rien dans la retraicte de monsieur le comte d’Har-
court de devant cette place puisque nous n’ignorons pas qu’il n’y eust
encores des vivres pour trois mois, les ministres d’Espagne qui sont à
Munster pouvans tesmoigner, s’ilz le veullent, que nous ne nous trom-
pons pas en ce calcul; et que comme vraysemblablement la paix debvoit
estre signée avant ce tempz-là, aussy bien eust-il fallu nous en retirer en
exécution du traicté; et que nous y estions desjà tous disposez, non pas
que nous n’eussions droict d’insister à l’avoir après un siège de sept mois,
mais que nous nous en serions relaschez pour le bien de la paix et pour
n’en différer pas davantage la conclusion.
Au surplus, comme ce malheur effectivement ne nous cause autre préju-
dice que d’empescher que nous n’ayons pris Lérida, Sa Majesté juge que
n’apportant pas aucun changement aux choses, les Espagnolz s’applicque-
ront avec la mesme ardeur qu’auparavant à conclurre la paix sans délay,
d’autant plus qu’ilz appréhendront que nous ne voullions songer à nous
vanger; et peut-estre ne seroit-il pas mal de leur en donner adroictement
le soupçon, leur faisant insinuer par quelque moyen que s’ilz ne se has-
tent, la France travaillant desjà puissamment aux préparatifz pour la cam-
pagne prochaine, n’en voudra pas demeurer sur cette perte et adhérera
infailliblement aux pressantes instances que les Catalans luy font pour
continuer la guerre jusqu’à ce qu’elle ayt repris touttes les places de la
principauté.
Et en effect, sur cet accident, monsieur le duc d’Orléans a proposé à la
Reyne qu’il estoit prest à s’y en aller et à y mener des trouppes pour
prendre nostre revanche et mettre à couvert le préjudice que la France
peut avoir receu dans cette retraicte; et monsieur le duc d’Anguien
Louis II de Bourbon (1621–1686), duc d’Enghien, frz. Kommandeur, nach dem Tode seines
Vaters am 26. Dezember 1646 (vgl. nr. 40 bei Anm. 15) vierter prince de Condé, gen.
Monsieur le Prince, in der Historiographie Grand Condé; 1647 als Vizekg. nach Katalo-
nien entsandt, wo er Anfang April eintraf ( Sanabre, 370ff.; Druck seiner Instruktion vom
5. April 1647, it. ÜS: Siri IX, 1085–1096). Nachdem er während der Fronde inhaftiert
worden war, stand er seit November 1651 in span. Dienst, wurde 1654 des Hochverrats für
schuldig befunden und kehrte erst nach dem Pyrenäenfrieden nach Frk. zurück ( ABF I
245, 56–147; 1054, 34; DBF IX, 447–452; Mongrédien; Béguin). Der Sieger von Rocroi
und Dünkirchen war in der zeitgenössischen frz. Öffentlichkeit – zumindest bis zu seinem
Mißerfolg vor Lérida im Juni 1647 – äußerst beliebt; Condé hatte daher auch eine gefe-
stigte innenpolitische Position. In unserem Editionszeitraum scheint die Wertschätzung für
seine Person und seine militärischen Leistungen ihren Höhepunkt erreicht zu haben, denn
fast die Hälfte der Bücher, die ihm in den 1640er Jahren gewidmet wurden, erschienen
1646 oder 1647 ( ebd., 58). Als Feldherr wurde er 1647 u.a. mit Alexander dem Großen
verglichen ( ebd., 60 Anm. 1 und 61f.).
faire la mesme offre de sa personne à Sa Majesté.
Monsieur le comte d’Harcourt s’y est trompé depuis le commancement
jusqu’à la fin
potentiaires, et le gouverneur de la place
Gouverneur von Lérida zur Zeit der Belagerung durch die Franzosen 1646 war Don Gre-
gorio de Brito (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden), ein port. General in span.
Diensten, der den frz. Truppen auch 1647 erfolgreich Widerstand leistete ( Chéruel, Mi-
norité II, 302; Sanabre, 309ff., 376–379; DHE II, 707).
tribuer ce qui a deppendu de luy pour l’abuser. Car tant qu’il a appré-
hendé d’estre attacqué par force, il a faict sortir de tempz en tempz des
gens apostez qui faisoient croire que les assiégez estoient dans les derniè-
res extrémitez de touttes choses et qu’ilz ne pouvoient durer encore dix
ou douze jours. Et en dernier lieu, lorsque la diminution de nos trouppes
et la saison l’ont comme asseuré qu’il ne devoit plus craindre la force, il a
faict veoir ses magasins de vivres à des tambours que ledict sieur comte
luy envoyoit et à des prisonniers qu’il a faictz, à qui il a donné liberté
affin qu’estant informé qu’il n’en pouvoit manquer de longtempz, il prist
la résolution de lever le siège.
Sa Majesté est bien ayse de faire remarquer à Messieurs les Plénipotentiai-
res que les raisons qu’on avoit eues cy-devant pour ne voulloir pas que les
hostillitez cessassent avant la deslivrance des ratiffications du traicté, ces-
sent aujourd’hui que les armes n’agiront plus ny en Catalongne ny en
Italie, et qu’en Flandres elles ne sçauroient entreprendre rien de considé-
rable. C’est pourquoi il est remis à la prudence desdictz Sieurs Pléni-
potentiaires d’en user là-dessus ainsy qu’ilz l’estimero〈nt〉 plus à propos.
Die finanziellen Vorbereitungen für den nächsten Feldzug laufen; da die
Ausgaben für die insbesondere zum Erhalt der Plätze in der Toskana not-
wendigen Seestreitkräfte beträchtlich sind, werden die Gesandten ange-
halten , umgehend mitzuteilen, wenn der Friede mit Spanien voraussicht-
lich noch vor dem Frühjahr geschlossen sein wird, denn der Erhalt der
toskanischen Plätze, der ansonsten nur unter größten Anstrengungen zu
erreichen ist, wäre mit einem Friedensschluß gesichert. Die Spanier betrei-
ben bereits jetzt intensive Vorbereitungen im Königreich Neapel und in
Sizilien, um sich dieser Plätze, zumindest aber Piombinos, zu bemächti-
gen , bevor wir in der Lage sind, sie zu verteidigen.