Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Monsieur de Brienne nous a envoyé un mémoire touchant le commerce
dressé par un nommé Saint-Pé
Saint-Pé (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden), 1617–1622 und seit 1638/1641 frz.
Konsul in Lissabon, gleichzeitig mit politischen Aufgaben betraut ( Caix de Saint-Aymour,
LIII; GEPB XXVI, 634 s.v. Saint-Pré; Roma du Bocage I, 261; vgl. auch seine Instruk-
tionen von 1638 und 1641 bei Caix de Saint-Aymour, XXf., XXVII–XXIX und Roma
du Bocage I, 183ff., 189ff.; vielleicht identisch mit dem bei Granges de Surgères IV, 182
gen. Saint-Pé).
establir adroitement l’authorité des consulz que la liberté des marchands.
Quand on pouvoit obtenir ce qu’il contient, il faudroit sçavoir auparavant
s’il seroit utile pour le commerce. J’ay peyne à croire que les marchands
souhaitent que cette grande authorité sur eux soit donnée aux consulz. Im
Gegenteil vermeine ich mich zu erinnern, daß man sich in Marseille mehr-
mals über die Konsuln der Levante beklagt hat. Et quand il n’y auroit pas
cest inconvénient à craind〈re〉 et que l’on voudroit favoriser les consulz
au préjudice des marchands, il ne faudroit pas présentement demander
tant de choses à la fois en faveur desditz consulz pour ne faire pas naistre
des difficultez à leur establissement, ce qui arrive〈ra〉 certainement si les
Espagnolz s’aperçoivent qu’on leur veuille attribuer une jurisdiction sur
les marchands au préjudice des juges des lieux. Ce sera bien assez si on
peut obtenir d’abord leur establissement dans les lieux où le Roy en vou-
dra mettre, et si la chose est acordée en termes généraux dans la forme qui
nous fut dernièrement envoyée de la cour.
Quant au commerce, il me semble aussy que si nous voulons avancer les
affaires comme certes il est désormais temps, il ne faut pas venir présen-
tement à tant de particularitez dont aparemment lesditz députez d’Espa-
gne n’auront pas pouvoir de convenir avec nous. Si nous obtenons en
termes généraux ce qui est porté par noz instructions
sions adjouster ce qui a esté acordé aux députez de Messieurs les Estatz
Vgl. die in dieser Sache zuletzt getroffenen Vereinbarungen in den 70 Art. einer provisori-
schen Übereinkunft zwischen den Ges. Spaniens und denen der Gst., Münster 1646 [Juli,
frühestens 1, spätestens 7], frz. Kopie: Ass.Nat. 276 fol. 56–69 = Beilage 4 zu Longueville,
d’Avaux und Servien an Brienne, Münster 1646 August 13 (Druck: APW II B 4 nr. 110);
weitere, ebd. nicht nachgewiesene frz. Kopien finden sich IF CG 22 fol. 239–243’ (datiert
auf 1646 Mai) und im Aktenzusammenhang der frz. Korrespondenzen von Dezember
1646/Januar 1647 (vgl. Anm. 14 zu nr. 169); Kopie des frz. Textes in den ndl. Akten: AR SG
SG 8411 fol. 292’–301’; Druck: NS III, 435–441 (frz., datiert auf 1646 Mai, Art. 69 und 70
sind hier zu einem Art. zusammengefaßt); CDI 82, 382–399 (span., s.d.); zur Datierung der
Unterzeichnung durch Meinerswijk, Pauw und Knuyt vgl. APW [II B 4 nr. 110 Anm. 3] .
Die Freiheit des Handels wird insbesondere durch Art. 7–15 und 19 geregelt, Art. 15 räumt
den Untertanen der Gst. in den Territorien des span. Kg.s dieselbe Sicherheit und Freiheit
ein wie denen des Kg.s von Großbritannien (zu den span.-ndl. Handelsbeziehungen vgl.
generell auch Echevarría Bacigalupe, der auch die Zeit vor 1648 berücksichtigt).
comme on peut croire qu’ilz n’on〈t〉 rien oublié, nous aurons subjet
d’estre contentz. D’ailleurs il faut considérer que tout ce que nous préten-
dions en faveur des François dans l’Espag〈ne〉, la raison ne permetra pas
de le refuser aux Espagnolz dans la France; ce qui me fairoit apréhender
qu’il ne fust pas utile pour le serv〈ice〉 du Roy d’establir dans les villes
maritimes des officiers de cette nation avec toute la jurisdiction et l’au-
thorité qu’on leur veut atribu〈er〉 par ce mémoire qui nous a esté envoyé.
Aussy faut-il avouer que monsieur de Brienne nous en a escr〈it〉 fort
discrètement , et nous a témoigné qu’il ne voudroit pas que son intérest
particulier aportât le moi〈ndre〉 préjudice au public et nous fist rien faire
contre la raison.
Je suis bien aise du bon effect qu’ont produict noz remonstrances sur
l’affaire de Lorraine. Je pense vous avoir marqué cy-devant que c’est la
principale intention que j’aye eue en disposant monsieur de Longueville
d’en escrire fortement comme nous avons faict
Das Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens, Münster 1646 November 5
(Druck: ebd. nr. 236), bezeichnete jede Form der Aufnahme Hg. Karls IV. von Lothringen
in den Friedensvertrag als unpraktikabel und verwies auf die notwendig strikte Einhaltung
des Vertrages von Paris (s. Anm. 17 zu nr. 114).
imaginé que sy noz raisons n’estoient pas approuvées, elles donneroient
moyen à la Reyne et à Son Eminence d’obliger davantage Son Altesse
Royale.
A la vérité, il m’a esté un peu fascheux que monsieur d’Avaux qui avoit
esté jusqu’icy le plus contraire et le plus animé contre toutes les préten-
tions du duc Charles, en changeant d’advis aussytost qu’il a eu recognu l’air
du bureau, ayt eu cette occasion de flater par ce qu’il en a escript
Altesse Royale, et de luy plaire en mesme temps que pour se lier icy
dans une cabale contraire. Il n’y a point de bassesse qu’il ne fait, et point
de personnage ridicule qu’il ne joue auprès des moindres suivans et sui-
vantes de la maison de monsieur de Longueville. Il n’y en a pas un ny
là-dedans ny dans toute cette assemblée qu’il ne doibve enrichir des bien-
faictz du Roy lorsqu’il sera dans sa charge ; laquelle il déclare souvent
d’estre bien résolu de faire comme il fault, et de l’exercer avec l’authorité
qui luy est deue. Je vous puis asseurer qu’il ne tire pas de ses empresse-
mens le fruict qu’il s’en promet, et qu’au lieu de se faire estimer, il tumbe
dans le mespris. J’ay sceu qu’on a dict depuis peu dans une compagnie des
principaux de la maison composée de ceux qu’il croid plus dépendans de
luy, qu’on doibt plus faire d’estat et prendre plus de confiance en ceux qui
font ce qu’ils doivent et rien davantage qu’en ceux qui s’empressent sy
fort, et qui s’amusent ordinairement à des vétilles.
Quand je vous proposay d’envoyer promptement quel〈qu’un〉 à Turin et
à Mantoue , Son Eminence n’avoit pas encor apro〈uvé〉 que l’on laissast
aucune queue au traicté. C’est pourquoy il estoit nécessaire de traicter
promptement avec ces princesses pour ne retarder pas la conclusion de la
paix. Depuis on a treuvé bon de laisser en surscéance pour un an la resti-
tution des places
semble pourtant que quand cette négotiation seroit commencée présente-
ment, no〈us〉 n’en pourrions recevoir que du bien. Toutesfois la chose
n’estant plus sy pressée, elle pourra estre traictée au temps qu’il plaira à
Son Eminence.
J’avoue que la demande que l’on feroit à monsieur de Savoy〈e〉 de rentrer
dans les places qu’on luy rendra présentement en cas que les Espagnolz
rompent la paix, seroit un peu rude; mais sans cela ilz auront ceste [!]
advantage qu’ayant retiré de nos mains un grand nombre de places par
un traic〈té〉 qu’ilz n’observeront pas, ilz pourront recommencer la guerre
après nous avoir affoibliz par cette restitution, et peult-estre après avoir
rangé de leur costé la maison de Savoye par divers mariages ou aultres
traictés qu’ilz peuvent faire avec elle. En ce cas, la place de Casal pour
estre remise entre noz mains, ne nous serviroit pas de beaucoup puisqu’il
ne seroit plus en nostre pouvoir de la secourir.
Ich werde mit jeder Person Freundschaft schließen, wenn Seine Eminenz
mir dies gebietet. Vor der Anordnung, es mit d’Avaux zu tun, bitte ich
Seine Eminenz jedoch, dessen Charakter, Verhalten, Absichten und Bin-
dungen zu erforschen. Ich wüßte mir keine Vorteile aus einer solchen
Freundschaft vorzustellen; vielleicht wird d’Avaux aufrichtig genug sein,
von meiner Rolle bei den Friedensverhandlungen wahrheitsgemäßes
Zeugnis abzulegen, vor allem da er weiß, daß auch Longueville hiervon
Kenntnis hat. Aber ich erhoffe mir von der Güte Seiner Eminenz, daß sie
nicht von mir verlangen wird, den Beistand einer Person anzurufen, die
niemals mein wahrer Freund noch ihr Diener sein kann. Wenn man eines
Tages erfahren hat, wie unumgänglich, hochmütig, eitel, eifersüchtig und
aufbrausend d’Avaux sich zeigt, obwohl er von kleinem Geiste ist und
meist nur dann brauchbare Dinge vorbringt, wenn er sich mit fremdem
geistigen Eigentum schmückt, wird die Welt in mir einen Mann beklagen,
der seit drei Jahren sein Geld in Münster ausgibt und dadurch weder Ehre
noch Befriedigung erfährt. Ich bitte Gott, daß er dem ein Ende bereitet;
nur die Furcht, Seiner Eminenz durch meine Abreise zu mißfallen, hält
mich hier zurück. Kein Tag vergeht, ohne daß mich d’Avaux mit seinen
Boshaftigkeiten heimsucht; ich bemühe mich um den Fortschritt der Ver-
handlungen, während er sie verzögert, sofern er mir dadurch schaden
kann. Man zeiht mich nur mangelnder Umgänglichkeit, weil man mir
nichts anderes vorzuwerfen weiß. Ich gäbe mein Leben, wenn ich wäh-
rend der ganzen Verfolgung, die ich seit drei Jahren erdulde, auch nur
einmal im Unrecht gewesen wäre oder den Streit begonnen hätte.
Monsieur de Niderhost me dist il y a quelques jours qu’il croiroit très
utile pour le service du Roy que monsieur de La Thuillerie
Gaspard Coignet, sieur de La Thuillerie (1597–1653), 1648 comte de Courson, 1640–1648
frz. Ges. in Den Haag, von 1646 September–1647 Juli wegen einer Reise nach Frk. ab-
wesend; zuvor war er als Ges. in Italien und 1644/1645 als Vermittler beim schwed.-dän.
Frieden von Brömsebro tätig gewesen ( ABF I 237, 263; DBF IX, 146f.).
promptement en Hollande. Je serois bien marry qu’il me crust l’autheur
de cette proposition sy elle luy doibt déplaire, car je l’honore parfaicte-
ment; mais on croid que parmy des gens glorieux, un ambassadeur porte-
roit les affaires avec plus d’authorité qu’un résident. Ce n’est pas que
monsieur Brasset n’y apporte toutes les diligences possibles et beaucoup
d’adresse; mais j’apréhende que la vanité de ces bons seigneurs qui leur
fait croire qu’ilz peuvent donner le branle tel qui leur plairra aux affaires
de la crestienté, ne leur permette pas de considérer assez les remonstran-
ces d’un ministre subalterne.
Je prévoy tousjours de très grandes difficultez à obtenir d’eux ce que nous
avons droict de prétendre pour la garentie réciproque du traicté qui doibt
estre faict avec l’Espagne; ilz vouldroient bien que les choses demeuras-
sent en l’estat qu’elles sont, affin de demeurer en liberté de les explicquer
comme il leur plaira. Je croy qu’on n’aura point raison d’eulx sy on ne
porte l’affaire à cette extrémité de leur déclarer ou que l’on prétend
d’estre entièrement désengagez les uns d’avec les aultres, ou que l’on
doibt demeurer engagez réciproquement à garentir tout le traicté sans
faire aulcune distinction de lieux ny d’intérestz. Sy on les réduict à cette
alternative, je croy qu’il y aura p〈eu〉 de gens sages parmy eux qui veuil-
lent se résou〈dre〉 de traicter avec l’Espagne sans garentie. Mais s’ilz ne
sont pressez jusqu’au bout, l’opinion qu’il〈z〉 ont que l’animosité des
Espagnolz est plusto〈st〉 tournée contre nous que contre eux, et que
l’on rompra plustost nostre traicté que le leur, leur fera fuir plustost que
désirer un engagement pl〈us〉 précis et plus particulier avec la France que
celuy où ilz sont à présent, lequel seroit bien sufisan〈t〉 sy on avoit affaire
à des gens de bonne foy.
Mais ceux-cy espèrent tellement de pouvoir estre désormais comme neu-
tres entre les deux couronn〈es〉 et de se faire par ce moyen rechercher de
l’une et de l’aultre qu’ilz craignent tout ce qui peult aporter de l’obstacle à
ce dessein. J’estime qu’il sera très difficile de le leur oster de l’esprit, et
croy mesme que quand par la force de la raison, o〈n〉 auroit exigé main-
tenant quelque chose d’e〈ux〉, il sera malaisé désormais d’y faire un fon-
dement asseuré, tant ilz ont changé les anciennes maximes de leur Estat, et
tant ilz commencent d’avoir jalousie du bonheur de la France et pitié du
malheur de l’Espagne. Nous faisons icy et à La Haye tout nostre possible
pour ramener ces esprits dans le devoir; mais comme les principaux de
ceux qui sont auprès de nous et qui mènent les aultres par le nez sont
tout à fait gaignez par les Espagnolz, nous y travaillons inutilement, et je
crains bien que monsieur Brasset qui cherche à renvoyer icy cette affaire
parce qu’il n’en espère pas un bon succès, ne la rende encor plus mauvaise
en la mettant entre les mains de ministres entièrement corrompuz, et dont
il seroit nécessaire de corriger la conduicte par l’authorité de l’Estat.
Comme cette affaire est aujourd’huy la plus mauvaise rencontre que
nous ayons dans nostre négotiation, je ne puis m’empescher d’en reparler
souvent.
J’estimerois qu’il n’y auroit point de mal d’envoyer quérir leur ambassa-
deur , et luy témoigner qu’on est fort estonné à la cour de la conduite de
ses supérieurs, tant à La Haye qu’icy; que quand on leur parle d’affermir
l’union des deux Estatz et d’expliquer clairement les obligations portées
par les traités précédens
faitz présentement, ilz répondent avec autant de froydeur que si on leur
demandoit quelque grâce ou qu’on leur fist une proposition désavanta-
geuse, et qu〈i〉 deust estre à charge à leur Estat; qu’ilz n’ont que s’expli-
quer de leurs intentions, et à dire franchement ce qu’ilz veullent, la France
croyant son amitié aussy nécessaire et avantageuse 〈à〉 ses alliez que la
leur peust estre utile à la France; mais qu’on désire de sçavoir positive-
ment si chacun doit demeurer libre après la paix pour prendre tels enga-
gementz qu’il luy plairra, ou si on doit espérer quelque assistance l’un de
l’autre en cas que la paix soit violée, sçavoir en quelles ocasion〈s〉, et
soubz quelles conditions cette assistance peut estre prétendue, parce que
si elles ne sont esgales de part et d’autre, générales et sans limitation de
lieux ny d’intérestz, on déclare qu’on ayme mieux demeurer en liberté et
n’estre plus obligé à rien d’un costé ny d’autre.
Die Landgräfin von Hessen-Kassel ersucht mich inständig, daß La Ferté-
Senneterre befohlen werde, mit drei- bis viertausend Mann gegen den
Rhein vorzurücken. Ich hielte dies – sei es zur endgültigen Niederwerfung
des Landgrafen von Hessen-Darmstadt, sei es mit dem Ziel der Okkupa-
tion von Stellungen zur Sicherung des Rückzuges unserer Armee – für
sinnvoll und bitte, die Landgräfin wissen zu lassen, daß ich die Angele-
genheit vorgetragen habe.