Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
La |:mauvaise humeur de monsieur Oxenstiern:|, ainsi que j’ay desja man-
dé , |:retarde le traicté de l’Empire:|, non seulement pour ce qui est de |:la
satisfaction de la Suède:|, mais aussi |:pour les différendz des catholiques
et protestans, qu’il ne veut pas qu’ilz soient terminés avant que leur satis-
faction soit arrestée.
Toutes ces longueurs peuvent causer de grandz changemens, les armées
estans si proches l’une de l’autre:| et tout ce que nous apprenons fesant
connoistre qu’il |:y aura peu de disposition de la part des Suédois pour la
suspension:|. Néantmoins, |:ilz ont grand intérest de ne laisser pas languir
leurs affaires, toutes les apparences leur devant faire voir que l’union de
l’électeur de Brandebourg avec monsieur le prince d’Orange
Friedrich Heinrich von Nassau (1584–1647 März 14), Pz. von Oranien, seit 1625 General-
kapitän, Admiral der Republik und stadhouder von Holland, Seeland, Utrecht, Overijssel
und Gelderland, seit 1640 auch von Drenthe und Groningen; seine großen militärischen
Erfolge im Krieg gegen Spanien brachten ihm den Beinamen stedenzwinger ein. Seit 1646
verfiel sein körperlicher und geistiger Zustand zusehends, so daß er immer weniger die
Führung seiner Amtsgeschäfte wahrnehmen konnte ( BAB 243, 135–368; 510, 63–66; DBA
I 350, 40; 884, 82ff.; NNBW I, 898–902; Blok, Frederik Hendrik; Poelhekke, Frederik
Hendrik; ders., Frederik Hendrik en Willem II; Duffy, 101–104; Rowen, 56–76).
son qu’ilz ont sujet d’avoir suspecte, et qui en peut attirer encore d’autres
contre eux. Monsieur Salvius le comprend bien, et non pas monsieur
Oxenstiern qui s’arreste à la plus légère formalité et à la moindre
poinctille plustost qu’aux intérestz solides de la Suède:|.
Pour |:Espagne, je crains que la plus grande difficulté sera avec les Ho-
landois pour ne vouloir pas entrer dans des engagemens réciproques
pour la seureté du traicté. Nous leur en avons parlé pressamment autant
qu’il se pouvoit, et remonstré que nous ne leur demandions que l’exé-
cution des précédens traictez
prétation:|. Que les |:princes d’Allemagne et d’Italie consentoient bien de
faire une ligue pour asseurer les traictez, voyans que cela estoit nécessaire
pour avoir la paix, quoyqu’ilz n’ayent pris aucune part en cette guerre, et
qu’il seroit bien estrange si eux qui y sont intéressez et qui en remportent
tant d’advantages, y faisoient quelque difficulté, ce qui:| sans doute |:seroit
capable d’empescher la paix, puisque par ce moyen, la seureté en seroit
entièrement ostée, mesme ayant consenty en leur considération ce que
nous avions faict pour le Portugal.
Toutes ces raisons ne les purent faire parler. Ilz nous remirent au retour
de leurs collègues ; et comme nous leur disions que nous leur en avions
voulu parler de bonne heure affin que s’ilz ont besoing d’avoir sur cela de
nouveaux ordres, ilz escrivissent pour les recevoir, parce que nous enten-
dions qu’avant qu’estre esclaircis là-dessus, ilz n’eussent pas à advancer
davantage le traicté, ilz dirent qu’ilz en avoient escrit, et qu’ilz le pour-
roient faire encore. Mais monsieur Pau estoit en telle résolution de ne rien
respondre de formel que horsmis de remettre à la venue de ses collègues
pour sçavoir s’ilz avoient ordre sur ce poinct, ilz ne nous dirent rien qu’en
termes généraux ou ambigus quoyque messieurs mes collègues et moy les
en ayons pressez, prenans la parole les uns après les autres:|.
Nous avions informé de tout |:monsieur Brasset , et tous les advis que
nous avons sont qu’ilz ayment mieux n’avoir pas la garentye de la France
que de s’engager pour la Catalogne, et qu’ilz ont quelque desseing ensuite
de ce traicté de faire liaison avec Espagne au moins pour la deffensive,
affin d’empescher que quoy qu’il arrive, la France ne puisse plus faire de
progrez au Pays-Bas:|.
Nous observerons exactement ce qui nous est ordonné sur tous les
poincts de ceste négociation.