Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
Vostre dépesche de l’unziesme de ce mois contient une response bien exacte à
la nostre du 28 e du mois passé sinon en ce qui est réservé au mémoire que
vous nous faictes espérer.
Les Hessiens
In Münster war Hessen-Kassel vertreten durch Adolf Wilhelm von Krosigk (ca. 1610–1657),
1639 GR , 1654 Präsident des GR , sowie durch Dr. Johann Vultejus (1605–1684), seit 1633
hessen-kasselischer GR und Kriegsrat, 1651 Regierungs-Kanzler ( ADB XL S. 390 ); in Osna-
brück durch Reinhard Scheffer (1590–1654), 1617 hessischer Rat, 1627 Kriegsrat und Gene-
ralkommissar, 1645 außerordentlicher GR , 1653 GR und Regierungspräsident in Marburg
( ADB XXX S. 682f. ). Für den wegen Unfalls ausgeschiedenen Johann Antrecht wurde nach
Osnabrück Lic. Nicolaus Christoph Müldener entsandt (1605–1656), 1645 Regierungsrat,
1651 GR und Vizekanzler ( Bettenhäuser S. 27f., 133).
dame la Langrave, hors l’intérest qu’ils ont à Marbourg
Den Erbschaftsstreit, der nach dem Tode des kinderlosen Lgf.en Ludwig von Marburg 1604
zwischen Hessen-Kassel und Hessen-Darmstadt entbrannt war, hatte der RHR 1633 zugun-
sten von Hessen-Darmstadt entschieden. Hessen-Kassels Forderungen galten nun der vollen
Rückgabe seines Anteils an der Marburger Erbschaft ( Bettenhäuser S. 5–8; Dickmann
S. 29, 380–382).
pouvons esclaircir davantage. Le sieur de Crossich est allé à Cassel pour
sçavoir les dernières intentions de ladicte dame qu’il nous dira à son retour.
Nous voions bien qu’ils |:vont augmentant leurs prétentions et nous les lais-
sons faire parce que cella sert à noz fins ayans mesme volonté de les aider
en ce qui se pourra, si ce n’est qu’ilz eussent prétention sur quelque bien
d’Esglise comme nous le craignons:|.
Nous sommes bien aises de ce qu’il vous a pleu nous mander sur le subject de
|:l’eslecteur de Bavière
Maximilian I. (1573–1651), 1597 Hg., 1623 Kf. von Bayern ( ADB XXI S. 1–22 ).
té et les bons offices de la France il ne soit |:favorable à noz prétentions:|.
Mais vous vous souviendrés s’il vous plaît de ce que nous vous avons mandé
cy-devant que les Impériaux
Die ksl. Gesandtschaft in Münster bestand aus Johann Ludwig Gf. von Nassau-Hadamar
(1590–1653), 1636 RHR , 1638 ksl. Ges. für den Kölner Kongreß, 1643 GR , 1650 Reichsfürst
( ADB XIV S. 258–260 ; Ruppert S. 27f.; Wolf), und Dr. Isaak Volmar, Fh. von Rieden
(1582–1662), 1620 vorderösterreichischer Kanzler, 1643 Innsbrucker Kammerpräsident,
1649 ksl. GR , 1650 oberösterreichischer Kanzler, ab 1658 ksl. Ges. am Regensburger RT
( ADB XL S. 263–269 ; Ruppert S. 28f.; Schwarz S. 376f.; Seidel S. 154–161). In Osna-
brück waren Johann Maximilian Gf. von Lamberg (1608–1682), 1637 RHR , 1651 Oberst-
hofmeister Maria Eleonore Gonzagas (1630–1686; 1651 Gemahlin Ks. Ferdinands III.),
1653–1660 ksl. Ges. in Madrid, 1661 Oberstkämmerer, 1675 Obersthofmeister Leopolds I.
(1640–1705; 1658 Ks.) ( Gschliesser S. 239f.; Schwarz S. 274–276; sein Diarium in APW
III C 4); sowie Lic. Johann Baptist Krane (ca. 1600–1672), nach Tätigkeit als Rat der Äbtis-
sin von Essen 1628 Kölner Agent in Wien, 1633 RHR , 1637 ksl. Ges. für den Kölner Kon-
greß, danach für den WFK, nach 1648 wiederholt in ksl. Mission im Reich (NDB III S. 400 ;
Foerster S. 12 Anm. 48; Rave).
tive entre la maison palatine et celle de Bavière
Alvise Contarini (1597–1651), Sohn von Tomaso di Gaspare Contarini, einer der beiden
Friedensvermittler in Münster, seit 1623 als venezianischer Botschafter in Den Haag, London,
Paris, Rom und Konstantinopel tätig (DBI XXVIII S. 82–91; Andretta; Kybal II
S. 1135f.; Papadopoli S. 13–15; Zanon dal Bo).
dict ainsy au |:député palatin
Kurpfalz war auf dem WFK vertreten durch Philipp Streuff von Lauenstein (gest. 1647)
( APW III A 1,1 S. 515); Joachim Camerarius (1603–1687), seit 1631 in schwed. Diensten,
1633 schwed. Res. am pfälzischen Hof, kurpfälzischer und kgl. schwed. Rat; sowie durch Dr.
Jonas Meisterlein, fürstlich pfalz-simmerscher Rat ( Hauck S. 77).
nous n’y ferions pas réflexion n’estoit qu’elle vient d’une ville qui tient le parti
contraire et depuis que le comte de Transmandorff
Maximilian Gf. von Trauttmansdorff (1584–1650), seit Oktober 1645 ksl. Hauptgesandter
auf dem WFK, 1609 RHR , 1618 GR , Obersthofmeister Ferdinands III., 1637 Präsident des
GR ; er hatte bereits 1635 die Verhandlungen mit Sachsen geführt, die den Prager Frieden
vorbereiteten ( ADB XXXVIII S. 531–536 ; Dickmann S. 243–246; Wurzbach XLVII
S. 76–79).
que pour le bien de la paix on restituera à la maison palatine le Haut et Bas-
Palatinat avec la dignité électorale et que pour récompense des grands services
rendus à l’Empire par le duc de Bavières il sera faict le huictiesme électeur et
qu’on luy redonnera le païs sur l’Ems. Ceste proposition et ce bruict |:com-
battent nostre intérest qui se rencontre avec la prétention du duc de Baviè-
re:|, parce que s’il venoit à s’en relascher par l’un |:des susdictz expédients:|
il ne se mettroit pas en peine |:de procurer la satiffaction de la France:| de
laquelle il n’auroit plus rien à désirer.
D’Estrades
um so mehr wird man sich um die anderweitigen Aushebungen kümmern müs-
sen.
La résolution qui a esté prise d’assister monsieur l’électeur de Trèves ne peut
estre que fort utile en la conjoncture présente. Vous aurez sceu comme les
affaires sont bien changées en ces quartiers-là puisqu’au lieu de se plaindre
des armes du Roy, il s’en est servi pour chasser les Espagnolz de sa ville capi-
tale
Gaspar de Bracamonte y Guzmán (gest. 1676), conde de Peñaranda ( DHE I S. 574–576);
Don Diego de Saavedra y Fajardo (1584–1648), 1612–1633 Tätigkeit in der span. Gesandt-
schaft in Rom, 1633–1643 Gesandtschaften nach Bayern und in die Schweiz ( Fraga Iri-
barne ); Joseph de Bergaigne OFM (1588–1647), 1641 Bf. von ’s-Hertogenbosch, erwählter
Bf. von Cambrai ( Kybal I S. 299); Dr. Antoine Brun (1599–1654), 1632 procureur général
am Parlament von Dole, 1640 Ges. beim Regensburger RT , Ges. des burgundischen Kreises
auf dem RT zu Frankfurt, 1649 span. Botschafter in Den Haag (DBF VII Sp. 507f.; Truchis
de Varennes).
mescontentement à ses députez
Hugo Friedrich Fh. von Eltz-Blieskastel-Rodendorf (1597–1658), kurtrierischer Prinzipalge-
sandter, Mitglied der Domstifte von Mainz und Trier; Lic. Johann Anethan (1594–1668),
kurtrierischer GR und 1629 Kanzler, Sekundargesandter am Kongreß; Johann Theodor
Breuer (1594–1673), kurtrierischer Offizial; Dr. Hermann Adolf Scherer (gest. 1685), kurtrie-
rischer Sekundargesandter und fürstlich speyerischer Ges. ( Abmeier S. 17–23; APW III A 1,1
S. 366 Anm. 1–4; Baur II S. 149, 399–402).
perte de Franchendal
sez forte pour conserver ceste grande ville, semble n’avoir attendu l’extrémité
que pour donner aux armes du Roy la gloire d’y restablir monsieur l’élec-
teur.
Nous nous resjouissons avec vous, Monsieur, de la conqueste de Hulst, mais
il nous fasche bien de ne pouvoir pas espérer avec vous que la religion catho-
lique y soit conservée. Le sieur Brasset nous escrit
l’ont absolument refusé. Nous ne sçavons pas sur quoy ils se fondent, car
outre qu’ils pèchent contre leur propre intérest et refroidissent par ceste ri-
gueur l’affection des peuples qui se soubzmettroient à leur domination sans
cela, ilz contreviennent directement au traicté d’alliance faict en l’année
1635
de restraindre l’exercice de la religion catholique en faveur de ceux qui se
joindront volontairement à la cause commune, néantmoins à la fin de l’article
5 qui parle des places qui seront conquises et en suite mesme du partage de
Messieurs les Estatz il est dict en termes exprès qu’en considération de Sa
Majesté la religion catholique demeurera en toutte l’estendue dudict partage
ainsy qu’elle estoit alors et les ecclésiasticz en tel estat qu’ilz estoient en la-
dicte année 1635. Cela est sy formel que nous croions qu’il y a grand subject
de se plaindre de la contravention en un poinct sy important à la réputation
de Leurs Majestez veu mesmes que ce qui s’est faict à Hulst attireroit une
|:fascheuse conséquence pour Anvers qui est comme blocqué pour l’année
qui vient:|. Nous ne vous sçaurions assez représenter le grand bruict que cela
faict partout et dans ceste assemblée, et comme les gazettes exaggèrent les
indignitez qui ont esté faictes aux ecclésiastics en sortant de ceste place. Et à
la vérité il seroit bien rude que l’armée du Roy aie esté quérir et comme me-
ner par la main celle des Estatz à ceste conqueste pour y abolir la religion
catholique.
Après avoir respondu aux poincts de vostre dépesche qui nous obligeoient à
quelque réplique, nous vous dirons qu’enfin nous avons emporté l’admission
de Madame la Langrave dans le conseil des princes sans aucune condition ny
réserve, ce qui est un grand poinct pour la justification de ses armes et de
l’alliance qu’elle a avec le Roy estant un tacite consentement de ce que nous
avons tousjours maintenu que Sa Majesté ni elle ne font point la guerre à
l’Empire.
Le député de Magdebourg
Der Administrator des Erzstifts Magdeburg war auf dem WFK vertreten durch Konrad von
Einsiedel (1597–1668), GR des Erzstifts Magdeburg ( APW II C 2 S. 361 Anm. 1), und Dr.
Johann Krull (1610–1668), 1640 Syndikus des Magdeburger Domkapitels, 1649 Hof- und
Justizrat, Ges. Magdeburgs zum Exekutionstag und zu Reichstagen nach Nürnberg, 1659
Kanzler ( APW II C 2 S. 31 Anm. 3).
luy-mesme avoit offertes, qu’il n’aura place que parmi les séculiers comme un
prince de l’Empire et non comme administrateur d’un archevesché et qu’il
donnera une lettre réversale de ne prétendre de tirer cet acte à aucune consé-
quence pour l’advenir ni de s’en prévaloir dans les diètes. En quoy sans faire
aucun préjudice à la religion nous obtenons un autre poinct longtemps débatu
qui est de faire connoistre par là que l’assemblée de Munster et d’Osnabrug
ne doit point estre réglée par les formes d’une diète impériale et ordinaire,
mais comme une convocation de tous les princes et estatz de l’Empire pour le
traicté d’une paix générale où chacun a droict de se trouver pour en délibé-
rer.
Nous en pouvons tirer encores un autre profit voians que noz parties sont
plus libérales que nous et accordent |:aux protestans ce que nous faisons
conscience de demander:|, de considérer combien nous devons estre retenus
avec eux dans ces sortes de négotiations.
Pour le marquis de Bade-Durlach
Friedrich V. (1594–1659), 1622 Mgf. von Baden-Durlach ( ADB VII S. 457–460 ).
Gustav Adolf (1632–1677), Gf. von Nassau-Saarbrücken ( ADB X S. 187f. ).
résolu que leurs députez
la paix de Prague , à quoy il se trouvera de la difficulté.
Nous vous avons escrit par nostre dernière lettre que monsieur Salvius estoit
arrivé en ceste ville
en mesme temps et que tous ensemble nous pourrions arrester ce qui estoit à
faire sur la réplique à la response de l’Empereur
Ksl. Responsionen vom 25. IX. 1645 auf die Proposition II der Kronen Frk. und Schweden
vom 11. VI. 1645 (Druck: Meiern I S. 617 –623 bzw. 628–632).
sieur Salvius est icy venu plustost pour n’estre pas en demeure et pour ne
nous donner subject:| et à l’assemblée mesme de se plaindre de leur retarde-
ment |:que pour dessein qu’ilz eussent de résoudre et de terminer les choses.
Il semble que ces messieurs attendent quelque ordre de Suède avant que de se
voulloir déclarer:|. Nous n’avons pas laissé pourtant d’entrer en conférence
avec luy et d’essaier de connoistre autant qu’il a esté possible ses sentimens
dont nous vous ferons icy comme une relation.
Il fut parlé premièrement de ce qui a esté faict en l’admission des princes, et
comme nous avons beaucoup de subject, et eux, et nous, de nous resjouir du
succez de ceste affaire touchant la Hesse et Magdebourg, aussy nous tombas-
mes d’accord que la condition à laquelle on vouloit obliger les autres estoit
pire qu’une exclusion puisque nous avions tousjours rejette la paix de Prague,
et fut advisé que l’on insisteroit à faire lever ladicte condition.
Sur ce propos monsieur Salvius mit en avant s’il ne seroit pas bon |:de de-
mander la cassation dudit traicté ou paix de Prague:|, et un de nous lui aiant
dict à quelle fin on feroit ceste instance et quel avantage en retourneroit au
parti, pour éviter, dit-il, aux différens qui pourroient naistre sy ladicte paix
subsistoit dans la contrariété qui se pourroit trouver entre les articles qui y
sont contenus et ceux du traicté qui se doit faire à Munster. Il dict pour ap-
puier ceste proposition, que c’estoit une paix à laquelle les estatz de l’Empire
avoient esté forcés de consentir, n’aians eu que dix jours de temps pour y
adviser, et qu’ilz l’avoient accepté malgré eux et par la crainte des armes de
l’Empereur; que le duc de Saxe
Johann Georg I. (1585–1656), 1611 Kf. von Sachsen ( ADB XIV S. 376–381 ).
agi comme tuteur de l’Empire aiant mesmes disposé de l’intérest des couron-
nes. Il luy fut répliqué que la France improuve entièrement ce traicté et a
tousjours faict la guerre depuis, pour en empescher l’effect; mais qu’on pou-
voit sans demander qu’il fût cassé et annullé oster le préjudice qu’il faisoit au
public et au bien commun des couronnes; que dans tous les traictez de paix
qui s’estoient faictz jusqu’icy on ne parloit jamais d’annuller les précédentz
sinon ès choses où il estoit dérogé expressément; que de faire ceste demande
c’estoit changer l’estat de noz propositions, former de nouvelles difficultez et
donner à penser à tout le monde que nous voulons apporter des longueurs à
la paix; que dans le traicté de Prague il y avoit des choses que nous devions
désirer qui subsistassent, que l’Empereur avoit donné au filz de l’électeur de
Saxe l’administration de l’archevesché de Magdebourg
August von Sachsen (1614–1680), der zweite Sohn Kf. Johann Georgs I., 1628 vom Magde-
burger Domkapitel als Administrator vorgeschlagen, wurde im Prager Frieden als Administra-
tor des Erzstiftes auf Lebenszeit anerkannt. Erst nach der Vertreibung der Schweden 1638 kam
er in den vollen Besitz des Erzstiftes ( ADB I S. 680f. ; NDB I S. 450 ; Opgenoorth S. 77;
Ritter III S. 588).
lions pas oster, ni aussy luy confirmer ou donner de nouveau, et qu’il estoit
expédient que l’on connût que c’estoit l’Empereur, et non pas la France qui le
luy avoit accordé. Enfin sy nous voulions la paix qu’il n’estoit point à propos
d’entrer en ceste demande, mais bien de faire changer ce qui faisoit contre
nous ou noz alliés dans ledict traicté, ou si nous voulions continuer la guerre
qu’il faloit aviser aux moiens de la faire avec justice, et sçavoir sy les estatz se
joindroient à nous, ou s’ilz nous seroient contraires. Ledict sieur Salvius ap-
prouva noz raisons et sembla accorder qu’on se devoit contenter de la clause
insérée dans leur proposition qui porte que leurs demandes seront accordées
nonobstant le traicté de Prague. Il dict néantmoins parmi les discours que
nous eusmes sur ce subject |:que les protestans se joindroient à la couronne
de Suède pour faire la guerre au cas qu’on ne pust faire une paix raisonable:|;
en quoy il est à remarquer qu’il y a |:des liaisons entre les Suédois et les
protestans au-delà mesme de ce qui en vient à nostre cognoissance:|, et c’est
une des raisons qui nous a obligé de |:n’adhérer pas à la révocation entière
dudict traicté:| craignans qu’il n’y ait quelque |:intérest de religion meslé:|,
outre que ce seroit rentrer dans une multitude d’affaires qui ne nous touchent
point.
On luy demanda ensuite s’ils ne se contenteroient pas de la résolution prise
par les Impériaux d’accorder passeport aux estatz médiatz pour lesquelz ils en
ont demandé sans les promettre indéfiniment ni sans exclurre aussy d’en don-
ner ci-après d’autres où il sera trouvé raisonnable.
Il respondit qu’ilz continueroient d’en faire instance, mais que pour cela ils ne
romproient pas, et feroient en sorte que la couronne de Suède seroit priée par
les estatz d’Osnabrug de n’insister pas davantage et qu’à leur prière ils quitte-
roient ceste poursuite.
Ledict sieur Salvius a déclaré que |:pour la satiffaction de la couronne de
Suède ilz demanderoient la Poméranie et qu’il fust pourveu au desdomage-
ment de l’eslecteur de Brandebourg:|; et sur ce qu’on désira sçavoir de luy
s’ils ne désigneroient point ce qu’ils voudroient qui fût donné |:pour récom-
pense audit électeur, si ce seroit la Silésie ou quelque autre Estat:| de la
maison d’Austriche, il respondit qu’on estoit empesché de se résoudre sur
cela; qu’il y avoit des |:biens dans l’Empire qui n’apartenoient à personne:| et
que l’on pourroit trouver plus de facilité |:en demandant cette sorte de biens
que si l’on s’attachoit à ce qui est du domaine des princes. Il vouloit parler des
archeveschez et autres biens ecclésiastiques:|. Nous luy répliquasmes que
|:tout le parti catholique:| s’opposeroit vivement à ceste prétention et que
nous n’i pourrions jamais consentir comme estant contraire à l’alliance et que
de ceste sorte ils rendroient leur satisfaction plus difficile à obtenir, sur quoy
il forma la résolution ci-dessus touchée de |:demander la Poméranie pour la
couronne de Suède et le desdomagement de l’eslecteur en termes géné-
raux:|.
Quant à nous, nous luy dismes nettement que |:nous demanderions l’Alsace
et Philisbourg avec les autres choses:| dont nous vous avons escrit cy-devant
et il n’y apporta point de difficulté.
On mit ensuite en question s’il faloit donner la réplique par escrit ou verbale-
ment. Monsieur Salvius dit que le sentiment des estatz qui sont à Osnabrug
estoit de donner ladicte réplique par escrit encor pour ceste fois et déclarer en
mesme temps que l’on ne s’expliqueroit plus par l’escriture. Mais nous luy
fismes comprendre qu’il se passeroit plusieurs mois inutilement quand on
communiqueroit noz répliques aux estatz de l’Empire et que les Impériaux en
voudroient faire d’autres; que nous serions aussy obligez de toucher certains
poinctz qui |:sont fort sensibles à toute la nation allemande et que l’amertu-
me:| en seroit plutost passée quand ils se diroient de bouche que sy on les
voioit escritz et imprimez partout, ce qui |:rendroit noz prétentions plus
odieuses:|. Il fut néantmoins trouvé à propos de communiquer entre nous
tout ce que nous avons à dire ou escrire sur la response de l’Empereur, et
parce que les médiateurs
nous estimons qu’il est à propos de ne plus différer à nous expliquer et de
|:n’attendre pas que le comte de Tanmandorff estant arrivé puisse faire ses
brigues icy et à Osnabrug et gaigner quelques-uns des depputez en les des-
tournant de leurs bonnes intentions:|, il fut arresté qu’il ne faloit perdre au-
cun temps pour prendre ensemble noz conclusions ou par la voie de monsieur
de La Barde
trouverions un jour à Lengerich qui est à mi-chemin d’Osnabrug pour y con-
férer ensemble et demeurer d’accord de touttes choses.
Il fut aussy comme résolu que l’on |:feroit une seule demande de la satiffac-
tion et de la seureté:|, attendu qu’elle seroit plus favorablement receue des
estatz de l’Empire en ceste manière où l’on pourroit y |:mesler quelque chose
de leurs intérestz:| et faire voir que c’est |:pour procurer et affermir leur
liberté:|.
Parmi les advis que les estatz d’Osnabrug se préparent de donner sur la res-
ponse de l’Empereur desquelz nous vous avons envoié copie il y a un article
par lequel ils demandent la démolition des forteresses |:de Philisbourg, Pe-
tersbourg et Bensfeld
et du tout |:contre noz intérestz et nostre prétention:|, nous luy dismes que
nous nous estonnions que |:les estatz d’Osnabruk qui paroissent bien inten-
tionnez:| eussent le dessein de |:faire cette demande:|; que c’estoit |:favori-
ser les ennemis:| qui ne demandoient pas mieux qu’en nous |:ostant Philis-
bourg:| nous priver du moien de |:secourir noz alliez dans l’Allemagne, et
que sans cette place:| nous aurions peine à conserver ce qui nous demeureroit
d’ailleurs. Nous luy fismes aussy connoistre |:l’intérest de la Suède pour
Bensfeld:|, luy disans que si cela avoit lieu il ne faloit plus penser |:au traicté
que l’on avoit cy-devant projetté de faire avec eulx pour ladicte place:|. Il
tesmoigna de gouster nos raisons et sur ce que nous luy fismes entendre que
ces advis n’estans point encor communiqués aux députez des estatz de l’Em-
pire qui sont à Munster, on pourroit |:faire retrancher cet article ou le chan-
ger:|, il nous promit d’en escrire le soir mesme à monsieur Oxenstiern, et
nous avons faict tenir sa lettre par un exprez que nous avons envoié à mon-
sieur de La Barde, avec ordre de s’emploier tant envers ledict sieur Oxenstiern
que tous autres qu’il trouvera à propos pour faire |:corriger s’il se peut cet
article:|.
Nous parlasmes encor des affaires du Portugal et fut trouvé bon de continuer
noz instances pour la liberté du prince Eduart
portz pour leurs ambassadeurs
Die port. Ges. Luis Pereira de Castro (1592–1649), 1641 Mitglied der port. Gesandtschaft zu
den Generalstaaten, 1643 port. Botschafter in Paris ( GEPB XXI S. 211), und Dr. Francisco
de Andrade Leitäo (gest. 1655), 1642 Botschafter Portugals in England und bei den Gene-
ralstaaten ( GEPB II S. 547f.), waren unter dem Schutz der frz. Ges. zum WFK gekommen
( Prestage S. 17f.).
en cela joindre leurs offices aux nostres et qu’il ne pouvoit estre que fort ho-
norable aux couronnes d’appuier ceste affaire autant que raisonnablement il
se pourroit et il en tomba d’accord.
Nous luy fismes encor valoir le zèle avec lequel nous embrassions touttes les
occasions de servir la Suède puisque monsieur |:de Croissy à la prière du
mareschal Tortenson
l’ordre envoyé au prince de Transsilvanie:| et luy dismes qu’il seroit à propos
d’y |:envoier un naturel Suédois:| puisque ceux du parti contraire avoient
donné jalousie de |:leurs armes au Grand Seigneur:| luy faisans entendre
qu’ilz avoient |:dessein sur la Hongrie:|; que monsieur Torstenson avoit pro-
mis de faire fournir de la part de la couronne de Suède jusques à vingt mil
risdalles |:pour contribuer au don nécessaire pour obtenir ladicte révoca-
tion:| et que ceste somme sera déduicte sur le subside, à quoy ledict sieur
Salvius respondit, que sur les lettres qu’en escriroit ledict sieur mareschal il
n’y auroit pas de difficulté. Nous avons donné ordre à monsieur Hoeufft
faire paier deux mil risdalles sur ce qui est deub audict sieur de Croissy pour
ses appoinctemens. Ainsy nostre fonds se va diminuant et nous vous avons
desjà représenté comme il est plus important que jamais que nous puissions
|:disposer de quelque notable somme et la disperser parmi les depputtez de
l’assemblée:|. Nous en avons |:gaigné quelques-uns par ce moyen:| et d’au-
tres ont dict que quand ils |:auroient rendu:| quelque service, ils ne |:refuse-
roient pas la reconnoissance:|. Il se présente souvent de semblables occasions
et depuis |:trois jours nous avons faict donner au comte de Vitestein
Johann VIII. Gf. von Sayn-Wittgenstein-Hohenstein (1601–1657), brandenburgischer GR
und Prinzipalgesandter auf dem WFK ( ADB XLIII S. 619-623 ; Grossmann).
mille risdalles:| qu’il a receu pour emploier aux |:funérailles de son frère
mort au service du Roy
Otto Gf. von Sayn-Wittgenstein-Hohenstein (geb. 1616) war am 13. XI. 1645 als Obristleut-
nant der Weimarer Armee bei Ettlingen gefallen. Ein anderer Bruder, Friedrich Magnus
(geb. 1613), war als Oberst der Weimarer Armee in der Schlacht von Alerheim am 26. VII.
1645 ums Leben gekommen ( Grossmann S. 146f.).
|:l’obliger et de nous le rendre favorable:|. Il seroit à souhaiter que tous ceux
qui |:ont pareille aucthorité dans l’assemblée voulussent recevoir de l’argent
du Roy sur le poinct de cette satiffaction que nous avons à demander:|, ce
qu’il vous plaira de faire entendre.